Disponible sur Max, The Last of Us retrouve enfin son souffle avec ce sixième épisode, après une parenthèse jugée trop guerrière par certains spectateurs dans l’épisode précédent. On revient ici à ce qui faisait la force de la saison 1 : une narration intime et déchirante, centrée sur la relation complexe entre Joel et Ellie, dans un monde ravagé mais où les liens humains restent au cœur du récit.
Dès l’ouverture, l’épisode prend ses distances avec le jeu vidéo. Une scène inédite, imaginée par Craig Mazin, montre Joel adolescent confronté à son père, joué par Tony Dalton. Une scène tendue, marquée par la violence domestique, qui vient éclairer les choix futurs de Joel. Ce n’est pas anodin : on sent que la série cherche à ancrer profondément le personnage dans son passé pour mieux comprendre son présent.
Mais tout bascule avec Eugène. Alors qu’Ellie pense qu’il reste du temps pour le sauver, Joel prend une décision radicale : il l’emmène au bord d’un lac et le tue. Quand Ellie arrive et découvre le corps, elle est sous le choc. Joel, fidèle à lui-même, se contente d’un simple « Désolé » et tente de justifier son geste par un « Je n’avais pas le choix ». Mais cette fois, Ellie ne laisse rien passer.
De retour au camp, Joel ment à Gail sur les dernières paroles d’Eugène. Ellie, écœurée, le contredit devant tout le monde et révèle la vérité. Elle le trahit, mais surtout, elle prend position. « Tu avais juré », lui lance-t-elle avec colère. C’est ce moment, on le comprend, qui cristallise les tensions entre eux que l’on percevait déjà dans l’épisode 1 de la saison.
Dans le jeu The Last of Us Part II, cette rupture est racontée via des flashbacks. La série, elle, choisit une confrontation directe : Ellie demande à Joel de lui dire la vérité sur ce qu’il s’est passé avec les Lucioles. Et Joel, en larmes, finit par tout avouer. Il a tué les Lucioles, empêché un potentiel vaccin, tout ça pour elle. Parce qu’elle comptait plus que le reste du monde.
Ellie, déchirée, lui répond qu’il lui a volé la possibilité d’avoir un but, d’aider les autres. Elle ne sait pas si elle pourra lui pardonner, mais elle veut essayer. C’est cette réconciliation en devenir qui explique le réchauffement de leur relation aperçu dans les premiers épisodes de la saison.
En écho à la scène d’ouverture avec son père, Joel exprime son amour maladroit, espérant qu’un jour, Ellie fera mieux que lui. C’est bouleversant, terriblement humain, et fidèle à l’esprit de The Last of Us : une histoire de choix impossibles, d’amour brutal et de cicatrices qui ne guérissent jamais tout à fait.
L’épisode se conclut à Seattle, où Ellie revient seule dans le théâtre abandonné qu’elle partageait avec Dina. Le calme après la tempête. Mais les plaies, elles, restent béantes.
