Les dossiers de l’Agence 13 : Le Manoir de l’écureuil, Première partie (30 mars 2017) de Serge BRUSSOLO

Pour sa nouvelle mission, Mickie Katz, décoratrice d’intérieur au sein de l’Agence 13, doit remettre en état le manoir de Savannah Warlock, célèbre romancière disparue il y a dix ans dans des conditions demeurées obscures.
Située aux confins du désert, à proximité d’un lac insalubre, la demeure est devenue un musée assiégé par les fans. Savannah Warlock, aujourd’hui oubliée, a été un auteur de thrillers contesté mais vénéré telle une idole. Les légendes les plus absurdes circulent à son sujet. Ses livres, jugés insoutenables, ont provoqué maints scandales. Certains n’hésitent pas à voir en Savannah une tueuse en série, dont chaque roman serait en réalité un récit autobiographique !
Très vite, Mickie découvre que les mystères du manoir prennent racines dans son histoire personnelle…

Chronique : Michelle Annabella Katz est originaire de Suisse. Son père français l’a abandonnée toute jeune pour aller s’installer en Inde dans un ashram. Quant à sa mère, artiste peintre, elle est devenue alcoolique particulièrement dépendante. Désireuse de se lancer dans la vie, Michelle s’installe un temps à Paris mais finalement préfère New-York où elle commence une carrière de décoratrice d’intérieur dans l’agence de la célèbre Michelle. L’ennui, c’est que Michelle est aussi créative que dérangée. Elle accuse Michelle d’un vol d’objet d’art qu’elle n’a pas commis. Michelle se retrouve taularde et ruinée par son avocat…
« Le Manoir de l’écureuil, Première partie» est le quatrième roman  d’une série regroupée sous le titre générique d’Agence 13. Ce qui devait être un job assez simple, se transforme vite en plan survie.
Pas de chasse au meurtrier, pas d’enquête poussée à l’extrême, mais des gens banals qui tentent de lutter contre des phénomènes inexpliquées.
Serge Brussolo est un maitre dans l’art d’embrouiller ses lecteurs. On ne sait pas où mènent ses mots, mais on est happé dans une spirale de confusion, d’étrangeté, de pistes plausibles. Toutes ces histoires ne laissent pas respirer le lecteur: il est assailli de théories, de preuves contradictoires, il ne sait plus que croire. En outre, on croise plusieurs personnes à l’esprit dérangé, des fanatiques qui croient dur comme fer à ce qu’ils disent, et qui savent se rendre crédibles. Tout cela fait que jusqu’au dernier moment, on ne sait pas quelle solution Brussolo va choisir. Et même lorsqu’il finit par en choisir une, on doute encore. Il y a beaucoup de rebondissements, et pas seulement à cause de toutes les histoires racontées,  Mickie va apprendre des choses troublantes sur elle-même, son passé, sur les gens qui l’entourent. On ne s’attend pas du tout à ces révélations.

C’est donc un bon Brussolo, où on retrouve certaines ficelles chères à l’auteur: les histoires rocambolesques, les personnages extrêmes, fous ayant une obsession et ne vivant que pour et par cette obsession, les rebondissements en cascade (une chose en entraîne une autre)… Ces ficelles reviennent souvent chez Brussolo, mais elles ne sont pas éculées, étant utilisées dans d’autres contextes, le seul point négatif est d’attendre la seconde partie.

Note : 9/10

 

  • Nombre de pages de l’édition imprimée : 104 pages
  • Editeur : 12-21 (30 mars 2017)

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L’Agence 13 : Michelle Annabella Katz, Premiers combats (16 mars 2017) de Serge BRUSSOLO

Pour tout savoir sur Mickie Katz, décoratrice au sein de l’inquiétante Agence 13, spécialisée dans la vente et la location de locaux au passé sanglant.

Chronique :Serge Brussolo nous offre le passée de Mickie Katz son héroïne de dossiers de l’Agence 13 afin de patienter jusqu’au 30 mars pour : Le Manoir de l’écureuil, Première partie. Ce petit livre est gratuit n’hésiter donc pas à le lire. Avec un suspense réaliste ce début sur les états d’âme de l’héroïne très détaillés nous permet de se faire une idée de l’histoire qui se met en place dans ses dossiers de l’agence 13. À découvrir ou redécouvrir cette très bonne série du maitre du suspense.

Note : 9/10

Lien livre gratuit : – http://brussolo.serge.pagesperso-orange.fr/combats.pdf

  • Nombre de pages : 33 pages
  • Editeur : 12-21 (16 mars 2017)

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Pirates : Tome 1, L’oiseau des tempêtes (10 novembre 2016) de Serge Brussolo

Sous le règne de Louis XIV, une femme se retrouve complice d’une bande de faux-monnayeurs. Arrêtée puis déportée dans les îles, elle côtoie corsaires et pirates, et doit s’efforcer de survivre coûte que coûte dans un monde où la barbarie est de rigueur.

Critique : Voici le nouveau roman historique de Serge Brussolo qui nous situe son action sous le règne de Louis XIV. Il nous présente la triste réalité de la vie sous le Roi Soleil, avec un peuple souffrant de la famine pendant que le monarque dépense à foison à Versailles. L’histoire suit le destin d’une femme du prénom de Marion qui va se retrouver dans des situations des plus abracadabrantes mais qui ne peut contrôler les épreuves qu’elle va vivre à travers le livre. Avec les difficultés qui lui sont imposées Marion se bat pour s’en sortir et aider les autres comme son beau-père Alexandre qui même s’il n’y a que peu d’affections vont l’aider à s’en sortir avec les moyens qu’il a . Au fil du livre elle va rencontrer des hommes mais décrit par Brussolo comme touts des bêtes hors Julien qui ferait tout pour cette jeune femme et surtout le coup de cœur et à Annelize et sa chevelure rousse qui ressemble de loin à l’héroïne de : la fille aux cheveux rouges « Amy Sweetheart. Plus l’aventure se poursuit plus Marion va se révéler une héroïne digne des anciens romans de Brussolo. La seconde partie du roman qui se déroule sur l’île Ajimo est assez cru et nous fait peur pour le destin de Marion vu la cruauté des jugements rendus avec les déportations de femmes pour peupler les colonies et l’histoire prend des tournants étranges avec la rencontre de personnages morbides ou malsains, dans des décors plausibles mais à la limite du surréel, avec des rebondissements étonnants. On attend la suite avec impatience.

Note : 9,5/10

 

  • Editeur : Fleuve Noir (10 novembre 2016)
  • Langue : Français

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Anges de fer, paradis d’acier de Serge Brussolo

Quelques années après son expédition sur Ozataxa, planète perdue au-delà de la frontière barbare, David Sarella est désormais au service du clone du pape Nothanos III. Ce dernier lui confie une mission secrète : à la tête de quelques soldats d’exception, il devra libérer des entités divines et les déposer sur Almoha, une planète sauvage et inhabitable, afin qu’elles la terraforment et en fassent un sanctuaire pour Nothanos III et ses fidèles. Mais se faire obéir de dieux vivants, mesquins et jaloux ne sera pas de tout repos, et David devra déployer des trésors de patience et de persuasion pour parvenir à ses fins. Suite de Frontière barbare, paru en 2013 dans la collection Folio SF, mais pouvant se lire indépendamment, Anges de fer, paradis d’acier est l’incursion la plus récente de Serge Brussolo dans la science-fiction. Une nouvelle fois, son talent et son imagination hors du commun font des merveilles.

Critique : Serge Brussolo nous immerge dans une histoire de science-fiction qui frôle la démesure. Les idées qu’il emploie sont proches de la folie, souvent totalement absurdes, mais on se plonge dans le monde qu’il nous décrit. Je devrais plutôt dire les mondes, car ce livre enchaîne les lieux, et ces derniers sont de plus en plus étranges : le cimetière d’avions autour du palais du pape Nothanos III, la planète Almoha, et enfin les mondes souterrains. Les descriptions sont nombreuses et précises . Il faut réussir à suivre l’auteur dans certains univers absurdes qu’il nous dépeint : arbres avec des plumes, moutons qui changent de couleur, etc. À chaque page, le lecteur peut rencontrer une nouvelle trouvaille qui repousse encore plus loin des limites qu’on pensait atteintes depuis longtemps. Les idées partent vraiment dans tous les sens et c’est peut-être un peu trop. Je l’ai apprécié, mais je ne suis pas certain que cela plaise à tout le monde. L’auteur joue avec la religion et la place des dieux . Serge Brussolo aime aussi réutiliser les noms de certains personnages ou de lieux : Almoha, Sigrid, David Sarella etc. Le personnage de David Sarella est égal à lui-même, peut-être même plus en retrait que dans le premier tome : tantôt incertain, tantôt sûr de lui. On se demande s’il est vraiment le héros de l’histoire ou s’il suit simplement le mouvement.

Ce roman est agréable et la lecture recommandée.

Note: 9/10

 

  • Poche: 464 pages
  • Editeur : Folio (29 mai 2015)
  • Collection : Folio SF

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