Leurs Enfants après eux De Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma Avec Paul Kircher, Angelina Woreth, Sayyid El Alami

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Adapté du roman multi-primé de Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux brosse le portrait d’une jeunesse en suspens, dans une vallée industrielle de l’Est de la France. Anthony, 14 ans, grandit dans un monde figé, entre espoirs flous et colères sourdes. En quatre étés, sa vie va doucement basculer, entre désillusion sociale, premiers amours et perte d’innocence.

Les frères Boukherma signent une mise en scène d’une grande finesse : la lumière d’été, les silences entre deux fêtes, les regards perdus dans les champs – tout participe d’un réalisme poétique et mélancolique. Les choix musicaux – Nirvana, Metallica, Pixies – renforcent l’inscription dans les années 90, tout en nourrissant une tension sourde.

Paul Kircher est d’une justesse bouleversante. Il incarne Anthony avec une intensité retenue, déchirante. À ses côtés, Sayyid El Alami livre une performance magistrale, tout en failles et en non-dits. Angelina Woreth complète ce trio avec grâce et subtilité. Ensemble, ils donnent corps à une adolescence brute, loin des clichés, pleine de désir, de maladresse et de rage contenue.

Si le film ne reprend pas toute la richesse chorale du roman, il opte pour une ligne plus sensorielle, centrée sur Anthony. Ce choix resserre le récit autour du corps, du regard, de la pulsion. Moins politique que le livre, l’adaptation n’en demeure pas moins profondément sociale – mais par la forme, plus que par le discours.

📷 Image

Le transfert HD est superbe. La photographie naturelle du film est parfaitement respectée, avec des contrastes maîtrisés et des couleurs chaudes fidèles à l’atmosphère estivale. Les détails sont fins, notamment dans les paysages ou les scènes nocturnes. L’image garde toute sa texture granuleuse, sans être artificiellement lissée.

🔊 Son

Deux pistes audio DTS‑HD Master Audio sont proposées (5.1 et stéréo). Le mixage est équilibré, immersif sans surenchère. Les ambiances de lac, les bruits de motos, les musiques de fêtes et les dialogues se détachent avec clarté. Les arrière-plans sonores (foule, feux d’artifice) sont rendus avec beaucoup de

justesse.

Classé ‏ : ‎ Tous publics Dimensions du colis ‏ : ‎ 17,1 x 13,6 x 1,5 cm; 60 grammes Audio description : ‏ : ‎ Français Réalisateur ‏ : ‎ Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma Durée ‏ : ‎ 2 heures et 26 minutes Date de sortie ‏ : ‎ 14 mai 2025 Acteurs ‏ : ‎ Paul Kircher, Angelina Woreth, Sayyid El Alami, Gilles Lellouche, Ludivine Sagnier Sous-titres : ‏ : ‎ Français Langue ‏ : ‎ Français (DTS-HD 5.1) Studio  ‏ : ‎ Warner Bros. Entertainment France

MAY Un film de Lucky McKee Avec Angela Bettis, Jeremy Sisto, Anna Faris

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May travaille dans un cabinet vétérinaire. C’est une jeune fille timide et complexée qui a beaucoup du mal à se faire des amis et dont l’attitude est étrange aux yeux des autres. Elle partage son appartement avec sa seule vraie amie, une poupée que lui a donné sa mère quand elle était petite.

Œuvre à part dans le cinéma d’horreur américain des années 2000, May est un conte macabre sur la solitude, la marginalité et le besoin déchirant d’amour. Lucky McKee signe ici son premier long métrage, et impose déjà une patte singulière, entre esthétique gothique, horreur psychologique et poésie morbide.

Angela Bettis incarne une héroïne inoubliable : May, jeune femme introvertie et fragile, mal à l’aise dans son corps et face aux autres. Incapable de tisser des liens durables, elle finit par se replier sur une idée délirante : construire un partenaire « parfait » à partir des « plus belles parties » de ceux qu’elle a croisés. Le film glisse progressivement du malaise au cauchemar, avec une lente montée en tension qui culmine dans un final tragique et démentiel.

La grande force du film repose sur son ton profondément empathique. McKee ne juge jamais son personnage. Il filme May avec tendresse, sans la réduire à une « folle » ou une tueuse. C’est ce qui rend le basculement vers l’horreur d’autant plus saisissant : c’est une douleur extrême, et non une pulsion sadique, qui pousse l’héroïne vers l’irrémédiable.


🎧 LE SON : INTROSPECTION ET DISSONANCES

La bande-son, oscillant entre compositions minimalistes et bruitages organiques, renforce l’enfermement psychique du personnage principal. Les silences sont pesants, et les rares moments de musique plus rythmée marquent des ruptures émotionnelles violentes. Le travail de design sonore rend palpable la porosité entre l’univers intérieur de May et la réalité qui l’entoure.


🎨 L’IMAGE : UNE ESTHÉTIQUE INTIMISTE ET VISCÉRALE

Visuellement, May navigue entre douceur pastel et crudité clinique. Les décors étriqués, les jeux d’ombres dans l’appartement, et la lumière blafarde de la clinique vétérinaire participent à créer un monde refermé sur lui-même. Le regard que porte la caméra sur Angela Bettis est d’une rare subtilité, captant ses tics, ses hésitations, ses fêlures — comme autant d’indices d’une psyché en lente dislocation.


📀 LES BONUS : UN ÉCLAIRAGE PRÉCIEUX ET INTIME

Cette édition Combo DVD + Blu-ray enrichit l’expérience du film avec une série de suppléments inédits et pertinents :

🎙 Commentaire audio de Lucky McKee

Un commentaire humble, passionné et profondément sincère. Le réalisateur revient sur la genèse du projet, ses influences (de Carrie à Frankenstein), son lien personnel avec le personnage de May, et le casting d’Angela Bettis, qu’il considère comme son alter ego féminin à l’écran.

🎬 « Morceaux choisis » : sur le tournage de May

Un documentaire de plateau rare, montrant McKee à l’œuvre avec son équipe. On y découvre une ambiance de tournage artisanale, presque familiale, où chaque détail compte. L’alchimie entre le réalisateur et son actrice principale est palpable.

🧸 « Le Fabricant de jouets » : entretien inédit avec Lucky McKee

Un échange riche et analytique où McKee aborde May comme une métaphore sur la création artistique. Pour lui, fabriquer un être à partir de morceaux épars revient à construire un film à partir de fragments émotionnels. Un bonus précieux pour comprendre l’intimité de son geste cinématographique.

✂️ « Des mains de maître » : entretien inédit avec Jeremy Sisto

L’acteur évoque son personnage — un homme fasciné par l’étrangeté de May, puis repoussé par sa fragilité. Il revient aussi sur la direction d’acteurs fine et intuitive de McKee, et sur la difficulté à maintenir l’équilibre entre sensualité et malaise.

🧟‍♀️ « De Frankenstein à May » : analyses de Miranda Corcoran

Une intervention universitaire captivante, qui replace May dans la tradition du monstre créé par rejet. Corcoran établit des ponts entre Mary Shelley, la figure du golem et le cinéma de genre féminin, en soulignant la modernité et la profondeur du film.

📽 Bande-annonce

Un trailer envoûtant, presque trompeur, qui met l’accent sur la bizarrerie du film plus que sur sa charge émotionnelle. Il reflète bien l’ambiguïté de l’œuvre : ni purement horreur, ni purement drame.

Rapport de forme ‏ : ‎ 1.85:1 Classé ‏ : ‎ 16 ans et plus Dimensions du produit (L x l x h) ‏ : ‎ 13,5 x 1 x 17,5 cm; 90 grammes Format ‏ : ‎ Couleur, Importé Durée ‏ : ‎ 1 heure et 33 minutes Date de sortie ‏ : ‎ 4 juin 2025 Acteurs ‏ : ‎ Angela Bettis, Jeremy Sisto, Anna Faris, James Duval, Nichole Hiltz Sous-titres : ‏ : ‎ Français Studio  ‏ : ‎ ESC Editions

DÉTOUR MORTEL de Rob Schmid avec Eliza Dushku, Emmanuelle Chriqui, Jeremy Sisto, Kevin Zegers

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Sur une autoroute de Virginie, un accident paralyse totalement la circulation. Chris quitte l’autoroute et s’engage dans un chemin de terre pour tenter de contourner l’embouteillage

Détour Mortel s’inscrit dans la tradition du survival horrifique américain, croisement entre Massacre à la tronçonneuse et Délivrance. L’histoire est simple mais redoutablement efficace : un groupe de jeunes se retrouve piégé dans une forêt reculée de Virginie, traqué par une famille de mutants cannibales. La structure narrative est linéaire, mais parfaitement rythmée. Dès l’accident qui lance l’intrigue, la tension grimpe et ne redescend plus.

Rob Schmidt livre un film sans prétention, mais remarquablement tenu. En moins d’1h30, il exploite à fond l’espace forestier, multipliant les cachettes, les pièges, les poursuites, et surtout les scènes de mise à mort, souvent brutales, parfois inventives. Le film évite l’ironie et joue la carte du sérieux, avec une réalisation propre et une économie de dialogues qui favorise l’action pure.

Côté casting, Eliza Dushku impose un vrai charisme de final girl, athlétique et farouche, loin des héroïnes tremblotantes. À ses côtés, Desmond Harrington incarne un citadin pragmatique et volontaire. Les autres personnages sont rapidement écartés, mais apportent assez d’épaisseur pour que leurs morts suscitent un frisson d’empathie.


🔊 LE SON : UN ENVIRONNEMENT QUI RÉSONNE DE TERREUR

La bande-son signée Elia Cmiral mêle nappes anxiogènes et silences tendus. Les ambiances sonores — branches qui craquent, respirations paniquées, hurlements lointains — participent grandement à l’immersion. Le mixage accentue chaque moment de violence avec un réalisme saisissant, donnant parfois l’impression d’être physiquement à côté des victimes.


🖼 L’IMAGE : UNE FORÊT DEVENUE PIÈGE

Visuellement, Détour Mortel est dense et poisseux. Le chef opérateur John S. Bartley joue sur les contrastes entre lumière naturelle et pénombre totale. La forêt n’est pas un simple décor : elle devient un organisme vivant, écrasant les personnages. Les plans larges sur les cimes des arbres laissent place à des cadrages serrés, étouffants, dès que le groupe entre dans le territoire des tueurs. La violence est montrée frontalement, sans voyeurisme mais avec une volonté d’impact brut.


📀 LES BONUS (Édition collector DVD/Blu-ray)

Un soin particulier a été apporté aux suppléments, qui permettent de mieux comprendre la fabrication du film et le contexte de sa sortie.

🎙 Commentaire audio de l’équipe du film

Un commentaire classique mais plaisant, réunissant le réalisateur Rob Schmidt et quelques membres du casting. Ils reviennent sur les conditions de tournage en extérieur, les choix esthétiques, et les scènes marquantes du film. Quelques anecdotes savoureuses parsèment la piste.

🎥 Making of promotionnel (4 min)

Une courte featurette d’époque, au format EPK, montrant rapidement les coulisses du tournage. Les interviews sont très calibrées, mais donnent un aperçu du climat sur le plateau.

🧟 « De la viande fraîche » – Les maquillages de Détour Mortel (9 min)

Un module passionnant consacré aux effets spéciaux sanglants. On y découvre les techniques de prothèses utilisées pour les mutants et les cadavres mutilés. L’accent est mis sur le réalisme organique : sang, chairs ouvertes, os apparents, tout est fait main. Un bel hommage au savoir-faire artisanal.

👹 « Stan Winston : le seigneur des monstres » (5 min)

Petit portrait du mythique concepteur de créatures, à qui l’on doit également les dinosaures de Jurassic Park ou les monstres de Predator. Winston a supervisé la création des mutants, leur donnant une identité visuelle forte, grotesque mais crédible. Ce bonus permet de comprendre son influence capitale sur le film.

🌲 « Eliza Dushku : la petite fille dans les bois » (4 min)

Interview centrée sur l’actrice, qui parle de son approche du rôle, de son goût pour les films de genre et des cascades physiques qu’elle a effectuées elle-même. Un supplément qui met en lumière son implication.

🎤 Interviews de l’équipe (7 min)

Un condensé d’interviews plus libres, dans lesquelles les comédiens et le réalisateur évoquent leurs inspirations, les conditions climatiques difficiles, et l’aspect viscéral du film.

🎬 Behind-the-scenes (9 min)

Une immersion plus organique dans le tournage. On voit les techniciens à l’œuvre, les répétitions de cascades, les essais de prothèses. Un complément idéal pour les curieux des effets spéciaux pratiques.

💀 Scène coupée – La cascade & le meurtre de Francine (3 min)

Une séquence inédite violente et bien montée, qui renforce encore la sauvagerie des antagonistes. Elle n’apporte rien de crucial à l’intrigue mais vaut le détour pour les amateurs de gore.

📽 Bande-annonce d’époque

Une bande-annonce dans la pure tradition du survival US : voix off grave, plans rapides, musique saturée, slogans accrocheurs. Un bel objet rétro.

Rapport de forme ‏ : ‎ 1.85:1 Classé ‏ : ‎ Tous publics Dimensions du produit (L x l x h) ‏ : ‎ 13,5 x 1 x 17,5 cm; 130 grammes Format ‏ : ‎ Blu-ray et DVD Durée ‏ : ‎ 1 heure et 24 minutes Date de sortie ‏ : ‎ 7 mai 2025 Acteurs ‏ : ‎ Rob Schmidt Sous-titres : ‏ : ‎ Français Langue ‏ : ‎ Anglais (DTS-HD 5.1), Français (DTS-HD 5.1) Studio  ‏ : ‎ ESC Editions

EN FANFARE avec Benjamin Lavernhe (Acteur), Pierre Lottin (Acteur), Emmanuel Courcol (Réalisateur)

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Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France.

Dans En Fanfare, Emmanuel Courcol livre une comédie dramatique pleine de sensibilité et de musique, où la rencontre improbable de deux frères, que tout oppose, devient le fil conducteur d’une histoire émouvante et pleine d’espoir. Thibaut, un chef d’orchestre de renommée internationale, découvre qu’il a un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et tromboniste dans une fanfare du nord de la France. Si tout semble les séparer, à commencer par leur milieu et leur parcours, un point commun va les réunir : leur amour inébranlable pour la musique.

Le film se déploie autour de l’évolution de leur relation, alors que Thibaut, touché par les talents musicaux exceptionnels de Jimmy, décide de lui offrir une chance de briller. C’est un film qui explore la fraternité, les liens familiaux et les inégalités sociales avec une grande finesse, mais aussi avec une bonne dose de chaleur humaine. L’histoire de cette rencontre improbable devient alors une quête de rédemption et de changement de destin, où la musique est le catalyseur d’une transformation personnelle et familiale.

Les performances des deux acteurs principaux, Benjamin Lavernhe (membre de la Comédie-Française) et Pierre Lottin (révélé dans Les Tuches), sont absolument remarquables. Leur alchimie à l’écran est palpable et leur interprétation pleine de nuances fait de ce duo un véritable moteur émotionnel du film. Ils incarnent à merveille la complémentarité de leurs personnages, oscillant entre humour, tendresse et moments de pure émotion.

Le film, au-delà de l’histoire simple et belle qu’il raconte, porte un message puissant sur la fraternité et la solidarité. Il questionne aussi le déterminisme social, en montrant comment la musique et la passion peuvent parfois transcender les barrières imposées par la naissance et l’environnement.

La réalisation de Courcol, à la fois intime et engagée, fait de En Fanfare une œuvre poignante et profondément humaine. Le film séduit par sa capacité à aborder des thèmes lourds avec légèreté, offrant ainsi au spectateur une expérience à la fois divertissante et émouvante.

Les bonus du DVD enrichissent l’expérience avec un making-of intitulé Vents et Baguettes (réalisé par Antonin Cloteau), qui permet de découvrir les coulisses du film ainsi qu’un entretien avec le réalisateur et les deux acteurs principaux. Ces ajouts offrent une immersion dans l’univers du film, en dévoilant le travail de préparation et la chimie entre les acteurs.

En Fanfare est donc un véritable coup de cœur, un film où l’émotion se mêle à la musique, et où chaque note jouée à l’écran résonne bien au-delà des scènes. Une ode à l’humain, à la solidarité et à la puissance de la musique, qui mérite largement d’être vu et revu.

Classé ‏ : ‎ Tous publics Dimensions du produit (L x l x h) ‏ : ‎ 13,6 x 1,6 x 19,1 cm; 104 grammes Réalisateur ‏ : ‎ Emmanuel Courcol Format ‏ : ‎ PAL Durée ‏ : ‎ 1 heure et 39 minutes Date de sortie ‏ : ‎ 1 avril 2025 Acteurs ‏ : ‎ Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco, Jacques Bonnaffé, Clémence Massart-Weit Langue ‏ : ‎ Français (Dolby Digital 5.1) Studio  ‏ : ‎ Diaphana

Dar l’invincible De Don Coscarelli Avec Marc Singer, Tanya Roberts, Rip Torn Titre original The Beastmaster

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Les aventures et les exploits de Dar, surnommé « l’invincible », parce qu’il possède le pouvoir de commander les bêtes et qu’il est accompagné dans sa quête par une panthère noire et un aigle qui le protège tous deux.

Sorti en 1982, Dar l’Invincible (The Beastmaster) de Don Coscarelli s’inscrit dans la lignée des films d’heroic fantasy des années 80, aux côtés de Conan le Barbare ou Krull. Porté par Marc Singer dans le rôle-titre, ce film d’aventure propose un voyage initiatique où magie, vengeance et communion avec la nature s’entremêlent dans un univers à la fois brutal et fascinant.

Le film repose sur un schéma narratif simple mais efficace : Dar, héritier d’un royaume qu’il ignore, est enlevé à la naissance par une sorcière aux ordres du maléfique Maax (Rip Torn), un tyran qui craint une prophétie annonçant sa chute. Sauvé in extremis et élevé dans un paisible village, Dar découvre progressivement son don unique : il peut communiquer avec les animaux par télépathie. Mais son destin bascule lorsque son village est détruit par les troupes de Maax. Devenu le dernier survivant, il se lance dans une quête vengeresse qui le mènera à forger des alliances inattendues.

Si l’histoire suit des codes bien établis du genre, Dar l’Invincible se distingue par son attachement au lien homme-nature. Les compagnons animaux de Dar – deux furets malicieux, un majestueux aigle et une panthère – ne sont pas de simples mascottes, mais de véritables partenaires de combat, jouant un rôle clé dans l’aventure. Cet élément donne une originalité certaine au film et renforce son côté mythologique.

Marc Singer incarne un héros charismatique, aussi agile qu’attachant, même si son jeu reste parfois limité. Son physique sculpté et sa prestance martiale en font néanmoins un protagoniste convaincant. Tanya Roberts, en princesse captive, offre une présence séduisante mais un rôle malheureusement peu développé, cantonné aux clichés de l’époque. Rip Torn, quant à lui, cabotine avec délice en grand méchant, conférant à Maax une aura inquiétante avec son regard perçant et son sourire carnassier.

Visuellement, le film bénéficie d’un tournage en extérieurs naturels, qui accentuent son atmosphère de conte épique. Si les effets spéciaux et les costumes ont pris un coup de vieux, ils conservent un charme rétro indéniable. Les scènes d’action, bien que parfois rudimentaires, sont rythmées et portées par une mise en scène dynamique.

Dar l’Invincible n’échappe pas aux faiblesses typiques des productions de son époque : dialogues un peu naïfs, quelques longueurs et un budget modeste qui se ressent dans certains décors et effets visuels. Pourtant, il a su marquer les esprits grâce à son ambiance unique, son ton sincère et son attachement à l’aventure pure.

Avec le temps, le film a acquis un statut culte, notamment grâce à ses diffusions télévisées répétées et son impact sur la pop culture. Il a donné naissance à plusieurs suites et à une série télévisée dans les années 90, preuve que son univers continue de fasciner les amateurs de fantasy old-school.

Si Dar l’Invincible n’a pas la noirceur et l’ampleur de Conan le Barbare, il possède une identité propre et un charme indéniable. Son mélange d’aventure, de magie et de bestiaire fantastique en fait une œuvre attachante, à savourer avec un regard indulgent et une nostalgie bienveillante pour cette époque où les films de fantasy avaient un parfum d’évasion brute et sincère.

Classé ‏ : ‎ Tous publics Dimensions du produit (L x l x h) ‏ : ‎ 13,5 x 1 x 17,5 cm; 90 grammes Format ‏ : ‎ Couleur Durée ‏ : ‎ 1 heure et 58 minutes Date de sortie ‏ : ‎ 26 mars 2025 Acteurs ‏ : ‎ Don Coscarelli Sous-titres : ‏ : ‎ Français Studio  ‏ : ‎ ESC EDITIONS ASIN ‏ : ‎ B0DN77Y1CY

Une part manquante De Guillaume Senez Avec Romain Duris, Judith Chemla, Mei Cirne-Masuki

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Tous les jours, Jay parcourt Tokyo au volant de son taxi à la recherche de sa fille, Lily. Séparé depuis 9 ans, il n’a jamais pu obtenir sa garde. Alors qu’il a cessé d’espérer la revoir et qu’il s’apprête à rentrer en France, Lily entre dans son taxi…

Avec Une part manquante, Guillaume Senez livre un film poignant sur la paternité, la séparation et l’espoir ténu d’une reconnection. Porté par un Romain Duris d’une justesse rare, ce drame intime nous plonge dans les rues vibrantes de Tokyo, où un père français, privé de la garde de sa fille depuis neuf ans, s’accroche à un dernier espoir avant de repartir en France.

Dès les premières minutes, le film nous embarque dans la routine nocturne de Jay, chauffeur de taxi à Tokyo. Son visage fatigué, ses regards perdus dans le vide, ses gestes mécaniques racontent une histoire sans mots : celle d’un homme brisé, mais incapable d’abandonner complètement. Jay sillonne la ville, non pas pour fuir, mais pour chercher – même s’il sait que sa quête est vouée à l’échec. Jusqu’au jour où, par un incroyable coup du destin, Lily, sa fille, entre dans son taxi.

Guillaume Senez filme cette rencontre avec une pudeur bouleversante. Il ne tombe jamais dans le mélo facile, préférant capturer les silences, les hésitations et la fragilité des retrouvailles. Comment parler après tant d’années ? Comment rattraper le temps perdu en une course de taxi ? Le film ne cherche pas à répondre brutalement à ces questions, mais les laisse résonner en nous, longtemps après le générique.

Romain Duris livre ici l’une de ses plus belles performances. Loin de ses rôles de charmeur ou d’électron libre, il incarne un homme usé, rongé par le manque et la culpabilité. Son jeu repose sur des détails subtils : un regard fuyant, une voix qui se brise à peine, un sourire timide, comme s’il n’osait plus y croire. Face à lui, la jeune Mei Cirne-Masuki est une révélation. Son Lily n’est ni dans le rejet brutal ni dans l’acceptation immédiate. Elle oscille entre méfiance, curiosité et une envie, presque inconsciente, de comprendre qui est cet homme qu’elle ne connaît pas mais dont elle porte le sang.

Judith Chemla, qui joue la mère de Lily, apporte une autre dimension au récit. Sans jamais être diabolisée, son personnage incarne les dilemmes d’une mère qui a dû faire des choix douloureux dans un pays où la garde exclusive était la norme jusqu’à récemment. Le film ne juge pas, il observe, et c’est en cela qu’il est si puissant.

La mise en scène de Guillaume Senez est d’une grande délicatesse. Plutôt que d’insister sur les dialogues, il laisse parler les images : Tokyo de nuit, ses néons, ses rues humides après la pluie, ses visages anonymes croisés derrière les vitres du taxi. La ville devient un personnage à part entière, écrasante et indifférente, reflet du combat intérieur de Jay.

La photographie est soignée, jouant sur les contrastes entre les lumières artificielles et l’obscurité des ruelles. La bande-son, discrète, accompagne avec justesse cette errance, oscillant entre mélancolie et espoir ténu.

Une part manquante n’est pas un film qui cherche à donner des réponses toutes faites. Il parle de paternité, de filiation, de ces liens invisibles mais indestructibles qui survivent au temps et à la distance. Il questionne aussi les différences culturelles et les injustices d’un système qui prive certains parents de leurs enfants.

Classé ‏ : ‎ Tous publics Dimensions du produit (L x l x h) ‏ : ‎ 13,5 x 1 x 17,5 cm; 90 grammes Format ‏ : ‎ Couleur, PAL Durée ‏ : ‎ 1 heure et 38 minutes Date de sortie ‏ : ‎ 19 mars 2025 Acteurs ‏ : ‎ Guillaume Senez Sous-titres : ‏ : ‎ Français Langue ‏ : ‎ Français (Dolby Digital 5.1) Studio  ‏ : ‎ ESC EDITION

Fario De Lucie Prost Avec Finnegan Oldfield, Megan Northam, Florence Loiret Caille

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Léo, jeune ingénieur brillant et fêtard qui vit à Berlin, doit rentrer dans son village du Doubs pour vendre les terrains agricoles de son père à une entreprise de forage de métaux rares.

Avec Fario, son premier long-métrage, Lucie Prost nous plonge dans une France rurale à la croisée des mondes, entre réalisme et poésie. Le film suit Léo (incarné par un magnétique Finnegan Oldfield), un jeune ingénieur installé à Berlin, qui revient dans son village natal du Doubs pour vendre les terres agricoles de son père à une entreprise de forage de métaux rares. Ce retour aux sources, qui devait être une simple formalité, devient rapidement un voyage initiatique troublant. Entre retrouvailles familiales, vieilles rancœurs et un mystère qui plane autour des truites farios de la rivière locale, le film tisse une atmosphère singulière, à la fois intime et envoûtante.

L’une des grandes forces de Fario réside dans son équilibre entre un ancrage réaliste et une touche de fantastique diffus. Lucie Prost explore avec finesse les contradictions du monde rural : l’attachement à la terre face aux impératifs économiques, la mémoire familiale et la difficulté de renouer avec un passé que l’on pensait derrière soi.

Le scénario avance par petites touches, laissant les émotions et les tensions affleurer sans jamais les surligner. On se laisse happer par la manière dont le film capte l’épaisseur du temps, le poids des souvenirs et la mélancolie d’un territoire qui change. L’histoire des truites farios, qui semblent affectées par un phénomène mystérieux, devient une belle métaphore du dérèglement d’un monde en mutation.

Finnegan Oldfield livre une prestation tout en nuances. Habitué aux rôles de personnages tourmentés (Marche ou crève, Gagarine), il incarne ici un Léo tiraillé entre son désir d’ailleurs et un attachement inconscient à ses racines. Son regard perdu, sa manière d’observer les lieux et les visages qu’il croyait connaître, donnent une profondeur bouleversante au personnage.

À ses côtés, Megan Northam apporte une énergie lumineuse. Son personnage, à la fois ancré dans la réalité du village et sensible aux mystères qui l’entourent, crée un beau contraste avec Léo. Florence Loiret Caille, quant à elle, campe un rôle plus discret mais essentiel, renforçant l’émotion du film par sa justesse.

Lucie Prost s’appuie sur une réalisation fluide et élégante, privilégiant les plans contemplatifs et les silences habités. La photographie, signée Sébastien Goepfert, magnifie la nature du Doubs avec une approche presque sensorielle : l’eau qui clapote, la brume qui s’accroche aux arbres, la lumière qui caresse les visages. Le film capte avec une grande délicatesse la beauté brute des paysages, rendant tangible cette sensation d’un monde à la fois immuable et fragile.

L’ambiance sonore joue également un rôle clé. La musique, discrète mais enveloppante, souligne les émotions sans jamais les forcer. Les bruits de la rivière, du vent dans les arbres, des pas sur la terre humide contribuent à créer une atmosphère immersive, presque hypnotique.

Avec Fario, Lucie Prost signe un premier film maîtrisé, à la fois intime et universel. Porté par un casting inspiré et une mise en scène sensible, le film parle de deuil, de transmission et de la manière dont nos racines continuent à nous hanter, même quand on croit les avoir laissées derrière nous.

Si certains pourront regretter un rythme parfois contemplatif, c’est aussi ce qui fait la force de Fario : une œuvre qui prend son temps, qui laisse respirer ses personnages et qui nous invite à écouter le murmure de la nature autant que celui de nos souvenirs. Un film à la poésie rare, qui marque par sa douceur et son mystère.

Classé ‏ : ‎ Tous publics Dimensions du produit (L x l x h) ‏ : ‎ 13,5 x 1 x 17,5 cm; 90 grammes Format ‏ : ‎ Couleur, PAL Durée ‏ : ‎ 1 heure et 30 minutes Date de sortie ‏ : ‎ 19 mars 2025 Acteurs ‏ : ‎ Lucie Prost Langue ‏ : ‎ Français (Dolby Digital 5.1) Studio  ‏ : ‎ ESC EDITIONS ASIN ‏ : ‎ B0DPBB7Z5L

En tongs au pied de l Himalaya De John Wax | Par John Wax, Marie-Odile Weiss Avec Audrey Lamy, Nicolas Chupin, Eden Lopes

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Pauline est la maman d’Andréa, 6 ans et demi, un petit garçon formidable à qui on a diagnostiqué un TSA : un « trouble du spectre autistique ». Il n’est pas vraiment au niveau mais il est toujours scolarisé et s’apprête à faire sa rentrée en grande section de maternelle.

Dans En tongs au pied de l’Himalaya, John Wax nous livre un récit touchant, qui oscille entre comédie et drame, en se concentrant sur les défis quotidiens de Pauline, une mère célibataire confrontée à l’éducation d’un enfant diagnostiqué avec un trouble du spectre autistique (TSA). Ce film, écrit par Wax et Marie-Odile Weiss, explore avec humour et sensibilité la complexité du quotidien d’une mère qui lutte pour apporter à son fils la stabilité nécessaire à son développement, malgré les obstacles qui se dressent sur son chemin.

Une réalité humaine et émotive

L’histoire suit Pauline (interprétée avec une grande justesse par Audrey Lamy), une femme récemment séparée et sans revenus fixes, qui tente tant bien que mal de gérer la vie avec son fils, Andréa, un petit garçon de 6 ans et demi atteint d’un TSA. L’histoire est construite autour de cette mère courageuse qui doit jongler avec les exigences d’un système scolaire et les difficultés administratives liées à l’autisme, tout en affrontant une situation personnelle délicate. Pauline incarne cette mère débordée, mais déterminée, prête à tout pour offrir à son fils une chance de s’intégrer et de progresser.

Le film dépeint avec réalisme la pression ressentie par les parents d’enfants atteints de TSA, qui doivent souvent naviguer dans un système qui manque de soutien, tout en faisant face à une société qui ne comprend pas toujours leurs défis. La manière dont Pauline doit jongler entre les obligations professionnelles, les démarches administratives et les besoins émotionnels d’Andréa est touchante, voire poignante.

Un personnage d’enfant extrêmement bien interprété

Andréa, incarné par le jeune Eden Lopes, est un personnage qui touche profondément. Le film réussit à capturer la pureté de l’enfance tout en montrant les difficultés d’un enfant autiste à s’adapter à un environnement souvent trop contraignant et peu adapté. Le petit Andréa n’est pas un personnage d’enfant modèle, mais un enfant avec des besoins bien spécifiques, et le film ne cherche jamais à le saintifier. Au contraire, il met en lumière les petites victoires quotidiennes qui permettent d’espérer que la situation s’améliore. Les scènes entre Audrey Lamy et Eden Lopes sont les plus émouvantes du film, transmettant à la fois une grande tendresse et des moments de frustration partagée.

Humour et légèreté face à des sujets graves

Ce qui fait la force de ce film, c’est sa capacité à alterner moments de comédie et d’émotion sincère. L’humour est souvent utilisé pour alléger la tension, mais jamais de manière à diminuer la gravité du sujet. Ainsi, la métaphore de l’Himalaya en tongs — évoquant l’impossibilité apparente de certaines tâches — est parfaitement choisie pour illustrer l’improbabilité des défis auxquels Pauline est confrontée. Le contraste entre la légèreté des situations comiques et la dureté de la réalité de la mère seule est un moyen efficace de rendre le film à la fois accessible et poignant.

Cette approche ludique permet de ne pas sombrer dans le pathos, un piège dans lequel certains films sur des thèmes aussi lourds peuvent facilement tomber. Les scènes où Pauline se débat dans des situations absurdes (comme les nombreuses démarches administratives ou les relations avec des enseignants souvent peu compréhensifs) nous rappellent avec une certaine légèreté que la vie quotidienne peut être un combat.

Un film sensible mais réaliste sur les défis de la parentalité

À travers Pauline, le film met en lumière un aspect peu souvent abordé : la complexité des parents d’enfants ayant des besoins spéciaux. Ces parents qui, malgré la pression sociale et les jugements, doivent se battre pour leur enfant et essayer de maintenir une normalité dans un quotidien bouleversé. Le film nous permet de comprendre non seulement les défis rencontrés par les enfants atteints de TSA, mais aussi les difficultés de leurs parents à s’adapter à un environnement peu souvent conçu pour les soutenir.

Une équipe de talent

Audrey Lamy brille dans le rôle de Pauline, incarnant une mère pleine de doutes mais aussi d’une grande résilience. Son jeu est à la fois sensible et énergique, apportant à son personnage une vraie dimension humaine. Nicolas Chupin, dans le rôle de Fabrice, le père absent, offre une prestation plus discrète mais tout aussi marquante, soulignant la complexité de la séparation familiale. Le film bénéficie d’une mise en scène simple mais efficace, qui se concentre avant tout sur la relation mère-enfant et sur les moments de lutte intérieure de Pauline.

Les Barbares De Julie Delpy | Par Julie Delpy, Matthieu Rumani Avec Julie Delpy, Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte

A Paimpont, l’harmonie règne : parmi les habitants, il y a Joëlle – l’institutrice donneuse de leçons, Anne – la propriétaire de la supérette portée sur l’apéro, Hervé – le plombier alsacien plus breton que les Bretons, ou encore Johnny – le garde-champêtre fan de… Johnny. Dans un grand élan de solidarité, ils acceptent avec enthousiasme de voter l’accueil de réfugiés ukrainiens. Sauf que les réfugiés qui débarquent ne sont pas ukrainiens… mais syriens ! Et certains, dans ce charmant petit village breton, ne voient pas l’arrivée de leurs nouveaux voisins d’un très bon œil. Alors, au bout du compte, c’est qui les barbares ?

Angelo dans la forêt mystérieuse De Vincent Paronnaud, Alexis Ducord | Par Vincent Paronnaud Avec Yolande Moreau, Philippe Katerine, José Garcia

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Angelo, 10 ans, se rêve aventurier et explorateur.

Vincent Paronnaud revient à la réalisation avec Dans la Forêt Sombre et Mystérieuse, une adaptation audacieuse de la bande dessinée de Winshluss. Ce film, porté par une touche onirique et un humour décalé, nous plonge dans le monde de l’enfance, de ses peurs et de ses rêves.

Un récit d’aventure teinté de fantastique

L’histoire suit Angelo, un garçon de 10 ans rêvant d’aventures et de mystères, qui se retrouve accidentellement abandonné sur une aire d’autoroute. Pour rejoindre sa grand-mère malade, il choisit de traverser une forêt mystérieuse, peuplée de créatures étranges et de dangers bien plus réels qu’il ne l’imaginait. La forêt devient alors une métaphore du passage à l’âge adulte, un territoire inconnu où l’innocence se heurte aux terreurs du monde réel.

Le film se distingue par sa capacité à capturer l’essence du point de vue d’un enfant, où l’imaginaire et le réel se confondent sans cesse. Angelo, qui croit encore aux contes et aux légendes, est confronté à une réalité bien plus complexe et menaçante, ce qui ajoute une dimension émotionnelle forte à son périple.

Un univers visuel riche et saisissant

L’adaptation de Paronnaud, fidèle à la bande dessinée, propose un univers visuel frappant et singulier. Les décors, aussi oniriques qu’inquiétants, sont magnifiquement réalisés. La forêt, à la fois majestueuse et menaçante, est filmée avec une grande sensibilité, créant une atmosphère unique où l’on perçoit les deux faces du monde : celle de l’enfance, pleine de magie et de curiosité, et celle de la peur, souvent irrationnelle et accablante.

La direction artistique, colorée et contrastée, fait écho à l’univers graphique de Winshluss, tout en apportant une nouvelle dimension cinématographique qui capture la beauté du fantastique. Le film oscille entre un style visuel presque naïf et des scènes de plus en plus tendues et angoissantes, créant un équilibre subtil entre l’aventure enfantine et l’horreur qui plane sur le récit.

Des personnages attachants et décalés

L’un des atouts majeurs du film réside dans la richesse de ses personnages. Angelo, interprété par un jeune acteur talentueux, est le cœur du film. Sa naïveté et sa détermination à affronter les épreuves qui se dressent devant lui créent une empathie immédiate. À ses côtés, les personnages secondaires, incarnés par Yolande Moreau, Philippe Katerine et José Garcia, ajoutent de la profondeur et de l’humour au film. Les adultes jouent un rôle étrange dans cette histoire, à la fois protecteurs et incohérents, symbolisant les différentes facettes de l’univers adulte qui échappent à l’enfant.

José Garcia, en particulier, brille dans un rôle de créature étrange qui, tout en étant un antagoniste menaçant, conserve une touche d’absurde et d’humour noir. Ce mélange de comédie et de fantastique est l’une des marques de fabrique du film.

Un voyage entre le réel et l’imaginaire

Dans la Forêt Sombre et Mystérieuse est avant tout un film sur l’imaginaire et la capacité des enfants à créer des mondes parallèles pour affronter leurs peurs. La forêt devient le lieu où les limites entre le réel et l’imaginaire sont floues, un lieu où l’enfant se confronte à des dangers réels (les créatures qui peuplent la forêt) et à des peurs intérieures (l’ogre, la solitude, la responsabilité).

C’est aussi un film sur l’initiation, sur le passage de l’enfance à l’adolescence. À travers cette aventure, Angelo apprend à faire face à ses propres angoisses et à comprendre les véritables enjeux du monde adulte, souvent plus cruels et plus complexes qu’il ne l’avait imaginé.