Alexandre exerce un métier qui n’a pas de nom : il crée des noms. Dans sa vie, il a baptisé des parfums, des pâtisseries, des voitures, des missiles, et même le chien d’une milliardaire… On raconte aussi qu’il fut le conseiller particulier du pape dans sa quête d’identité. Mais Alexandre est malade, et sent que sa fin est proche. L’apprenant, un éditeur intrigué par son étrange vocation demande à Fanny, une séduisante journaliste, de se rendre à son chevet pour qu’il lui dicte ses mémoires. Au fil de ce récit, Fanny découvre l’odyssée de cet amoureux des lettres, de ce génie des mots qui a tout nommé. Ou presque. En effet, la journaliste repère quelques zones d’ombre dans ce parcours hors du commun. Intriguée autant que fascinée par Alexandre, Fanny est peu à peu taraudée par une question : est-il possible qu’Alexandre ait oublié de nommer sa plus importante création ?
Critique: Au nom d’Alexandre est un livre poétique, écrit avec douceur, tout en légèreté. C’est un livre qui détonne comme un objet difficile à définir, mais extraordinairement attrayant. Les amoureux des mots vont apprécier ce roman qui parle des mots, on plonge dans la conscience d’un mourant pour décortiquer toute sa vie et en faire ressortir les choses qui l’ont le plus marquées. Une vie tumultueuse et mystérieuse, les meilleurs souvenirs d’Alexandre sont ses deux grands-pères, qui lui ont transmis leurs amours des mots, Valentina, son amourette de jeunesse, ses deux amis, Simon et Nicolas, qui l’ont aidé à se lancer dans son métier singulier. En résumé, presque tout ses souvenirs tournent autour des mots, et rien que des mots. La fin est juste bouleversante et vous aurez sans doute du mal à retenir vos larmes. Ce roman est infiniment beau et fort, Olivier Auroy sait nous transporter au delà des mots.
Note: 9,5/10
- Broché: 223 pages
- Editeur : Intervalles (13 janvier 2016)
- Langue : Français

Merci pour cette jolie critique. Amitiés.
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De rien 🙂 Le livre est un vrai bonheur de lecture. Bravo à vous.
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