Les réalités s’affrontent dans THE FLASH lorsque Barry se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé.
Chronique : The Flash » est à la fois un sac mixte spectaculaire et frustrant de l’ère des superproductions de super-héros. Il présente des travaux d’effets numériques impressionnants et décevants. Le film oscille entre réflexion et confusion, stimulation et complaisance. Malgré des intentions sincères et un mélange intrigant et instable de genres (comédie burlesque, drame familial, film d’action heavy metal, aventure de science-fiction à caractère philosophique), il continue de dépasser les attentes pour finir par s’écraser contre un mur.

« The Flash » explore le thème du voyage dans le temps, des univers parallèles et de la possibilité de modifier des événements canoniques. Le protagoniste, Barry Allen, alias Flash, est un scientifique médico-légal dans la vingtaine, tourmenté par le meurtre de sa mère et l’emprisonnement injuste de son père. Ezra Miller incarne ce héros avec compétence, malgré les controverses entourant son comportement hors écran. Cependant, discuter des éléments les plus intéressants du film impliquerait de révéler l’intrigue, qui a déjà été largement divulguée dans les bandes-annonces et le marketing.
Réalisé par Andy Muschietti, connu pour ses films « Mama » et « It », à partir d’un scénario de Christina Hodson, scénariste talentueuse de films tels que « Birds of Prey » et « Bumblebee », « The Flash » parvient à prendre au sérieux les idées et les émotions de ses personnages sans tomber dans un machisme ennuyeux. Le film met en scène une rencontre entre deux versions de Barry Allen, ce qui permet à Ezra Miller de montrer sa polyvalence en incarnant des personnages aux énergies différentes.
Le récit principal du film se réfère à la bataille entre Superman et le général Zod dans « Man of Steel » comme un événement canonique qui a des répercussions dans l’univers du DCEU. Barry et Barry se retrouvent confrontés à Zod dans un autre univers, mais cette fois-ci sans l’aide de la Justice League. Leur allié est une Supergirl puissante et déterminée. Cette confrontation offre des moments passionnants et rappelle l’influence des films « Retour vers le futur » sur l’histoire.
Malheureusement, la grande bataille finale du film est la moins convaincante, avec des effets visuels qui semblent provenir d’un jeu vidéo. Cependant, les confrontations entre les différents personnages permettent d’explorer des dilemmes philosophiques et scientifiques. « The Flash » parvient à offrir une fin légèrement optimiste tout en abordant ces questions de manière réfléchie.

Cependant, le film a tendance à trop s’appuyer sur les références aux versions précédentes de super-héros et de méchants, donnant l’impression de vouloir rappeler aux fans les films, les émissions de télévision et les bandes dessinées qu’ils connaissent. Cette approche peut sembler artificielle et distraire de l’histoire principale.
De plus, le recours à la technologie pour « ramener à la vie » des acteurs décédés afin de les inclure dans le film est à la fois impressionnant et dérangeant. Bien que cela puisse susciter une certaine nostalgie chez les fans, cela peut également sembler artificiel et perturber l’immersion dans l’histoire. Cela soulève également des questions éthiques sur l’utilisation de l’image de personnes décédées à des fins commerciales.
En ce qui concerne les performances, Ezra Miller livre une interprétation solide de Barry Allen, apportant à la fois humour et émotion à son personnage tourmenté. Il est bien soutenu par le reste du casting, notamment Sasha Calle en Supergirl, qui apporte une présence forte à l’écran. Cependant, certains personnages secondaires semblent sous-développés et ne parviennent pas à laisser une forte impression.

La réalisation d’Andy Muschietti est visuellement dynamique, avec des scènes d’action bien chorégraphiées et des moments visuellement époustouflants. Cependant, il y a une certaine incohérence dans le ton du film, passant d’une comédie légère à des moments dramatiques plus sombres. Cela peut rendre l’expérience globale un peu déséquilibrée et empêcher le film d’atteindre son plein potentiel.
L’un des problèmes majeurs de « The Flash » est sa longueur. Avec une durée de plus de deux heures, le film souffre de quelques longueurs et aurait bénéficié d’un montage plus serré. Certains arcs narratifs et sous-intrigues auraient pu être réduits ou éliminés pour maintenir le rythme et la cohérence du récit.
En fin de compte, « The Flash » est un film qui a de bonnes intentions et qui tente d’explorer des thèmes intéressants. Malheureusement, il est entravé par des problèmes de narration, des effets spéciaux inégaux et une incohérence dans son ton. Les fans de super-héros pourraient trouver des éléments à apprécier dans le film, notamment les références aux versions précédentes des personnages, mais il est peu probable qu’il soit considéré comme un classique du genre. Il reste une expérience divertissante mais décevante dans l’univers du DCEU.
