Désert noir d’Adrien Pauchet

Drogue, fantômes et fusillades

Le risque lorsqu’un auteur écrit un récit à la croisée des genres c’est que l’un d’entre eux prenne le pas sur les autres et éclipse le propos initial. Malheureusement pour Adrien Pauchet c’est ce qui s’est passé pour son ouvrage Désert noir.

Le récit bouillonne de bonnes idées mal, ou peu, exploitées. Comme une recette qui dispose de bons ingrédients mais qui donne un résultat brouillon. L’auteur brasse quantité de thèmes sans jamais réellement les développer, la difficulté de faire son deuil, la rédemption, la résilience et bien d’autres encore. Un traitement de surface peu satisfaisant dû à une narration trop axée sur le thriller au détriment du développement des personnages, peut-être trop nombreux aussi.

Perdus entre la frénésie narrative d’un thriller grand public et la réflexion sur le deuil, l’ouvrage ne raconte finalement pas grand-chose. L’aspect onirique de l’intrigue offre une jolie mise en page qui invoque le néant mais peine à faire oublier les incohérences et le manque d’approfondissement de l’intrigue et des personnages.

Désert noir s’avère être une œuvre brouillonne qui veut trop en dire sur trop de sujets, qui aurait mérité un affinage de son intrigue et de ses personnages. Une jolie attention gâchée. 

Résumé : Jocelyn est un jeune flic qui, après une sale affaire, se retrouve mis à l’épreuve. Il intègre une équipe qui a pour mission de démanteler un trafic à Paris d’une nouvelle drogue qui permet, à celui qui la consomme, de revoir chacun des êtres chers qu’il a perdus. En butte à l’hostilité d’une partie de la police, sur le qui-vive, il finit par avoir l’impression de chercher à sauver une société qui ne veut pas l’être.

Éditeur ‎FORGES VULCAIN (9 octobre 2020)
Langue ‎Français
Broché ‎240 pages
ISBN-10 ‎2373050587
ISBN-13 ‎978-2373050585

En chaussettes d’Hugo Cétive, vis ma vie de tox

Ce court roman auto-édité est une véritable plongé en enfer. En chaussettes d’Hugo Cétive ou comment les choix que l’on fait peuvent nous précipiter en enfer.

Introspectif d’une part et témoignage glaçant du quotidien d’une épave dont le seul objectif est de trouver un moyen de se procurer une nouvelle dose de crack. L’auteur ouvre une lucarne crédible et effrayante sur ce qui constitue la vie d’un homme à la dérive, entre les agressions, l’exclusion sociale et la perte d’humanité. De manière paradoxale, c’est durant cette partie que le narrateur est le plus touchant, en noyé qui s’enfonce dans les profondeurs de la dépendance.

L’autre partie du récit s’attarde sur les souvenirs d’Alex, le narrateur, sur cette vie consumée alors qu’elle avait à peine commencé. L’auteur parvient à faire de son personnage un Icare aux ailes brûlées convaincant. Un jeune homme victime de ses propres errances et de ses choix irréfléchis. Un être complexe, coincé entre haine de soi et fuite en avant.

Le récit en lui-même s’achève de manière abrupte sans que lui puisse assimiler de manière convaincante l’évolution psychologique du personnage principal. Une fin qui se veut comme une nouvelle aube après d’interminables ténèbres mais qui apparaît tel un flash éblouissant qui déconcerte plus qu’il ébahit.

Malgré cette fin précipitée et peu convaincante, le récit offre un parcours glauque et sidérant du quotidien d’un junkie.

Résumé : C’est l’histoire d’un fumeur de crack à Paris. Il ne dort pas. Il vit dans un hôtel « le petit Génie ».
Il a 25 ans. Il était chauffeur VTC. Il avait une femme et une fille.
Un jour, on lui pique ses chaussures.

ASIN ‎B09CRNPWRB
Éditeur ‎Independently published (19 août 2021)
Langue ‎Français
Broché ‎157 pages
ISBN-13 ‎979-8459929812

Janvier noir d’Alan Parks, prêt à bouffer du bitume ?

Janvier noir et le premier tome d’une saga policière qui se veut noire, urbaine et dotée d’une atmosphère glauque et désespéré sans concession.

Le personnage principal, l’inspecteur McCoy, est l’atout principal de ce polar urbain. Un personnage nuancé par une teinte de gris tirant fortement vers le noir qui le rendent attachant. Une enfance traumatisante dans un orphelinat, une tendance à s’emporter, une passion préjudiciable pour des substances illicites et une accointance avec les milieux mafieux constituent un personnage de flic original et borderline. Un personnage qui avance constamment sur le fil du rasoir et regarde le gouffre qu’il traverse en rigolant à gorge déployée.

La ville de Glasgow finit de planter le décor de l’ouvrage. Les peintures utilisées par l’auteur pour dépeindre la ville renforcent l’atmosphère lourde et lugubre. Le noir de la fumée industrielle, le gris des trottoirs qui crachent leur misère et le rouge des victimes, beaucoup de rouge. Une palette de couleurs pas super diversifiée mais évocatrice. Le tableau final forme une toile qui sent le whisky et la fumée de cigarette.

Le seul bémol que je pourrais apporter à ma lecture concerne l’intrigue en elle-même, qui après une amorce originale retombe très vite vers le classique avec une fin convenue et grand public. Le noir tableau d’Alan Parks mérite sans doute une intrigue moins ambitieuse mais plus original, plus surprenante dans son dénouement. Mais cela n’enlève rien aux qualités de ce polar urbain qui frappe fort avec ce premier volume.

Résumé: Premier opus d’une série mettant en scène l’inspecteur McCoy et son adjoint Wattie dans le Glasgow des années 1970, sur fond de musique, drogues et gangs, dans la lignée de William McIlvanney. Quand une jeune femme est abattue par un garçon de 18 ans en pleine rue à Glasgow non loin de la gare routière, l’inspecteur Harry McCoy y voit autre chose qu’un acte de violence isolé. Son enquête le met sur la piste d’un réseau de drogue et surtout l’amène à croiser la route de Teddy Dunlop, fils dégénéré d’une riche famille de Glasgow, qui fait la pluie et le beau temps dans la ville. 

  • Éditeur ‏ : ‎ EDITIONS PAYOT & RIVAGES (7 mars 2018)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 365 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2743643056
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2743643058
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 400 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.9 x 2.6 x 22.7 cm

Une vérité à deux visages de Michael Connelly, quand Connelly dévie (légèrement) de sa formule habituelle


Difficile pour un auteur de se renouveler après tant d’années à écrire le même personnage. Qu’on le veuille ou non un auteur s’enferme dans une routine qui le conduit à produire des œuvres qui, si on a de la chance, se maintiennent en qualité. Parfois un auteur va avoir envie de sortir de sa zone de confort en délivrant une aventure de son personnage fétiche qui sort un peu de l’ordinaire routinier au risque de ne pas combler les attentes des lecteurs.

C’est sans doute ce qu’a tenter de faire Michael Connelly avec cette énième enquête de l’inspecteur Harry Bosch. Mais la tentative apparaît maladroite et inaboutie.

Du côté des habitudes narratives de l’auteur on retrouve le système bien connu des lecteurs de la double enquête que l’auteur pratique depuis quelques volumes de sa série Harry Bosch. Très procédurier dans sa narration l’auteur a toujours refusé de recourir à la tentation de réunir soudainement les deux enquêtes lors du déroulement de l’intrigue. Michael Connelly reste fidèle à sa technique d’enquêtes miroir. Et si les deux possèdent leurs qualités, on ne peut s’empêcher de constater que les deux manques de consistances.

La première a le mérite de mettre en lumière un fait de société méconnue. L’addiction au médicament antidouleur et tout le trafic qui en découle. Le système de santé qui sévit aux États-Unis est particulièrement injuste et conduit certains citoyens en difficulté à recourir à tous les moyens possibles et inimaginables pour obtenir leurs doses de drogues légales. Une addiction qui les places sous la coupe de trafiquants sans scrupules et avides de gains. Pourtant passer cet exposé social intéressant l’enquête se révèle trop linéaire et simpliste. Le profil des victimes est survolé alors que l’empathie dont fait preuve Bosch est toujours une composante essentielle de ses enquêtes. La résolution de cette première enquête se révèle expédiée au cours d’une scène d’action qui a le mérite d’être crédible étant donné l’âge avancé de notre héros.

La seconde enquête se révèle procédurière et tient plus de l’épisode juridique que d’une véritable enquête policière. Cela fait plaisir de retrouver le demi-frère de Bosch, un personnage quelque peu délaissé par l’auteur, mais je n’avais pas prévu qu’il occupe une place si importante dans l’intrigue. Bosch se retrouve avec un rôle plus passif même si c’est son flair imparable qui permet de déceler le loup dissimulé derrière une apparence de justice.

De plus l’épilogue de ce volume des enquêtes d’Harry Bosch tire un peu en longueur. Le rapprochement avec l’explorateur Livingstone tombe comme un cheveu dans la soupe, trop peu, trop tard. Et Bosch l’infaillible, et un peu chanceux aussi, parvient à boucler une enquête en souffrance depuis quinze ans en deux chapitres. Tant mieux pour lui mais moi au terme de ma lecture je reste un peu sur ma faim.

Cette vérité se révèle au final un peu fade. Connelly a toujours aimé alterner les enquêtes approfondies avec d’autres plus orienté vers l’action mais là aucune des deux enquêtes ne m’ont satisfait. Elles manquent toutes deux de consistances pour rendre ce volume des aventures d’Harry Bosch mémorable.

Résumé: Travaillant toujours bénévolement aux affaires non résolues pour la police de San Fernando, Harry Bosch est appelé sur une scène de crime dans une pharmacie. Les deux employés, père et fils,viennent d’être assassinés par des tueurs à gages et toutes les pistes s’orientent vers un trafic de médicaments antidouleurs qui, pris inconsidérément, se transforment en véritables drogues. Bosch n’hésite pas une seconde et se lance dans l’enquête.
Mais voilà qu’il est soudain accusé par la police de Los Angeles d’avoir, trente ans plus tôt, trafi qué des éléments de preuve pour expédier un tueur en série au couloir de la mort. Bosch va devoir prouver son innocence, et la partie est loin d’être gagnée d’avance. Car il existe bien deux sortes de vérité: celle qui conduit à la liberté et l’autre, qui mène aux ténèbres…

  • Éditeur : Calmann-Lévy (16 octobre 2019)
  • Langue : : Français
  • Broché : 432 pages
  • ISBN-10 : 2702156940
  • ISBN-13 : 978-2702156940

Ozark la perle noire de Netflix

Ozark est une série qui, bizarrement, ne fais pas tellement parler d’elle. Elle ne suscite pas le même engouement que la casa de papel et n’est pas vraiment mise en avant par la plateforme. Pourtant cela fait maintenant trois saisons que la série de Bill Dubuque et Mark Williams répand sa noirceur dans les eaux calmes des lacs des Monts Ozark.

Souvent comparée à breaking bad, la série a su pourtant imprimer sa marque et si elle traite de thèmes communs elle s’en éloigne dans sa manière de les exposer. Techniquement aussi les showrunners ont pris le contrepied de leur modèle. Breaking bad baignait dans la chaude lumière du Nouveau-Mexique ? Pour Ozark ce sera une ambiance bleu gris et un paysage dominé par la nature.

Là où breaking bad mettait l’accent sur la métamorphose progressive d’un personnage principal, à savoir Walter White, Ozark embarque toute une famille dans une lente descente aux enfers. Si Marty Byrde, brillamment interprété par Jason Bateman, occupe le rôle titre, la série met en avant beaucoup d’autres personnages, à commencer par sa femme wendy, dont le rôle est tenu par la merveilleuse Laura Linney, qui va se révéler au fil des épisodes aussi impitoyable que déterminée. Le reste du casting est à l’avenant de ces têtes d’affiche et offre de beaux jeux d’acteurs.

Tout va bien on te dit papa va tout régler

Avec des épisodes qui atteignent souvent les soixante minutes on pourrait se méprendre et croire que les scénaristes usent de remplissage pour l’écriture mais il n’en ait rien. Le scénario de la série est dense et complexe et mérite d’être exposé clairement pour ne pas perdre le spectateur. De plus la psychologie des personnages est un moteur essentiel à la qualité de la série. La durée des épisodes et le rythme de ceux-ci sont donc justifiés lorsqu’on prend en compte la finesse de l’écriture.

Cette troisième saison a l’avantage de ne pas avoir à poser les enjeux et peut entrer directement dans le vif du sujet. La famille Byrde joue toujours un jeu aussi serré, entre cartels de drogue, enquête du FBI et voisins haineux. Les relations entre les différents personnages atteignent leur paroxysme alors que l’étau se resserre petit à petit autour de Marty Byrde et de ses proches.

Elle ne parvient pas cependant à éviter quelques écueils, notamment avec l’arrivée inopinée du frère de Wendy, Ben, interprété par Tom Pelphrey. Si ce dernier, avec ses faux airs de Keanu Reeves, offre une composition saisissante et permet de mettre en lumière une pathologie méconnue, à savoir la bipolarité, son écriture souffre d’une précipitation inédite dans une série qui prend d’habitude son temps pour poser ses intrigues. Son role central aura des répercussions irrémédiables sur le destin de plusieurs personnages mais ses relations avec certains d’entre eux et surtout leur intensité soudaine paraît artificiel et semblent avoir été écrit pour faire apparaître encore plus de tensions dans le clan Byrde.

Appelle moi encore une fois John Wick et je vais me fâcher très très fort

Ozark est une série qui parle des pièges que l’on se tend à soi-même et qui ont des conséquences irréversibles sur les gens que l’on aime. Le thème de l’aveuglement et de la fuite en avant y sont aussi débattus. Ozark est un collet posé sur un lapin qui n’a pas encore senti le piège se refermer sur lui. C’est, à ce jour, l’une des perles de Netflix à visionner de toute urgence.

C’est moi ou ça commence à craindre sévère ?

Depuis 2017 / 52min / Drame, Thriller
Nationalité U.S.A.

Les méduses ont-elles sommeil ? (13 avril 2017) de Louisiane C. Dor

«Mon destin ne pouvait pas être aussi simple que le leur. Aussi plat. Aussi rien. Je voulais devenir quelqu’un. Paris m’attendait, je le savais, que Paris m’attendait. J’ai alors quitté le gouffre dans lequel Dieu et ma mère m’avaient implantée, et ai fait de mon quotidien ce dont je n’avais jamais rêvé : un désastre.»

Chronique : Voici un roman au témoignage très poignant de la dérive d’une jeune provinciale à Paris. Il est bon de savoir ce qui arrive à des jeunes trop naïfs et trop influençables, dans ce roman on découvre Hélène qui à  18 ans et viens d’arrivée à Paris. Elle va entamer sa vie parisienne avec une naïveté confondante. La cocaïne, puis la MDMA arrivent dans son quotidien comme un élément tout à fait naturel, Hélène s’emploie à le rappeler souvent, insiste sur le fait qu’elle ne se drogue pas, pas vraiment, pas totalement. Ce live décrit ce monde de l’addiction avec le plus grand réalisme. Comment quelques jeunes peuvent basculer dans le monde des paradis artificiels, comment l’entrainement peut aussi être un des ressorts qui peut l’expliquer. Louisiane C. Dor nous montre aussi les conséquences sur le physique des jeunes drogués, sans parler de l’accoutumance, des effets du manque et des effets de la drogue sur le psychisme des jeunes. Et sur ce que les jeunes sont obligés de faire pour se procurer la drogue et cela sans aucun fart. Cru, vrai, toujours juste, ce livre possède une aptitude rare à décrire chaque ressenti. L’alternance de point de vue, proche du témoignage, fait de ce roman une peinture réaliste d’une génération perdue en manque de sensations fortes. Un fort roman qui se lit d’une traite

Note : 9,5/10

  • Poche: 96 pages
  • Editeur : Folio (13 avril 2017)
  • Collection : Folio

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Junk (16 février 2017) de Melvin Burgess

Une mère alcoolique, un père violent. La vie de Nico est devenue intolérable. Une seule issue, fuir. Fuir avec Gemma, révoltée, désespérée, qui le suit par défi. Comment s’en sortir, sans ressources, sans abri, dans les rues d’une grande ville ? Squatter, fumer. La première dose d’héroïne signe le début d’une longue descente aux enfers. Nico et Gemma sont devenus junkies. Ils n’en sont pas encore conscients. Un livre à plusieurs voix. Un ton juste. Une lecture bouleversante, nécessaire.

Chronique :  C’est un livre sur la drogue qui décrit ce monde avec le plus grand réalisme. Comment quelques jeunes peuvent basculer dans le monde des paradis artificiels, comment l’entrainement peut aussi être un des ressorts qui peut l’expliquer. Melvin Burgess nous montre aussi les conséquences sur le physique des jeunes drogués, sans parler de l’accoutumance, des effets du manque et des effets de la drogue sur le psychisme des jeunes. Et sur ce que les jeunes sont obligés de faire pour se procurer la drogue et cela sans aucun fard. C’est un livre qui peut être aussi lu par les parents car la drogue concerne de plus en plus de jeunes, y compris ceux qui nous sont proches et que nous ne pouvons même pas soupçonner. Cru, vrai, toujours juste, Burgess possède une aptitude rare à décrire chaque ressenti. L’alternance de point de vue, proche du témoignage, fait de ce roman une peinture réaliste d’une génération perdue en manque de sensations fortes.
Du sexe aux drogues dites « douces » en passant par les substances les plus dangereuses, l’auteur nous entraîne dans les émois, les ébats, les errances d’une bande de jeunes à la recherche de… de quoi d’ailleurs? La réponse n’est pas, en tout cas, dans ces paradis artificiels…
Attachants de par leur vulnérabilité et leur leurre à contrôler leur quotidien, on ne sait si l’on doit les plaindre, les blâmer ou les prendre en affection. On pourrait croire ces personnages soudés et parés contre les coups durs, mais leur amitié, fragile, est prête à se dissoudre au moindre coup d’éclats.

Note : 9,5/10

  • Poche: 416 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse (16 février 2017)
  • Collection : Pôle fiction

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Sweetgirl de Travis Mulhauser

« Quand j’ai senti sa petite main qui m’agrippait, mon cœur s’est arrêté de battre. »
Il était posé là, dans le courant d’air glacial, le visage déjà couvert de flocons. Un bébé. Minuscule sous l’ampoule nue de cette chambre poussiéreuse. Je le voyais pleurer, ses cris se perdaient dans le vent. Je n’ai pas réfléchi : je l’ai pris dans mes bras et je me suis enfuie.
Je m’appelle Percy. J’ai seize ans. Voici mon histoire.

Critique : La première chose que l’on remarque à propos de ce livre c’est de savoir comment il a été écrit à merveille, les mots et l’intrigue coulent comme de l’eau de source. Rien n’a été forcé, tout est si naturel que cette histoire racontée d’une personne par une autre. Les personnages, Percy et Portis deux personnages mémorables. Percy, seize ans avec beaucoup de responsabilité pour un jeune qui essaye de prendre soin de sa mère accro aux drogues et l’alcool. Portis, un homme qui, malgré ses dépendances est toujours disponible pour aider Percy.

C’est est une histoire d’aventure, mais aussi une étude de caractère. Drogues, toxicomanie, le mal et la douleur qu’ils causent aux autres et à eux-mêmes. Tout est incroyablement puissant même si ils souhaitent que tout soit différents et  pourraient changer ainsi que les circonstances où ils se trouvent pourrait être atténuée, ils sont incapables de sortir de sous les médicaments .

Le livre se termine sur une note très optimiste. Voici un roman sur les soins, faire les bons choix et les difficultés et la réalité brutale de la toxicomanie. Brillant.

Note 10/10

  • Nombre de pages  : 195 pages
  • Editeur : Autrement (6 avril 2016)

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