Ça : Bienvenue à Derry est disponible sur HBO. Véritable surprise de l’année 2025, la série a largement dépassé les attentes. Ce préquel officiel aux films Ça s’impose comme une extension cohérente et ambitieuse de l’univers imaginé par Stephen King, au point de rivaliser avec les deux longs métrages auxquels il est directement relié.
Les frayeurs y sont plus inventives, la galerie de personnages particulièrement soignée, et Pennywise apparaît plus cruel que jamais envers les enfants de Derry, dans le Maine, en 1962 — bien avant l’apparition du Club des Ratés. Diffusée à l’approche d’Halloween et conclue à Noël, la première saison se distingue par une atmosphère de plus en plus oppressante, culminant dans un dernier épisode recouvert d’une neige aussi omniprésente que macabre.
Si le final semble refermer un cycle, la scène post-générique vient, elle, semer de nouveaux indices essentiels pour la suite de la série.
Ingrid Kersh face aux Deadlights
La scène post-générique révèle le destin d’Ingrid Kersh après les événements du final. Pennywise lui a montré les Deadlights — ces lumières cosmiques capables de réduire l’esprit humain à la folie. Obsédée par la figure paternelle que le monstre incarnait pour elle, Ingrid s’est progressivement laissée consumer par cette illusion.
Juste après l’incendie du Black Spot, elle était sur le point de comprendre la vérité : Pennywise n’a jamais été son père. Le véritable Bob Gray a, en réalité, été dévoré par la créature. Mais cette révélation arrive trop tard. Les Deadlights ont définitivement brisé son équilibre mental.
Dans la scène post-générique du dernier épisode, Ingrid, désormais profondément instable, est internée à Juniper Hill — un lieu tristement célèbre pour les fans de l’univers de Ça.
26 ans… un chiffre loin d’être anodin
Après ce que les Deadlights lui ont infligé, Ingrid est à nouveau entièrement consumée par son obsession pour son « père ». Pendant 26 longues années, elle peint inlassablement un portrait de Pennywise et attend son retour.
Un détail intrigue immédiatement : pourquoi 26 ans, et non 27, alors que le cycle de réveil de Pennywise est bien connu ? Ce choix semble directement annoncer l’orientation narrative de la saison 2.
La série devrait en effet explorer le passé traumatique de Beverly Marsh, future membre du Losers Club et figure centrale dans la destruction finale de Pennywise. Avant de devenir une héroïne, Beverly doit affronter une enfance marquée par la violence, la peur et l’abandon.
Juniper Hill et le traumatisme de Beverly Marsh
La scène post-générique se déroule en 1988. À Juniper Hill, Elfrida Marsh, la mère de Beverly, vient de se suicider dans sa chambre. Ingrid Kersh est toujours présente dans l’institution, déjà très proche de la figure inquiétante que les spectateurs reconnaîtront plus tard dans les films Ça.
Sa présence à cet endroit précis, au moment où Beverly traverse l’un des pires drames de sa vie, n’a rien d’un hasard. Tout porte à croire que Pennywise a laissé une part de lui-même en Ingrid : une trace persistante, née de son désir maladif d’avoir un père, et nourrie par l’influence du monstre.
Un pont direct avec les films Ça
Cette scène post-générique renforce la continuité entre la série et les films. Les interactions troublantes entre Beverly adulte et Mme Kersh dans Ça – Chapitre 2 prennent ici une dimension nouvelle. Ingrid n’est peut-être pas seulement une victime de Pennywise, mais aussi un relais involontaire de son mal.
Loin d’être un simple clin d’œil, cette scène pose les bases émotionnelles et thématiques de la saison 2. Même en hibernation, Pennywise continue d’exercer son influence sur Derry, prouvant que dans cette ville, le mal ne disparaît jamais vraiment — il attend simplement son heure.
