» C’est absurde, songea Eraste Pétrovitch. Je suis en proie à une hallucination. Vous êtes là, installé dans votre chambre d’hôtel, occupé à lire La Cerisaie, tentant pour la énième fois de comprendre pourquoi l’auteur a qualifié de comédie cette pièce d’une tristesse intolérable, et tout à coup un fou en uniforme de général fait irruption et commence à vous débiter une histoire à dormir debout, mêlant Ulysse, Athéna et on ne sait quel Mannlicher à visée optique. Tous les deux mots, il répète : « Vous seul pouvez sauver l’honneur d’un vieux soldat », tandis que ses yeux à fleur de tête s’emplissent de larmes. »
1914. La vie du tsar est menacée. Eraste Fandorine est chargé de capturer le révolutionnaire Ivan Ivanovitch Ivantsov pour le mettre hors d’état de nuire. Il découvre vite que l’homme, surnommé Ulysse, s’est réfugié à Bakou. Bakou, la ville noire. Bakou, la ville la plus riche de l’Empire russe, contrôlée par quelques magnats du pétrole de toutes nationalités, et qui, en cette veille de Première Guerre mondiale, constitue un nid d’espions particulièrement actifs. Et dangereux…
Critique: Fonctionnaire à la retraite du ministère de l’Intérieur, devenu membre d’une commission chargée de la succession Tchekhov, Fandorine part sur les traces d’Ulysse, un terroriste recherché sans succès depuis 14 ans …
L’heure est grave en ces temps troublés précédant la 1ère guerre mondiale que l’Autriche cherche à tout prix à éviter après le meurtre sanglant de l’Archiduc en Serbie. Or sans guerre, pas de révolution possible en Russie ! Se séparer élégamment de son épouse et sauver la paix seront les ressorts de cette ultime enquête dans la ville de Bakou, où l’or noir règne en maître …
C’est un grand Fandorine qui contrairement qui ne se perd pas dans des babillages indignes et s’attaque a l’histoire et s’inscrit dans le maelstrom précédent la première guerre mondiale.
Le suspense demeure entier jusqu’à la fin surtout quand on suit le héros depuis le premier récit on est ravi de découvrir sa dernière aventure admirablement racontée
Note : 9,5/10
- Poche: 528 pages
- Editeur : 10 X 18 (20 octobre 2016)
- Collection : Grands détectives
