Et juste comme ça, The Sandman est désormais terminé. À l’exception de l’épisode bonus qui sortira d’ici moins d’une semaine, l’histoire touche à sa fin. Après avoir vu la première partie de la saison 2, je ne l’avais pas trouvée mauvaise, mais elle donnait surtout l’impression de préparer une grande bataille où les Bienveillantes allaient traquer Dream après qu’il ait versé le sang de sa propre famille. Dans la deuxième partie, c’est bien ce qu’on a vu au cœur de l’intrigue, tout en découvrant Daniel enlevé, destiné à devenir le prochain Rêve des Infinis. Avec une fin qui plaçait au centre des thèmes comme la progression, le regret, l’amour et la perte, plongeons dans cette conclusion et voyons ce qu’il y avait à en retenir. Voici l’explication de la fin de The Sandman, saison 2 partie 2. Attention, spoilers.
La mort de Dream
Pendant la majeure partie de cette dernière saison, Dream a tenté de résister aux Bienveillantes, décidées à effacer son existence après qu’il ait versé le sang d’Orphée lors du final de la partie 1. Tout ce temps, il s’interrogeait sur la façon de les affronter. Mais au fil des épisodes, il comprend qu’il n’existe aucun scénario où il s’en sort vivant. Tout l’arc de Dream a consisté à montrer qu’il avait changé : autrefois distant, incapable d’empathie et d’humanité, il a progressivement adopté des traits presque humains. Au moment de faire face aux Bienveillantes, alors que son royaume était en ruines, il savait qu’un prix devait être payé pour ses actes et qu’il n’y avait pas d’échappatoire. Ajoutez à cela ses mots : « Je suis fatigué. » Il savait que son heure était venue.
Le fait qu’il accepte de payer ce prix montrait bien à quel point son égoïsme d’autrefois avait disparu au profit d’une forme d’altruisme. Morpheus avait changé et trouvait une fin presque poétique, semblable au récit qu’il avait commandé à Shakespeare : l’histoire d’un magicien qui devient un homme. Lui qui affirmait qu’il ne changerait jamais… avait fini par évoluer.
Le déclencheur de cette mort était aussi profondément lié à son amour pour son fils : en mettant Orphée hors de sa souffrance, il savait que cela signerait sa propre perte et déclencherait une guerre qu’il n’aurait quasiment aucune chance de gagner. Il l’a fait malgré tout, par amour et non par égoïsme. Cela montrait à quel point Dream n’était plus le même être qu’au début de l’histoire.
Le nouveau but de Dream
L’arrivée de Daniel comme nouveau Rêve des Infinis était intéressante : malgré quelques souvenirs de Morpheus, il ne savait pas encore comment porter cette responsabilité. On le voyait tenter de copier Morpheus et même ressusciter des personnages morts comme Merv, Abel ou Gilbert. Mais quand ce dernier revint à la vie, il lui fit comprendre qu’imiter son prédécesseur ne servait à rien : le chemin de Morpheus avait mené à une erreur et à sa mort. De plus, ramener les morts vidait leur sacrifice de son sens : ces personnages avaient donné leur vie pour protéger le royaume. Les ressusciter rendait leur mort inutile. Un choix scénaristique assez audacieux.
Le thème du regret face à la mort
Un moment marquant fut celui où la famille se réunit pour parler de Dream. Ce qui sautait aux yeux, c’était qu’ils ne le connaissaient pas vraiment. Il faisait partie de la famille, une présence familière… mais personne ne semblait avoir vraiment pris le temps de le comprendre de son vivant. Un sentiment universel : au moment de la perte, on se demande toujours « et si ? ». Ici, les Infinis portaient ce regret.
Destruction, lui, avait une approche différente. Plutôt que d’être accablé de remords, il parcourait le château que Morpheus ne lui avait jamais ouvert. Avec Daniel, il rappelait qu’il existe toujours deux chemins possibles, et qu’il ne fallait pas se laisser enfermer par la peur. Une manière de suggérer que ce nouveau Dream pourrait, peut-être, faire les choses autrement.
Mon avis sur la saison
Globalement, j’ai trouvé cette saison correcte, mais sans plus. Elle n’a pas atteint les attentes laissées par la première partie. J’espérais une grande bataille pour le royaume, mais on ne l’a jamais vraiment eue. L’arc de Loki et Puck semblait presque secondaire et s’est terminé de manière anticlimatique. La romance entre Joanna Constantine et le Corinthien était inutile et forcée : aucune alchimie, pas assez de temps pour que cela fonctionne.
Le plus gros problème, c’est l’émotion manquante : face à la mort de Morpheus, je n’ai rien ressenti. J’attendais une montée dramatique qui n’est jamais venue. Les frères et sœurs d’Endless, pourtant essentiels, ont été sous-exploités. Delirium, révélation de la première partie, est quasiment absente ici. Même les effets spéciaux sont inégaux, avec certaines scènes franchement ratées.
En fin de compte, The Sandman avait le potentiel de devenir une grande série, mais cette saison 2 a laissé passer cette chance. On se retrouve avec une excellente première saison et une seconde qui n’a pas tenu ses promesses.









