Anzu, chat-fantôme raconte l’histoire de Karin, 11 ans, abandonnée par son père chez son grand-père, le moine d’une petite ville côtière de la province japonaise. Celui-ci demande à Anzu, son chat-fantôme jovial et serviable bien qu’assez capricieux, de veiller sur elle. La rencontre de leurs caractères bien trempés provoque des étincelles, du moins au début…
Dans Anzu, chat-fantôme, réalisé par Yoko Kuno et Nobuhiro Yamashita, les spectateurs font la rencontre de Karin (interprétée par Noa Gotô), une fillette de 11 ans fraîchement débarquée chez son grand-père moine dans une petite ville côtière de la province japonaise. Abandonnée par son père, Karin vit mal cette soudaine relégation et, entre la discipline du temple et le comportement parfois taciturne de son aïeul, la cohabitation s’annonce délicate.
Son grand-père confie alors à Anzu, un chat-fantôme serviable (et un brin capricieux), la mission de veiller sur Karin. Avec sa personnalité espiègle et ses pouvoirs surnaturels, Anzu (doublé par Mirai Moriyama) apporte une touche fantaisiste à l’intrigue. Pourtant, sa relation avec la jeune héroïne n’est pas de tout repos : entre répliques piquantes et situations cocasses, ils peinent d’abord à s’apprivoiser. C’est justement dans ces moments d’incompréhension, où chacun découvre peu à peu l’univers de l’autre, que réside la force du film.
Soutenu par la présence de Munetaka Aoki dans un rôle secondaire tout en subtilité, Anzu, chat-fantôme réussit à mêler fantaisie et émotions en abordant des thèmes universels : le deuil, la famille et la découverte de l’inconnu. Par sa réalisation soignée et son ambiance à la fois douce et mystérieuse, le long-métrage offre un voyage sensoriel au cœur d’une tradition japonaise où la frontière entre le monde des hommes et celui des esprits se fait aussi fine qu’un battement de cils. Un film drôle et attendrissant qui rappelle à quel point l’amitié peut jaillir quand on sait se montrer patient et ouvert à la différence.
