Froid comme la mort: Une enquête de Rocco Schiavone (4 mai 2017) de Antonio Manzini

Beaucoup de choses irritent le vice-préfet Rocco Schiavone dans la vie : sa mutation à Aoste un an plus tôt, le ciel gris, la neige qui s’insinue dans ses Clarks, la bêtise de ses agents, la fête d’anniversaire de sa maîtresse, la course cycliste du préfet, sans parler des inspecteurs qui entrent dans son bureau quand il fume son joint matinal… Mais le comble des emmerdes, c’est une affaire de meurtre. Lorsque le corps d’Ester Baudo est retrouvé pendu dans son salon par sa femme de ménage, Rocco comprend vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide mais d’une mise en scène. Et donc qu’il en est quitte pour une sacrée quantité d’ennuis. Or, quand Rocco Schiavone est de mauvaise humeur, ses méthodes deviennent pour le moins expéditives… Avec son humour noir ravageur, ses dialogues cinglants et une vraie sensibilité en prime, cette nouvelle enquête de Rocco Schiavone est un bonheur pour les amateurs de polar à l’italienne.

Chronique : Si l’homicide se situe au 10e degré selon l’échelle des ennuis du sous-préfet (commissaire de police transalpin) Rocco Schiavone, cela tient au fait qu’il va devoir affronter les turpitudes humaines en se glissant dans l’esprit répugnant d’un assassin pour le comprendre et le confondre puis s’en extraire avec des bouts abjects collés à l’âme. La pendaison d’Ester Baudo dans son appartement d’Aoste, 22 via Brocherel, apparaît d’emblée comme un suicide qui ressemble de plus en plus à un assassinat à mesure que le sous-préfet Schiavone reconstitue la scène. Rapidement, Rocco n’a plus de doute ; il s’est hissé au taquet des tracas et les indices vont dessiner des pistes comme les cailloux de Poucet jusqu’à l’ultime révélation face à la gueule du monstre.
« Froid comme la mort », second roman d’Antonio Manzini traduit et publié en France après « Piste noire » narre la suite des enquêtes de Rocco Schiavone au Val d’Aoste. Cette fois, on en apprendra un peu plus sur le passé de Rocco Schiavone et notamment sur la mystérieuse affaire romaine qui lui a valu de se retrouver exilé dans ces vallées de montagne qu’il exècre, comme une sorte de Hasbrouck italien.
Comme il se doit, l’affaire commence avec la découverte d’un cadavre, celui d’Ester, une femme pendue chez elle et que ‘on’ aurait peut-être bien aidée à se pendre.
On ne vous en dit pas plus sur l’enquête : il faudra se montrer patient et obstiné, à l’image du sous-préfet Schiavone qui, une fois de plus, en dépit de ses supérieurs et de ses subordonnés, réussira à dénouer les fils de l’intrigue … dans un cimetière en présence d’un curé. Comme dans tout bon polar, l’enquête policière n’est là que comme un référentiel de codes auxquels se conforment les personnages et le roman.
A nouveau, le roman juxtapose deux histoires qui éclairent le personnage du commissaire. Le retour précipité de Rocco à Rome pour mettre fin à une sordide histoire est peut-être un des moments les plus forts du récit. La fin de l’enquête est surprenante et inattendue. Elle met en lumière l’intelligence, la sensibilité et l’interprétation toute personnelle des lois faite par Rocco Schiavone. Une nostalgie sourde et poignante nimbe tout le roman et sous des dehors bravaches, égrillards, impertinents, Rocco est un être esseulé et profondément meurtri par la vie. Le lecteur ne peut qu’adhérer à cette faconde puis espérer que la suite des aventures du sous-préfet déjà publiées en Italie franchisse les barrières des Alpes et de la langue.

Note : 9,5/10

  • Poche: 304 pages
  • Editeur : Folio (4 mai 2017)
  • Collection : Folio Policier

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Haut les nains ! (1 novembre 2013) de Laurent Dufreney

La fabuleuse et célèbre histoire du nain de jardin qui voulait aller au château de Miolans.

Critique: Voici un joli conte pour enfants qui est d’une grande qualité pour une si belle histoire et auquel on plonge avec délice dans cette histoire de nain qui est bien écrite. Facile à lire sans difficulté pour les plus petits avec des dessins magnifique, colorés, clair, et servent l’histoire avec une réflexion sur les possibilités de réaliser ses rêves avec de l’humour et de la poésie qui montre la région du massif des Bauges. Un vrai bijou à obtenir et à avoir dans sa bibliothèque.

  Note : 10/10

 

  • Album: 48 pages
  • Editeur : Editions Boule de neige (1 novembre 2013)
  • Collection : Première étoile

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Le petit ramoneur (1 novembre 2009) de David Gautier

Les petits ramoneurs sont devenus au fil du temps l’emblème des régions alpines, mais connaissez-vous vraiment leur histoire ? Découvrez dans ce petit conte, l’histoire de l’un d’entre eux, Teylaz, un petit ramoneur savoyard à l’époque de nos arrière-arrière-arrière-grands-parents, toujours accompagné de sa fidèle amie Miam-Miam la marmotte.

Critique : Ce livre est une belle découverte grâce à ce petit ramoneur et de son histoire qui mêle les sentiments de cette culture alpine tout en faisant une approche sensible vue par les yeux d’un enfant ce qui est attendrissante, sensible et lumineuse et bouleversante. L’auteur arrive à maintenir le lecteur avec de superbes dessins dans un livre plein d’humanité et de bonté tout en montrant le parallèle de l’apprentissage sur la vie dans les campagnes et l’imaginaire de l’enfance. On est face à une histoire qui fait rêver les enfants et permet à l’adulte de réfléchir un peu . Un magnifique livre à découvrir et à lire et à relire plus d’une fois .

Note : 10/10

 

  • Album: 56 pages
  • Editeur : Editions Boule de neige (1 novembre 2009)
  • Collection : Contes alpins

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