LE JARDIN DE GEORGES de Guénaëlle Daujon

Un matin de juillet 1897, Georges Delaselle découvre une petite île du nord Finistère, en face de Roscoff : l’île de Batz. Artiste amateur, il vient y écrire et y dessiner loin de la capitale où il est né. Il tombe aussitôt amoureux de deux hectares de terre et de sable à l’est de l’île qu’il décide d’acquérir pour les embellir, les sublimer, y planter les graines du monde qu’il collectionne. Il trouve là une géographie idéale, un microclimat pour réaliser son rêve : un jardin exotique.

Chronique : L’intrigue débute en juillet 1897 lorsque Georges Delaselle, désireux de fuir la frénésie parisienne, découvre l’île de Batz. Séduit par deux hectares de terre vierge, il se lance dans un projet ambitieux : créer un jardin exotique unique. Ce jardin, qu’il considère comme sa « fille », est un mélange fascinant de fleurs exotiques et de végétation rare, symbolisant à la fois sa passion pour le règne végétal et son désir de marquer son empreinte.

Daujon nous plonge dans la psyché de Delaselle avec une profondeur poignante. Le jardin de Georges devient un lieu de refuge et de création, un espace où l’imaginaire rencontre le réel. Au fil des années, le jardin évolue, tout comme l’état de santé de Georges. Diagnostiqué avec la tuberculose, il se fixe sur son projet comme une échappatoire à la maladie. Ironiquement, tandis que son jardin prospère, sa propre santé commence à se rétablir, transformant sa lutte en un triomphe symbolique de la vie sur la mort.

Le roman est aussi un hommage à la botanique et aux conquêtes botaniques de la fin du XIXe siècle, période où la France cherchait à affirmer sa grandeur par l’acquisition de plantes exotiques. À travers des croquis et des plans détaillés, Delaselle imagine et réalise son paradis végétal, défiant les préjugés selon lesquels l’île était trop stérile pour la croissance.

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