Ceux qui savent (1 juin 2017) de Julien Messemackers

Alexandre, jeune veuf au bout du rouleau, n’a qu’un seul espoir : celui de voir guérir sa fille, Hélène, atteinte d’une maladie orpheline depuis l’âge de 6 ans. Lorsque Frederick Stern, spécialiste des thérapies géniques, fait irruption dans leur vie en proposant de sauver l’adolescente, Alexandre croit à un miracle. Mais le rêve tourne vite au cauchemar quand Alexandre découvre les véritables agissements du scientifique, qui utilise sa fille comme cobaye.

Chronique:  Voici un livre coup de cœur que vous n’allez pas regretter. Julien Messemackers est un écrivain qui sait nous chambouler et avec ce livre il changera votre vision de la vie de famille et de l’impact que tous nos actes et paroles peuvent avoir sur une vie. L’enquête du livre n’est qu’un fil rouge mais elle est bien menée.
L’auteur nous offre une lecture passionnante tant par le contenu de son récit, que par la manière dont il nous le livre et surtout l’approche de style singulier à laquelle il nous confronte. Entre Alexandre et ses idées plus ou moins farfelues et pourtant résolument optimistes qui va passer peu à peu de l’inquiétude que doit susciter la disparition de sa jeune fille aux pires craintes pour la sécurité des enfants. Rien n’est laissé au hasard et on se laisse prendre au rythme et au ton de ce récit enlevé jusqu’à la dernière ligne.

Note : 9,5/10

  • Broché: 315 pages
  • Editeur : Anne Carrière (1 juin 2017)
  • Collection : THRILLER

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La fiancée du facteur (13 avril 2017) de Denis Theriault

D’origine bavaroise, Tania Schumpf, 23 ans, est arrivée à Montréal pour y faire des études universitaires, perfectionner son français et rejoindre un garçon rencontré sur Internet. Alors que ce dernier la déçoit, la ville lui plaît et elle décide de s’y installer. Pour gagner sa vie, elle travaille comme serveuse dans un restaurant sans prétention, le Madelinot, situé à Saint-Janvier-des-Âmes, un quartier populaire de Montréal. C’est là qu’elle fait la connaissance de Bilodo, un facteur timide, féru de calligraphie et auteur de haïkus, dont elle tombe amoureuse. Un jour d’orage, leurs vies basculent et leurs destins s’entremêlent dans un mouvement qui les emportera vers un ailleurs, où rien n’est plus vraiment ce qu’il paraissait être.

Chronique : Au premier abord, on pense que l’histoire était extrêmement banale. Mais au fil de la lecture, on la trouve fort séduisante. Une délicatesse toute japonaise s’en échappe, dans une sérénité qui emporte le lecteur alors même que le personnage de Tania va rencontrer Bilodo  !
C’est l’occasion aussi d’en apprendre davantage sur ses deux étre et l’écriture du haïku, et d’observer Bilodo  et se haïkus qui se succèdent sur certaines pages, avec juste un changement de typographie, révèlent la correspondance de plus en plus érotique, et pourtant tout en retenue, de nos deux héros.
Mais peut-on aimer virtuellement ? Faut-il rêver sa vie plutôt que de la vivre ? Y a-t-il un esthétisme littéraire de l’amour ?
Une fin en forme de pirouette qui s’inscrit dans l’histoire japonaise du haïku, tout est séduction du début à la fin dans ce bref roman. Un livre à lire seul ou avec son premier tome qui est : Le facteur émotif

Note : 9/10

 

  • Editeur : Anne Carrière (13 avril 2017)
  • Langue : Français

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Le projet Starpoint (2 mars 2017) de Marie-lorna Vaconsin

Pythagore Luchon a 15 ans. Il habite dans la ville de Loiret-en-Retz et s’apprête à entrer en seconde pour une année scolaire sans surprise : travailler – un peu –, écouter de la musique – souvent –, draguer les filles autant que cela lui sera possible, et notamment à l’occasion de la prochaine fête de rentrée pendant laquelle il officiera comme DJ. Il ne se fait aucune illusion sur les railleries qu’il devra endurer au sujet de sa mère – prof de maths au lycée –, ni sur la peine que lui causeront ses passages à l’hôpital pour rendre visite à son père – brillant chercheur en physique quantique, plongé dans le coma à la suite d’une agression. Toutefois, une chose le réjouit : il va bientôt retrouver Louise, sa meilleure amie, la fille du gardien du lycée.

Chronique : Pythagore est dépité que son amie Louise préfère maintenant sortir avec la nouvelle élève de seconde, Foresta. Surtout que son père est toujours dans le coma depuis sa mystérieuse agression il y a trois ans de cela.
Attiré par la fille aux cheveux rouges, seul, il va s’attacher à relever leurs pérégrinations. Il est étonné car les deux jeunes filles sont très différentes. Bientôt il remarque des faits étranges autour d’elles.
Puis c’est l’annonce. Louise a disparu et Foresta a besoin du jeune homme pour tenter de la ramener. Car en réalité il existe un monde superposé où les lois ne sont pas les mêmes. Etre humain peut aussi bien être une chance qu’un danger…
Un roman fantastique original. le monde proposé est complexe. La vie quotidienne de Pythagore et de ces camarades est souvent détaillée avec beaucoup de réalisme, ce qui crée un décalage à la limite de l’absurde avec les soucis et les dangers qu’ils doivent affronter dans l’autre monde avec un contraste qui est très fort entre le monde de Foresta et la banalité routinière du lycée. La vie quotidienne de Pythagore et de ces camarades est souvent détaillée avec beaucoup de réalisme, ce qui crée un décalage à la limite de l’absurde avec les soucis et les dangers qu’ils doivent affronter dans l’autre monde.Une agréable lecture où on attend un tome 2 avec impatience.

Note : 8,5/10

 

  • Broché: 384 pages
  • Editeur : La belle colère (2 mars 2017)

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A chacun son rêve (2 mars 2017) de Paul Ivoire

Sylvain Balmont, commercial dans une entreprise agroalimentaire, gagne le jackpot de l’Euromillions grâce à un SDF. Son premier réflexe est de retrouver le vagabond pour le remercier et lui venir en aide. Mais son bienfaiteur est mort.
En pleine procédure de divorce, le Parisien n’a aucun projet. Et comme il se sent infiniment redevable, il décide d’enquêter sur le passé du SDF, Xavier Rosa, afin d’honorer sa mémoire.
Ses investigations le conduisent à Villard-sur-Armançon, un village de deux cents âmes, perdu en Bourgogne à proximité d’Alésia. Deux familles de paysans – deux véritables clans – s’y livrent une guerre absurde à laquelle Rosa ne semble pas étranger.
Malgré lui, Sylvain déterre des secrets que le maire voulait étouffer. Le conflit entre les deux hommes prend des proportions déraisonnables, chacun essayant de pousser l’autre à bout. Bien aidé par ses millions, le Parisien tient bon. Et au milieu des querelles qui agitent le village, il trouve enfin le moyen d’honorer la mémoire de son bienfaiteur : exaucer un rêve de jeunesse de Rosa, un projet un peu fou qui n’a pas fini de faire enrager le maire.

Chronique : L’histoire est intrigante jusqu’au bout, on s’attache fortement aux personnage.  La guerre entre les deux familles est vite exposée et apporte un intérêt supplémentaire à la mission de Sylvain. Les Vichot semblent être pour la plupart antipathiques alors que la majorité des Germain réussissent à se révéler sympathiques et attendrissants tels que Morgane. Sylvain Balmont va beaucoup user de l’aide des adolescents Germain afin de découvrir la vérité et chacun prend son rôle très au sérieux. L’histoire est très bien ficelée, on voit presque les rouages de la mécanique du roman où l’auteur distille les éléments de l’intrigue au compte-goutte. On sait confusément que des éléments seront essentiels pour la suite mais on feint de l’oublier pour se laisser prendre par la main et suivre le cours naturel de l’histoire. Ce roman a des accents assez réalistes d’une certaine manière, notamment dans les petites observations du quotidien. C’est une histoire qui fait du bien, qui fait sourire. Hâte de lire les prochains romans de cet auteur!

Note : 8,5/10

  • Broché: 296 pages
  • Editeur : Anne Carrière (2 mars 2017)

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La maison des enfants (3 novembre 2016) de Charles Lambert

Dans un manoir délabré vit Morgan Fletcher, héritier défiguré d’une fortune aux origines mystérieuses. Morgan consacre sa vie de reclus à l’étude, se tenant à l’écart des miroirs et du lac au bout de son jardin. Un jour, deux enfants, Moïra et David, viennent frapper à sa porte. Morgan recueille les deux orphelins, les laissent s’installer à leur guise dans le manoir que régente sa gouvernante, Engel. Bientôt, cette étrange société trouve son équilibre dans le silence et le respect des secrets de chacun. Mais voilà que d’autres enfants viennent trouver refuge chez Morgan, qui s’en satisferait volontiers s’il ne venait rapidement à leur trouver un comportement étrange. Car ces enfants polis, discrets, aimables et déterminés semblent chercher quelque chose dans sa maison, et il apparaît bientôt qu’ils ne l’ont pas choisie par hasard.
Entre le conte gothique, l’horreur et la fable politique, Charles Lambert, auteur anglais prolifique, et lauréat de prix littéraires, nous offre avec cette Maison des enfants un voyage de l’autre côté du miroir qui n’est pas sans rappeler le film Les Autres.

Critique: Quelle est la nature de cette « maison des enfants »? Et surtout quelle est la mission que les enfants doivent accomplir? On suppose que derrière toutes ces énigmes se cachent des événements liés à la seconde guerre mondiale, à un monde consumé par la haine et la convoitise. L’auteur arrive avec prouesse à nous intégrer au point de vue de Morgan, qui reste dans l’incompréhension de ce qui lui arrive. Derrière un langage très imagé et poétique, les ombres se cachent parées de tristesse et de joie. A la fois sombre et drôle, ce récit hautement évocateur se joue des clichés du récit pour emprunter un style voisin des contes de Tim Burton aux images douces amères et grinçantes d’une triste réalité pourtant si tendrement poétique.
Onirique, fantastique, naïf et transcendant… Et pour peu que l’on aime ce genre on pénètre facilement dans cet univers riche et si intéressant L’ auteur décrit les sentiments avec beaucoup de sensibilité et de poésie tout en réservant une large place à l’imaginaire.

Note : 9/10

  • Broché: 233 pages
  • Editeur : Anne Carrière (3 novembre 2016)
  • Collection : ROMAN

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Lux (6 octobre 2016) de Maud Mayeras

2016. Antoine Harelde débarque à Ceduna, dans les terres arides du sud de l’Australie.
Vingt ans auparavant, il a passé un été dans cette petite ville perdue et, en l’espace de trois mois qui l’ont vu quitter l’adolescence, il a connu la joie, l’amitié, l’amour et l’horreur.
Aujourd’hui il est un homme. Il n’a pas oublié, il n’a rien pardonné.
Mais la justice prend d’étranges et inquiétantes couleurs à la lumière de l’apocalypse.

Chronique : On n’est pas vraiment dans un thriller mais sans doute pas loin, difficile de classer et même de juger le livre de Maud Mayeras qui surprend
C’est un livre court mais  intense, compliqué à résumer et délicat à critiquer tant il dérange, bouscule, envoûte et repousse à la fois.
Pffiou l’auteure nous a soigné un sacré moment de lecture qui ne laisse pas indifférent mais je me demande encore si j’ai aimé ou pas cette histoire.Lux est un roman en trois parties que l’on pourrait intituler pour la première : Ant , l’Australie et l’élément détonateur , la seconde : Antoine l’homme , le retour et la vengeance et enfin la dernière qui pourrait ressembler à : le chaos , la réserve.
Dans Lux on chemine avec Antoine, français d’origine qui revient à Ceduna en Australie après vingt ans d’absence dans un but bien précis. Antoine est un homme assez solitaire et il semble imprégné d’une souffrance liée à des événements qui se sont déroulés quelques vingt années auparavant et qui l’ont marqué définitivement. Hunter, est un adolescent qui a laissé une empreinte inaltérable dans la vie d’Antoine durant cette année 1996 ou celui-ci a vécu en Australie avec sa mère. C’est un jeune homme au rire et sourire communicatif avec une personnalité forte et dont on sent dans la description de l’auteur, la fascination et l’influence qu’il exerce sur les autres.
Hunter a une soeur Lark , qui est très attirée par Antoine et qui retrouve cet élan du coeur des années plus tard lorsqu’ Antoine revient .
Le récit alterne entre aujourd’hui et l’année 1996 où ; ce qu’ Antoine, Hunter et Lark vont vivre aura des répercussions inexorables quelques vingt années après , ceci mêlé à leurs sentiments exacerbés ainsi qu’aux événements cataclysmiques qui se déroulent autour d’eux.
Les chapitres de ce livre sont très courts, les lieux sont parfaitement décrits et on ressent l’ambiance, les couleurs de ce coin d’Australie très facilement. Puis quand la fin de livre approche, alors là toute l’histoire est vue d’un œil nouveau !
Et on comprend que l’auteur. gère parfaitement le choix de ses mots !
Un livre qui ne ressemble à aucun autre.

Note : 10/10

  • Broché: 252 pages
  • Editeur : Anne Carrière (6 octobre 2016)
  • Collection : THRILLER

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