Des dieux et des boulettes – La fin des haricots – Tome 4 de Maz Evans | 12 septembre 2019

Le dernier tome de la série, avec un final épique ! Alors que la guerre entre les dieux et les démons est imminente, rien ne va plus dans la vie d’Elliot : sa mère vient de mourir et le garçon est prêt à tout pour la faire revenir. Pour cela, il passe un marché avec le démon Thanatos et échange la vie de sa mère contre les pierres du Chaos. Mais ce geste va mettre en danger l’avenir de l’humanité – et de tous ceux qui lui sont chers.

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Chronique : Une grande série se termine, qui continue l’humour et le drame, quiconque a lu les livres 1 à 3 de la série le lira quoi qu’il arrive, bien sûr. L’histoire d’Elliot, involontairement impliqué avec les dieux grecs et leurs batailles alors qu’il combat lui-même la démence de sa mère, a été émouvante.

Ce dernier épisode fait directement suite aux événements du livre précédent, car Elliot doit prendre une décision qui lui permettrait de récupérer sa mère à son emplacement actuel (pas de spoilers !!!) au détriment potentiel de l’humanité. Il fait très sombre pour un livre pour enfants, Elliot a toujours été un jeune homme convaincant, traversant des épreuves que la plupart des lecteurs n’auront jamais envisagées.

Les Dieux qui ont été aux côtés d’Elliot tout au long de sa vie sont de retour, Vierge, Zeus et les autres, toujours aussi drôles et captivants. L’intrigue s’épaissit, elle passe rapidement d’un coup de pied arrêté à l’autre et aboutit à une conclusion que nous attendions depuis longtemps, le Bien contre le Mal.

L’intrigue de la maison d’Elliot et de son méchant professeur est également tissée, et est très agréablement dessinée. Chaque personnage dont vous vous souvenez a son moment.

J’ai aimé cet épisode et  vous devez vraiment découvrir ce qui arrive à Elliot et ses amis. Les enfants âgés de 9 à 13 ans apprécieront également cette série et, espérons-le, étudieront la mythologie grecque en conséquence. Tout est très habilement basé sur les histoires et les personnages, avec des rebondissements résolument modernes.

Note : 9,5/10

 

  • Broché : 336 pages
  • Tranche d’âges: 9.0 années et plus
  • Editeur : Nathan (12 septembre 2019)
  • Collection : GRAND FORMAT DIVERS
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2092575023

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La langue oubliée de Dieu (26 janvier 2017) de Saïd Ghazal

Deux univers parallèles se télescopent, l’un au présent et l’autre au passé. C’est ce passé pesant dans lequel le héros est plongé à son corps défendant qui rendra son présent écrasant. L’histoire se dévoile à travers une lente évolution de sentiments dualistes comme un clairobscur. Dans cette oeuvre exutoire, à mi chemin entre les mémoires et l’autofiction, l’auteur règle ses comptes avec ses origines, son passé, son éducation et son exil forcé.

Critique : Pour ce début d’année Saïd Ghazal nous offre un récit empli d’humanité dans lequel l’auteur glisse des regards grinçant et sec avec le regard naïf d’hommes peu habitués à nos styles de vie. Un récit sur le chemin de la  vie où parfois la providence est inattendue, où souvent chaque acte de solidarité aide à avancer, où l’on perd la foi mais jamais l’amitié, où le sacrifice reste le seul moyen de sauver des vies.Un sujet d’actualité qui mérite bien plus que ce petit livre, qui traite du problème ou mieux des énormes problèmes de l’embrigadement.C’est un roman dont il  est difficile de parler, tant les scènes prennent aux tripes, peuvent choquer, révolter, mais invitent aussi le lecteur à comprendre et à porter un regard différent sur ce sujet dramatiquement d’actualité. Quelques passages d’humanité et d’empathie redonnent un brin confiance en l’homme, la fin est d’une force rare .

Note : 9/10

 

  • Editeur : Erick Bonnier (26 janvier 2017)
  • Collection : Encre d’Orient

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Nom d’un chien de André Alexis

Tout commence par un pari alcoolisé entre Hermès et Apollon : si les animaux avaient l’intelligence humaine, seraient-ils aussi malheureux que les hommes ? Les deux dieux décident alors d’accorder conscience et langage à un groupe de chiens passant la nuit dans une clinique vétérinaire de Toronto. Tout à coup capable d’élaborer des raisonnements plus complexes, la meute se divise : d’un côté les chiens qui refusent de se soumettre à ce nouveau mode de pensée, de l’autre les canidés progressistes qui y adhèrent sans condition. Depuis l’Olympe, les dieux les observent, témoins de leurs tâtonnements dans ce nouveau monde qui s’offre à eux. Car, si Hermès veut l’emporter, au moins un des chiens doit être heureux à la fin de sa vie.

Critique : Sur une toile de fond fantastique sur le  pari entre les dieux d’Olympe, une quinzaine de chiens accèdent subitement à l’intelligence humaine et on suit au long de ce roman leur évolution. Ceci permet une réflexion autant sur la nature humaine qu’animale. Car, outre diverses péripéties, cette meute est aussi confrontée à une crise identitaire majeure. Les destins individuels présentés étonnent et enchantent parfois: un poète, un dictateur, un égocentrique, un philosophe, etc. La relation chienne humaine dans cette nouvelle donne change aussi radicalement. Ce livre met en lumière les côtés sombres de l’humanité, mais aussi ses qualités trop peu exploitées, et présente aussi assez bien une perspective canine quoique certains traits, de dominance notamment, soient très exagérés. Il n’en demeure pas moins que c’est une lecture très agréable qui porte son lot de questionnements.

Note 8,5/10

 

  • Broché: 256 pages
  • Editeur : Denoël (18 février 2016)
  • Collection : Y

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