L’île du Dr Moreau (7 juin 2017) de Herbert George Wells

Seul rescapé d’un naufrage, Edward Prendrick est repêché  en mer par un navire chargé d’une cargaison d’animaux. Sur  l’île tropicale où il débarque, un certain Dr Moreau se livre  à d’étranges expériences de vivisection. Prendrick ne tarde  pas à découvrir que les créatures passées sous le scalpel  du chirurgien sont le fruit de greffes monstrueuses qui les  rendent douées de pensée et de parole.
Une sorte d’harmonie règne néanmoins sur l’île, tant que  ces hommes-chiens, hommes-porcs ou hommes-léopards  obéissent à la «Loi», un ensemble de règles qui prohibent  leurs pulsions primitives. Jusqu’au jour où, la Loi bafouée,  une véritable chasse «à l’homme» est lancée…
Ce roman est suivi de La Machine à explorer le temps, autre classique de H. G. Wells.

Chronique : L’île du docteur Moreau » est bien sur un classique de la SF, mais c’est avant tout un roman qui nous fait réfléchir sur l’issue de certaines manipulations génétiques et biologiques.
Cette œuvre de Herbert George Wells sort en 1896, un an avant « L’homme invisible » et deux ans avant le célèbre « La guerre des mondes ».
L’histoire bien connu du grand public est celle d’un naufragé qui va se retrouver sur une île, habitée par le docteur Moreau après avoir été secouru par un bateau.
Il va vite découvrir que Moreau et son assistant sont pour le moins étranges et que les deux hommes (Montgomery et Moreau) se livrent à des expériences sur les animaux pour en faire un mélange homme/animal.Ce roman très court (un peu plus de 200 pages) est passionnant de bout en bout mais surtout nous livre une réflexion intéressante sur un savant qui se prend pour Dieu et qui veut modifier le cours normal de la nature.
Ici « Les monstres » sont assez pathétiques et font surgir de la compassion chez le lecteur.
Wells se pose en visionnaire. Cette fibre pessimiste sur les applications pratiques de la recherche se retrouvera l’année suivante dans l’Homme Invisible, autre roman fondamental du genre science-fictif. En attendant, L’Ile du Docteur Moreau fait figure de classique dont nombre d’auteurs s’inspireront ou lui rendront hommage.

Note : 10/10

  • Poche: 384 pages
  • Editeur : Archipoche (7 juin 2017)
  • Collection : Roman étranger

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Les orages de l’été (3 mai 2017) de Tamara McKinley

1947. Accompagnée d’un ami d’enfance secrètement amoureux d’elle, Olivia Hamilton retourne en Australie, sa terre natale, où sa mère Eva vient de mourir. Avant de disparaître, cette dernière lui a transmis des documents qui ont ébranlé ses certitudes concernant ses origines.
Sur place, Olivia retrouve sa sœur aînée, qui cultive à son égard une franche hostilité. Les archives léguées par leur mère seraient-elles à l’origine d’une telle animosité ? Aidée par Maggie, la gérante de la pension où elle loge, Olivia tentera de percer un à un les secrets qui nimbent son enfance.
Avec cette saga, dans la lignée de ses grands succès, Tamara McKinley signe son roman le plus personnel, celui qui lui tient le plus à cœur.

Chronique : Les livres de Tamara McKinley sont comme des petites parenthèses avec ses grandes sagas dépaysantes et humaines. Ce roman se passe en Australie, pays cher au cœur de l’auteur, elle y dépeint comme personne et on en ressent l’atmosphère. Olivia est une jeune femme dont la maman vient de décéder, accompagné de son meilleur ami Giles elle va revenir en Australie, deux ans après la Seconde Guerre mondiale. Elle va découvrir des documents qui vont la bouleverser, car ils vont poser des questions sur sa naissance, son origine. C’est un roman très féminin, un roman à trois voix où l’on en apprend sur chacune d’elle, leurs vies. Beaucoup de secrets de famille sont dévoilés au fur et à mesure de l’histoire, on alterne entre passé et présent et tout s’éclaire petit à petit. L’histoire est vraiment bien rythmé et  la façon qu’a Tamara McKinley de mêler histoire et description des paysages australiens nous entraîne dans une histoire de famille dont on devine pourtant plus ou moins la fin , sans qu’on ai envie d’arrêter la lecture.  Valeur sûre pour tout lecteur aimant les grands espaces, l’Australie, les grandes sagas ou les personnages féminins forts et déterminés, alors vous ne pouvez , ne devez pas passer à côté de ce roman.

Note : 9/10

  • Poche: 544 pages
  • Editeur : Archipoche (3 mai 2017)
  • Collection : Roman étranger

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La guerre des mondes (3 mai 2017) de Herbert George Wells

1894. Terreur sur Terre : des météores venus de Mars se rapprochent dangereusement. Le comté de Surrey, en Angleterre, est le premier touché. Les badauds s’attroupent autour d’un énorme objet cylindrique de près de 30 mètres émergeant d’un cratère… lorsqu’un puissant « rayon ardent » projeté par l’engin pulvérise les humains alentour ! D’autres « ovnis » s’écrasent sur le reste du pays. À l’intérieur, des machines contrôlées par d’étranges créatures tentaculaires. Ces tripodes sèment la panique et la désolation sur leur passage, désintégrant tout ce qui pourrait entraver leur désir de conquête. Prêtes à lutter, les populations sont incapables de rivaliser contre ces envahisseurs qui aspirent le sang humain et laissent dans leur sillage un monde ravagé, où plus aucune vie n’est possible. Les dernières heures des Terriens sont-elles arrivées ? Premier roman de science-fiction faisant cas d’une invasion martienne, le chef-d’oeuvre de Wells laissera un héritage considérable à la littérature d’anticipation, jusqu’à inspirer le cinéma, puisque le roman sera adapté une nouvelle fois en 2005 par Steven Spielberg, avec Tom Cruise.

Chronique : Considéré, au même titre que Jules Verne, comme le père fondateur de la littérature d’anticipation, Herbert George Wells a abordé des thématiques « neuves ». Le voyage dans le temps, les extra-terrestres, ou encore l’invisibilité font partie de l’imagination fertile de cet auteur anglais dont la véritable vocation est le progrès scientifique et la perfectibilité de l’homme.
Lorsqu’il aperçoit dans le télescope de son ami d’étranges activités sur la planète Mars, notre héros est loin de se douter que les petites étincelles qu’il observe à travers la lunette sont en vérité le décollage des navettes martiennes en partance pour la Terre. Lorsque la première météorite percute une petite forêt aux alentours de Londres, il se rend sur les lieux, partageant ainsi l’excitation de tous les badauds. Y a-t-il un être vivant enfermé dans cette capsule métallique enfoncée profondément dans la terre ? Peut-être a-t-il besoin d’aide ? Soudain, celle-ci s’éveille, et se dresse de toute sa hauteur. Rapidement, notre héros saisit que les intentions de ces visiteurs de l’espace sont tout sauf amicales ! Que peut-on faire face à ce rayon ardent qui pulvérise tout sur son passage ? Les autorités militaires londoniennes tentent de riposter avec les moyens du bord : canons, cavalerie et flotte de guerre. Autant tuer un éléphant avec un morceau de paille… Dans sa fuite, notre héros va trouver refuge dans le pire endroit qu’il aurait jamais pu imaginer…
Incroyable. Un roman essentiellement incroyable, où toutes nos peurs ancestrales prennent une dimension qu’on ne pouvait imaginer dans les années 90 du XVIIIème siècle. Auteur visionnaire, H. G. Wells tisse une intrigue à couper le souffle, où l’humanité devra affronter l’impensable. En sortira-t-elle vivante ? Grandie ? Dieu l’aidera-t-elle ? Alors que Jules Verne mêlait aventure, voyage et science-fiction, H. G. Wells, lui, se fait l’observateur du genre humain, et soulève des questions sociologiques et philosophiques bouleversantes.  HG Wells s’attaque en second plan aux effets de la colonisation britannique. Les martiens avaient une telle puissance technologique, un tel dédain pour les hommes, que face à la fuite il n’existait plus que la soumission. Or ces envahisseurs ne sont pas faits pour vivre dans notre monde, et c’est ce qui vaudra leur perte : Wells laisse entendre que les britanniques ne sont pas faits pour vivre dans le monde soumis des colonies, et que tôt ou tard ils vont devoir les perdre. Ce qui s’est bien produit.
Le roman de Wells se dévore, et il ne s’oublie pas. Notons l’excellente préface de cette édition par Jean Pierre Croquet.
La Guerre des Mondes est une pièce maîtresse de la science-fiction, elle mérite une place de choix dans votre bibliothèque.

Note : 10/10

  • Nombre de pages : 192 pages
  • Editeur : Archipoche (3 mai 2017)

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Black Friday (1 février 2017) de James Patterson

Vendredi 4 décembre au matin. Le FBI est déjà sur les dents. Ils sont à peine une poignée, vétérans de la guerre du Vietnam rassemblés en un groupe nommé Green Band, et pourtant ils font trembler les États-Unis. Leur leader, le colonel David Hudson, réclame pour ses pairs un traitement compensatoire et, surtout, la reconnaissance de leurs sacrifices consentis durant le conflit par le gouvernement. Si ces revendications ne sont pas entendues, Wall Street, symbole de la toute-puissance financière américaine, sera rayé de la carte. Walter Trentkamp, le chef du FBI, ne peut seul faire face à l’imminence de la menace. Il contacte Arch Carroll, spécialiste mondial en la matière. Épaulé par Caitlin Dillon, une avocate pleine de ressources, il entame une course contre la montre : les bombes doivent exploser l’après-midi même, à 17 h 05

Chronique :Un thriller au suspense haletant, avec un ambiance vraiment suffocante, malsaine et intrigante, rythme frénétique et endiablé. Que demande-t-on à un bon polar ? Une intrigue qui captive notre attention du début à la fin, un vrai bon gros méchant, une victime très naïve mais au final très combatif. Ce thriller nous retient du début à la fin et l’on tremble avec le colonel Dave Hudson tout le long de ses sombres aventures et dès ses péripéties qui s’enchaînent sans répit. L’intrigue se met immédiatement en place avec une efficacité redoutable. L’action, la montée de la tension… tout cela est habilement construit, à la manière américaine. Les chapitres sont très courts. La lecture est rapide. Pas de prise de tête

Note : 8,5/10

  • Nombre de pages  : 450 pages
  • Editeur : Archipoche (1 février 2017)

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Mrs Dalloway 4 janvier 2017 de Virginia Woolf

« Mrs Dalloway dit qu’elle se chargerait d’acheter les fleurs. » De cet incipit, resté aussi célèbre que ceux de Camus ou Nabokov, découle la journée d’une femme, Clarissa Dalloway, au rythme des heures qui s’égrainent, entraînant le lecteur dans les sinuosités joyciennes de son inconscient et de ses monologues introspectifs.
À contre-sens des canons de la littérature victorienne, Mrs Dalloway n’en reste pas moins, en dépit de son avant-gardisme, un des romans les plus appréciés de Virginia Woolf, celui dont elle dira, dans son Journal d’un écrivain, qu’elle y avait exprimé « bien plus complètement que de coutume ce qu’elle voulait dire ».
Outre une technique d’écriture novatrice, Mrs Dalloway se propose de « critiquer le système social, le montrer à l’œuvre dans toute son intensité ». Virginia Woolf pose un regard critique sur la condition bourgeoise, l’évolution des mœurs, l’avenir des femmes, mais aussi sur la folie à travers le personnage de Septimus.
Mrs Dalloway, qui n’a rien perdu de sa modernité, ouvre par effet de miroir quelques portes d’entrée dans la psyché de son auteur.

Critique :Situé en plein cœur de la ville de Londres, ce roman de Virginia Woolf traite pour beaucoup des termes de l’aliénation mentale et physique, des liens entre individus et des aléas de l’intégration (en opposition à la marginalité)au sein d’une société bien rigide.
La communication est l’enjeu premier dans le récit, et les personnages la recherchent, pour certains, même au prix de la mort.
Une myriade de personnages plus attachants les uns que les autres peuple ce récit, qui se déroule pourtant sur une seule journéeL’écriture est un peu déroutante puisque nous passons d’un personnage à l’autre, ou plutôt de l’esprit à l’autre, sans préavis, en suivant le fil rarement linéaire de la pensée, des souvenirs et des impressions. Les sensations, les mouvements de l’âme sont décrits avec finesse et acuité, y compris ces hésitations et ces non-dits avec lesquels nous compliquons notre existence et nos relations.
Le résultat est un roman grave et drôle, une grande œuvre, écrite par une grande femme qui restera dans l’histoire de la littérature anglo-saxonne

Note : 9,5/10

 

  • Poche: 320 pages
  • Editeur : Archipoche (4 janvier 2017)
  • Collection : Roman étranger

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La bonne fortune d’Elisabeth Wellington (4 janvier 2017) de Robin Lee Hatcher

À bord du paquebot qui l’emmène en Amérique, Elisabeth Wellington peine à croire en sa vie nouvelle. Après le décès inattendu de son père, qui la destinait à épouser le duc d’Altberry dans l’espoir d’éponger ses dettes, elle a décidé de quitter l’Angleterre. Libre désormais de tout engagement, elle se rend, pleine de rêves et d’espoirs, dans le Montana, où elle se destine à devenir institutrice. Pourtant, à la fin du XIXe siècle, c’est une région encore peu peuplée, où les conditions de vie sont rudes. Qu’importe ! Elisabeth est prête à tout. Il n’y a cependant un obstacle qu’elle n’aurait jamais imaginé. Et celui-ci porte le nom d’un homme : Garrett Steele. Pourquoi se montre-t-il si froid, si farouche, face à la jeune et audacieuse Elisabeth ? Elle qui est pourtant l’institutrice de son fils Janie. On connaît l’adage : « Fuis-moi, je te suis ; suis-moi, je te fuis ». Alors quand des sentiments naissent d’un terreau si aride, la passion peut prendre les formes les plus inattendues..

Critique :  Une ambiance petite ville américaine type « La petite maison dans la prairie ». Des personnages pas très hauts en couleur mais très attachants. Il n’y a pas énormément d’action (les amatrices d’aventures seront déçues) mais beaucoup de sentiments très bien décrits, tant pour le héros qui se bat avec ses craintes que pour l’héroïne.Classique mais très agréable.

Note : 7/10

 

  • Poche: 400 pages
  • Editeur : Archipoche (4 janvier 2017)
  • Collection : Roman étranger

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Vipère noire (2 novembre 2016) de Boris Starling

Banlieue d’Aberdeen. Le corps d’une femme est retrouvé dans les fourrés. Poignardée. Sur sa gorge, fixée par un arceau métallique, une vipère noire. Vivante.
En mer du Nord, quelque part entre la Norvège et l’Écosse, un car ferry sombre. Des centaines de passagers étaient à son bord…

Critique : Voici un thriller psychologique avec des meurtres symboliques et ésotériques. On ce retrouve dans une ambiance de film à la Seven, voir le silence des agneaux avec un peu d’Agatha Christie modernisée où les cadavres se ramassent à la petite cuillère. Tout un symbole. L’exploitation qui en est faite par l’auteur nous emmène sur des chemins métaphysiques. Avec ses faux aires de ressemblance avec des films, d’autres auteurs celui ci  vous n’oubliez pas une fois refermé. Plusieurs raisons à cela, d’abord la structure très bien construite et qui vous tient en haleine à chaque page en distillant des bribes de solutions qui s’avèrent parfois justes et d’autres fois qui vous mène sur une fausse piste.
Ensuite l’histoire est vraiment bien vue avec une intrigue super originale qui évite les ressorts éculés des polars avec serials killer et meurtres en série.
Enfin les personnages qui sortent là encore des stéréotypes habituels et chacun à ses propres zones troubles et n’est en tous les cas pas le héros de roman habituel.
Pas d’hésitation, à lire d’urgence !

Note : 9/10

 

  • Poche: 480 pages
  • Editeur : Archipoche (2 novembre 2016)
  • Collection : Suspense

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A nous deux Manhattan (5 octobre 2016) de Judith Krantz

Effrontée, immorale et belle jusqu’à l’indécence, Maximilienne Amberville, dite Maxi, découvre à vingt-neuf ans que son aptitude à saisir tous les plaisirs de la vie n’a d’égale que son ardeur au travail. Justement, l’empire de presse fondé par son père adulé, récemment disparu, menace de s’écrouler. Et l’artisan de cette ruine programmée n’est autre que son oncle, Cutter Amberville, l’homme des menées obscures… Maxi décide de se lancer dans une entreprise risquée : faire revivre le premier journal lancé par son père. Elle a tout à apprendre du métier, mais son flair et son enthousiasme lui attirent des soutiens providentiels. Pourtant, sans l’aide de son premier mari, graphiste génial, elle a peu de chances de réussir. Après des années d’amour et d’incompréhension, les amants terribles sauront-ils enfin se parler ? Une fresque sur le pouvoir et la trahison, l’obsession érotique et l’amour vrai.

Critique : Un livre plutôt Jazz-y et retro, nous accompagne tout le long du livre  dans l’univers du journalisme. Mais l’auteur à voulu nous faire un Nuance de Grey avec de la passion amoureuse plutôt rafraîchissante dont Maximilienne  se voit progressivement prise avec un fond érotique. Les dialogues du livre sont assez simples et un peu moderne à notre époque  pour une histoire des années 80, mais qui rend le livre certainement plus dynamique. Dans la même veine qu’une Danielle Steel, cette saga familiale et vraiment attachante est plutôt réussie mais terriblement années 80’s pour ce roman qui est dépasser son époque.

Note : 7/10

 

  • Poche: 520 pages
  • Editeur : Archipoche (5 octobre 2016)
  • Collection : Roman étranger

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RETOUR SUR TERRE (5 octobre 2016) de Melanie Rose

Il est 15 heures lorsque Michaela, 25 ans, s’élance dans le vide pour son baptême de saut en parachute. Soudain, se lève un vent violent qui lui fait craindre le pire.
Plus de peur que de mal. Mais, quand elle touche enfin terre, quelques minutes plus tard, il fait nuit noire. Sa montre indique 21 h 30, sa voiture a disparu et l’aérodrome semble désaffecté…
C’est alors qu’elle découvre avec stupeur sa photo sur des avis de recherche délavés. Si incroyable que cela puisse paraître, Michaela est portée disparue depuis plus de six ans !
Qu’a-t-il bien pu lui arriver ? Seule certitude : sa vie ne sera plus jamais comment avant… Fidèle à ses intrigues extraordinaires, Mélanie Rose tisse ici une nouvelle comédie romantique pleine de charme et de suspense.

Critique : Un livre plus que surprenant où on nous raconte l’histoire de Michaela qui participe à un saut en parachute avec quelques collègues de travail. Elle flippe un peu et même si à la dernière seconde, elle craint le pire, mademoiselle n’a pas le choix que de sauter. Sauf que voilà, une fois lancée, en plein vol, une bourrasque la dévie de sa trajectoire et quand elle atterrit au sol, il fait nuit et surtout, il n’y a plus personne.
Alors au début, elle pense qu’elle est restée plus longtemps dans les airs. Pas possible, il faisait bien jour le matin et un saut de parachute ne prend pas autant de temps. En plus de ça, sa voiture n’est plus là, l’aérodrome est carrément désert et à l’abandon. Bref, elle ne comprend plus rien. Tout en essayant de comprendre ce qui lui arrive, elle rentre dans un café pas très loin de l’aérodrome et demande à appeler sa famille….en vain. La seule personne qu’elle arrive à joindre est son moniteur de saut. Quand il décroche, c’est le choc. Il lui annonce que ça fait six ans qu’elle a disparu et effectivement, elle trouve une photo d’elle accrochée sur le mur du café avec la date de cette fameuse journée : 15 avril 2002. Nous sommes en 2008. Double choc.
A partir de là, Michaela est en quête de vérité. Elle va apprendre de bonnes et de mauvaises nouvelles à propos de sa famille. Ouvrir les yeux sur certaines choses sur sa vie. Toutes les thèses sont à explorer car le trou noir est vraiment là, de la cohérence à l’incohérence totale.  Le lecteur va dans le sens de la lecture et à des doutes qu’il se pose et veux comprendre où l’auteur l’amène entre thriller avec kidnapping et séquestration.
Le roman arrive plutôt bien à donner des pistes en faveur des deux hypothèses.
Le style du livre est passe-partout, facile à suivre, tous ces éléments font que ce roman se lit bien.  Par contre certains éléments sont un peu de trop gros avec l’apparition de Grâceet des  références religieuses.

Note : 8/10

 

  • Poche: 450 pages
  • Editeur : Archipoche (5 octobre 2016)
  • Collection : Roman étranger

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BLOC 11 (7 septembre 2016) de Piero Degli Antoni

New York, milieu des années 1990. Par une belle journée ensoleillée, Moshe, un vieil homme, entend une expression allemande – Mützen ab ! – qui le ramène cinquante ans en arrière.
Auschwitz, 1944. Trois prisonniers viennent de s’évader. Par mesures de représailles, le commandant du camp désigne dix détenus. Cependant, au lieu de les exécuter, il les enferme une nuit dans le bloc 11.
Au petit matin, ils devront désigner celui d’entre eux qui sera fusillé. Pendant ce temps, le commandant du camp se livre avec son jeune fils à une étrange partie d’échecs…
Moshe se souvient de cette nuit-là et de sa détention par un terrible voyage au fond des ténèbres. Et c’est alors qu’un inconnu sonne à sa porte…

Critique : L’argument de départ est mince. Un vieil homme qui prend le ferry entend des paroles qui le ramènent à la période où il était à Auschwitz et bien sûr le passé du camp ressurgit. Le commandant avait fait enfermer une dizaine de prisonniers, dans le bloc 11, qui devaient décider lequel d’entre eux serait fusillé. Pendant ce temps ledit commandant joue aux échecs avec son fils et donne à chaque pion le nom d’un homme du bloc 11. Chaque dérapage le réjouit, bien sûr. Nous avons là une sorte de jeu de rôles, ou de chat et de souris, comme on veut, avec des chances très inégales. Après beaucoup de tergiversations et de règlements de comptes, les prisonniers décident de faire bloc et d’en aider un à s’évader ce qu’il fera. C’est lui que nous retrouvons sur le ferry aux prises avec son passé et une apparition inattendue qui lui apportera l’apaisement. Ce n’est pas mal mais j’ai déjà lu tant de livres sur le sujet, et des bons, et des forts, que j’aurais tendance à dire, oui, pas mal mais ça n’apporte rien de nouveau, ça n’est qu’un de plus…

Note : 8/10

 

  • Poche: 280 pages
  • Editeur : Archipoche (7 septembre 2016)
  • Collection : Roman étranger

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