En 1975, Dans la petite ville d’Haddonfield, Michael Myers, 10 ans, grandit comme il peut entre Deborah, sa mère strip-teaseuse, Ronnie, son beau-père, un homme violent, sa grande soeur Judith 16 ans et Laurie, sa petite sœur.
Presque trente ans après le chef-d’œuvre de John Carpenter, Rob Zombie s’empare en 2007 d’un mythe du cinéma d’horreur : Michael Myers. Loin d’un simple exercice de style, le cinéaste réinvente la légende en creusant les racines de la monstruosité.
Son Halloween s’ouvre sur une plongée brutale dans l’enfance de Michael, gamin de dix ans au foyer brisé, livré à la violence quotidienne et à la solitude. La première moitié du film explore cette genèse du mal, entre réalisme social et cauchemar psychologique. Puis, fidèle au slasher originel, Zombie embraye sur une seconde partie implacable, où le colosse masqué sème la mort sur sa route, traqué par le Dr Loomis (Malcolm McDowell).
Viscéral, violent, presque suffocant, le film choque autant qu’il fascine. Rob Zombie ne se contente pas de recycler une icône : il lui redonne chair et profondeur, faisant de Michael Myers une figure tragique, écrasée par son passé autant que par sa destinée meurtrière. L’approche divise – trop psychologique pour les puristes, trop extrême pour d’autres – mais impose un regard singulier et radical sur le mythe.
Le casting, emmené par Scout Taylor-Compton, Tyler Mane et Sheri Moon Zombie, apporte une énergie brute et une authenticité qui renforcent l’immersion. Mention spéciale à Brad Dourif, shérif désabusé, dont la présence ajoute une dimension humaine au massacre.

Cette réédition Blu-ray proposée par ESC Éditions est un objet de collection :
- 3 disques Blu-ray dans un étui rigide numéroté
- Versions censurée et non censurée
- Plus de 4h20 de making of (Michael Lives), scènes coupées, fin alternative, bêtisier et entretiens avec l’équipe
- Bonus exclusif sur la place du remake dans l’histoire du cinéma
Avec sa durée de 2h01 et ses partis pris radicaux, Rob Zombie’s Halloween demeure l’une des relectures les plus marquantes d’un classique. Plus qu’un simple remake, une expérience éprouvante qui interroge la naissance du mal et l’éternel pouvoir de fascination du masque de Myers.
