Au coeur de l’été (1 mars 2017) de Viveca Sten

Week-end de la Saint-Jean sur l’île de Sandhamn. Les jeunes fêtards ont envahi les pontons, le port grouille de bateaux blancs. Musique à fond et alcool à flots. Nora Linde s’apprête elle aussi à célébrer la Saint-Jean avec son nouveau compagnon Jonas et sa fille Wilma. Mais la fête tourne au cauchemar lorsque, dans la nuit, Wilma disparaît. Le lendemain matin, le cadavre d’un garçon de seize ans est retrouvé sur la plage. L’inspecteur Thomas Andreasson, l’ami d’enfance de Nora, est dépêché sur les lieux. Les premiers éléments de l’enquête lui en révèlent toute la difficulté, chacun ayant sa propre version des faits. Qui est la victime et qui le meurtrier de cette nuit d’été ?

Chronique :  Un polar suédois en grand forme qui joue sur les nerfs du lecteur pour son plus grand plaisir . Le livre est très bien écrit avec des caractères intéressants, crédibles. Le principal détective, Thomas Andreasson est de très bonne compagnie avec un fort caractère. Puisqu’il s’agit d’un mystère de meurtre, bien sûr il y’a des meurtres.  Mais ils ne sont pas excessivement horribles. Il y’a peu de langage grossier et pas de scènes de sexe graphique. Et bien que la majeure partie du livre ait lieu sur les îles de l’archipel suédois, les événements ont lieu pendant les mois d’été donc pas de temps passé dans la neige.  Alors que les meurtres sont résolus, certaines des questions personnelles sont laissés en suspens. Il semble que Sten a essayé de nous investir suffisamment dans Thomas et Nora pour que nous voudrions en savoir plus sur eux. Les personnages de Thomas et Nora et leurs amis et collègues et leurs familles sont intriguant assez pour garder la lecture. La nature humaine est la même partout dans le monde et cet auteur connaît les gens et ce qui les fait tique.

Note : 9/10

 

  • Broché: 416 pages
  • Editeur : Albin Michel (1 mars 2017)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Fallen Angel (1 mars 2017) de Stéphanie Janicot

Le soir du réveillon, Sybille, jeune journaliste, assiste au concert du prestigieux Fersen Orchestra et à l’effondrement de sa chef d’orchestre face au public. L’ex-enfant prodige, comparée à Mozart, adulée et couverte de prix, est à 36 ans au faîte de la gloire et de la maturité. Tout le contraire de Sybille et de sa bande d’amis qui vont avoir 30 ans et peinent à s’émanciper.

Chronique : Un des films qui a inspiré la scéne d’ouverture du livre est L’Homme qui en savait trop réalisé en 1956 par Alfred Hitchcock. La scène qui se déroule pendant le concert de musique classique et la tension qui en émane a été un modèle pour mettre ce superbe thriller. Le livre est comme si on regardait un excellent film de Brian de Palma . Un suspens amusant au possible ,une écriture virevoltante au possible ce qui permets de nous faire entrer dans une intrigue et d’être au plus proche de cette orchestre voir de Lucie et le personnage de Sybille est vraiment attachant. Un très bon thriller psychologique avec un découpage très intéressant et une intrigue prenante. À découvrir pour tous les amateurs de thrillers psychologiques.

Note : 9/10

  • Broché: 276 pages
  • Editeur : Albin Michel (1 mars 2017)
  • Collection : LITT.GENERALE

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La guerre invisible (1 février 2017) de Drew Chapman

« Les fans de Homeland et de 24 heures Chrono vont adorer ! » Joseph Finder À vingt-six ans, Garrett Reilly est le plus brillant analyste obligataire de Manhattan. Et lorsque ce petit génie des chiffres, amoral et antimilitariste convaincu, s’aperçoit que la Chine est en train de revendre en masse des bons du Trésor américains, il flaire la bonne affaire… Mais c’est sans compter l’honnêteté de son confident et mentor, Avery Bernstein, qui contacte aussitôt la Defense Intelligence Agency. Recruté de force, Garrett Reilly se retrouve malgré lui au cœur d’une guerre d’un genre nouveau. Car l’attaque du Trésor américain n’est pas un acte isolé et un krach mondial se profile, d’une ampleur sans égale… Quand Octobre rouge rencontre Hackers : avec La Guerre invisible, Drew Chapman révolutionne le thriller international. Des bureaux de Wall Street aux casinos de Las Vegas en passant par les faubourgs de Pékin, un roman visionnaire et terriblement stimulant.

Chronique : Drew Chapman  nous offre une histoire très réaliste où Drew Chapman a mis beaucoup de soin dans le développement du cadre, tant au début de l’histoire qu’au fur et à mesure de l’action. La situation politique du livre est logique et vraisemblable. de plus, Chapman réussit à exposer ces éléments essentiels sans nous perdre dans des explications complexes ou ennuyantes.
Le style d’écriture,se mari parfaitement au genre du roman, avec des phrases simples, ce qui permet, d’une part, de bien véhiculer l’action et, d’autre part, de ne pas surcharger un sujet qui pourrait facilement devenir compliqué. Une autre stratégie utilisée dans ce but a été de modifier le narrateur quelques fois au fil du récit. La division du texte en chapitres et en paragraphes aide aussi dans ce sens.
Un livre agréable à lire avec beaucoup de de fausses routes et de rebondissements, une bonne recherche historique.

Note : 9/10

  • Broché: 503 pages
  • Editeur : Albin Michel (1 février 2017)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Loin de la violence des hommes (8 février 2017) de John Vigna

Avec ce premier recueil de nouvelles, le jeune auteur canadien John Vigna dresse un portrait bouleversant de la condition humaine dans un monde où la brutalité prend le pas sur la raison et où les mauvaises décisions partent toujours d’une bonne intention. Saisis dans leur rôle de mari, d’amant, de père ou de frère, ses personnages poursuivent sans relâche leur quête d’un bonheur incertain.

Chronique : John Vigna nous présente des parcours de vie brisée dans une économie de mots poussée à l’extrême. On dépasse ici rarement la vingtaine de pages lors de micro-récits qui n’épargnent rien à leurs personnages. L’auteur mélange les styles d’écritures et la forme de ses récits pour aboutir à un cocktail maîtrisé, homogène et puissant qui nous prend aux tripes et nous interroge sur notre rapport à l’autre.
John Vigna nous offre un recueil a l’atmosphère si particulière, originale et qui nous fait voyager.

Note : 9/10

  • Editeur : Albin Michel (8 février 2017)
  • Collection : Terres d’Amérique

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Le dernier chômeur (1 février 2017) de D.J.F Audebert

Vous avez dit zéro chômeur, oui, mais à un chiffre près… Efficacité, productivité, rentabilité. Dans un pays géré comme une entreprise par un super président qui a instauré la dictature du plein-emploi, l’inactivité est devenue hors-la-loi. Des milices chassent les esprits récalcitrants pour soutenir l’effort national. Pourtant, un homme revendique seul contre tous le droit de NE RIEN FAIRE. Il se nomme Meurchaud. Après avoir joué le jeu de la réussite et du système, il refuse de gagner sa vie à la perdre, en profitant de son statut de Dernier Chômeur. Qui, de l’homme d’action ou du looser magnifique remportera cette bataille où s’affrontent deux conceptions de la vie : le travail à tout prix et l’art de la sieste ? Une comédie sarcastique d’une brûlante actualité

Chronique :  Aussitôt le roman commencé, on en vient à se demander où finit le fantasme et où commence la pesanteur de ce qui est tangible, incontestable, certain ? D.J.F Audebert nous offre une réalité virtuelle avec humour et pas si loin de notre monde. L’auteur multiplie les fausses pistes et on assiste à une mise en abyme : un roman dans le roman, qui serait la clé du mystère et jette les pièces de monnaie à mesure qu’il écrit, et se laisse ainsi inspirer par les choix de ce chômeur. Mais ce choix apparemment hasardeux ne l’empêche pas de construire un roman passionnant, structuré et rigoureux, agrémenté  de petits fragments de vie, si sentis, si intimement vécus…
En fait, ce qui caractérise ce livre c’est la façon qu’il a de nous toucher, toujours si sensible, si tourmentée, et nous offre une belle vision d’un probable futur.

Note : 9,5/10

  • Broché: 368 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL (1 février 2017)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Pourvu que ça brûle (4 janvier 2017) de Caryl Férey

De la Nouvelle-Zélande à l’Australie en passant par l’Indonésie, la Jordanie, le Chili ou les Etats-Unis, un carnet de route très rock, l’autoportrait en noir et blanc de l’auteur de Zulu, Mapuche et Condor, Caryl Férey, chantre du thriller engagé, avec qui la réalité devient fiction survoltée. Caryl Férey a grandi en Bretagne, près de Rennes, une terre qu’il aime pour ses côtes déchiquetées, ses concerts dans les bistrots et ses tempêtes. Grand voyageur, il a bourlingué en Europe à moto et fait un tour du monde à 20 ans. Depuis, il n’a plus cessé de le parcourir. En 1998, Haka a marqué ses débuts d’auteur de polar. Suivront Utu, Zulu (grand prix des lectrices de Elle policier, prix Quais du polar, etc.), adapté au cinéma, et Condor, paru en mars 2016.

Chronique : Cet ouvrage n’est pas un roman, c’est un autoportrait de l’auteur, un tour du monde du façonnage de ses thrillers, de ses inspirations. Caryl Férey parle beaucoup de son parcours professionnel. Beaucoup d’anecdotes drôles, émouvantes ou tristes. On y découvre une facette de sa vie privée qu’on ne soupçonne pas. Une lecture agréable d’une biographie d’un grand auteur.
Quelle aventure de parcourir du pays à travers ses souvenirs.

Note : 8,5/10

 

  • Broché: 297 pages
  • Editeur : Albin Michel (4 janvier 2017)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Le saut de l’ange (4 janvier 2017) de Lisa Gardner

Nuit noire et pluvieuse sur le New Hampshire : au détour d’une route, une voiture fait une violente embardée. Au volant, Nicole ne se souvient de rien, sauf d’une chose : sa fille, qui était avec elle, a disparu. Si les recherches de la police confirment la présence d’une autre personne lors de l’accident, le mari de Nicole prétend que l’enfant n’a jamais existé… Qui croire ? Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ?

Chronique : Un superbe thriller de la part de Lisa Gardner qui se place tour à tour au fil des heures qui suivent la disparition de la fille de Nicole. On se prend rapidement au jeu avec des mystères et des rebondissements qui ponctuent donc régulièrement le récit avec une bonne dose de suspenseLa policière frustrée qui se démène pour percer le mystère de la Nicole au passé et au présent pas vraiment très propre mais tellement humain, et aux deux suspects hantés par de vieux démons et à la petite fille éplorée qui veut qu’on retrouve sa maman, chaque personnage nous happe et achève de perdre le lecteur parmi les différents coupables potentiels qui sortent des sentiers battus et prennent vite une consistance et une crédibilité rares. Un suspense ultra efficace et intelligent qui ravira les amateurs

Note : 9/10

 

  • Broché: 471 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL (4 janvier 2017)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Hôtel des deux mondes (11 janvier 2017)de Eric-Emmanuel Schmitt

Aucun client ne sait comment il est arrivé à l’Hôtel des deux mondes. Tous ignorent quand ils pourront en repartir, ni vers quelle destination. Dans ce lieu étrange, tout est possible, même les miracles. Les infirmes recouvrent l’usage de leurs membres et les menteurs disent la vérité. L’énigmatique docteur S. chargé d’accompagner leur séjour ne fait que rendre plus aiguës les questions de ses hôtes. Un suspense métaphysique entre rêve et réalité, vie et mort, comédie et tragédie, où l’auteur du Visiteur poursuit sa recherche éperdue du sens et pose le mystère comme raison même d’espérer. Dramaturge, romancier, nouvelliste, essayiste, cinéaste, traduit en 40 langues et joué dans autant de pays, Éric-Emmanuel Schmitt est un des auteurs les plus lus et les plus représentés dans le monde. Il a été élu en janvier 2016 à l’Académie Goncourt.

ChroniqueVoici une pièce théâtre qui est un grand succès nommé sept fois à la nuit des molières 2000 et qui met en scène six personnages très différents qui se trouvent réunis dans un hôtel représentant un lieu entre la vie et la mort. Aucun client ne sait comment il est arrivé là, ni ne sait quand il en repartira, ni où il ira ensuite.
Chacun des curieux personnages de cette pièce va raconter son histoire passée et va apprendre sa propre vérité et pose les grandes questions de l’existenceL’interprétation du passage entre la vie et la mort ne manque pas de philosophie et nous fait réfléchir sur « l’après ». Éric-Emmanuel Schmitt sait écrire et on le sens.

Note : 9/10

 

  • Broché: 192 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL; Édition : édition 2017 (11 janvier 2017)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Bridget Jones Baby – Le Journal (16 novembre 2016) de Helen Fielding

On croyait tout connaître de Bridget Jones.… Mais si la mythique héroïne ne nous avait pas tout dit ? C’est le plus beau moment dans la vie d’une femme : être mère pour la première fois. Mais Bridget n’est pas une femme tout à fait comme les autres. Lorsqu’elle apprend qu’elle est enceinte, elle hésite entre euphorie est désespoir : qui est le père de l’enfant ? Telle est la question (entre autres) qui la taraude… Dans son journal, la célibataire la plus désopilante de la littérature anglaise se livre… complètement. Une comédie vraiment éblouissante !

Critique : Ce nouvel opus, intitulé Bridget Jones’s Baby est basée sur les chroniques que l’auteure a écrites pour The Independent entre août 2005 et juin 2006. Dans ce journal l’auteur traité du thème qu’est la grossesse de la plus célèbre des «célibattantes», contrariée par la question: «Qui est le père?». Bridget Jones traite de l’écart entre ce que l’on attend de nous et ce que nous sommes réellement et – comme Bridget va le découvrir lors de sa grossesse un peu chaotique – comment nous espérons que la vie va se dérouler et ce qui arrive réellementSi Bridget souffrait de sa solitude avant de rencontrer l’amour avec Mark, elle est cette fois souvent proche du désespoir, avec ce deuil soudain qui l’a laissée anéantie. Une profonde tristesse la taraude, et contribue au sentiment de savoir qui est le père, d’avoir tout raté, de ne pas être à la hauteur.
Restent de nombreux passages très drôles, et le rythme donné par les en-têtes de rédaction du journal intime contribue au plaisir de la lecture, comme dans les deux premiers tomes.
L’âge n’a pas lissé la personnalité de notre héroïne : les fans la retrouveront donc avec plaisir. Chronologiquement, ce nouveau roman se place donc juste après Le journal de Bridget Jones et L’âge de raison, mais avant folle de lui.

Note : 9/10

 

  • Broché: 250 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL (16 novembre 2016)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Moissons sanglantes (2 novembre 2016) de Peter Robinson

N°1 des ventes en Grande-Bretagne et au Canada, Peter Robinson s’impose avec sa série des enquêtes de l’inspecteur Banks (plus de 10 millions d’exemplaires dans le monde) comme une des références du polar britannique. La nouvelle chef de la police du Yorkshire ayant placé la sécurité des campagnes au sommet de ses priorités, Alan Banks et les flics de la Criminelle sont sommés d’élucider au plus vite un simple vol de tracteur ! Mais cette affaire banale en cache peut-être une autre. Alors que deux garçons d’un village voisin sont portés disparus, un promeneur découvre non loin de là une flaque de sang suspecte dans un hangar désaffecté. Un cadavre décapité, une jeune fille inquiétée par un faux policier, un accident de la route aux macabres révélations… l’enquête de routine bascule brutalement dans une dangereuse course contre la montre, contre la mort

Critique : Ce roman regroupe trois histoires qui ne semblent a priori pas mais dont on va comprendre qu’elles se recoupent pour ne conduire qu’à une seule et unique enquête.
Peter Robinson nous présente des personnages  enquêteurs victimes ou les suspects avec grand précision  afin d’entrer au vif du sujet qu’est l’enquête.
Le livre est violent et les lieux le sont d’autant plus que on est dans des abattoirs et
au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête, les pistes explorées, les indices collectés vont conduire les enquêteurs à recouper tous les éléments,comme un puzzle qui nous offre une fin digne des meilleurs policier.
On se doute de pas mal de choses et notamment du fait que ce n’est pas si simple que ça. Malgré cela, le plaisir n’est jamais gâché et on tourne les pages très facilement. Les passages relatifs à la vie personnelle de l’inspecteur auraient pu être moins nombreux mais personnellement, cela gêne pas au contraire, on s’attache encore plus au personnage Ames sensibles s’abstenir. Pour les autres, l’énigme est bien ficelée et nous rappelle que les apparences sont parfois bien trompeuses.
Loin d’être un chef d’œuvre, ce polar se lit néanmoins facilement grâce à un rythme soutenu et des menus indices distillés au fil des chapitres.

Note : 9/10

 

  • Broché: 450 pages
  • Editeur : Editions Albin Michel (2 novembre 2016)
  • Collection : LITT.GENERALE

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