Et si les chevaliers de la Table ronde étaient des chats ?
Charles Falque-Pierrotin et Oriana Berthomieu on écrit : Les Chatvaliers aux éditions Grund. L’auteur Charles Falque-Pierrotin surnommé Choopa, suivi par près de 300 000 personnes sur Instagram, est l’un des membres de Lolywood (une chaîne YouTube aux 3.3 M d’abonnés). Les deux auteurs ont créé un album plein d’humour autour de l’univers de la Table ronde… peuplé par des chats

Pouvez-vous nous parler de ce qui vous a inspiré à créer « Les Chatvaliers contre les Ratons Baveurs », un album qui marie l’univers de la Table ronde avec des personnages félins ?
L’idée des Chatvaliers m’est venue à force d’inventer des histoires de chevaliers pour mes neveux Louis et Henri, qui avaient 4 et 2 ans à l’époque. Un jour, alors que leur chat Newton me défiait du regard, le jeu de mot m’est apparu comme une évidence : les Chatvaliers. Et c’est de là qu’à découlé l’univers que nous avons imaginé ensemble avec Oriana Berthomieu, une ancienne collègue mais surtout une amie de longue date, dont j’ai toujours adoré les illustrations.
On a sorti le tome 1 « Les Chatvaliers à la recherche du Grrraal » l’année dernière, avec la volonté de présenter l’ensemble des personnages autour d’une intrigue simple : qui a volé le Grrraal ?
Pour ce tome 2, on souhaitait amener du conflit dans le royaume de Grrretagne. C’est comme ça que nous est venue l’idée des Ratons Baveurs, qui souhaitent à tout prix récupérer Exchalibur, l’épée magique du roi Charthur.
Comment avez-vous abordé le défi de fusionner l’époque médiévale et l’univers de la Table ronde avec le monde félin pour créer un univers cohérent et amusant dans l’album ?
C’était un chacré défi ! D’autant plus qu’il s’agissait pour Oriana et moi de notre première histoire à destination des enfants.
Au moment de l’écriture du premier tome, je me suis inspiré de la légende arthurienne pour imaginer des personnages et une intrigue qui soient cohérents avec les aventures originelles des chevaliers de la table ronde. Oriana m’a aidé à préciser tout ça et à donner vie aux personnages grâce à son talent de dessinatrice. Et nous avons ensuite pu bénéficier du regard bienveillant et enthousiaste des équipes de Gründ (Coralie à l’édition et Karine à la maquette) pour rendre le tout pertinent pour les enfants de 4 ans et plus.
En tant que membre influent de Lolywood et suivi par une large audience sur Instagram, comment votre expérience dans le monde du divertissement en ligne a-t-elle influencé votre approche de la création de cet album pour enfants ?
Quand bien même il s’agissait de la première fois que j’écrivais une histoire sous forme d’album illustré, j’ai senti que mon expérience d’auteur de sketches sur Lolywood m’aura aidé à structurer le récit et surtout à amener de la comédie dans l’histoire. Ce qui était nouveau en revanche, c’était d’écrire en tant que narrateur une histoire qui sera lue pour des enfants, là où j’ai l’habitude d’écrire surtout des scènes comiques qui seront diffusés en vidéo et à destination des adultes.
Les chats chevaliers dans l’album ont chacun leurs propres personnalités uniques. Comment avez-vous développé ces personnages et leurs traits distinctifs tout en restant fidèle aux archétypes de la légende arthurienne ?
Pour développer les caractères des personnages, je me suis inspiré des archétypes existants dans les sitcom américaines (Friends, How I Met Your Mother, The Office…). J’ai ainsi pu proposer à Oriana des personnalités bien distinctes pour chaque chat (la courageuse, le prétentieux, le simplet, le déluré etc…), en s’appuyant sur des qualités et des défauts variants d’un personnage à l’autre. A partir de là, on a réfléchi à ce que ça rendrait visuellement, en s’inspirant d’illustrations existantes dans les bandes dessinées et dessins animés de notre enfance.
Le titre « Les Chatvaliers contre les Ratons Baveurs » évoque déjà une dose d’humour. Comment avez-vous abordé le mélange de l’humour et de l’aventure tout en respectant l’essence de l’histoire de la Table ronde ?
Pour écrire ces deux albums des Chatvaliers, on a d’abord réfléchi à la structure de l’histoire : quel est l’enjeu ? quels sont les rebondissements ? quel est le dénouement ? quels personnages sont impliqués ? On s’est évidemment appuyé sur les éléments de l’univers de la table ronde (les personnages, les objets, le lieu…) pour construire le récit. Puis, pour finir, on trouve les blagues qui iront bien avec les situations, aussi bien dans le texte que dans les illustrations.
Les illustrations jouent un rôle essentiel dans la narration de l’album. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre collaboration avec Oriana Berthomieu et comment ses illustrations ont enrichi l’univers que vous avez créé ?
Oriana et moi, nous nous sommes rencontrés à l’époque où nous travaillons tous les deux en marketing en 2012 dans une grande entreprise. Et à côté de notre travail, on avait chacun un hobbie : le dessin pour elle et l’écriture pour mois. On s’est perdu de vue quand on a quitté notre boîte. Par chance, on s’est retrouvé en 2021 autour de cette envie commune d’écrire une histoire pour les enfants.
Sur les Chatvaliers, on fonctionne vraiment comme un binôme. On réfléchit à deux à l’histoire, je rédige, je lui fais lire, elle me fait des retours. Idem sur les illustrations où elle me partage son travail, je lui fais des retours et on envoie le tout à notre éditrice. C’est un vrai travail d’équipe.
Ce qui est formidable avec Oriana, c’est qu’on est sur la même longueur d’onde. On a des références communes, on partage le même humour et on travaille du coup dans une atmosphère très positive 🙂 A chaque nouvelle illustration qu’elle me partage, je retrouve mon regard d’enfant et je suis son premier fan ! En plus de très bien dessiner, elle rajoute plein de blagues visuelles dans ses illustrations qui me font souvent beaucoup rire. Et apparemment, les parents de nos lecteurs aussi !
Quels messages ou valeurs souhaitez-vous transmettre aux jeunes lecteurs à travers « Les Chatvaliers contre les Ratons Baveurs » ?
On souhaite avant tout transmettre du rire aux enfants et à leur parents. Il n’y a rien qui nous fait plus plaisir à Oriana et moi que de savoir qu’un jeu de mot ou une illustration a fait rigoler quelqu’un. On essaie aussi de véhiculer des valeurs bienveillantes à travers le comportement des personnages les uns envers les autres, comme la politesse, le pardon, la gentillesse ou encore la générosité.
De nombreuses personnes connaissent votre travail grâce à Lolywood et Instagram. Comment gérez-vous le passage de la création de contenu en ligne à l’écriture d’un livre pour enfants ?
Le passage de la création de vidéos pour Internet à l’écriture d’un livre pour enfant s’est fait assez naturellement pour moi dans la mesure où il s’agit de la même démarche : faire rire les gens. Ce n’est pas le même support ni la même cible, mais l’objectif premier c’est d’apporter du divertissement et du sourire aux personnes qui nous regardent ou qui nous lisent.
Pour conclure, qu’espérez-vous que les lecteurs retiennent de leur expérience de lecture de « Les Chatvaliers contre les Ratons Baveurs » ?
Si on a réussi à faire rire les parents et leurs enfants, on aura le sentiment du travail bien fait ! Et si ça leur a plu, on espère qu’ils pourront en parler autour d’eux pour d’autres familles découvrent les aventures des Chatvaliers 🙂 En espérant un tome 3 !
