Beaujolais, la passion en partage (8 septembre 2016) de Georges DUBOEUF et Jean ORIZET

En 1964 – il a 31 ans –, Georges Dubœuf, né dans une famille de vignerons en Mâconnais depuis le XVIIe siècle, crée sa société  » Les vins Georges Dubœuf « . Cinquante ans plus tard, le fondateur a imposé son patronyme sur les tables du monde entier. Ce nom s’identifie aujourd’hui au beaujolais nouveau, qu’il propulse en fanfare, chaque troisième jeudi de novembre, mais aussi aux crus du Beaujolais comme du Mâconnais.

Critique : Plus une présentation des crus Beaujolais Dubœuf et du terroir qu’un guide de la région, cet ouvrage retrace la famille Dubœuf pour qui veut découvrir sommairement et de manière anecdotique, ce vin de la région lyonnaise et de cette famille. On sourit en découvrant les photos ponctuant ce livre, nous renvoyant à un autre temps.
En lisant ce livre, on prend connaissance du de cette famille etr de leurs importance sur le vins et . on découvre la vinification beaujolaise. Les machines à vendanger sont interdites dans cette région car on doit cueillir les grappes entières. La fougue et la passion avec lesquelles Georges DUBOEUF défend terroir et produits beaujolais jointes aux qualités de coeur dont il témoigne en toutes occasions font de lui un authentique humaniste.
Un  beau document à lire

Note : 8/10

 

  • Broché: 184 pages
  • Editeur : Le Cherche Midi (8 septembre 2016)
  • Collection : DOCUMENTS

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Pensées de Mark Twain Broché (8 septembre 2016) de Mark TWAIN

Si l’on vous parle aujourd’hui d’un très grand romancier, d’un insatiable aventurier, d’un journaliste très talentueux, d’un humoriste exceptionnel, d’un pamphlétaire virulent, cinq noms vous viendront certainement à l’esprit. Mark Twain nous facilite les choses : il fut tout cela à la fois. Non content d’avoir autant de lauriers à sa couronne, l’auteur des Aventures de Tom Sawyer bénéficie en plus d’une jeunesse éternelle. Il suffit de lire les pensées réunies dans ce volume pour constater qu’elles n’ont pas pris une ride. Peut-être les travers de la comédie humaine n’ont-ils guère changé au fil des siècles, mais on les a rarement épinglés avec autant de finesse et de drôlerie. Que la plume de Mark Twain s’intéresse à la société, à la politique, au sexe, à l’argent, à la religion, elle fait mouche à chaque fois.

Critique : Qu’il s’agisse de l’introduction générale on trouvera ici les pensés de ce Mark Twain tout ce qu’on peut attendre de cet homme. Impeccablement choisit les pensées n’ont rien d’indigeste et permettent cependant d’éclairer avec force détails les contextes (celui de l’écriture et, celui, plus large, de l’Amérique dans laquelle évoluait Twain). Il arrive à Franz-Olivier GIESBERT de pointer les beautés et les faiblesses, voire, parfois, de faire ressortir les beautés des passages les plus faibles, comme à propos de certains chapitres de La Vie sur le Mississippi. L’auteur a le talent d’exposer ses pensés nettement sans pour autant se livrer à des jugements hâtifs ou malvenus de l’écrivain. D’une part, il fait émerger tout ce qui est critiquable, de la posture de Twain aux éléments textuels eux-mêmes, en faisant toujours preuve de précision ; d’autre part, c’est avec une grande équanimité qu’il soupèse les questions centrales (le rapport au paradis perdu de l’enfance, à la vie dans le sud, à l’esclavage, etc). Bref, sans baver d’admiration sur la moindre ligne écrite par Twain, il n’exalte ce que ses dires qui recèlent de meilleur.

Note : 10/10

 

  • Broché: 208 pages
  • Editeur : Le Cherche Midi (8 septembre 2016)

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Crazy in love (28 avril 2016) de Lauren CHAPMAN

Mélodie, 22 ans, quitte son Paris natal pour partir étudier à New York. Elle rêve d’y décrocher un diplôme à la hauteur de ses ambitions. Son avenir semble tout tracé. Oui, mais… la rencontre avec Ryan, un célèbre acteur américain, va bouleverser ses plans. Dès le premier regard, Mélodie tombe follement amoureuse. Aux prises avec cette passion dévorante, elle néglige son travail, ses amis, et commence à fréquenter le gotha mythique d’un monde de paillettes où se dissimulent perfidies et trahisons. Ryan la désire, la jette. Elle se donne, s’abandonne, se rebelle…
Jusqu’où leur attrait charnel incontrôlable les entraînera-t-il ? Par quelles joies et quelles souffrances devront-ils passer pour ne pas perdre pied ? Le terrible secret qu’elle réussira à percer sera-t-il la clé de leur dernière chance ?

Critique : Crazy in love” est un roman qui scrute la passion sous toutes ses facettes. L’histoire n’a rien d’original mais les personnages sont intéressants, l’héroïne qu’est Mélodie est bien entendu très attachante et les lectrices peuvent presque parfois se reconnaître à travers elle. On a aussi parfois envie de la secouer pour lui remettre les idées en place ou de la serrer dans nos bras pour la consoler des déboires que lui fait subir Ryan. Ryan qu’on adore et qu’on déteste à la fois. Leur histoire ne sera donc pas facile, on assistera à des scènes tendres, passionnées entre eux mais on subira presque avec Mélodie les déconvenues ou les déceptions.
La plume de Lauren Chapman est quant à elle très agréable, on lit ce roman très facilement, les émotions font ressentir sont cependant très contradictoires. On est dans des 50 nuances de Gray avec une romance érotique, il y a donc pas mal de sexe dans ce roman, des scènes sensuelles, osées, parfois assez provocantes. Mélodie découvrira un monde de plaisir insoupçonné à ses yeux. Dans l’ivresse de leur désir elle se perdra, laissant son libre arbitre de côté. C’est un roman vif, plein de verve, aux chapitres courts. Peu de respiration mais une action proliférante qui est appelée à se poursuivre pendant plusieurs saisons.

Note : 8/10

 

  • Broché: 464 pages
  • Editeur : Le Cherche Midi (28 avril 2016)
  • Collection : New Romance

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La Fille au 22 (6 mai 2016) de Anna-Véronique EL BAZE

Léa s’ennuie. Son existence terne ne lui apporte ni bonheur, ni désir. Mariée trop jeune, elle s’étiole dans une vie de couple médiocre. Sa seule évasion, cette fille de mafieux la trouve dans la lecture. Une vraie boulimie. Un livre en entraîne un autre. Puis survient une rencontre. C’est le déclic qui la fait basculer. Léa se transforme physiquement et moralement. Elle commence à tuer…

Critique : Ce roman est un court thriller, court mais intenseDès le début, nous sommes captivés par l’héroïne redoutable et troublante, à la petite fille et femme, dont les souvenirs ont tatoué dans sa mémoire, une histoire avec laquelle, elle joue au quitte au double. Nous traversons une série de tableaux dont le but est de nous emmener en voyage au bout de l’enfer, mais cet enfer-là constitue un puzzle dont nous ne ressortons pas indemnesLéa est le profil de femme terne sur lequel on ne se retourne pas. Son quotidien serait morne et triste si elle ne pensait pas à s’évader au cours de ses lectures. Sa came, c’est le polar noir, celui qui lui procure le sentiment d’être vivant et où elle puise ses explosives montées d’adrénaline. Jusqu’au jour où la frontière entre le réel et la fiction devient si étroite que le danger gagné, bascule.
L’écriture est sublime, féminine, incandescente, évaporée. La séduction opère avec le personnage de Léa qui nous trouble jusqu’à l’obsession perverse, ultime et assassine. L’ambiance est sombre, prédatrice, les scènes sont cinématographiques. L’auteur subjugue avec une insolente légèreté Un roman classe, prodigieux aux volutes aussi intrigantes que captivantes. Toute la dynamique repose sur ce personnage féminin autant redouté que fantasmé.

Note : 9/10

 

  • Broché: 192 pages
  • Editeur : Le Cherche Midi (26 mai 2016)
  • Collection : Thrillers

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Une Singularité nue (1 septembre 2016) de Sergio DE LA PAVA

Casi est un avocat new-yorkais qui n’a jamais perdu un procès. Fils d’immigrants colombiens, il vit chichement à Brooklyn jusqu’au jour où un collègue lui propose le crime parfait qui le mettra définitivement à l’abri du besoin. Devant cette opportunité, c’est d’abord son sens éthique de la justice et de la morale qui va vaciller, puis sa personnalité, enfin, son univers tout entier…
C’est une façon de résumer le livre. Il y en aurait d’autres, beaucoup d’autres, tant les événements qui se multiplient autour de Casi sont nombreux et variés. Une singularité nue est en effet un roman hors normes, si atypique qu’il n’a d’abord pas trouvé d’éditeur. Sergio De La Pava l’a donc publié à compte d’auteur et cet ouvrage est devenu un véritable phénomène, couronné par de nombreux prix et élu Meilleur roman de l’année par les médias. Ambitieux et hilarant, truffé de personnages attachants, à la fois réaliste et hystérique, voici un thriller incroyable qui force l’admiration par ses dimensions dantesques et son sens jazzé de la phrase.

Critique : Cette lecture annonçait un monument de la littérature américaine et… on est bien face à un livre incroyable mais qui ne va pas plaire à tout le monde.
On débute face à un très bon premier chapitré d’accroche qui nous peint le quotidien d’un avocat à la défense lors de la remise de ses cas. On est complètement immergé dans la cour et on comprend le dur labeur qu’est le leur. Devoir défendre une personne avec qui il parle juste pendant cinq minutes, avant d’espérer l’empêcher de finir en prison.
Puis on entre dans le sujet avec une mise en scène un peu lente mais qui permet de faire connaissance avec les protagonistes et de faire en crescendo la mise en place de l’intrigue. La seconde partie prend son envol et on a une construction bien menée pour un « casse ».
Le sujet de la cour américaine est mis en avant. Avec comme ligne de fuite : travailler pour atteindre une certaine forme de perfection. C’est notre société de consommation qui est mise à nu. On nous présente une société perdue où seule l’argent et la reconnaissance semblent avoir encore un sens. C’est donc cet esprit que nous avançons et que nous rencontrons nos personnages. Entre le rêve et la réalité la barrière semble bien mince.
Un roman qui prend son temps mais qui refermer est tout simplement un chef-d’oeuvre.

Note : 9,5/10

 

  • Broché: 850 pages
  • Editeur : Le Cherche Midi (1 septembre 2016)
  • Langue : Français

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Là où elle repose (18 août 2016 ) de Kimberly MC CREIGHT

À Ridgedale, petite ville aisée du New Jersey, le corps d’un bébé est retrouvé dans les bois voisins de l’université. Malgré toutes les rumeurs et les hypothèses que ne manque pas de susciter le drame, personne ne connaît l’identité de la fillette et encore moins les raisons de sa mort. Molly Anderson, journaliste indépendante récemment arrivée avec son mari et sa fille, est recrutée par le journal local pour couvrir le fait divers. Une affaire, pour la jeune femme, qui réveille un tourment douloureux. En effet, elle a perdu un bébé et ne s’est jamais vraiment remise de cette épreuve… Or, ses investigations vont mettre à jour certains secrets bien enfouis de cette petite communauté aux apparences si convenables.
Kimberly McCreight assemble minutieusement les pièces d’un puzzle obscur pour construire un thriller aussi captivant qu’émouvant. Après Amelia, elle confirme ici sa place parmi les meilleurs auteurs du genre.

Critique:  Après Amelia voici le nouveau Kimberly McCreigh qui va nous offre une énigme dont on ne devine pas forcément la solution. L’auteur va s’attacher à dépeindre les situations de chacune de la manière la plus détaillée possible. Louvoyant entre passé et présent, on nous expose la psychologie de femmes qui ont souffert, et en sont restées marquées. On comprend assez vite que la détresse de Jenna vient de son adolescence: entre ce que disent Sandy et les dates inscrites dans le journal intime que découvre le lecteur. Jenna éveillera forcément la compassion et l’admiration du lecteur, surtout lorsqu’elle trouvera la force d’accomplir un geste d’abnégation dont elle sait qu’il est nécessaire. On sait rapidement qu’il y a un problème avec Barbara. Fermée, engluée dans ses certitudes, incapable d’admettre qu’elle est un fléau pour ses proches, à mesure du Roman, on se rend compte que Barbara est peut-être plus atteinte que cela. Kimberly McCreight démontre encore une fois qu’il ne faut pas se fier aux apparences. En effet, Jenna apparaît comme la droguée qui se donne à tous les hommes, alors que Barbara semble être la parfaite mère de famille.
À travers la lecture on tente de donner de faux indices afin que le lecteur soupçonne plutôt tel personnage de ceci ou cela. Cependant, ce n’est pas mal fait, et ce n’est pas insistant. En outre, il est également possible de soupçonner la bonne personne, c’est le but recherché, mais comme il n’y a pas de grosses ficelles, ni d’outrances, on n’accepte volontiers de se laisser emmener jusqu’à cette fin.

Note : 9/10

  • Broché: 560 pages
  • Editeur : Le Cherche Midi (18 août 2016)
  • Collection : Thrillers
  • Prix : 19,95 euros

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