Le Roman de Jim De Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu | Par Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu Avec Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau

Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu’au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque… Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité.

Les frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu signent avec Le Roman de Jim un récit à la fois tendre et déroutant, où la paternité se dessine sous des traits inattendus. Porté par un casting de choix, avec Karim Leklou dans le rôle d’Aymeric, Laetitia Dosch dans celui de Florence, et Sara Giraudeau en figure pivot, le film propose une immersion dans le Haut-Jura, territoire à la fois rude et envoûtant.

Lors d’une soirée à Saint-Claude, Aymeric, un trentenaire sans histoires, recroise Florence, une ancienne collègue enceinte de six mois et désormais célibataire. Dès l’arrivée de Jim, Aymeric s’engage corps et âme dans ce qui ressemble à une famille improvisée. Le lien fort qui se crée avec le nouveau-né fait naître un profond sentiment de responsabilité et d’amour paternel, comme si Aymeric avait enfin trouvé sa place dans le monde.

Le bonheur semble complet… jusqu’à l’apparition de Christophe, le père biologique de Jim. Cette situation vient rebattre les cartes, faisant voler en éclats la quiétude apparente. Plutôt qu’un simple triangle amoureux, Le Roman de Jim prend la forme d’un voyage introspectif, où chacun doit réinventer sa relation à l’enfant, et plus largement, au concept même de parentalité.

Dans une mise en scène épurée, qui laisse la part belle aux paysages du Jura, les Larrieu déploient un univers d’émotions brutes et de silences éloquents. Les personnages se débattent avec leurs doutes et leurs élans de tendresse, naviguant entre délicatesse et maladresse pour tenter de composer la famille la plus juste possible. Soutenue par la sincérité de Karim Leklou, la cinématographie, tout en retenue, reflète la complexité des sentiments qui s’entremêlent à l’écran.

Le Roman de Jim est une ode aux liens qui se tissent et se délient, aux choix parfois douloureux qui jalonnent la quête de soi, et à cet amour inconditionnel qui éclot même dans les configurations les plus inattendues. Un film sobre et émouvant, où l’odyssée de la paternité se révèle dans toute sa fragilité et sa profondeur.

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