Ravensbrück mon amour de Stanislas PETROSKY

Gunther, jeune artiste allemand enrôlé de force au moment de la construction du camp de Ravensbrück, en devient l illustrateur officiel, obligé de mettre son talent de dessinateur au service des autorités nazies Rien n échappe au crayon affûté du jeune homme : l’horreur des camps, les expériences médicales, les kommandos, les moeurs des officiers, la vie, la mort. Dans ce roman noir, Stanislas Petrosky pénètre au coeur de Ravensbrück et en décrit implacablement chaque recoin, afin de ne jamais oublier.

Critique: Voici un roman noir, très dur qui s’apparente à un témoignage. Le livre ce passe au camp de Ravensbrück, un camp réservé aux femmes et dans lequel nous trouverons des enfants par la suite. La couverture est d’ailleurs inspirée du monument « Ravensbrück » de Fritz Cremer
Le personnage principal. Nous suivons l’histoire à travers les yeux de Gunther, ce jeune allemand qui n’approuve pas les méthodes de ces confrères, mais qui est obligé de se taire pour ne pas se faire exécuter à son tour, comme plusieurs autres personnes d’ailleurs. Ce qui met également en avant le fait que tous les Allemands ayant participé dans les camps n’étaient pas toujours volontaires, juste dominés par la peur de mourir. Il reconnait être une personne lâche, mais essaye également d’aider au maximum les victimes, en leur apportant à manger, de quoi se soigner…
Engagé en tant qu’illustrateur officiel, pour mettre en image la vie du camp et toutes les horreurs qui s’y passent, par les Allemands qui veulent immortaliser leur cruauté; lui va le faire non seulement pour survivre, mais également dans le but de conserver ces images, et de les garder comme témoignage contre ceux-ci si un jour il arrive à sortir de cet enfer.
La où la plume de l’auteur est fascinante, c’est qu’il arrive à raconter tout cela à travers l’œil artistique et rend parfois cet enfer comme un tableau. Une note d’originalité qui permet et en même temps de se remémorer toutes les atrocités commises, et en même temps d’être accessible même aux personnes un peu sensibles grâce à cette vision particulière.
Nous suivons effectivement à travers les pensées de Gunther, qui au fur et à mesure s’habitue au monde qui l’entoure, aux horreurs qui peuplent  son quotidien.

Beaucoup d’autres aspects sont également abordés dans ce roman très complet, dont notamment l’indifférence, le manque de sentiments ou même le plaisir de certains Allemands à faire souffrir les détenues comme leurs confrères pris en train d’aider l’une des femmes. Mais il y a également l’espoir et l’amour….

Note : 9,5/10

 

  • Broché: 232 pages
  • Editeur : l’Atelier Mosésu;
  • Édition : [39-45] (9 mars 2015)

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