Zanzara (9 mars 2017) de Paul COLIZE

Fred, 28 ans, est journaliste. Membre d’une team de jeunes pigistes web, il rêve de gloire et de signer un article papier qui fera date.
La nuit venue, Fred mène une double, voire une triple vie.
Avant tout, il aime une femme mariée. Une liaison passionnelle, mais sans espoir. Ensuite, il aime le risque, les paris et l’adrénaline. Fred se sent vivre quand il flirte avec les limites.
Ces savants cloisonnements vont voler en éclats le jour où il reçoit un coup de fil à la rédaction. Rendez-vous lui est donné le lendemain pour recueillir des révélations fracassantes.
Arrivé sur les lieux, Fred va faire une rencontre qui le poussera à enquêter sur un fait divers apparemment anodin. Son obstination va provoquer une réaction en chaîne, jusqu’au final, inattendu et époustouflant.

Chronique : Voici un roman sorti de nul part et merci au édition Fleuve pour cette belle découverte ; on ce retrouve face à un superbe roman à suspens moderne, on se retrouve en totale immersion. Le lecteur est tout de suite dans le bain et si vous ajoutez à cette enquête qui prend des proportions inattendues le menant à un fait historique proche : un massacre mystérieux alors vous vous trouvez à ne plus pouvoir lâcher le livre. Le mélange journalistique et du thriller est vraiment parfait et ajoute quelque chose de très agréable à l’histoire. Le personnage principal qu’est Fred est très fort et on s’habitue à lui direct, un homme sympa. Le style de l’auteur est très fort, il a su mêler habilement les genres pour le plus grand plaisir du lecteur. L’aventure est aussi passionnante par les personnages  rencontrés. Sous nos yeux se déroule l’incroyable, l’inédit, l’inconcevable. L’auteur réussit à nous tenir en joue, à nous berner avec une extraordinaire maîtrise.Un jeu diabolique et surprenant qui entraîne dans sa chute tous ces participants. Un thriller-choc qui ce lit d’une traite.

Note : 9/10

  • Broché: 320 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (9 mars 2017)
  • Collection : Fleuve noir

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Test Dvd : Iris (21 mars 2017) de Jalil Lespert avec Romain Duris, Charlotte Le Bon

Iris, la femme d’Antoine Doriot, un riche banquier, disparaît en plein Paris. Max, un jeune mécanicien endetté, pourrait bien être lié à son enlèvement. Mais les enquêteurs sont encore loin d’imaginer la vérité sur l’affaire qui se déroule sous leurs yeux.

Chronique Film: « Iris »est un polar machiavélique avec un scénario efficace, le tout baigné dans un univers sombre. Jalil Lespert privilégie son travail sur l’intrigue en se focalisant sur des rebondissements assez efficaces, tout en distillant des indices et les explications sous forme de flash-backs utiles. Cette histoire à tiroirs imbriqués fonctionne pour le spectateur à le tenir en haleine, d’autant plus que les fantasmes des personnages ajoutent un plus à cette ambiance particulière. Les acteurs sont épatants. Romain Duris en garagiste est juste parfait. Charlotte Lebon est délicieuse à souhait. Jalil Lespert joue un banquier tout en nuance. Camille Cottin est magistrale. Adel Bencherif joue un flic juste comme il faut. On se laisse donc emporter par ce trio infernal sans savoir qui aura le dernier mot ou presque ! Ce film nous montre à quel points l argent peux amener à des situations extrêmes et être destructeur. Un bon thriller haletant, efficace, avec une belle esthétique et une finesse psychologique

Note : 8,5/10

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Test DVD :

Image :Une image au piqué affuté, extrêmement détaillée et aux couleurs profondes. Belle tenue des noirs.  Les ambiances sont parfaitement retranscrites surtout lors des scéne sombres et le support se révèle d’une grande efficacité. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble

Son : Le son bénéficie d’une grande qualité sonore et il est parfait. Les effets sonores du film envahissent les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique.

Bonus :  Côté Bonus, le petit making of est intéressant  et un bel entretien de Jalil Lespert nous permet de découvrir de l’intérieur la création de ce film.

  • Acteurs : Romain Duris, Charlotte Le Bon, Jalil Lespert, Camille Cottin, Adel Bencherif
  • Réalisateurs : Jalil Lespert
  • Audio : Français (DTS-HD 2.0), Français (DTS-HD 5.1)
  • Audio description : Français
  • Sous-titres pour sourds et malentendants : Français
  • Région : Toutes les régions
  • Rapport de forme : 2.40:1
  • Nombre de disques : 1
  • Studio : Universal Pictures France
  • Date de sortie du DVD : 21 mars 2017
  • Durée : 98 minutes

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La Veuve (12 janvier 2017) de Fiona BARTON

La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire.
Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque.
Jusqu’au jour où une petite fille disparaît et que les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de ce crime.
Depuis ce jour, plus rien n’a été pareil.
Jane devient la femme d’un monstre aux yeux de tous.
Les quatre années suivantes ressemblent à une descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par ses amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquilité, même après un acquittement.
Mais aujourd’hui, Glen est mort. Fauché par un bus.
Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n’est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin délivrer sa version de l’histoire ?

Chronique : Fleuve Noir nous présente un petit bijou entre policier et roman noir Fiona Barton sait nous promener dans des faux-semblants.
Le rythme du roman est très entraînant. En quelques pages, on sent l’envie de comprendre cette histoire, de plaindre Jane et de savoir la vérité. Car rien n’est vraiment clair avant la fin. On nous donne beaucoup d’indice mais doute est là même si le lecteur entrevoit des réponses potentielles, mais chaque personnage reste assez secret pour se dire qu’on fait fausse route. Le paradoxe mis en place sur les personnages donne un côté très réaliste à l’histoire, et on frissonne à l’idée d’imaginer qu’il puisse exister de tels êtres sur Terre. La petite Bella est quant à elle omniprésente dans ce roman, mais sans jamais vraiment y apparaître. Tour à tour la victime ou l’enfant chérie, elle est le fil conducteur d’une histoire glaçanteLes différents chapitres sont précédés de la date et du personnage que l’on voit évoluer dans ce chapitre : la veuve, la journaliste, l’inspecteur. Les dates vont d’octobre 2006 puis évoluent jusqu’à revenir à la date indiquée au début du livre juin 2010. Nous suivons ainsi le moment de la disparition, puis les avancées de l’enquête, le procès, la mort du suspect annoncée au début du roman et les réactions de la veuveUn très bon thriller psychologique avec un découpage très intéressant et une intrigue prenante. À découvrir pour tous les amateurs de thrillers psychologiques.

Note : 8,5/10

 

  • Broché: 416 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (12 janvier 2017)

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Poppy Pym et la pièce maudite (16 février 2017)de Laura Wood

C’est bientôt Halloween à l’internat Saint Smithen. Après l’incendie du théâtre de la ville, le collège accueille la troupe amateur qui devait y jouer McBeth, la pièce maudite de Shakespeare.
Cette pièce est-elle réellement maudite ?
En tous cas, les répétions sont perturbées par d’étranges évènements et les représentations pourraient bien être annulées. Heureusement, Poppy, ses amis et sa famille du cirque sauront dévoiler la mascarade et sauver le spectacle…

Chronique : Voici la suite de Poppy Pyn qui nous présente une héroïne attachante, espiègle et sympathique qui sait reconnaître ses torts et assumer ses erreurs. Elle forme un trio joyeux avec Ingrid et Kip. Et on se demande si ce tome 2 est bon. Il est meilleur. Une des choses fantastiques au sujet de ce livre et qui a été introduit est qu’il y a plus du monde qui entoure Saint Smithens. La ville de Brimwell est pleine de personnages pétillants qui sont un ajout bénéfique. Mention à  la chatte fou Miss Farthing et les joueurs de Brimwell qui sont tous brillant.Ce livre est plein d’aventures, de fantômes et de mystères. Poppy est ici une grande détective et a toujours beaucoup d’énergie et d’idées. Si vous aimez des histoires de détective alors ce livre est pour vous.
Il s’agit d’un livre bien écrit et adapté aux enfants de 8 ans et plus. La couverture est belle et montre exactement ce que le livre nous offre.

Note : 9/10

 

  • Broché: 352 pages
  • Tranche d’âges: 9 – 12 années
  • Editeur : Seuil jeunesse (16 février 2017)
  • Collection : FICTION

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Ultimatum (9 février 2017) de Anders DE LA MOTTE

Un mystérieux corps sans identité. Une enquête entravée. Un secret très bien gardé…
Lorsqu’un cadavre sauvagement mutilé est retrouvé dans la baie de Stockholm, le cas atterrit sur le bureau de Julia Gabrielson, inspectrice de la brigade criminelle. Mais son enquête tourne court : on lui confisque le corps. Il semble que même ainsi défigurée, la victime avait encore des choses à dire… Qui est ce mort et pourquoi quelqu’un s’est-il donné autant de mal pour le rendre non identifiable ? Et pourquoi Julia n’est-elle pas libre de poursuivre son enquête comme elle l’entend ?

Chronique : Un thriller psychologique dans une ambiance du film à la Seven, voir le silence des agneaux avec un peu d’Agatha Christie modernisé. Tout est un symbole. L’exploitation qui en est faite par Anders DE LA MOTTE nous emmène sur des chemins métaphysiques. Avec ses faux airs de ressemblance avec des films et d’autres auteurs, avec ce roman vous n’allez pas l’oublier pas une fois refermée. Plusieurs raisons à cela, d’abord la structure très bien construite et qui vous tient en haleine à chaque page qui en distillant des bribes de solutions qui s’avèrent parfois justes et d’autres fois qui vous mènent sur une fausse piste. Ensuite l’histoire est vraiment bien vue avec une intrigue originale qui évite les ressorts éculés des polars avec serials killer et meurtres en série. Enfin les personnages qui sortent là encore des stéréotypes habituels et chacun à ses propres zones troubles et n’est pas en tous les cas pas le héros de roman habituel. Pas d’hésitation, à lire d’urgence !

Note : 9,5/10

  • Nombre de pages  : 352 pages
  • Editeur : 12-21 (9 février 2017)

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La fin d’une imposture (19 janvier 2017)de O’Riordan,Kate et Devaux,Laetitia

La veille de Noël, deux policiers frappent à la porte d’une jolie maison située dans une banlieue cossue de Londres. Rosalie est déjà lancée dans les préparatifs de cette fête de famille, comme pour oublier que Luke l’a trompée, lorsque les policiers leur annoncent le décès de leur fils aîné. Des mois de descente aux enfers s’ensuivent pour les parents et Maddie, leur deuxième enfant en pleine adolescence. Une chute qui semble brusquement s’interrompre lorsque mère et fille rencontrent Jed dans un groupe de parole. Jeune homme au charme envoûtant, il sait vite se rendre indispensable à la famille. Mais la vulnérabilité qu’a créée ce deuil n’est-elle pas la porte ouverte à toute forme d’emprise ?

Critique : Alors que dans leur couple en crise rien ne va plus très bien, Rosalie et Luke apprennent la mort tragique en Thaïlande de leur fils Rob . Leur fille Maddie, une ado de 15 ans, très proche de son frère, part à la dérive, s’accusant de l’avoir tué. Au cours d’une thérapie du groupe où sa mère l’accompagne, elle fait connaissance avec Jed, un jeune homme en plein désarroi également et auquel elle s’attache. Peu à peu, il s’immisce dans la famille qui apprécie son influence sur leur fille qui semble reprendre goût à la vie. Rosalie va même chercher à retrouver son fils à travers lui . En l’absence de Luke que son travail retient à l’étranger, Rosalie va se retrouver dans un piège. Jed – mais est-ce vraiment son nom – se révèle un manipulateur pervers . L’angoisse monte au fil des pages . Le dénouement apporte sa dose de suspense, On passe donc du drame-témoignage au thriller sans être averti. Un superbe thriller.

Note : 9/10

  • Poche: 448 pages
  • Editeur : Folio (19 janvier 2017)
  • Collection : Folio Policier

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Tue-moi si tu peux (11 janvier 2017) de James Patterson

New York. Matthew Bannon, un étudiant en art sans le sou, est le témoin d’une fusillade dans la gare de Grand Central. Dans la confusion, il s’empare d’une mallette en cuir contenant des millions de dollars en diamants et s’enfuit. Le jeune homme imagine déjà la vie de nabab qu’il va mener avec sa petite amie. Mais les mafieux russes à qui appartiennent ces diamants n’ont pas envie de laisser cette petite fortune s’évaporer. Ils se lancent à sa poursuite. La vie de Matthew ne tient désormais plus qu’à un fil…

Critique : Voici le nouveau James Patterson et comme à chacun de ses livres ont se retrouve face à un superbe thriller haletant et sans temps mort .Le roman nous offre une ouverture avec la situation depuis plusieurs points de vue. Le personnage principal est ainsi présenté et on entre dans un cheminement de thriller traditionnel jusqu’à un rebondissement de l’histoire qui nous fait entrer dans de l’action pur et simpleUne écriture simple avec des phrases courtes et des chapitres qui ne contiennent qu’une seule séquence d’action .
Certains chapitres sont écrits à la première personne pour bien rappeler au lecteur qu’il est maintenant dans la peau du personnage principal. Pas de structure complexe on est dans un enchainement d’intrigue qui se laisse lire sans effort maïs avec beaucoup de plaisir. Une lecture estivale !

Note : 8,5/10

 

  • Broché: 380 pages
  • Editeur : Archipel (11 janvier 2017)
  • Collection : Suspense

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French Uranium (11 janvier 2017) de Eva Joly et Judith Perrignon

En France, le lendemain d’un premier tour serré entre le Président sortant et son challenger d’extrême-droite, le ministre de l’Industrie est retrouvé pendu dans son bureau. La presse invoque le chagrin. Ce fidèle du chef de l’état aurait été inconsolable après la mort de son fils dans un accident de moto. Malgré l’évidence, sa fille refuse ce scénario. Au Nigéria, des groupes islamistes sèment la terreur et attaquent les ouvriers d’une mine d’uranium. A New York, un trader prépare sa sortie pour rejoindre son ami, petit prince déchu de Wall Street, emporté dans un scandale. A Paris, c’est la fin d’un règne, la fin d’un monde. Un thriller puissant et formidablement construit : vous ne verrez plus jamais le pouvoir comme avant.

Critique : L’auteur de ce livre qu’est Éva Joly est surtout connue pour être ancienne juge d’instruction. Ce livre est la deuxième collaboration Éva Joly/Judith Perrignon. Bien écrit, il se lit vite et sans beaucoup d’efforts de compréhension pour une intrigue pourtant aux multiples ramifications et aux implications nombreuses.
Les trois personnages principaux qui, bien sûr, vont se connaissent évoluent dans cette affaire bien décidée à faire la lumière sur cet imbroglio politique .Ce polar tient bien son lecteur tout au long de ses 500 pages, parce que ses héros sont assez ordinaires, proches de nous, crédibles et ensuite parce que l’intrigue nous rappelle nombre de scandales dont on a entendu parler ces dernières années;
Divertissant et instructif !

Note : 9/10

 

  • Broché: 500 pages
  • Editeur : Les Arènes (11 janvier 2017)
  • Collection : AR.POLAR

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Yellowstone (4 novembre 2016) de L. Albar

2056, la Terre se meurt du réchauffement climatique, de la pollution et des conflits interethniques. La lune et d’autres plates-formes sont en chantier pour préparer l’évacuation des futurs survivants vers Mars.

Critique : Haletant, choquant, prenant, dérangeant, puissant, on ne saurait trop comment décrire ce livre. Yellowstone mêle habilement le côté science-fiction avec une réalité plus qu’aisément identifiable, intrigante, voire effrayante ! Articulée sur la ligne de Thalys qui va de Liège à Paris, l’action se passe essentiellement dans la capitale française et l’enquête policière est sans temps morts, efficace et prenante. Les personnages se révèlent cohérents, humains, ambigus et mêmes s’il est parfois difficile d’être d’accord avec eux, ils sont efficacesNous avons donc un roman qui se déroule dans un futur proche, non encourageant et durant lequel l’apocalypse se déclenche sur la Terre. Dans ce cadre hyper sombre, nous suivons Frank Malissol, flic d’élite, contraint et force de mener une enquête infiltré dans un service corrompu, le département du contrôle des zones.
Le récit est dense, compact, mais sans être étouffant, car l’auteur ajoute des touches d’humour, à prendre souvent au second degré, tout le long de l’histoireMélange des genres savamment dosé, parfaitement maîtrisé, pour un résultat agréablement surprenant.

Note : 9/10

 

  • Poche: 480 pages
  • Editeur : MNEMOS (4 novembre 2016)
  • Collection : Hélios

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Londres après minuit (5 décembre 2016) de Augusto Cruz

McKenzie, ancien homme de confiance de John Edgar Hoover, est contacté par Forrest J. Ackerman, un collectionneur passionné de cinéma. Une pièce de choix lui manque : une copie de Londres après minuit, film muet réalisé par Tod Browning en 1927. Tout laisse penser que ce film a disparu dans un incendie en 1967. Mais des rumeurs courent sur l’existence d’une pellicule rescapée. Ne pouvant concevoir de mourir sans avoir revu ce film, Ackerman missionne McKenzie pour le retrouver. Faisant fi de la malédiction qui frappe ceux qui ont tenté de s’approcher du film, l’ex-agent se plonge dans l’un des plus grands mystères de l’histoire du cinéma.

Critique : Le thème de départ de ce roman est la quête d’un vieux film muet perdu est une excellente idée. « Londres après minuit », de Tod Browning, avec Lon Chaney, « l’homme aux mille visages », est un joyau perdu du cinéma de genre ; cette œuvre apparaissait, avant lecture, comme un MacGuffin (Hitchcock) idéal pour mener tambour battant une enquête dans les archives cinématographiques du monde entier. L’enquête conduira le personnage de McKenzie sur les traces des stars du muet déchues par l’arrivée d’un film parlant. Et le parcours de ce détective à la recherche de stars vieillissantes et oubliées se transforme au fil des pages en clin d’oeil au magnifique Boulevard du Crépuscule. Entre découragements, séquences périlleuses et rencontres improbables, McKenzie sillonnera le continent américain jusqu’au Mexique pour réaliser le dernier rêve d’un passionné trahi par sa mémoire et son âge.
L’écriture est d’une modernité époustouflante. Augusto Cruz y déploie un univers à la fois poétique et foisonnant, notamment dans la seconde partie, mexicaine, de l’intrigue.

Note : 9/10

  • Poche: 448 pages
  • Editeur : Folio (5 décembre 2016)
  • Collection : Folio

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