Test DVD – L’Odyssée (8 mars 2017) de Jérôme Salle avec Lambert Wilson, Pierre Niney

1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la mer Méditerranée. Mais Cousteau ne rêve que d’aventure. Grâce à son invention, un scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau, il a découvert un nouveau monde. Désormais, ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça, il est prêt à tout sacrifier.

Chronique Film : On ne suit pas seulement l’histoire de Jacques Yves Cousteau, mais aussi celle de sa famille et notamment sa relation avec son fils Philippe. Il y a de très belles images: les fonds marins sont vraiment magnifiques, l’Antarctique aussi… Un biopic plutôt étonnant sur Jacques Yves Cousteau.Jérôme Salle choisit de dévoiler une facette plus intime de celui qui fut le célébrissime Monsieur Le monde du silence, l’homme au bonnet rouge, le commandant du Calypso qui exposa au monde les merveilles des fonds sous-marins. Sous cet angle, il nous apparaît moins parfait peut-être mais plus proche, plus humain et plus réel. Excellente interprétation des acteurs : Lambert Wilson est tout à fait crédible, Audrey Tautou, étonnante et Pierre Niney très émouvant.On assiste à sa passion pour les océans (avec des paysages, décors magnifiques), son amour pour les femmes et ses rapports plutôt conflictuels avec ses enfants. Abordant donc toutes les facettes de cet homme, on est plongé dans de superbes séquences sous-marines, au milieu des baleines notamment. Le tout, sublimées par la musique d’Alexandre Desplat.
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Image : Une image splendide piquée, très équilibrée en colorimétrie et fourmillant de détails . Malgré les nombreux décors de la cette perfection visuelle est particulièrement saisissante.

Son : Une piste sonore splendide, riches en détail, et d’une limpidité et un impact hautement satisfaisants.

Bonus : Des bonus du film superbe avec 2 modules de making of  qui reprend les grande ligne du film:  ce qui nous permet en tant que spectateur de voir le travail qui à été fait pour faire ce film.

 

  • Acteurs : Lambert Wilson, Pierre Niney, Audrey Tautou, Laurent Lucas, Benjamin Lavernhe
  • Réalisateurs : Jérôme Salle
  • Format : PAL
  • Audio : Français (Dolby Digital 2.0), Français (DTS 5.1)
  • Audio description : Français
  • Sous-titres pour sourds et malentendants : Français
  • Région : Région 2
  • Rapport de forme : 2.35:1
  • Nombre de disques : 1
  • Studio : Wild Side Video
  • Date de sortie du DVD : 8 mars 2017
  • Durée : 117 minutes

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Pastorale américaine de Philip Roth

Après trente-six ans, Zuckerman l’écrivain retrouve Seymour Levov dit «le Suédois», l’athlète fétiche de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l’invincible, le généreux, l’idole des années de guerre, le petit-fils d’immigrés juifs devenu un Américain plus vrai que nature.
Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d’érables centenaires : la pastorale américaine.
Mais la photo est incomplète, car, hors champ, il y a Merry, la fille rebelle. Et avec elle surgit dans cet enclos idyllique le spectre d’une autre Amérique, en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang…
Passant de l’imprécation au lyrisme, du détail au panorama sans jamais se départir d’un fond de dérision, ce roman de Philip Roth est une somme qui, dans son ambiguïté vertigineuse, restitue l’épaisseur de la vie et les cicatrices intimes de l’Histoire.

Critique : C’est l’histoire d’un brave type  bien sous tout rapports, positif, arrangeant, dynamique,leader carismatique de son lycée et sportif adulé dans sa jeunesse, GI respecté pendant son armée puis industriel besogneux, respectable et accompli dans sa maturité, marié avec Miss New Jersey  dans sa maison dorée de la province de Newark… bref, l’icône américain par excellence propre sur lui d’une infaillible droiture et « sans histoires ».
Une fois les présentations effectuées Roth commence à creuser les failles de ce type là, et à lézarder impitoyablement tout ce bel édifice bien lisse en surface…
En second rideau, c’est encore une fois le système de valeurs américain qui est écorné à cette période de transition importante qu’a été la fin des années 60 et les 70′, avec les mouvements pour les droits sociaux, les rebellions de toute une jeunesse conte un système qui s’embourbait au Vietnam ..
Il faut louer le sens du récit de Roth, qui vous gobe littéralement et il est très dur de lâcher ce livre.
C’est un supplice que d’accompagner ce brave homme dans sa déchéance et sa détresse impuissante. Le roman atteint des paroxysmes de douleur que l’on à rarement ressenti en tant que lecteur, on en est tout retourné… l’angoisse du père vis à vis de l’enfant insurgé est définitivement insoutenable …
Un bel aperçu du monde américain à travers les yeux d’un amoureux des Etats-Unis, ce qui est rare de savourer de nos jours.

Note: 9,5/10

  • Poche: 580 pages
  • Editeur : Gallimard
  • Collection : Folio

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Les invisibles de Hugh Sheehy

Tous les personnages de ces nouvelles pourraient d’une manière ou d’une autre être «invisibles» à nos yeux, si ce n’étaient les drames qui viennent les percuter de plein fouet et bouleverser leurs existences : une jeune fille en vient à envier ses amis les plus proches, qui ont certainement été enlevés et assassinés par un tueur en série ; un homme retourne dans sa ville natale pour y apprendre que la femme qui avait été son amour de jeunesse a été sauvagement assassinée ; un autre croit retrouver sa petite amie pourtant morte des années auparavant… A la façon inquiétante d’un thriller, chaque nouvelle voit la mort s’immiscer dans les vies. Hugh Sheehy s’attache alors aux sentiments de ses personnages : chagrin, solitude, violence. L’Amérique qu’il dépeint est singulière, étrange, et l’atmosphère des lieux qu’il décrit saisissante. La force de ce recueil réside pourtant dans l’écriture tout en précision. Son pouvoir d’évocation et sa capacité à créer le malaise chez le lecteur contribuent à dessiner un univers étonnant.

Critique: 11 nouvelles réparties sur 284 pages se proposent de nous présenter des parcours de vie brisée dans une économie de mots poussée à l’extrême. On dépasse ici rarement la vingtaine de pages lors de micro-récits qui n’épargnent rien à leurs personnages. Hugh Sheehy nous livre tout cela, certaines nouvelles racontent des malheurs du quotidien comme Henrik le Viking avec le récit d’un couple qui attend un futur enfant, d’autres touchent à l’univers du crime et plus particulièrement des meurtres avec Les invisibles, un sourire pour Ellie ou de la délinquance juvénile/jeunes adultes avec un âge difficile, après le déluge … il y a presque un côté « mystique » à ces histoires car malgré le fait que cela se passe à notre époque on sent que l’extraordinaire n’est pas loin tant dans les réflexions des personnages que les évènements qui se déroulent. La plume de l’auteur mélange les récits à la première ou troisième personne qui instille des messages à son lectorat tout en racontant des instants de vie primordiale pour ceux qui les vivent. Un recueil a l’atmosphère si particulière, originale et qui nous fait voyager dans les États-Unis.

Note : 9/10

 

  • Reliure inconnue: 290 pages
  • Editeur : Editions Albin Michel (30 mars 2016)

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