La Reine et l’assassin (9 mars 2016) de David Morrell

La guerre de Crimée fait rage. L’incompétence de l’état major britannique provoque la chute du gouvernement en place. L’empire vacille.
C’est dans ce contexte troublé que le sulfureux opiomane Thomas de Quincey et son «équipe» (sa fille et leurs deux acolytes de Scotland Yard) affrontent un tueur d’un genre bien particulier. Ses victimes, toutes des membres de l’aristocratie, sont autant de jalons vers un objectif  ultime : l’assassinat de la reine Victoria elle-même.
Alors que de Quincey et sa fille se démènent pour protéger la reine, ils mettent au jour les secrets tragiques du passé d’un homme rongé par sa soif de vengeance

Critique : Un roman foisonnant, intéressant et très bien documenté que nous le découvrons. L’auteur mêle habilement faits réels et imaginaires. Il place son intrigue dans un contexte ayant existé et qu’il a soigneusement étudié. Les renseignements que l’auteur a rassemblés sont insérés avec intelligence au cœur des événements présentés et on croirait presque lire un roman  historique. L’ambiance de l’époque très bien retranscrite, les lieux, les événements ont la saveur et le vocabulaire du passé. On s’y croirait tant les personnages évoluent dans une atmosphère victorienne de cette période. Ce qui est parfaitement habile, c’est le fait que les situations s’intègrent dans le contexte sans qu’on le sente. L’auteur plante un décor historique  basé sur ce qu’il a glané et qu’il va petit à petit insérer des faits dans ce qu’il présente.mais la grande habilité est de démêler ce qui est de la fiction, du réel

Les personnages sont  en haut en couleurs , Thomas De Quincey est très présent dans les pages. Il apporte un regard plus fantaisiste sur ce qu’il observe et on accès au journal intime d’Emily, sa fille, qui offre un regard exacerbé sur ce qu’elle voit. Ils vont s’allier et aider d’autres protagonistes pour tout faire, ensemble, pour coincer le tueur et empêcher le plus possible de meurtres. C’est une course conte la montre qui s’engage. Il est intéressant de décomposer les raisonnements de Thomas De Quincey. Son esprit, qui pourrait être embrumé par la drogue, est relativement vif et ses déductions valent le détour. Avec lui, les faits s’enchaînent en suivant une logique qui lui est propre et qui paraît évidente lorsqu’il la présente.

C’est un roman  très surprenant où l’écriture complète et raffinée fait que  le style est de qualité et le contenu très complet.

Note : 9,5/10

 

  • Broché: 384 pages
  • Editeur : Marabout (9 mars 2016)
  • Collection : Marabooks

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