Le goût du rouge à lèvres de ma mère de Gabrielle Massat, Walk on the wild side

Lorsqu’on est lecteur boulimique de polar comme moi on a tendance à croire que tout a été fait, que surprendre le lecteur est une tâche impossible. Avec son premier polar Gabrielle Massat nous prouve que tout est encore possible. Une sacrée bonne leçon pour le lecteur blasé que je suis.

Arrêtons nous d’abord sur ce qui constitue l’atout majeur du récit, le personnage principal, Cyrus Colfer. Son portrait psychologique est profond, ciselé et parsemé de nuances. Tiraillés entre son orgueil de malvoyant, son complexe d’Électre, sa morale ambivalente et sa volonté de faire ses preuves, on tient là un personnage marquant, rendu attachant par ses failles. Tant mieux car il va nous accompagner durant toute notre plongée dans les méandres de San Francisco.

La célèbre ville prend une autre couleur dans le récit, plus sombre, d’un rouge sale, comme celui que les filles de joie étalent sur leur joue après une altercation avec leur proxénète. Le décor idéal pour ce polar au contexte mafieux très fouillé, très documenté sur l’histoire mafieuse de la ville. Des personnages secondaires à la psychologie très bien étudiée complètent le tableau. 

L’autrice n’a pas misé uniquement sur ces personnages où son décor, l’intrigue réserve quelques surprises, comme la manière dont Cyrus s’immisce dans l’enquête. Une maîtrise narrative qui fait oublier la révélation prévisible sur l’identité du tueur tant le reste de l’intrigue recèle son lot de coups de théâtre.

Avec un ton acide et une bonne dose d’humour noir, l’autrice s’est d’ores et déjà taillé la part du lion dans le monde très compétitif du polar. Je n’ai qu’une seule hâte qu’elle en écrive un autre tout aussi jouissif.

Résumé : Qui a assassiné Amy Colfer, proxénète notoire ? Telle est la question qui ne cesse de hanter son fils, Cyrus, depuis une quinzaine d’années. Un nouveau meurtre relance le cold-case. Le jeune homme décide alors de revenir à San Francisco, dans le milieu interlope qui était le sien. Guidé par une soif de vérité et de vengeance, Cyrus Colfer – mi-truand, mi-indic – mène l’enquête de son côté, avec détermination. À un détail près : il est devenu aveugle.

Éditeur ‎Points (10 juin 2021)
Langue ‎Français
Poche ‎528 pages
ISBN-10 ‎2757888080
ISBN-13 ‎978-2757888087

Un Palais d’épines et de roses (9 février 2017 de Sarah J. Maas

En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l’irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels.
Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n’a rien d’un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse.
Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s’étendre à celui des mortels ?
A l’évidence, Feyre n’est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d’origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ?
Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.

Chronique : Si vous avez lu Keleana du même auteur vous serai déjà sous le charme. Pour les novices de cette auteure dés le livre ouvert, il vous sera impossible d’arrêter de lire.
Sarah J. Maas sais crée un monde original et bien construit, mais les personnages et leurs transitions sont ce qui m’a fait que l’on adore. Feyre était semblable au personnage principal du Trône de Verre de Maas, Celaena, mais elle est plus innocente et plus convaincante. Ce premier tome est clairement un tome de mise en place de l’univers ce qui nous permettant de découvrir petit à petit, au fil des pages, jusqu’au final vers où et quoi va nous emmener Sarah J. Mass dans la suite de la série. Peu à peu, la trame gagne considérablement en tension. Les événements s’accélèrent et l’impression de découverte laisse place à un danger permanent qui rôde au travers de ce beau roman. Le final, lui, est tout simplement explosif, avec cette impression qu’on ne sait plus où regarder. Sarah J. Maas termine ce tome 1 en laissant entrevoir l’ampleur de cette mécanique, doublée d’une petite touche de mystère et de questionnements.

Note : 9/10

 

  • Broché: 528 pages
  • Editeur : De la Martinière jeunesse (9 février 2017)
  • Collection : FICTION

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Les grands mystères judiciaires (18 août 2016) de Pierre Guelff

Comment faire face aux policiers ou enquêteurs qui outrepassent leurs droits ? Faut-il avoir peur des flics? – Pourquoi des victimes de maltraitances sont-elles restées très souvent (et trop longtemps) aux côtés de leurs bourreaux ? – Les experts judiciaires « psys » sont-ils aussi fiables que les experts « scientifiques » ? – Plus de 80% des citoyens n’ont pas confiance en la justice. À tort ou à raison ? Découvrez :  – parmi de grandes affaires, l’ « Affaire Pirson » (du nom d’un père accusé de la noyade volontaire de ses deux enfants) avec ses rebondissements spectaculaires, poignants et douloureux qui prirent des années à trouver un verdict. – des intrigues, des secrets familiaux, des jalousies assassines.  – une escalade violente du machiavélisme pour échapper à la justice.

Critique : Nous avons souvent l’habitude d’entendre dans l’actualité ce qui sa passe dans les tribunaux de nombreux faits divers aberrants, cependant certains passent entre les mailles du filet, Pierre Guelff, chroniqueur et journaliste radio-TV nous en présente une quinzaine qui valent le détour.
Le travail entrepris par Pierre Guelff est une véritable mine d’informations et nous permet de voir ce qui n’a pas été mis en avant, des affaires pourtant tout aussi importantes que d’autres, mettant en scène la sauvagerie, la folie, en bref l’irréparable. Des situations dramatiques qui remuent les tripes, mais qui nous permettent de voir ce que peut représenter un procès . Pour chaque affaire l’auteur fait un bref résumé de la situation, nous livrent les témoignages des personnes concernées directement ou indirectement et nous donnent le verdict à la fin. Ce qui est appréciable, c’est que l’auteur ne nous submerge pas de terme judiciaire complexe, tout est fait simplement, clairement et de façon concise.
Ce livre est une très beau découvert qui mérite d’être découvert, le travail de Pierre Guelff est vraiment génial et rien pour ça il mérite qu’on s’y intéresse de près !

Note : 8/10

 

  • Editeur : PIXL (18 août 2016)
  • Langue : Français

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