J’accuse (Sortie cinéma 13 novembre 2019) De Roman Polanski Avec Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner

Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme.

J'ACCUSE de Roman Polanski

Chronique : L’homme et l’œuvre, l’œuvre et l’homme. Le débat, vieux débat, s’enflamme, plus que jamais. Mais  J’accuse ne nous semblera pas moins bon que si on parle où non de son réalisateur qu’est Polanski  Il se nimbera toutefois d’une lumière différente, inévitablement, parce qu’on ne peut pas, ou plus, voir un film sans tenir compte de son actualité. Parce que la libération de la parole des femmes depuis l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo il y a deux ans nous obligent à sortir d’une bulle purement cinématographique. Dans cette réflexion nécessaire, nous avons malgré tout des certitudes. Jamais appeller à la censure d’un film. Jamais substituer à la justice (les faits décrits par Valentine Monnier sont prescrits et Roman Polanski, qui clame son innocence par voie d’avocat, reste présumé innocent selon la loi). N’oublierons ni n’omettrons de rappeler, si nécessaire, que l’histoire du cinéma, comme toute l’histoire du monde, est aussi faite de domination et de violence.

Alors, on fait quoi d’un nouveau film de Polanski sur les écrans ? On le boycotte ? Ce serait présenter l’addition à Louis Garrel (Alfred Dreyfus), Jean Dujardin (Marie-Georges Picquart), à Hervé de Luze le monteur, à Alexandre Desplat le compositeur, à tous les artistes et techniciens qui ont fait un travail remarquable.

Séparer l’homme de l’œuvre  ? Impensable avec ce cinéaste-là. Imagine-t-on voir Le Pianiste (Palme d’or 2002) ou même Le Locataire sans se souvenir du gamin juif acculé dans le ghetto de Cracovie dans les années 40 ? Comment appréhender le climat de paranoïa, les représentations du mal et le cynisme dévastateur de nombre de ses films sans imaginer l’individu dont la mère est morte à Auschwitz et dont l’épouse Sharon Tate a été massacrée, enceinte, un soir de 1969 à Los Angeles (le drame a inspiré le dernier Tarantino).

J’accuse nous donne à voir un officier juif clamant son innocence alors qu’il est publiquement dégradé. L’analogie saute aux yeux. C’est ce qui a fait sortir Valentine Monnier de son silence. Le malaise vient ainsi s’ajouter aux nombreuses émotions qui nous traversent à la vision du film.

Le rythme et l’élégance du découpage, dont Polanski demeure un maître, sont pour beaucoup dans l’impression de fraîcheur que dégage le film. Le cinéaste parvient même à donner une dimension ludique à ce récit pourtant lesté de significations historiques fondamentales et finalement très actuelles.

Comme il l’a lui-même écrit, la vie de Roman Polanski est un roman. Mais dont l’épilogue, qui tend de plus en plus vers le sordide, lui échappe désormais totalement.

Note : 9,5/10

Réalisateur. Roman Polanski.

Interprètes. Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner, Grégory Gadebois, Mathieu Amalric…

Durée. 2 h 12.

Résultat de recherche d'images pour "j'accuse polanski"

Les supers pouvoirs de l’art – Album dès 5 ans de Pedro Calleja et Brianda Fitz James Stuart | 3 octobre 2019

Une aventure pleine de péripéties, pour découvrir 12 artistes de tous les temps en pleine action dans leur atelier, leur époque, et leurs œuvres majeures.

Achat du livre : https://amzn.to/2NCAxg1

Chronique : Tout amoureux d’art se doit d’avoir ce livre. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’un guide. C’est un ouvrage présentant un excellent survol de l’histoire à travers les « super pouvoir » des artistes du point de vue  de la peinture.
C’est une excellente approche de l’histoire de l’art où l’on apprend plein de choses sans s’ennuyer, et, surtout sans difficulté, y compris par les lecteurs découvrant la peinture et son histoire .
Le tout est écrit dans un style agréable, limpide, clair.

Note : 9,5/10

Extrait :

23456

 

  • Album : 48 pages
  • Tranche d’âges: 5.0 années et plus
  • Editeur : Nathan (3 octobre 2019)
  • Collection : Mosquito
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2092590197

1

 

les 10 chefs d’oeuvre de leonard de vinci racontés aux enfants (26 avril 2017) de Anne Jonas

Tel un détective avec sa loupe, découvre les chefs d’oeuvre de leonard de vinci  et perce leurs mystères. Une citation. Une fiche d’identité. Des questions-réponses pour te donner des repères. Des explications sur les éléments les plus étonnants des tableaux. Plein d’anecdotes et d’infos incroyables. Une BD. Les chefs-d’oeuvre du monde entier sont désormais à ta portée !

Chronique : Dans ce livre 10 chefs d’oeuvre de leonard de vinci  avec la biographie du peintre, des encarts, une reproduction de l’œuvre , une analyse plus détaillée, 4 vignettes BD et des jeux  qui sont intelligents et bien choisis.
Les commentaires sont accessibles à un jeune public et sont enrichissants, tant du point de vue historique que par le qualité des informations données sur les peintures.
La mise en page -très soignée- met en valeur aussi bien les tableaux que les textes.
Un album intéressant dans le cadre d’une première approche de l’art.
Des documentaires de référence pour les jeunes lecteurs et leurs parents.
Un livre qui offrent à la fois un plaisir esthétique et intellectuel.

Note : 9/10

  • Broché: 48 pages
  • Tranche d’âges: 6 années et plus
  • Editeur : Larousse (26 avril 2016)
  • Collection : Les 10

téléchargement.jpg