Profitez de sa Masterclass intégrale (1h17) : https://youtu.be/ExR6fthwjcM
L’inventivité est la limite de l’œuvre en 1 minute, Alexandre Astier nous propose d’aller au-delà de notre imagination.
Merci : Jean-Christian Rivet Pro & GIFF 2022

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L’inventivité est la limite de l’œuvre en 1 minute, Alexandre Astier nous propose d’aller au-delà de notre imagination.
Merci : Jean-Christian Rivet Pro & GIFF 2022

La docteure Caroline Depuydt est médecin psychiatre. Elle travaille à la clinique Fond’Roy à Bruxelles où elle est responsable d’un service psychiatrique d’hospitalisation sous contrainte. Elle tente aussi, au travers de conférences pour les professionnels et d’interventions dans les médias, de soutenir le bien-être psychique de toutes.
Achats livres: https://amzn.to/3AM827n

1/ Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire ce livre et pourquoi pensez-vous que ce sujet est
important pour les gens ?
Je voyais de plus en plus de gens s’épuiser autour de moi que ce soit des collègues des patients, mon entourage ou moi-même. Au sortir de la crise covid et dans ces moments de crise permanente, (la perma-crise) le stress est chronique, l’anxiété est majeure et certaines personnes ont tendance à opérer une espèce de fuite en avant, en faire toujours plus jusqu’à s’épuiser
2/ Comment définiriez-vous le concept d’en faire trop ? Et comment cela peut-il affecter
la vie quotidienne d’une personne ?
Vouloir faire toujours au mieux, c’est une grande qualité mais le problème arrive quand ce « mieux » devient une injonction à la perfection permanente. C’est dans ce cas qu’on a du mal à s’arrêter, à se reposer, à dire non et du coup on en fait trop.
Cela affecte la vie quotidienne d’une personne parce que elle peut être fatigué, irritable, elle peut avoir du mal à dire non et ne pas se mettre des limites. On peut aussi avoir du mal à fixer ses priorités et à culpabiliser dès que quelque chose ne tourne pas rond.
3/ Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut apprendre à mieux gérer son
temps et ses priorités ?
La première chose c’est la prise de conscience qu’il y a des priorités et donc qu’il y’a aussi des tâches qui ne sont pas prioritaires.
Ensuite il est important d’essayer de planifier au mieux ses actions avec un point de vue réaliste donc à ne pas s’en mettre trop dans une journée ou une semaine. Il est également important de compter des temps de pause, d’imprévu pour ne pas se surcharger. Planifier tout cela dans un agenda et même le temps de repos ou le temps qu’on prend pour soi peut permettre de mieux visualiser La semaine qui s’annonce et de ne pas se surcharger d’activités.
4/ Vous proposez dans votre livre une méthode en trois étapes pour aider les gens à
arrêter d’en faire trop. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette méthode et sur son
efficacité ?
Le cerveau est complexe et imbriqué quand on en fait trop et qu’on s’épuise c’est souvent le résultat d’un dysfonctionnement au niveau de trois grandes zones du cerveau et c’est donc en apaisant ces trois zones que l’on pourra se relâcher.
La première zone est la zone limbique, émotionnelle, qui parle de notre besoin d’être aimé et d’être reconnu.
C’est souvent pour être aimé et reconnu qu’on a tendance à être perfectionniste et à trop en faire. La première étape sera donc d’apaiser cette zone en se donnant à soi-même de la bienveillance et de la reconnaissance.
La deuxième zone du cerveau et le cortex préfrontal qui est la zone qui nous permet d’établir des règles et de les respecter. Quand on est perfectionniste et qu’on a tendance à en faire trop, cette zone se rigidifie et les règles deviennent des obligations qui ne nous donnent pas le droit à l’erreur. La deuxième étape sera donc de calmer cette zone en mettant un peu de flexibilité mentale dans le système et en se donnant le droit à l’erreur.
La troisième zone du cerveau est le système nerveux autonome qui active le système de stress et de survie. Et la troisième étape sera donc de calmer ce système nerveux autonome et de diminuer le stress grâce a des approches psycho corporelles comme la cohérence cardiaque qui est un exercice de respiration.

5/ Comment faire face aux pressions sociales et professionnelles qui poussent les gens à
en faire trop ? Avez-vous des astuces pour gérer ces pressions ?
Ces pressions sont difficiles à gérer en effet et je pense que le premier pas et de pouvoir les décrypter et du coup de les mettre déjà un peu à distance. Est-ce que je veux vraiment être ce parent parfait ou ce travailleur qui revient même le week-end pour terminer ce dossier ? Le but est de trouver un juste milieu entre le trop et le trop peu. Il ne s’agit pas de devenir paresseux ou inefficace mais juste de diminuer un peu l’intensité de la pression qui est mise sur nous. Mon but aussi en écrivant ce livre et de dénoncer ces pressions sociales et professionnelles pour justement alerter, conscientiser et permettre D’apprendre à dire non sans renoncer à être un bon pro ou un bon parent par exemple.
6/ Y a-t-il des erreurs courantes que vous voyez souvent les gens faire lorsqu’ils essaient
de gérer leur temps et leurs priorités, et comment peuvent-ils les éviter ?
La première erreur que je vois souvent c’est le tout ou rien. On pense qu’on peut passer de perfectionniste jusqu’au-boutiste à mettre zen et repos total mais évidemment ça ne tient pas et c’est impossible. Au lieu de cela je propose plutôt la technique des petits ps et des micros révolutions au quotidien. Il ne s’agit pas d’entamer une grande révolution personnelle en une semaine mais plutôt de faire des petites choses , De les honorer et de se remercier pour cela. « J’ai réussi à dire non à un collègue aujourd’hui, j’ai pu prendre du temps pour moi et faire une sieste ce week-end son occuper des enfants, j’ai pu inviter des amis à dîner et faire et ce qui paye l’entrée. »
La deuxième erreur c’est d’oublier tout ce qu’on a fait tout ce qu’on a déjà parcouru comme chemin et donc je conseille de noter les petites victoires qu’on a fait sur soi-même ces moments où on a réussi réussi à résister à l’urgence et à la pression pour se consacrer à soi.
7/ Qu’espérez-vous que les lecteurs retirent de votre livre « J’arrête d’en faire trop » ?
Je souhaite que les gens en retirent un sentiment de plus grande liberté intérieure et de soulagement. Ils ne doivent pas être parfait , ils comprennent pourquoi et ils ont en main des clés et des outils pour prendre soin d’eux. Je souhaite que cette lecture puisse aussi se faire avec de la joie parce qu’on peut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux et que cela puisse les amener vers plus d’autonomie et de fierté de se prendre en main
8/ Quels conseils donneriez-vous à ceux qui se sentent souvent débordés ou submergés ?
D’apprendre à se reposer tout simplement. De mettre en place 10 minutes de rien par jour. 10 minutes on se met dans un fauteuil ou dans son lit et on se permet de rêvasser sans lire sans regarder la télévision sans checker ses e-mails sans être sur les réseaux sociaux. Je conseille aussi la shaking meditation donc je parle également dans le livre et qui permet de relâcher tout le stress accumulés dans le corps en s’amusant et en dansant pendant quelques minutes.
9/ Comment pouvez-vous aider les gens à reconnaître leurs limites et à apprendre à dire
« non » ?
Deux grandes phrases m’accompagne dans ce chemin parce que pour moi aussi c’est difficile de dire non. La première c’est « si je ne mets pas mes limites personne ne les mettra à ma place ». Pour moi cette phrase est puissante et tout à fait exacte : moins vous mettez vos limites et plus les autres vous en demandent. quand vous remarquez que c’est possible de mettre ses limites et que ça fait du bien c’est libérateur.
La deuxième phrase qui m’accompagne c’est « dire parfois non c’est aussi dire un vrai oui quand c’est oui ». En effet quand on dit oui à tous, parfois on le dit à contrecœur alors que si on arrive à dire non quand vraiment ce n’est pas le moment que ça ne nous intéresse pas ça veut dire que le « ou est bien c’est un vrai « oui » également et ça c’est beaucoup plus respectueux de soi-même et des autres.
10/ Dans votre livre, vous parlez également de la gestion de la culpabilité. Pouvez-vous
partager vos réflexions sur la façon de faire face à ce sentiment ?
La culpabilité c’est très fréquent chez les perfectionniste et les gens qui veulent bien faire et qui ont tendance à tout prendre sur leurs épaules.
Pourtant elle est souvent assez inutile et encombrante. En plus elle est souvent pleine d’auto jugement. À la place je préfère parler de comment prendre ses responsabilités. Pour moi la responsabilité c’est « l’habileté à répondre » à quelque chose. quand un événement m’arrive , prendre mes responsabilités c’est me demander comment je vais y répondre, de quelle façon. cette vision est soulageante et nous permet d’aller de l’avant et de reprendre un peu de maîtrise.
11/ Comment pouvez-vous encourager les gens à se concentrer sur ce qui est vraiment
important dans leur vie plutôt que de se laisser distraire par des choses superficielles ?
Moi je pense que parfois c’est tout à fait nécessaire de se laisser distraire par des choses superficielles. on en a besoin, nous n’avons pas besoin d’être constamment dans une recherche de profondeur de sérieux et de prise de tête.
Mais parfois c’est une fuite de n’être que dans la superficialité , la distraction et dans ce cas là cela vaut la peine de s’arrêter de faire une pause et de se poser la question « suis-je en train de fuir quelque chose et si c’est le cas , qu’est ce que je fuis ? Une émotion , un état d’âme , une situation compliquée ? »
C’est un bon point de départ.
12/ Quels sont vos projets futurs en matière de développement personnel et de bien-être ?
Alors je ne sais pas si j’ai des projets futurs mais j’ai déjà envie de bien implémenter tous ces outils que j’ai développé pour moi et mes patients. J’essaye de trouver moi-même un équilibre et je reste toujours à la limite d’en faire trop mais avec beaucoup de joie et d’enthousiasme. Cela reste donc mon challenge de régulièrement me poser Et de me recentrer, de m’aligner à moi-même à mes valeurs et à mes aspirations.
J’ai aussi à cœur de partager autour de la santé mentale, de la destigmatiser et de la rendre accessible. Et de partager mes outils à un plus grand nombre par le biais de conférence, de webinaires ou de petites vidéos sur les réseaux sociaux.

Instagram : https://www.instagram.com/caroline.depuydt.psy/?hl=fr
Twitter :@DepuydtCaroline
Alexandre Astier, qui est fortement impliqué dans la trilogie cinématographique de Kaamelott, a exprimé son désir de réaliser deux autres projets qui lui tiennent particulièrement à cœur. Outre son amour pour la série culte, l’auteur, qui réside en Ardèche et a des liens familiaux avec la Lozère, est fasciné par l’histoire de la Bête du Gévaudan. Dans une interview, il a également révélé travailler sur une autre série intitulée Base 4.
Voici le processus de travail d’Alexandre Astier pour le scénario de la suite de Kaamelott.
Interview pour Brut le 24 avril 2023
Née à Annecy, Anna Triss dévore son premier livre de fantasy et tombe amoureuse de ce genre littéraire à l’adolescence. Cet événement marque le déclic d’une passion inconditionnelle : l’écriture.
Pendant des années, enfermée dans sa petite bulle, elle s’évade dans ses mondes grâce à sa plume, guidée par son imagination et son grain de folie. L’édition de ses romans est un rêve devenu réalité.
Son premier livre publié, la romance déjantée « Le prince charmant existe ! (Il est italien et tueur à gages) » devient un best-seller en quelques mois et récolte le premier prix de la romance au salon du livre de Niort 2019.
Titulaire d’une licence d’histoire de l’art et d’archéologie, Anna adore voyager. Il n’est pas rare qu’elle puise l’inspiration dans ses pérégrinations, mais également dans l’art, le cinéma, les séries et, bien entendu, la littérature.
Mariée et maman d’un petit garçon, elle vit désormais à La Rochelle où elle profite de son temps libre pour écrire de nouvelles histoires peuplées de héros aussi atypiques que charismatiques (et sans conteste badass !)
Réseaux d’Anna Triss: linktr.ee/annatriss

Quelles sont vos inspirations littéraires ? Y a-t-il des auteurs ou des livres qui ont particulièrement influencé votre écriture ?
J’ai diverses sources d’inspiration (livres, jeux vidéo, séries, films…) à commencer par la plus ancienne de toutes, qui m’a initiée à la fantasy à l’adolescence et m’a émerveillée : la formidable série Lancedragon. Je pense que c’est cet univers qui m’a le plus influencée dans ce registre au global car j’ai appris les codes de la fantasy avec ces romans. J’ai également adoré l’Ange de la Nuit de Brent Weeks pour le thème des assassins et l’Agent des ombres, de Michel Robert, pour le côté dark fantasy. J’aime aussi beaucoup les auteurs Sarah J. Maas, Angel Arekin, Sophie Jomain et Farah Anah dans leur approche des histoires, des univers et des personnages, même si je les ai découvertes plus récemment.
Comment est né l’univers de La Guilde des ombres ? Quels ont été vos choix en matière de création de monde ?
L’univers de La Guilde des Ombres a été un travail de (très) longue haleine : quasiment 20 ans pour le peaufiner. D’abord, il y a eu le tout premier jet, à l’adolescence : une fantasy simple et classique, qui n’avait pas grand-chose à voir avec la version actuelle éditée chez Plume Blanche, Pocket et Audible. L’histoire était bien plus bateau, c’était juste une grande quête d’aventure. Seuls points en commun, quelques personnages et scènes particulières que j’ai reprises par la suite pour les adapter à ma saga. Mes envies et mon style ont évolué au fil des ans : je voulais aborder des thèmes plus sombres, violents, matures et profonds. En jouant à des jeux comme Assassin’s Creed et Skyrim, mon penchant pour les confréries d’assassins et les antihéros s’est affirmé. Je suis allée découvrir des romans qui contenaient ces thèmes tout en élaborant ma propre histoire en parallèle. Je l’ai énormément retravaillée, étoffée, relue, corrigée, perfectionnée pendant des années, car je sentais dans mes tripes qu’il s’agissait de l’oeuvre de ma vie.
Mes choix en matière de worldbuilding se sont construits au fur et à mesure. Le fil directeur a toujours été un système d’oligarchie, soit un territoire régi par plusieurs castes différentes (Ligue Mercantile, Caste de Justice, Fraternité du Panthéon…), mais je voulais aussi introduire d’autres peuples au sein de ce monde (elfes, nains, dragons, barbares) en plus de développer en particulier une des confréries, soit La Guilde des Ombres et tout ce qui la caractérise : sa hierarchie, son règlement, ses moeurs, ses membres les plus éminents et les relations parfois conflictuelles qu’ils entretiennent.
Les personnages de votre série ont des personnalités très différentes les unes des autres. Comment avez-vous développé leurs caractères et leurs histoires personnelles ?
Question compliquée, car tout se fait très naturellement avec mes personnages dès qu’ils prennent corps dans mes romans. Je commence par créer un portrait d’eux, avec les grandes lignes, avant l’écriture proprement dite. Puis je les développe et les détaille au fur et à mesure que l’histoire avance. Je fais attention à les particulariser pour les rendre uniques (avec des spécificités physiques ou mentales, par exemple) mais aussi à les rendre réalistes, crédibles, attachants et cohérents pour qu’on puisse s’identifier à la plupart d’entre eux. Je veille à ne pas les faire tomber dans des stéréotypes faciles, superficiels, qu’on a déjà vus mille fois ailleurs. J’accorde une importance essentielle à leur psychologie et à la dynamique de leurs relations : ces deux points me fascinent. Ils permettent d’ancrer ces héros, malgré l’univers fantasy inventé de toutes pièces, dans la réalité. Mes lecteurs me le disent régulièrement, d’ailleurs : ils ont l’impression que mes assassins existent. De plus, dans La Guilde, très rares sont les personnages manichéens. Ils évoluent pour la grande majorité dans la zone grise. Normalement, on peut quasiment tous les comprendre, même les pires antagonistes.
Votre série explore le thème de la magie et de la guilde qui la maîtrise. Quelles sont vos réflexions sur la magie en tant que concept et comment avez-vous abordé ce thème dans votre livre ?
La magie est un thème que j’affectionne dans mes romans imaginaires (qui en contiennent tous) car elle permet une très belle liberté de création. Grâce à la magie, en théorie, on est capable de toutes les prouesses et de toutes les horreurs : l’intérêt est donc de lui donner des limites, des particularités, des dérives aussi. Souvent associée à la puissance d’un personnage, elle peut alors impliquer une corruption morale s’il est ambitieux et arrogant : elle contribue donc à l’évolution de sa psychologie, ce qui est vraiment intéressant à exploiter.
Dans La Guilde, il n’y a pas, en soi, de magie blanche et de magie noire : la magie est neutre, elle dépend de la volonté de celui qui l’utilise. J’ai choisi d’axer mon histoire sur les Dons, offerts par la déesse de la Mort aux assassins qui la servent depuis des siècles. Il existe trois types de Dons : Dons Terrestres (les plus courants, qui se rapportent à une faculté physique, comme un Don de force ou un Don de rapidité), Dons Draconiques (exclusivement réservés aux dragons, souvent psychiques, comme la télépathie) et Dons Célestes (le Don de vie de Faucheur, qui peut ressusciter les défunts, et le Don de mort de Panama, qui peut tuer d’un simple contact car elle est l’héritière de la Mort.) Comme je le disais précédemment, chaque pouvoir a ses spécificités et ses limites avec lesquelles on peut aisément jouer, et qui peuvent influencer le parcours de vie des héros, guider leurs choix et leurs actes, voire bousculer toute l’intrigue.
Le tome 2 de La Guilde des ombres est centré sur une grande traque. Comment avez-vous construit l’intrigue de ce livre et comment avez-vous géré le rythme et le suspense ?
La Grande Traque est surtout une référence à un évènement qui survient vers la fin du roman. Concernant le suspense, je disperse des indices subtils, j’intensifie la tension, j’introduis des drames, des surprises et des conflits. On sent que quelque chose va arriver en avançant dans l’histoire, en découvrant les pensées de certains personnages, mais on ne sait pas quoi précisément, ni quand ça va exploser, ce qui fait planer un climat d’inquiétude et d’oppression tout au long du livre.
Quelle a été votre plus grande difficulté en écrivant La Guilde des ombres, et comment avez-vous surmonté cette difficulté ?
Ma plus grande difficulté a été, dans l’écriture du final, de boucler correctement tous les arcs narratifs ouverts auparavant et de traquer les éventuelles incohérences. L’univers étant très riche et profond, avec de nombreux personnages et une multitude de détails étalés sur 6 pavés, ce fut un travail long et fastidieux qui m’a donné quelques cheveux blancs sur le moment. En plus, j’avais une dead-line donnée par mon éditrice, donc pas le temps de me consacrer à autre chose : je devais être la plus rapide et efficace possible, en passant des heures à écrire et relire chaque jour. Mais j’ai réussi à terminer dans les temps, et exactement comme je le voulais. Je suis satisfaite du résultat et les retours très enthousiastes des lecteurs confirment mon impression : j’ai relevé le challenge.
Quels conseils donneriez-vous à des écrivains en herbe qui souhaitent se lancer dans l’écriture d’une série de fantasy ?
Le premier conseil que je donnerais est de lire beaucoup dans le genre qu’on souhaite aborder, pour intégrer les codes. Un grand auteur est avant tout un grand lecteur. Ensuite, travailler son worldbuilding, en y incorporant des éléments uniques qu’on ne voit pas ailleurs. Il ne s’agit pas de TOUT inventer de A à Z, ce n’est pas possible, mais de trouver son style, sa marque de fabrique, ce qui va nous distinguer des autres auteurs. D’adapter les codes à sa sauce et de se les approprier, en somme. Enfin, je pense qu’il ne faut pas survoler les choses, en fantasy. Que ce soit l’intrigue, les personnages ou les lieux. La majorité des lecteurs du genre apprécient les descriptions (bien dosées évidemment, pas 10 pages pour décrire un costume ou un bâtiment…) pour être pleinement immergés dans l’univers.
Quels sont vos projets futurs en matière d’écriture ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce que vous prévoyez pour la suite de La Guilde des ombres ou pour d’autres projets ?
Il n’est pas impossible qu’un jour je revienne dans l’univers de La Guilde, mais ce sera plus un prequel ou un spin-off, pas une suite, si ça se fait (en sachant que je ne garantis rien, ça dépend de plusieurs facteurs, dont l’inspiration bien sûr.) Actuellement j’écris une saga de romance fantasy qui s’inscrit dans un nouvel univers riche, peuplé de créatures surnaturelles, qui devrait aussi beaucoup plaire aux fans de La Guilde des Ombres, de La Reine Courtisane et de Myrina Holmes.

Rencontre à Angoulême 2023 avec l’auteur de Kupoilu : Visant
Dessinateur de presse, illustrateur, auteur.
Achat livre : https://amzn.to/3wSpK7j
À Angoulême, rencontre avec Alexandre Astier président du festival.
Achat album Kaamelott T10: https://amzn.to/3JwPb5V
Delphine Giraud est assistante de direction et mère de famille.
Elle est auteure d’un premier roman, « Six ans à t’attendre » (2018), classé dans les meilleures ventes de livres téléchargés sur certaines plateformes.
Elle vit en Vendée avec son mari et ses deux enfants.
Page Facebook : https://www.facebook.com/delphinegiraudauteur/
Je me suis lancée en autoédition via Librinova en 2018, avec Six ans à t’attendre. Ce roman a été très bien accueilli par les lecteurs. A tel point qu’il s’est fait remarquer par les éditions Fleuve. Le début d’une belle histoire…

J’écris depuis que j’ai appris à le faire. J’ai toujours aimé inventer des histoires. C’est en moi. Mon rêve était d’écrire un livre, un jour. Il a été réalisé. Aujourd’hui, ce n’est que du bonus !
Toute petite, je lisais Les Contes du chat perché. Ma mère m’avait acheté le livre parce que les deux sœurs s’appelaient Delphine et Marinette. J’avais toujours un livre en cours, beaucoup de Bibliothèque Rose et Verte. Plus tard, j’ai dévoré les Stephen King. J’ai aussi lu et relu Les quatre filles du Dr March.

J’écris d’office tous les vendredis, parce que c’est ma journée dans la semaine, entièrement dédiée à l’écriture. Ensuite, je vole quelques heures par-ci par-là dans mon emploi du temps déjà bien chargé.
En général, je connais la fin avant même d’avoir commencé l’écriture. Cela ne m’empêche pas de me laisser guider par certains personnages qui choisissent de prendre parfois plus de place que prévu. Pour Les couleurs du silence, c’était plus difficile. J’étais d’abord partie sur une fin, mais elle ne me convenait pas. Il m’a fallu faire tout un travail en même temps que mes personnages, pour trouver la plus juste.
Je m’inspire souvent des gens qui m’entourent. Personne ne peut s’identifier clairement. J’utilise des bribes pour façonner mes propres personnages.
C’est le cœur de mes trois romans. Je ne saurais en donner la raison. L’histoire me vient, emplie de ses secrets. Je crois que ces secrets-là concernent tout le monde. Leur universalité les rend accessibles à tous. On peut facilement s’identifier et ressentir les émotions des personnages.
J’écris sur tous les liens qui nous unissent, quels qu’ils soient. Le chemin de la vie n’est pas seulement lumineux. Il y a des zones d’ombres. Le réaliser nous construit et nous grandit. C’est intéressant de prendre ses personnages par la main, de les forcer à regarder l’obscurité, à la comprendre, pour enfin retrouver la lumière.
J’ai reçu les précieux conseils de mon éditrice qui, quand je me suis sentie perdue, m’a encouragée à me faire confiance. Et comme d’habitude, ceux des personnes qui m’entourent et possèdent les connaissances dont j’avais besoin pour étoffer mes personnages. Ou encore mes amies relectrices, qui m’ont donné leur avis sincère.
Écrire un livre est toujours long et difficile. Il y a ce qu’on a en tête au départ, puis le travail qui dure des mois. Il faut garder son objectif en tête, tout en restant attentive aux idées meilleures. Et puis il y a les doutes, qui jalonnent souvent le parcours. Ceux qu’il faut écouter pour se perfectionner, et ceux qu’il faut taire, sinon on arrête tout. Ce roman n’y a pas échappé. Mais plus le travail est fastidieux, plus la satisfaction est grande quand on est arrivé au bout !
La manière dont chacun s’approprie le roman est parfois surprenante. C’est déjà arrivé qu’on les classe dans une case que je ne leur aurais pas imaginée. C’est sans doute ce qui fait la magie de la lecture !
Mon prochain roman est en cours d’écriture.
J’aime beaucoup les romans d’Agnès Martin-Lugand, de Valérie Perrin ou de Mélissa Da Costa. Le dernier livre à m’avoir vraiment tenue en haleine est Le Fracas et le silence, de Cory Anderson.

Je ne peux écrire que dans le silence.
Je suis présente sur Facebook et Instagram avec « Delphine Giraud Romancière ». J’ai aussi une adresse mail où les personnes qui ne sont pas sur les réseaux sociaux peuvent m’écrire. Je la réserve à mes lecteurs…

Entretien avec le réalisateur du film le plus attendu de la rentée, Denis Villeneuve, qui réalise son rêve de jeunesse avec une remarquable adaptation de Dune, le roman de Frank Herbert. Rencontre avec un cinéaste passionné, humble et empreint de sagesse.


Salut Nils et Frank ! Comment classeriez-vous votre son ?
Frank : Nous avons commencé par jouer des sets old school et acid. L’acid a toujours été une grande partie de la philosophie derrière notre travail, du moins pendant nos 10 premières années et plus en tant que Ghost in the Machine. Nils a insisté pour que nous commencions à produire à un moment donné. Le son que nous avons fini par créer par la suite s’est avéré être en partie acid (un son solide avec beaucoup d’énergie), mais aussi très techno (profond, dur et pas trop gai).
Nils : En effet, notre son a définitivement évolué vers la techno au fil du temps.
Et que trouvez-vous important de transmettre lors de vos performances ?
Frank : Vous pouvez trouver ce flux constant dans nos sets qui est naturel pour la techno, mais il se passe beaucoup plus de choses avec nous parce que nous avons souvent quatre platines actives en même temps.
Nils : D’accord. J’ai aussi l’impression que tous nos ensembles contiennent un certain type de narration.
Franck : Oui. Il me semble que certains artistes cliquent sur la première piste qu’ils voient à l’écran. Ou prenez simplement le premier disque qu’ils repèrent dans leur étui à disques.
Nils : C’est l’une des choses auxquelles nous faisons attention. S’assurer que notre musique reste cohérente.
Avez-vous chacun un rôle spécifique dans le groupe et qu’appréciez-vous l’un chez l’autre lorsqu’il s’agit d’entrer pendant vos sets ?
Frank : J’ai essentiellement une horloge dans mon cerveau et je surveille de près notre processus.
Nils : Nous vérifions les signaux de chacun et anticipons en conséquence ou nous nous consultons rapidement. En effet, j’apprécie vraiment le sens de Frank pour le timing et la capacité de garder une trace de tout. J’apprécie également beaucoup notre communication et notre fluidité pendant un set, ce qui est pratiquement sans effort à mon avis. Nous ne sommes presque jamais désynchronisés, ce qui est génial lorsque nous nous tenons derrière les platines ou que nous travaillons en studio.
Frank : En fait, je possède une montre, une de celles qui ont une synchronisation et une précision d’horloge atomique. Donc, chaque fois qu’un régisseur me dit qu’il ne nous reste que cinq minutes, je peux répliquer en montrant qu’il nous reste six minutes et demie. Vous pouvez faire beaucoup en 90 secondes !
A quoi cela ressemble-t-il en studio ?
Frank : Heureusement, Nils aime écrire des arrangements de morceaux. Je peux le faire, mais Nils est bien plus compétent dans ce département.
Nils : Frank est très efficace. Il est capable de se concentrer complètement sur quelque chose, par exemple une seule partie ou un seul élément d’un de nos morceaux. Alors qu’il est occupé à travailler sur une boucle courte, je peux déjà imaginer comment je vais créer des transitions ou introduire des sons supplémentaires lors de l’arrangement de la boucle dans une piste. Et oui, j’aime faire l’arrangement et créer une histoire. Nous pensons qu’il est important de travailler physiquement ensemble en studio. Cela profite grandement à notre créativité et accélère l’ensemble du processus. Je ne peux pas penser à une seule session où nous avons dû arrêter parce que « ça n’a pas tout à fait fonctionné ce jour-là ». Nous avons toujours réussi à créer au moins quelque chose d’utile sur lequel nous pouvions et voudrions continuer à travailler, peu importe qu’il soit court ou petit. Nous sommes parfois bloqués lorsque nous travaillons sur des projets l’un sans l’autre.
Pouvez-vous nous parler des projets de studio sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Nils : Nous travaillons toujours sur du nouveau matériel pour Perc Trax et notre propre label. Nous avons également fait deux remixes pour deux artistes incroyables récemment.
Frank : L’un d’eux est pour Paula Temple, et devrait sortir le mois prochain. L’autre dont nous ne pouvons pas encore vraiment parler, mais nous en sommes très excités. Nous essayons de sortir environ trois disques par an. Après tout, nous voulons jouer beaucoup de nos propres morceaux pendant nos sets !
Comment implémentez-vous vos morceaux dans vos sets et comment gardez-vous un équilibre entre votre propre musique et les autres ? Quels autres artistes aimez-vous ?
Frank : L’idée est d’utiliser des morceaux d’autres artistes pour renforcer et compléter notre propre musique. Cet équilibre finit généralement par être trois ou quatre morceaux par d’autres pour chacun des nôtres.
Nils : De mémoire : Perc, Ansome, Randomer, Scalameriya, KRTM, I Hate Models et Stranger sont des artistes dont nous jouons beaucoup et dont nous nous inspirons.
Frank : Nous jouons aussi beaucoup de trucs de JoeFarr, Dahryl et Ike Dusk. Ce sont tous des producteurs que nous aimons.
Nils : Nous ne craignons pas non plus les anciens morceaux qui nous ont inspirés à l’époque. Cela se traduit par un équilibre dans nos sets où nous jouons un tas de trucs que nous aimons en ce moment et ces morceaux inspirants d’il y a longtemps.
Frank : Nous avons déclaré dans une interview précédente que nous jouerions « Snake Eyes » d’Ansome dans chaque set. Nous le faisons.
Pourquoi créez-vous de la musique ? Où allez-vous avec vos productions ?
Frank : Il n’y a pas beaucoup de philosophie à part raconter des histoires et s’amuser en studio. Essentiellement, j’aime juste travailler avec Nils. Je préfère travailler sur quelque chose ensemble que de faire cavalier seul.
Nils : Pareil ici. De plus, il est difficile de prédire quoi que ce soit résultant de notre collaboration. Je pense que c’est une qualité intéressante qui garde les choses fraîches. Je veux dire, nous pensions que nous allions produire de l’acid à 150 BPM pendant un moment, et nous nous sommes trompés.
Frank : Et j’aime aussi vraiment faire en sorte que les choses sonnent énormes. Cela me donne vraiment un coup de tête !
Que signifie pour vous votre coopération avec Perc ?
Frank : Travailler avec Perc signifie tellement, tellement pour nous. Nous avons perdu tout intérêt pour la techno lorsqu’elle est passée de sons énergiques, durs et sombres à un son minimal. Cependant, de nombreuses années plus tard, nous avons accidentellement rencontré plusieurs grands morceaux techno, l’un après l’autre. D’un point de vue positif, nous avons commencé à nous demander qui avait approuvé le pressage de ce bruit insensé sur vinyle. Cela s’est presque toujours avéré être Perc. Prenez son morceau « Hyperlink » par exemple. Ce n’est pas vraiment de la techno, mais si quelqu’un comme Perc le sort sur un label techno renommé et le joue dans des sets techno, ça finit par devenir techno ! Nous avons récemment créé une piste tout aussi étrange pour Perc Trax. Il est vraiment le seul à pouvoir sortir un morceau comme celui-ci.