Quand arrivent les chevaux de Marc Lavoine (Auteur)

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Dans un monde dont les repères s’effacent, où les identités se confondent, où le temps ne semble pas toujours s’écouler dans le même sens, un fils se tient au chevet de sa mère en train de vivre ses derniers jours

Dans Quand arrivent les chevaux, Marc Lavoine nous livre un récit bouleversant et poétique sur la fin de vie, la mémoire et les liens invisibles entre une mère et son fils. Ce roman, à la fois intime et universel, questionne la frontière fragile entre la folie et la lucidité, entre l’imaginaire et la réalité. À travers des lettres poignantes et des réflexions intérieures, Lavoine peint le portrait d’une relation mère-fils marquée par la tendresse, l’incompréhension et l’acceptation de l’inévitable.

L’histoire se déroule dans un monde où les repères deviennent flous, où les identités se confondent, et où le temps semble dérailler. Le fils se tient au chevet de sa mère, gravement malade, attendant l’inévitable disparition de celle qui a été une figure centrale dans sa vie. Cependant, ce moment de séparation semble plus complexe qu’il n’y paraît. La mère, dans ses derniers instants, perd peu à peu la tête, mais est-ce de la démence ou un moyen de réinventer le monde à sa manière ? La question reste en suspens, et ce flou entre réalité et illusion est l’une des forces de ce récit.

Les lettres qu’il adresse à sa mère, et qui ouvrent le livre, sont empreintes d’une tendresse douce-amère. Elles révèlent non seulement l’amour profond du fils, mais aussi sa propre difficulté à accepter la fin de la vie de celle qui a façonné son existence. Le fils, surnommé affectueusement « mon p’tit rat » par sa mère, semble également plongé dans une confusion intérieure. Il est à la fois celui qui doit accompagner sa mère dans ses derniers instants et celui qui se voit confronté à l’idée de la disparition d’un être cher, avec l’angoisse d’un vide à combler.

Lavoine, à travers son écriture poétique et fragile, explore les thèmes du passage du temps, de la mémoire et de la perte. L’absurdité du monde dans lequel se trouvent les personnages est mise en lumière par des images fortes et des métaphores qui frappent par leur simplicité et leur profondeur. La narration se déploie dans un entre-deux entre la lucidité et l’irréalité, donnant au lecteur la sensation d’un univers parallèle, où la fin de vie devient une transformation plutôt qu’une disparition.

Le titre du livre, Quand arrivent les chevaux, résonne comme une métaphore de la fin, de la sagesse ou peut-être même de la délivrance. Les chevaux, symboles de liberté et de passage, sont-ils une manière pour la mère de préparer son départ ? Peut-être sont-ils les messagers de la transition vers l’au-delà, ou simplement une image de la force tranquille de la mort.

Ce roman, d’une grande sensibilité, aborde des thèmes lourds avec légèreté et douceur, et fait écho à des questions que chacun se pose face à la fin de la vie et à l’au-delà. L’écriture de Lavoine est tout en nuances, délicate mais puissante, et son exploration des liens familiaux est d’une grande intensité émotionnelle.

Quand arrivent les chevaux est un ouvrage qui invite à la réflexion sur la perte, la mémoire et les relations humaines, tout en offrant une belle leçon de résilience et de paix intérieure. La voix de Lavoine, à la fois intime et universelle, résonne profondément chez le lecteur, bien au-delà des mots.

Éditeur ‏ : ‎ Fayard (15 janvier 2025) Langue ‏ : ‎ Français Broché ‏ : ‎ 224 pages ISBN-10 ‏ : ‎ 2213701512 ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2213701516

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