Celui qui n’aimait pas lire de Mikaël Ollivier

Quand il était ado, Mikaël Ollivier n’aimait ni l’école ni les livres, alors il se posait mille questions :

Chronique : « Celui qui n’aimait pas lire » de Mikaël Ollivier est un récit autobiographique riche et captivant qui aborde avec humour et sensibilité la relation complexe entre un jeune homme et les livres. Mikaël Ollivier, qui se présente dans son adolescence comme un réfractaire à la lecture et à l’école, pose des questions fondamentales sur l’éducation, la littérature et les conventions sociales.

Le livre se distingue par son approche originale de la lecture et de l’écriture. Ollivier utilise son propre cheminement, de la réticence à la passion, pour explorer des questions plus profondes sur pourquoi et comment nous lisons. Ses interrogations sur les pratiques éducatives, comme la récitation de poèmes ou l’obligation de dire merci, offrent une réflexion pertinente sur la manière dont les enfants sont amenés à interagir avec la littérature et les normes sociales.

Ce qui rend ce livre particulièrement intéressant, c’est sa capacité à mettre en lumière les contradictions inhérentes à notre rapport aux livres. Ollivier dépeint avec ironie et finesse un monde où les livres sont à la fois craints et désirés, imposés et interdits, ce qui suscite chez le jeune protagoniste une curiosité et une envie de lecture paradoxales.

Le style d’Ollivier est fluide et accessible, ponctué d’humour et de réflexions philosophiques, rendant la lecture agréable et provocatrice. Il pose la question essentielle : est-il possible de devenir écrivain sans aimer lire ? À travers son parcours personnel, il répond de manière inspirante, montrant comment il a surmonté ses réticences initiales pour finalement embrasser sa vocation d’écrivain.

Celui qui n’aimait pas lire » est un témoignage important et enrichissant, non seulement sur la découverte de la passion pour la littérature, mais aussi sur la façon dont les préjugés et les méthodes éducatives peuvent influencer notre rapport aux livres. C’est un récit qui résonne auprès de tous ceux qui ont déjà remis en question les normes établies, et qui offre une perspective rafraîchissante sur le pouvoir libérateur de l’écriture et de la lecture.

Éditeur ‏ : ‎ DLM Jeunesse (5 janvier 2024) Langue ‏ : ‎ Français

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