Le Clan des Otori (24 août 2017) de Lian Hearn

Sauvé d’une mort certaine est adopté par sire Shigeru, chef du clan des Otori, le jeune Takeo doit s’adapter à sa nouvelle existence. Mais d’où viennent ses dons prodigieux ? Devra-t-il choisir entre son amour pour la belle Kaede, sa dévotion à sire Shigeru et son désir de vengeance ?

Chronique : On est ici face à une saga de  livres bien particulières : il s’agit en effet d’une épopée centrée autour d’un personnage principale, dans un monde ressemblant à s’y méprendre au Japon médiéval mais restant imaginaire… Ce dernier aspect est d’ailleurs quelque peu choquant au départ, surtout si on s’attend à un roman historique riche en éléments véridiques, dans le style de La Pierre et le Sabre par exemple.
Mais passé cette surprise, on se laisse inexorablement entraîner dans les aventures du jeune héros, ses doutes, ces certitudes désavouées, son évolution au fil du temps… On a aussi envie d’en savoir plus sur tous les personnages secondaires, chacun ayant un parcours particulier et une perception profonde du monde l’entourant.
Lian Hearn sait brosser des portraits complexes de ses personnages tout en offrant une dynamique certaine à ses romans. A travers les évocations lyriques de son parcours, on guette les progrès du jeune Tomasu, on tremble à ses côtés lorsqu’il affronte les épreuves de la vie.
Des personnages intéressants et complexes, un monde qui ne demande qu’à être exploré par le lecteur, un style empreint de poésie et d’une grande fluidité… Lorsque l’on commence la lecture le plaisir va jusqu’à la dernière page.

Note : 9,5/10

  • Poche: 384 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse (24 août 2017)
  • Collection : Pôle fiction

Le jour et la nuit 2 (19 juillet 2017) de Laëtitia Langlet

Lucia a une nouvelle fois disparu de manière énigmatique, laissant Stella seule face à son destin et la légende. De jeu de piste en fausse piste, la recherche de sa sœur jumelle va l’amener à découvrir des facettes plus sombres de son clan. Heureusement que les indéfectibles GOG sont là pour la soutenir et l’aider dans sa quête. Faux-semblants, cachoteries, non-dits. Stella arrivera-t-elle à démêler le vrai du faux? Car tout ne semble pas toujours ce qu’il paraît être… Tout est-il vraiment blanc ou…bleu ?

Chronique : Avec un peu de retard dans sa sortie voici un véritable coup de cœur. Vous n’allez pas regretter. Ceux qui ont lu le premier tome comprendront que Laëtitia Langlet est une écrivain qui sait nous chambouler et avec ce livre elle changera votre vision de la vie de famille et de l’impact que tous nos actes et paroles peuvent avoir sur une vie. L’enquête du livre n’est qu’un fil rouge mais elle est bien menée, il y a un vrai jeu entre les personnages, les policiers qui ont des ressentiments à la suite d’événements passé du tome 1.
Laëtitia Langlet nous offre une lecture passionnante tant par le contenu de son récit, que par la manière dont elle nous le livre et surtout l’approche de style singulier à laquelle elle nous confronteEntre Stella  et ses idées plus ou moins farfelues et pourtant résolument optimistes ainsi que Julien qui garde espoir dans son enquête avec toutes ses incertitudes et de Lucia et son mystère ce qui va passer peu à peu de l’inquiétude que doit susciter la disparition la jeune sœur aux pires craintes pour sa sécurité. Rien n’est laissé au hasard et on se laisse prendre au rythme et au ton de ce récit enlevé jusqu’à la dernière ligne. Pour ce qui est de l’écriture, il n’y a aucune lourdeur, le style de Langlet reste simple, rythmé et efficace.Quant aux décors et aux descriptions, on n’est pas déçu, malgré le peu d’horizons qui nous sont offerts dans cet espace on visualise les scènes.Mais ce n’est pas tout, impossible de révéler un des gros rebondissements de l’histoire, mais il nous fait basculer dans une autre dimension, tel un thriller paranoïaque, il nous fait vibrer et nous questionner encore plus. Le livre est un vrai turn-over, on le dévore d’une traite, pour assécher cette soif de savoir qui nous conduit vers la fin et on à qu’une hâte c’est déjà de lire le tome 3.

Note : 9,5/10

  • Broché: 264 pages
  • Editeur : Sharon Kena (18 juillet 2017)
  • Collection : SK.PARANORMALE

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L’île du docteur Moreau (14 juin 2017) de Herbert George Wells et Dobbs

Unique survivant d’un naufrage, Edward Prendick est secouru par Montgomery, l’assistant d’un certain Docteur Moreau. Depuis une dizaine d’années, sur leur île isolée du monde, les deux scientifiques se livrent à de terribles expériences, greffant et modifiant génétiquement des animaux pour les rendre doués de conscience et de parole. Sur place, les « Hommes-bêtes » obéissent à un ensemble de règles bien précises, la Loi, leur interdisant tout comportement primitif, et vénèrent Moreau tel un dieu. Mais Prendick découvrira bien vite que les pulsions animales de ces créatures sont loin d’être oubliées…Interrogeant les questions de l’identité et de la dignité animale, le troublant et visionnaire L’Île du Docteur Moreau n’a rien perdu de sa pertinence.

Chronique : Edward Prendick est un naufragé qui est recueilli sur une île du Pacifique Sud, et il découvre rapidement avec fascination et répulsion qu’il s’agit d’un terrain d’expérimentation grandeur nature pour le savant Moreau ayant disparu de la circulation à cause de scandales liés à la vivisection, qui à grands renforts de transfusions et de transplantations explore ici la frontière entre l’homme et l’animal, la raison et l’instinct, la réflexion et la pulsion.
L’aspect philosophique du roman  n’a pas perdu de son intérêt,est il est quasi prophétique car le narrateur hanté par l’animalité qui resurgit en lui annonce le phénomène de brutalisation des sociétés qui a éclaté avec les guerres mondiales !
La Bd est fidèle, puisqu’il y a redondance dans les deux naufrages initiaux du narrateur, et incohérence avec le narrateur qui critique la violence et l’arbitraire de la microsociété mise en place par Moreau avant de lui substituer sa propre microsociété plus violente et plus arbitraire encore.

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Cette relecture de l’œuvre est passionnante de bout en bout mais surtout nous livre une réflexion intéressante sur un savant qui se prend pour Dieu et qui veut modifier le cours normal de la nature.
Ici « Les monstres » sont assez pathétiques et font surgir de la compassion chez le lecteur.
Wells et Dobbs se posent en visionnaire. Cette fibre pessimiste sur les applications pratiques de la recherche se retrouve dans l’Homme Invisible, autre roman et adaptation. Le dessin et la mise en couleur sont parfaits, très esthétiques. Le découpage est lui aussi d’une grande qualité et donne un rythme au récit qui n’est ni trop lent ni trop rapide.  Le plus difficile pour les adaptations des œuvres littéraires en BD est sans doute de rester fidèle à l’ambiance de l’œuvre originale. De ce point de vue, le challenge est plus que réussi.

Note : 9/10

  • Album: 56 pages
  • Editeur : GLENAT (14 juin 2017)
  • Collection : HG Wells

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L’Homme invisible – Tome 02 (14 juin 2017) de Herbert George Wells et Dobbs

L’ Homme invisible, est violemment chassé. Trouvant refuge chez le docteur Kemp, il décide de lui confier son histoire. Mais ce dernier, prenant peur, décide de dénoncer son ancien condisciple aux autorités locales. À la fois profondément trahi et subjugué par sa propre puissance, Griffin se laisse envahir par la mégalomanie. Kemp et son maudit village seront les premières victimes de sa folie. Le reste du monde suivra…

Chronique : Avec ce deuxième et dernier tome de l’homme invisible, le scénariste Dobbs et le dessinateur Christophe Regnault poursuivent de belle manière l’adaptation de l’œuvre de H.G. Wells.
Autant dans le premier opus, on ne nous disait rien sur le passé de l’homme invisible, autant ici, nous découvrons toute son histoire.
Chassé du village où il se trouvait, Griffin « l’homme invisible », se réfugie chez le docteur Kemp à qui il raconte tout son passé.
Ce dernier, terrifié par ce qu’il a entendu, dénonce le savant fou aux autorités.
La traque commence !!!

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C’est une histoire psychologique passionnante, qui n’a rien à envier aux classiques de la littérature générale qui derrière des écritures ampoulées racontent les histoires banales de personnages banals : ici on sent le poids de regards sur l’humanité alors qu’H.G Wells savait qu’un être humain invisible serait sans doute aveugle, donc ici force est de constater que l’homme invisible qui s’enferme dans son narcissisme ne voit plus le reste de l’humanité.
Graphiquement les dessins de Chris Regnault assisté aux couleurs d’Andrea Meloni et du studio Arancia sont efficaces et ont beaucoup de détail et de précision. L’adhésion est totale

Note : 9,5/10

 

  • Album: 56 pages
  • Editeur : GLENAT (14 juin 2017)
  • Collection : HG Wells

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Test Blu Ray : Split de M. Night Shyamalan avec James McAvoy, Anya Taylor-Joy

Kevin a déjà révélé 23 personnalités, avec des attributs physiques différents pour chacune, à sa psychiatre dévouée, la docteure Fletcher, mais l’une d’elles reste enfouie au plus profond de lui. Elle va bientôt se manifester et prendre le pas sur toutes les autres. Poussé à kidnapper trois adolescentes, dont la jeune Casey, aussi déterminée que perspicace, Kevin devient dans son âme et sa chair, le foyer d’une guerre que se livrent ses multiples personnalités, alors que les divisions qui régnaient jusqu’alors dans son subconscient volent en éclats.

Chronique Film:  » James McAvoy incarne un personnage muli-facettes complexe, un schizophrène aux 23 identités qui cohabitent et dialoguent au sein de la même entité morphologique et psychologique !  À ce niveau, c’est tout simplement sidérant et jubilatoire de l’observer se métamorphoser dans son attitude, son regard, sa voix et son langage ! Tour à tour apeuré, protecteur, inquiet et bien sûr féroce, l’acteur est à lui seul la révélation du film, comme si ces changements étaient opérés par un claquement de doigt sans qu’on s’y attende ! La peur indicible s’installe alors crescendo, autant par rapport à cette maladie que celui des trois adolescentes kidnappées dont l’une va faire la différence par sa présence et son jeu très bon (Anya Taylor-Joy), mais peut-être aussi de manière trop explicite et prévue… Cette angoisse fluctue donc doucement et intelligemment selon qui apparaît soudainement, que ce soit Barny, Dennis, Patricia, Hedwig,… et c’est donc aussi tout l’intérêt de cette histoire dont le thème de l’enfermement par contre, est à l’opposé assez classique… Le réalisateur a eu également l’intelligence d’installer une relation très utile et crédible entre cet individu multiple et sa thérapeute dont Betty Buckley rend ce rôle très humain, sensible et profond ! Ces moments sont sans doute d’ailleurs essentiels, instructifs et franchement passionnants… Alors bout à bout tous ces éléments s’imbriquent naturellement et donnent force à cette réalisation loin de tout cliché attendu. Et si l’on y ajoute cet univers glaçant et inquiétant de sous-sol sans repère évident mais aux symboles lourds et précis, on reste en haleine et en alerte de façon permanente ! Un excellent thriller psychologique de M. Night Shyamalan, également aux multiples facettes, inattendu et prometteur…

Note : 9/10

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Test Blu Ray :

Image : Split a été filmé numériquement et l’image est très lisse et propre, alors qu’une texture plus grinçante pourrait l’améliorer un peu plus. Néanmoins, l’image numérique est excellente. La clarté est remarquable et les détails sont à peu près aussi bons que l’on trouvera dans 1080p. La source peut rendre certains éléments, comme les murs à texture grossière dans la salle de maintien, mais il ne faut pas se tromper de la complexité inhérente aux textures de la peau et de l’habillement, dans des gros plans et même dans différents plans de milieu de gamme. Tous les pores, les rides, les morceaux de chaume au sommet de la tête découpée de McAvoy, le point et la mêlée sur les vêtements sont pris en compte et clairement visibles. Les couleurs sont agréablement neutres, contrastant quelques nuances lumineuses contre l’endroit bien éclairé, mais encore humide et triste où se trouvent les filles. Quelques flashbacks offrent des feuilles d’automne pointillées. Les niveaux de noirs sont très profonds et permettent de définir un certain nombre de scènes. Les tons de peau sont légèrement pâteux mais jamais trop loin de l’ordinaire. Un léger bruit est visible dans quelques endroits, mais globalement le transfert de Universal est un grand gagnant.

Son : Split dispose d’une bande sonore sans perte DTS-HD Master Audio 5.1 standard. Il est aussi dynamique que possible, offrant une belle gamme de signaux subtils et d’effets intensifs intensifs. La musique est impressionnante et bien définie dans toute la gamme, mais la partie basse domine certainement, et dans l’acte final en particulier. Il peut être un peu déprimé, sévère et profond par la conception, ce qui entraîne une incursion très efficace. Le support de bas niveau, cependant, est le point culminant, avec de nombreux sons divers et profonds battant la scène dans l’acte final. . Quelques coups de fusil de chasse offrent un boom concussif satisfaisant, pas tout à fait au niveau de la réalité, mais assez profond pour satisfaire. Le dialogue est un pilier et offre un front-et-centre et avec une excellente clarté et une hiérarchisation.

Bonus : Outre les habituels scènes coupées et l’anecdotique fin alternative, le disque propose plusieurs modules consacrés à la conception du film et à la composition du casting. Et s’ils ne brillent pas nécessairement par leur originalité, ils se révèlent néanmoins particulièrement intéressants

Fin alternative avec introduction optionnelle de M. Night Shyamalan (1’35 » – VOST)
9 scènes coupées avec introductions optionnelles de M. Night Shyamalan (26’35 » – VOST)
Making of (9’48 » – VOST)
Tous les visages de James McAvoy (5’36 » – VOST)
Dans la peau du réalisateur M. Night Shyamalan (3’38 » – VOST)

 

  • Acteurs : James McAvoy, Anya Taylor-Joy, Betty Buckley, Haley Lu Richardson, Jessica Sula
  • Réalisateurs : M. Night Shyamalan
  • Format : PAL
  • Audio : Allemand (Dolby Digital 5.1), Anglais (Dolby Digital 5.1), Français (Dolby Digital 5.1)
  • Sous-titres : Norvégien, Néerlandais, Français, Allemand, Suédois, Islandais, Danois, Portugais, Arabe, Hindi, Turc, Finnois
  • Sous-titres pour sourds et malentendants : Anglais
  • Région : Région 2
  • Nombre de disques : 1
  • Studio : Universal Pictures France
  • Date de sortie du DVD : 27 juin 2017
  • Durée : 112 minutes

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L’île aux mensonges (18 mai 2017) de Frances Hardinge

1860… Faith Sunderly est la fille d’un pasteur et éminent naturaliste. Accusé d’avoir trompé la communauté scientifique, celui-ci part s’exiler avec sa famille sur une île au large des côtes anglaises. Mais des menaces se propagent, jusqu’au drame. Que son père lui a-t-il caché ? Défiant les convenances sociales, avec toute la fougue de ses quatorze ans, Faith osera-t-elle faire surgir la vérité ? Une vérité qui pourrait se révéler fort dangereuse..

Chronique : 1860, et toutes les vraies horreurs sociales que le temps peut apporter, peuvent également être dans le temps, dans les bonnes mains de l’écrivain, qui peuvent apporter le plus grand éclairage sur tous les sujets de l’endroit d’une femme de nos jours. Frances Hardinge est vraiment un écrivain très brillant.
On peut honnêtement dire sans gâcher une chose que ce roman offre une justice merveilleuse pour les femmes et l’estime de soi.Nous pourrions apprendre tout en montrant un si mauvais exemple, et ne pas tenir compte de tous les fautes et fautes que Faith devra prendre dans le roman. On s’inquiète et on est ravi de toutes ses erreurs et de ses triomphes, alors même que on est de plus en plus préoccupé par le résultat final.
Car cela se ressent dans une véritable horreur depuis le début et jamais une fois la tension ne s’est glissée, se basant sur les détails, des caractérisations pointues et des révélations merveilleuses. On pourrait l’appeler une fantaisie sombre, bien sûr, ou une fiction historique avec un réalisme magique plié, ou même un conte de fée tellement enraciné dans la réalité qu’on ne pourrait jamais creuser assez profondément pour tuer l’arbre, mais hélas, cela fonctionne le mieux comme une véritable passionnante où L’horreur touche le merveilleux.
Est-ce que ce roman n’est pas seulement un conte parfait, mais aussi un peu le miroir au fait de sa propre écriture? Un vrai coup de coeur

Note : 10/10

 

  • Broché: 400 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse (18 mai 2017)
  • Collection : ROMANS ADO

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Aliss (11 mai 2017) de Patrick SENÉCAL

Alice a dix-huit ans. Curieuse, intelligente et fonceuse, elle décide un jour de quitter sa province pour s’installer à Montréal. La métropole. La ville de tous les possibles.
À son arrivée, suite à une rencontre inattendue, Alice débarque dans un quartier peuplé d’excentriques. Comme Charles, mathématicien dandy et tourmenté ; Verrue, fumeur de joints et amateur de chansons populaires ; Andromaque, poétesse et tenancière d’un club de strip-tease un peu  » spécial  » ; ou les inquiétants Bone et Chair, fascinés par la torture.
Alice mord la vie à pleines dents, prête à tout pour entrer dans le mystérieux Palais, où les hôtes privilégiés de la Reine Rouge se réunissent pour laisser libre cours à leurs fantasmes les plus extravagants, ou les plus cruels…

Chronique : Patrick Sénécal nous offre sa propre version du conte « Alice » avec des personnages qui ont bercé notre enfance, mais dans un rôle plus sombre, plus glauque, plus violent. A la différence que l’histoire se déroule de nos jours, au canada, dans une banlieue imaginaire. Charles n’est autre que le lapin blanc, Verrue la chenille, Chess le chat du Cheshire, Bone le chapelier toqué, Mario le valet de cœur, Chair le lièvre Mars, etc.
L’histoire est plus que rondement menée. On se délecte des expressions canadiennes, ça change et ça fait du bien. L’écriture est telle que le lecteur est littéralement absorbé dans le livre, plus seulement un simple lecteur mais réellement acteur de l’histoire.
Une histoire incroyable peuplée de gens tous plus tordus les uns que les autres, de sexe, de drogues, de perversions en tout genre sous fond de conte de fée. La jeune Alice Rivard qui veut « aller plus loin », voir si le monde « . Le quartier de Montréal où elle « débarque » par hasard du métro est un enfer, mais çà, elle ne s’en rendra compte qu’au fil de son expérience qui prend, petit à petit, des allures de désastre ! Elle parvient à s’en échapper parce que, là où règne la « Reine rouge », ne règne que le malheur, dans toutes ses formes  ; elle est témoin de meurtres, de choses absurdes, grotesques ; il n’y a pas de police, d’hôpital, de médecins, de bus et autres moyens de transport, de banques et rien de ce qui faisait son monde « normal ». Dans cet univers complètement déjanté, elle finira par comprendre que sa place n’est pas dans cet « anti-monde » terrifiant. Les détails qui y sont apportés, et la folie qui y est imaginée en est bouleversante. C’est un livre que l’on n’oublie pas. On y appose des images sur ces mots qui resteront gravées a jamais dans notre mémoire.

Note : 9/10

  • Broché: 560 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (11 mai 2017)
  • Collection : Thriller fantastique

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Test Blu-ray : Monster Cars (2 mai 2017) de Chris Wedge avec Lucas Till, Jane Levy

Monster Cars nous embarque pour vivre l’incroyable aventure d’un garçon ordinaire, Tripp, se liant d’amitié pour un adorable monstre, Critch

Chronique Film: Pas le grand film de l’année mais une comédie bien sympathique et qui ne se prend pas la tête. On découvre dans ce film une toute nouvelle espèce, pleine d’intelligence, extrêmement attachante et surtout irrésistiblement drôle. Cependant, il faut également noter le parallèle qui est fait, avec la réalité que vivent certaines espèces animales en danger de nos jours. Ce film aborde les problèmes que l’industrie peut engendrer sur l’environnement, favorisant consciemment ou non, la disparition entière ou partielle de certains animaux.  Malgré le côté jeunesse de ce film réussi à donner beaucoup de qualités et surtout un véritable cachet avec un scénario classique avec beaucoup de courses-poursuites et qui viendront amener le rythme parfait à cette petite intrigue sans prétention. Il faut souligner que c’est une véritable comédie avec un duo Lucas Till/Jane Levy qui interprètent leurs rôles à la perfection. Un film qui se veut familial, drôle, super mignon, il saura pourtant nous surprendre par ses qualités visuelles et par les émotions qui s’en dégagent.

Note : 8,5/10

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  • Acteurs : Lucas Till, Jane Levy, Thomas Lennon, Barry Pepper, Rob Lowe
  • Réalisateurs : Chris Wedge
  • Audio : Japonais (Dolby Digital 5.1), Italien (Dolby Digital 5.1), Allemand (Dolby Digital 5.1), Français (Dolby Digital 5.1), Espagnol (Dolby Digital 5.1), Anglais
  • Audio description : Anglais
  • Sous-titres : Danois, Néerlandais, Norvégien, Allemand, Suédois, Français, Finnois, Italien, Japonais, Espagnol
  • Sous-titres pour sourds et malentendants : Anglais
  • Région : Toutes les régions
  • Rapport de forme : 1.78:1
  • Nombre de disques : 1
  • Studio : Paramount Pictures
  • Date de sortie du DVD : 2 mai 2017
  • Durée : 104 minutes

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Les filles des éléments (31 mars 2017) de Morgane MARTIN

Je m’appelle Ophélia. Je suis une fille ordinaire qui mène une vie ordinaire, enfin, j’étais… J’avais un meilleur ami avec lequel je faisais des bêtises, des parents aimants, bref, le rêve !
Mais le jour de mes 14 ans, ma vie a basculé : des secrets m’ont été révélés sur mes origines, mes parents, moi-même… Et tout s’est enchaîné : des catastrophes naturelles, des cauchemars, des trahisons… C’est ainsi que j’ai découvert que je pouvais contrôler l’eau, pour le meilleur et pour le pire.

Chronique : Une nouvelle histoire à la croisée du fantastique pour jeune lecteur où le monde est peuplé de créature étrange pour le plus grand bonheur des enfants. Ce livre nous fait pensé à La petite sirène mais en version adulte avec un humour également cynique et abordable pour un jeune public ; c’est clairement un livre pour lecteur débutant, une plongée tout en douceur dans le monde du fazntastique.
Rapide à lire, du moins pour les adultes, le style d’écriture en est simple sans l’être trop. On n’a pas le temps de s’ennuyer, il se passe toujours quelque chose de drôle, burlesque ou simplement de l’action.  Ophélia est très sympathique dés les premières pages. Ce livre  est sans prise de tête, les adulte et enfants vont passer un bon moment de rigolade et de fantastique.

Note : 9/10

 

  • Editeur : Persée (31 mars 2017)
  • Collection : P.TRAV.MIROIR

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Test DVD : Arès (1 avril 2017) de Jean-Patrick Benes avec Ola Rapace, Micha Lescot

Dans un futur proche, l’ordre mondial a changé. Avec ses 10 millions de chômeurs, la France fait désormais partie des pays pauvres. La population oscille entre révolte et résignation et trouve un exutoire dans des combats télévisés ultra violents où les participants sont dopés en toute légalité et où tous les coups sont permis.
Reda, dit Arès, est un ancien combattant qui vit de petits boulots de gros bras pour la police. Tout va changer lorsque sa soeur se fait arrêter et qu’il doit tout mettre en oeuvre pour les sauver : elle et ses filles.

Chronique Film  : « Arès », magnifique film noir dont le titre évoque le Dieu de la guerre, est  un bon film d’anticipation  sur notre monde vu sous un angle totalement désenchanté et déshumanisé. Privilégiant une ambiance de noirceur dans un Paris embourbé dans la misère où les rues sont envahies d’abris de fortune cette vision apocalyptique de notre société victime du capitalisme galopant est ici terrifiante ! Ce qui pourrait bien être un film visionnaire en étant un aperçu de ce qui nous attend, tant les similitudes avec quelques signaux actuels sont évidemment plus que palpables…Notre environnement urbain est à la fois magnifiquement filmé avec des plans d’ensemble et des éclairages superbes, alors que malgré tout, le danger est omniprésent en transformant chaque timide sortie en véritable épreuve de force ! Au milieu de tout cela, Arès Kowalski essaie de survivre, de se faire une place pour lui, en préservant aussi sa sœur et ses enfants, tandis qu’en tant que seul espoir d’étude du groupe , il verra petit à petit tout basculer autour de lui ! L’intrigue qui s’en suivra vaut d’ailleurs franchement le coup par l’engrenage dans lequel est piégé le héros, et la portée de l’histoire y trouve cruellement son compte par la similitude de quelques faits divers dramatiques déjà bien connus sur quelques cobayes rémunérés pour cela et récemment décédés. Pas parfait par manque de budget mais du très beau cinéma inspiré et intelligent de Jean-Patrick Benes, dont les acteurs dont Ola Rapace est très convaincant dans cet univers de désolation, sont tous impressionnants de réalisme. Fan film futuriste vous ne serait pas déçu et en plus c’est Français.

Note : 8,5/10

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Test DVD:

Image :Une image au piqué affuté, extrêmement détaillée et aux couleurs profondes. Belle tenue des noirs.  Les ambiances sont parfaitement retranscrites surtout lors des scénes de combats et le support se révèle d’une grande efficacité. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble

Son : Le son bénéficie d’une grande qualité sonores.Les effets sonores du film envahissent les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique.

Bonus :  Côté Bonus, le making off est intéressant ce qui qui nous permet de découvrir de l’intérieur la création de ce film et le point de vue du réalisateur et nous apprend qu’un des producteur n’est autre que Louis Leterrier le réalisateur des Transporteur, Danny the dog et Hulk.

  • Acteurs : Ola Rapace, Micha Lescot, Thierry Hancisse, Hélène Fillières, Ruth Vega Fernandez
  • Réalisateurs : Jean-Patrick Benes
  • Audio : Français (DTS-HD 2.0), Français (DTS-HD 5.1)
  • Audio description : Français
  • Sous-titres pour sourds et malentendants : Français
  • Région : Toutes les régions
  • Rapport de forme : 2.40:1
  • Nombre de disques : 1
  • Studio : Gaumont
  • Date de sortie du DVD : 1 avril 2017
  • Durée : 80 minutes

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