La poudre et la cendre (8 février 2017) de Taylor Brown

Ils fuient. Dans l’Amérique sauvage, au rythme de folles chevauchées, deux adolescents ont décidé de sauver leur peau.
Callum, jeune orphelin de quinze ans, est un cavalier hors pair. Ava, dix-sept ans, est enceinte. Pris dans la violence de la guerre de Sécession, les voici poursuivis par des chasseurs de prime. Commence une course éperdue sur des terres de désolation, à la recherche d’une vie meilleure. Bivouaquant dans le froid, se nourrissant de bêtes abattues, ils sont l’unique horizon l’un de l’autre.
Joyaux brut dans la lignée des œuvres de Cormac McCarthy et des films de Quentin Tarantino, La poudre et la cendre nous transporte tambour battant dans une épopée remplie d’amour, de sang et de poussière.

Chronique : Un livre qui ne laisse pas indifférant. Voici un livre qui se mérite, un peu comme certains films de Malick, la plume de Taylor Brownc est telle un pinceau prenant son temps sur la toile, là où une phrase suffirait pour décrire un vol d’oiseaux lui en fait des caisses. On est loin de Kerouac et de ses petites balades peinardes sur la route avec son pote quoiqu’il se passe maman est là qui lui enverra un mandat. Ici c’est l’Amérique des paumés, ravagée par la guerre de sécession vivent les parias, les exclus volontaires ou non du système, les mendiants, les aveugles, ça survit. Au fur et à mesure que l’histoire se déroule, le héros Callum est envoyé avec les ordres du Colonel à leur troupe de voleurs de chevaux pour trouver de la nourriture pour leurs hommes. En cherchant la maison la plus proche, il rencontre une jeune fille, Ava, et essaie de la sauver de son sort. Ensemble Callum, son cheval Reiver, et Ava font leur chemin, parfois à cheval, parfois à pied, de sa maison familiale en Virginie. Ils font lentement leur chemin à travers le carnage et la destruction apportée par la guerre. En dépit de leurs craintes, malgré un paysage changeant et les dangers de l’homme, l’animal et la nature partout, avec chaque jour et chaque nuit son propre spectacle d’horreur nouvelle, il y a une facilité à la fois qui permet à Callum et Ava et permettre de mettre en peine leur confiance Lentement, naturellement, doucement ils deviennent une équipe par choix. La prose de Brown est magnifique, une superbe découverte.

Note : 9,5/10

  • Nombre de pages  : 305 pages
  • Editeur : Autrement (8 février 2017)

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Bientôt amoureuse (2 février 2017) de Aurore Meyer et Marygribouille

Comment décrire les mystères de l’amour ? Il semble si difficile d’en donner une définition exacte et c’est bien cela qui fait son charme !
Ce sujet touche tout le monde, contrairement à ce que peuvent penser certains adultes qui répètent à leur préado  » Ce n’est pas de ton âge  » ! Or, à tout âge de la vie, c’est compliqué d’en parler. On aime de façon différente mais on a autant de mal à poser des mots sur ces sentiments, que l’on ait 8 ans, 10 ans, 30 ans ou 70 ans. Cette Bulle d’air aborde sans tabous le sentiment amoureux sous toutes ses formes, en 4 parties:
TOI = TOI: Tu n’es pas encore amoureuse ou tu hésites entre amitié et amour ? Quelques conseils pour te guider…
Toi + LUI: … c’est pour la vie ? Pas si sûr, mais pour que ça dure et pour construire ton histoire au quotidien, il faut déjà apprendre à le comprendre. Prête ?
toi + les autres: Entre petit copain et copines, entre amour et amitié, pas facile de tout concilier quand tout se chamboule dans ta tête et dans ton cœur !
TOI – LUI: Toi sans lui ou toi après lui, tu es en mode survie… Comment gérer son absence, qu’elle soit temporaire ou définitive ?
Alors, bientôt amoureuse? La lectrice aura enfin toutes les cartes en mains pour pouvoir répondre à cette grande question qui la taraude..

Chronique : Pas toujours simple de parler de l’amour notamment avec les enfants. Mais ce livre est une vraie pépite et sans être un guide l’auteur aborde vraiment toutes les questions que peuvent se poser une ado, d’ailleurs le tutoiement est utilisé pour le lecteur, ce qui amène une réelle proximité à la lecture, il n’y a pas de langue de bois par contre il y a quelques termes un peu compliqués à comprendre à 10 ans mais pas impossible non plus. Livre très bien conçu, idéal pour les enfants qui se posent beaucoup de questions

Note : 9,5/10

  • Relié: 80 pages
  • Editeur : De la Martinière jeunesse (2 février 2017)
  • Collection : Bulle d’air

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Pour l’amour de Mathilde (1 février 2017) de Louis Caron

Printemps 1939. Henri Ramier, peintre français renommé, est accueilli au Canada français par Félix Métivier, le plus important entrepreneur forestier de son pays, qui lui ouvre les portes de son royaume. Henri est séduit par la démesure de la nature… et par la forte personnalité de Mathilde Bélanger, l’infirmière aux longs cheveux blonds et aux épaules carrées, qui veille sur les milliers de bûcherons répartis dans l’immensité de la forêt. Mais comment la jeune femme a-t-elle pu s’amouracher de ce « Français de France » qu’elle dépasse d’une tête – et qui pourrait être son père ? Une idylle s’amorce. Mais l’affaire est mal vue dans ces contrées où les premiers échos de la guerre européenne se font entendre. Lorsque Henri rentre dans son Gers natal, les amants sont persuadés qu’ils ne se reverront jamais. Jusqu’au jour de 1943 où Mathilde, au terme d’une formation en radiocommunication en Ontario, est parachutée en mission dans le sud de la France…

Chronique: Un magnifique livre d’amour sous fonds historique qui ce lit d’une traite. C’est un livre très dense à décrire par sa complexité mais l’émotion et les sensations vécues font que le livre nous arroche. L’histoire en elle-même ne porte pas de nombreux rebondissements en son sein, là n’est pas le but. Il s’agit d’un combat, un pan de vie où les liens entre les êtres en réalité forgent le ciment de ce récit. Louis Caron essaie de nous faire douter tout le long du livre quant au but tout en tournant autour du pot . C’est pareil pour l’événement qui amène « le choix  » à faire . Ce livre c’est surtout l’espoir qu’il donne de savoir que peut-être un jour on vivra un amour aussi fusionnel que les deux héros et surtout que l’espoir et l’acharnement amène toujours la chose désirée .En définitive, un très beau roman envoûtant !

Note : 9/10

  • Broché: 352 pages
  • Editeur : Archipel (1 février 2017)
  • Collection : Roman français

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Je n’écrirai que morte (2 février 2017) de Elisabeth Letourneur

Au départ, il y a cette décision : l’adoption. Après de longues démarches et un voyage aux confins du monde, Antonin arrivera dans la vie de la narratrice. Mais elle ne le supporte pas. Elle le bat. Ses appels au secours restent sans réponse et elle sombre dans la spirale de la violence envers ce fils choisi et pourtant haï.
Nous suivons cette femme dans son chemin de croix jusqu’à sa rédemption, à laquelle elle accédera par la force de sa haine, transmuée en amour.
Un texte rare, intime et littéraire, dans lequel s’entremêlent réalité et fiction pour dire la douleur et l’amour, les affres de la maternité.
Avec pudeur et sincérité, l’auteur livre un récit authentique et brut, sans concession. Elle nous renvoie aux principes humanistes qui souvent servent de rempart à nos bons sentiments. Une écriture à cœur ouvert.

Critique : Un roman intelligent et un gros coup de cœur pour ce premier roman d’Elisabeth Letourneur qui est une pleine réussite . Un contexte de roman à larme avec tout l’arsenal où il faut sortir les mouchoirs mais pour un si beau roman cela en vaux la peine. À cause d’un événement tragique dont il sera la source le livre va trouver son chemin comme la narrative qui avance vers son rêve. Un livre avec de bonnes interrogations : C’est quoi une famille . Une question de sang ? Une question de nom ? Une question d’amour ? Entre manques de confiance et expériences passées douloureuses, elle va avancer, fragile, face à un avenir dont les contours peinent à se dessiner nettement ce qui fait que le livre ne tombe pas dans une facilité qui lui ferait perdre toute crédibilité.

Note : 10/10

 

  • Editeur : Le Passeur (2 février 2017)
  • Langue : Français

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Solange et l’ange (21 novembre 2016) de Thierry Magnier et Georg Hallensleben

Solange la Cochonnette vit seule et s’ennuie. Heureusement, il y a un Grand Musée où elle adore passer ses journées. Surtout depuis qu’elle a rencontré Petit Ange…Une belle histoire d’amitié… La plus magique des visites de musée !

Critique : Un livre jeunesse assez déconcertant dû aux illustrations assez adultes de Georg Hallensleben mais qui prenne sens quand on lit ce magnifique livre qui nous offre une visite de musée original et enchanté digne du Grand Musée. L’histoire est pleine de rebondissements avec comme pour personnage un cochon espiègle qui manque d’idées pour occuper ses journées et qui décide de se rendre au musée, où elle découvre un nouvel ami. Ce livre nous offre une belle histoire d’amitié entre Solange et l’ange du tableau ce qui va créé également un amour pour l’art. Un livre ludique sur l’art et l’amitié.

Note : 9,5/10

 

  • Album: 40 pages
  • Tranche d’âges: 3 – 5 années
  • Editeur : Gallimard Jeunesse (21 novembre 2016)
  • Collection : L’heure des histoires

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Les nouveaux amants (12 octobre 2016) de Alexandre Jardin

Un homme rencontre une femme.
L’homme ? Oscar, 42 ans, marié avec une actrice, Anne. Auteur de théâtre à succès, cet homme comblé ignore, au début du roman, qu’il va vivre – et non plus seulement écrire –  la pièce la plus turbulente de sa vie. Ce sera, pour lui, une comédie risquée, une anthologie de douleurs, une foire aux ivresses, un malheur merveilleux…
La femme ? Ce n’est pas son épouse, bien sûr. Elle se nomme Roses de Tonnerre, 25 ans, une fille très « fête en larmes », une orgie de contradictions, un merveilleux danger. Cette Roses ne respecte que l’imprévu et les jeux sans règles. Elle est, de plus, sexuellement très curieuse et d’un haut voltage sensuel…
Oscar + Roses : un mélange explosif et charmant.

Critique :  À la lecture de Les nouveaux amants on sait que c’est Alexandre Jardin qui écrit tant on sait apprécier la plume de cette auteur. Le souhait de traiter d’une relation virtuelle est tout à fait compréhensible en cette période où le numérique prend une si grande place,on ce retrouve avec un départ difficile et ça part dans tous les sens.
Un peu comme le fond de cette histoire mais la vie c’est un peu comme ça et l’auteur maitrise bien son sujet ce qui fait que l’on passe un très bon moment avec son héroïne qu’est Roses qui a accès à la totalité de sa personnalité. Elle est complètement contradictoire. Et c’est ce qui crée le suspense à l’intérieur du roman: on ne sait jamais jusqu’où elle va aller, ce qu’elle va faire face à Oskar, le dramaturge qui en devient tout affolé. La chute est bien pensée et nous fait bien sourire.

Note : 8/10

 

  • Broché: 342 pages
  • Editeur : Grasset (12 octobre 2016)
  • Collection : Littérature Française

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De feu et de neige de Anne-Marie Pol (9 février 2017)

1812, Moscou. Félicité, jeune Française de 16 ans, vit avec sa mère sous la protection d’une riche famille russe. Malgré leur différence de classe, Félicité est amoureuse de Fédor, le fils de la comtesse. Mais la guerre éclate, Napoléon Ier a décidé d’envahir la Russie. Les Français sont devenus les ennemis des Russes. Félicité n’a d’autre choix que de fuir pour survivre.

Critique : Ne vous fier pas à la 4éme de couverture qui peut vous induire en erreur mais le livre est vraiment très bon et il ne faut bouder un tel moment de lecteur. Les amoureux du grand froid russe et des livres d’aventure et de romance seront aux ange. C’est l’histoire de Félicité, une jeune fille qui vit avec sa mère en Russie dans une famille noble de Moscou. La mère de Félicité enseigne le français à la maîtresse de maison afin de savoir s’exprimer en français en ce moment.La jeune fille entretient une amourette avec le fils de la maison. Cependant, la guerre se rapproche et ce dernier décide de rejoindre les troupes de son Tsar pour se battre contre les Français de Napoléon.                                                                                Anne-Marie Pol arrive à nous captivé dans ce roman historique très bien documenté , les descriptions de la ville sont fidèles à la réalité et nous emportent dans ses immensités blanches et autres monuments colorés, l’histoire nous en apprend pas mal sur la vie à l’époque et les coutumes russes agrémentées de petites anecdotes, et enfin le récit dramatique de Felicité est touchant et bien racontés.
A travers cette histoire, l’auteur souligne la fragilité de la vie et du bonheur.                             Un livre magnifiquement écrit qu’il se dévore et qu’il est quasiment impossible de le quitter avant d’avoir atteint la dernière page. Une histoire prenante, touchante, émouvante.

Note : 9,5/10

  • Auteur Anne-Marie Pol
  • Editeur Nathan
  • Date de parution 09/02/2017
  • Collection Romans Grand Fromat

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Le Fantôme Qui Ecrivait des Romans (8 novembre 2016) de Sanvoisin Eric

Antonin est un fantôme. Assassiné alors qu il était adolescent, il hante la maison abandonnée par la secte de son père. Il parvient un jour à interagir avec un ordinateur. Touche de clavier après touche de clavier, il écrit un roman qu il parviendra à faire éditer sous couvert de l anonymat offert par internet. Très loin de là, en Nouvelle- Calédonie, Emilia, une jeune fille anorexique, tombe amoureuse de Leï, le personnage du roman d Antonin. Elle parvient à contacter l auteur par email et lui demande d écrire la suite du livre qu elle a tant aimé..

Critique : Un roman coup de cœur comme il en arrive si peu ses dernier temps. Un livre magnifique écrit avec tant de justesse qu’il est dur de sans détaché. Avant d’en écrire sa chronique un des seul point négatif est sa couverture, très belle mais qui n’attire pas l’attention ce qui est un peu dommage. Cette histoire réunit trois jeunes adolescents, avec leurs problèmes et grave au thème de la lecture ils vont se rencontrer.
Chacun des personnages à ses défauts, ils ne sont pas des top models , malheureusement  chacun est proche de la mort et n’on rien pour nous faire aimer mais c’est là où l’auteur grâce à son écriture  arrive à nous toucher à sa manière dans leurs imperfections, leurs espoirs déçus. A l’intérieur de se beau roman l’auteur aborde des sujets fort et qui peuvent toucher les lecteurs tels que l’anorexie, la mort, la folie et de manière assez brut pour nous secouer en tant que lecteur. Grace à cette pointe de fantastique on arrive à comprendre sont but final qui n’est pas simple et à nous faire comprendre l’acception de ce que l’on est et de ce qu’on sera demain . L’a adolescence étant un age dur ils nous montre trois jeunes qui n’arrivent à entrer dans le moule de la société. Le grand défit de l’auteur étant de nous faire vivre trois huis clos avec trois personnages qui ne se voit pas et qui sont chacun solitaire et dans leurs coins; Antonin notre fantôme écrivain qui ne peut sortir de son corps ni de la  maison où il est mort; Emilia à cause de son anorexie ne veux sortir de sa maison et Lei enfermer dans un hôpital psychopathique et étant le personnage du roman d’Antonin ne peut accéder au monde réel, mais c’est là toute la magie du livre, l’évasion à travers les mots et l’écriture. La douceur de l’écriture fait que on lit ce livre très vite mais on vit aussi comme eux  par un écho que ce soit par un chien conteur où par une voix.

Note : 9,5/10

  • Broché: 224 pages
  • Editeur : Balivernes (8 novembre 2016)
  • Collection : ROMANS ADOS

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La maison de Winnie l’Ourson (27 octobre 2016) de Alan Alexander Milne et Ernest H. Shepard

– Toi, tu as une maison, Cochonnet, et moi, j’ai une maison, et Hibou et Kangou et Lapin ont chacun leur maison, mais le pauvre Hi-han n’a rien. Aussi, voici à quoi j’étais en train de penser : construisons-lui une maison.
– Ça, dit Cochonnet, c’est une idée magnifique.
La version originale, dans toute sa beauté, de la suite des aventures de Winnie l’Ourson et de ses amis.

Critique : Winnie et ses amis vivent des jours heureux dans leur jolie forêt. Jour après jour, il leur arrive de nouvelles aventures, et cela amuse beaucoup Christopher Robin.
C’est vraiment mignon tout plein. L’édition qui m’a été offerte comporte d’autant plus les illustrations originales de E. H. Shepard qui embellissent un récit destiné aux petits, mais toujours sympathique pour les plus grands. le genre oscille entre nouvelles et roman, puis qu’aucun chapitre ne se suit vraiment ou ne nécessite la lecture du précédent pour comprendre.
Toutes ces petites créatures vivent dans un monde merveilleux et insouciant qu’il est parfois triste de lire puisque tout leur semble facile. On aimerait vraiment être avec Tigrou, Porcinet et les autres, vivre leur quotidien pour oublier le nôtre, s’amuser de la gentille et bienveillante bêtise de Winnie. Car on a tendance à oublier le caractère profond de nos compagnons d’enfance. Si Winnie n’est pas très intelligent, il cherche toutefois, entre deux pots de miel, le bien de ses amis. Et le magnifique paradoxe vient du fait que c’est le moins intelligent qui compose de magnifiques poèmes et chansons. Comme quoi, le plus bête n’est pas toujours celui auquel on pense. Belle leçon d’humilité…
Derrière sa timidité, Porcinet est quant à lui fort attachant et montre qu’un handicap (ici le bégaiement) n’empêche en rien l’amitié d’autrui. Sa gentillesse montre d’ailleurs encore une fois qu’il faut aller au-delà des apparences.
Maître Hibou représente tout l’inverse de Winnie : il se dit intelligent mais ne sait même pas lire. Il fait lui-même une faute en écrivant son nom, alors qu’il se prétend érudit. Il est même la référence pour ses amis. Mais on s’aperçoit toujours très vite qu’ils se sortent tous des mauvaises situations sans son aide.
Le cynisme de Bourriquet n’est là que pour montrer à quel point la vie est plus belle avec des amis.
Ces personnages sont de très bon exemples pour éduquer les petits sur la tolérance et l’amitié, et pour rappeler aux grands que même si ces contes représentent un idéal, cet idéal peut se trouver. Et quitte à ne pas le trouver dans les autres, il faut essayer de le trouver en nous. C’est sans doute un message d’espoir, qui, pour aller plus loin, invite à s’aimer les uns les autres et à vivre en communauté. On sait aujourd’hui combien les habitants de cette planète ont des difficultés à aimer l’autre…

Note : 10/10

 

  • Album: 208 pages
  • Tranche d’âges: 8 – 10 années
  • Editeur : Gallimard Jeunesse (27 octobre 2016)
  • Collection : BIBLIOTHEQUE GA

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L’échappée (5 octobre 2016) de Julie Tremblay

À vingt-deux ans, son diplôme de la Sorbonne en poche, Anne Menard décide de partir au Canada. De petits boulots en petits boulots, son itinéraire la mène jusqu’au Myers Lake, un petit coin de paradis perdu au fond de l’Ontario. Ce qui ne devait être qu’un simple travail saisonnier va prendre une tournure différente lorsqu’Anne fait la rencontre des fils du domaine. Si Nathan se montre très avenant avec Anne, Ethan est beaucoup plus difficile à cerner… Ex-star de hockey, il a vu sa carrière prendre brutalement fin et tous ses rêves s’envoler. Déterminée à mieux le connaître, Anne ne se laisse pas intimider par l’attitude revêche du jeune homme. Encore faut-il que celui-ci baisse la garde et accepte de s’ouvrir…

Critique : Voici une histoire hors du commun dans les profondeurs du canada,Julie Tremblay  va donner envie au lecteur de visiter ces contrées lointaines et apaisantes. Une sorte de refuge pour les personnages que sont Ethan et Anne qui prennent la parole tour à tour dans le livre, on sait qui parle car le prénom de l’un ou de l’autre est annoncé en titre de chapitre. Chacun s’exprime, présentant ses ressentis, ses envies, ses angoisses, ses peurs dont celle de l’inconnu au sens large du mot. Il n’est jamais simple de faire le deuil, de faire des choix et de décider de continuer à avancer autrement malgré tout. C’est ce qui ressort principalement tout au long des chapitres.
Leur histoire ne peut pas vous laisser indifférent, c’est une belle leçon de vie narrée avec beaucoup de sincérité et d’authenticité. Un message d’espoir quand on pense que tout est fini : affronter son destin, ne pas abandonner ses rêves et se donner une seconde chance . Anne et Ethan nous embarque dans un corps à corps poignant, haletant et prenant. Entre humour, romance, et véritable leçon de vie, Julie Tremblay réussi à donner un sentiment de  réel  à toute son histoire. On y est, on se promène en canoë et de chalets en chalets. Mais, surtout, on observe attentivement la naissance d’un duo, puis d’un couple, qui va s’épauler tour à tour au gré des événements. Jusqu’à terminer sur un final de toute beauté, tout simplement.

Note : 9/10

  • Broché: 370 pages
  • Editeur : Emoi (5 octobre 2016)
  • Collection : &moi

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