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Inez Olivera, dix-neuf ans, appartient à l’aristocratie argentine. Alors que ses parents réalisaient des fouilles archéologiques en Égypte, ils décèdent dans des circonstances mystérieuses.
Avec What the River Knows, Isabel Ibáñez nous entraîne dans une Égypte du XIXe siècle où mystères archéologiques, quête identitaire et romance se mêlent sur fond de magie et de dangers. Un roman aux allures de grande aventure, porté par une héroïne déterminée, mais qui peine parfois à maintenir la tension dramatique promise.
Un cadre fascinant et une intrigue prometteuse
Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans le quotidien d’Inez Olivera, une jeune aristocrate argentine de dix-neuf ans, fougueuse et têtue, qui se retrouve brutalement orpheline lorsque ses parents meurent en Égypte dans des circonstances obscures. Refusant d’accepter les explications officielles, elle embarque pour Le Caire, avec pour seuls compagnons ses carnets de croquis et une étrange bague envoyée par son père avant sa disparition. Dès son arrivée, Whitford Hayes, dit Whit, l’assistant de son tuteur, tente de la renvoyer chez elle. Mais Inez n’a jamais été du genre à obéir.
L’intrigue, en apparence simple, s’épaissit au fil des pages avec des complots, des trahisons et une touche de surnaturel qui confère au récit une atmosphère mystérieuse. L’autrice prend soin de restituer le faste et la complexité de l’Égypte coloniale, où les fouilles archéologiques se heurtent aux tensions politiques et aux ambitions personnelles.
Une héroïne vibrante, mais parfois agaçante
Inez est sans conteste le moteur du récit. Elle est vive, passionnée, courageuse – trop, parfois. Son tempérament rebelle, bien que rafraîchissant, donne lieu à des décisions impulsives qui la mettent en danger sans toujours paraître justifiées. Sa relation avec Whit repose sur une dynamique de confrontation permanente, oscillant entre complicité naissante et incompréhensions frustrantes. Si leur alchimie fonctionne sur le papier, elle se construit sur des échanges souvent répétitifs, donnant au roman un faux rythme par moments.
Un mélange des genres qui peine à s’équilibrer
Entre aventure, enquête familiale, romance et touches de magie, What the River Knows tente de jongler avec de nombreux éléments. Certains fonctionnent à merveille : la restitution du contexte historique est immersive, et les scènes d’exploration dégagent un charme indéniable. D’autres aspects, en revanche, auraient mérité plus de finesse, notamment l’élément fantastique, introduit tardivement et exploité de manière inégale. On sent que le roman hésite entre une aventure réaliste à la Indiana Jones et une fantaisie plus affirmée, sans jamais choisir complètement son camp.
Un roman imparfait, mais envoûtant
Malgré ses failles, What the River Knows reste un roman d’aventure séduisant, porté par une plume immersive et une ambiance envoûtante. Si l’intrigue souffre parfois de longueurs et de certaines facilités narratives, l’ensemble parvient néanmoins à captiver grâce à une héroïne charismatique et une atmosphère dépaysante. Un récit qui plaira aux amateurs de mystères historiques et de romance, à condition d’accepter quelques détours et une narration qui prend parfois son temps avant de livrer ses secrets.
Éditeur : Rageot Editeur (12 février 2025) Langue : Français Broché : 672 pages ISBN-10 : 2700286499 ISBN-13 : 978-2700286496
