La Gardav De Thomas Lemoine, Dimitri Lemoine | Par Thomas Lemoine, Christiane Lemoine-Vultaggio Avec Thomas Lemoine, Gaël Tavares, Pierre Lottin

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Mathieu jeune acteur ambitieux galère pour boucler sa bande démo. Son pote Ousmane lui propose de tourner dans son clip de rap, mais le tournage ne va pas se passer comme prévu.

Thomas et Dimitri Lemoine livrent avec La Gardav une comédie décalée qui jongle entre satire du milieu artistique et chronique de la débrouille. Avec son ton à mi-chemin entre le burlesque et le réalisme urbain, le film s’inscrit dans la lignée de ces œuvres qui racontent les galères d’un quotidien où chaque opportunité peut virer au fiasco.

Un récit porté par l’énergie du duo

Mathieu (interprété par Thomas Lemoine), jeune acteur en quête de reconnaissance, tente tant bien que mal de boucler sa bande démo. Face aux refus et aux plans foireux, il accepte l’offre de son pote Ousmane (Gaël Tavares) pour tourner dans un clip de rap. Une proposition en apparence anodine, qui va rapidement dégénérer en une suite d’événements absurdes et imprévus.

L’alchimie entre les personnages fonctionne parfaitement, avec des dialogues spontanés qui ajoutent à l’authenticité du film. Pierre Lottin, habitué aux rôles de bras cassés attachants (Les Tuche, Patients), complète le casting avec une énergie brute et décalée.

Une mise en scène nerveuse et immersive

Visuellement, La Gardav adopte un style proche du documentaire, avec une caméra nerveuse qui suit les protagonistes dans leur errance urbaine. La réalisation, dynamique et sans artifices, renforce l’impression d’immersion dans un univers où la frontière entre fiction et réalité semble parfois floue. L’utilisation de plans serrés et de mouvements fluides donne un côté quasi-clandestin au tournage du clip, accentuant le sentiment d’urgence et de désorganisation qui rythme le film.

Une critique amusée du milieu artistique

Derrière son aspect comique, La Gardav offre une critique mordante des illusions et désillusions du milieu artistique. Entre les rêves de grandeur de Mathieu, les ambitions floues d’Ousmane et les contraintes absurdes des tournages amateurs, le film dresse un portrait sans concession d’une jeunesse qui cherche à percer coûte que coûte. Le ton, jamais moralisateur, joue plutôt sur l’ironie des situations, rappelant que la frontière entre le succès et la galère est parfois très mince.

Un humour qui fait mouche, mais un scénario parfois prévisible

Si l’humour fonctionne grâce à des dialogues percutants et des situations absurdes, on peut regretter une intrigue parfois convenue, où certaines péripéties sont prévisibles. L’effet de surprise s’émousse quelque peu au fil du récit, même si le rythme et l’énergie du film maintiennent l’intérêt jusqu’au bout.

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