Capitale du sud tome 3 Les contes suspendus de Guillaume Chamanadjian

Échec et mat

Après deux tomes qui ont apporté un nouveau souffle à la fantasy, il est temps pour la première face de la saga de la tour de garde de s’achever. La conclusion sera-t-elle à la hauteur du ravissement des deux premiers tomes ?

Ce troisième volume des aventures de Nox est dans la continuité des précédents. L’auteur continue de déployer son style solaire et poétique au service d’une intrigue toute en subtilité. Capitale du sud est une saga qui invite son lecteur à la réflexion, à l’évasion des sens, qui sait le surprendre au moment voulu.

Il faut espérer que cette saga aura un impact fort sur le genre de la fantasy, tant elle se démarque du tout venant de la production actuelle. Subtile dans son intrigue sans jamais se perdre dans des détails superflus, dotée d’un personnage qui sait faire preuve de témérité et de réflexion, généreuse dans son imaginaire sans jamais perdre de vue l’essentiel. Empreinte d’une poésie qui se confronte au cynisme le plus obtus. Capitale du sud offre une aventure d’une maîtrise exquise.

Au-delà de l’enchantement que procure la lecture, l’auteur offre, en sous-texte, une réflexion sur le danger de l’isolationnisme pour une société, de l’entre-soi et l’importance de s’ouvrir aux autres pour ne pas tomber dans la décrépitude.

Sans surprise la saga se conclut de fort belle manière, à la hauteur de ce que l’auteur a pu proposer depuis le premier tome. Un véritable souffle d’air frais pour le genre de la fantasy très codifié.

Résumé : Nox, ancien commis d’épicerie devenu négociateur de la maison de la Caouane, doit quitter la ville de Gemina suite à des événements terribles. Accompagné de son ami Symètre, il arrive enfin au domaine de la tour de Garde, où il veut construire un havre de paix, loin des machinations de la Cité. Des nouvelles amitiés et des rencontres inattendues lui permettront de se lancer dans cette aventure, mais l’influence de Gemina s’étend bien au-delà des enceintes de la ville, et Nox devra affronter une menace ancestrale afin de protéger son utopie.

Troisième roman de Guillaume Chamanadjian, Les Contes suspendus est la conclusion de la trilogie Capitale du Sud. Capitale du Sud, constitue, avec Capitale du Nord (dont le deuxième volume, Mort aux geais !, écrit par Claire Duvivier, est sorti en octobre 2022) le cycle de la Tour de garde, la série aux huit prix littéraires.

Éditeur ‎FORGES VULCAIN; Illustrated édition (7 avril 2023)
Langue ‎Français
Broché ‎528 pages
ISBN-10 ‎237305695X
ISBN-13 ‎978-2373056952

La cité diaphane d’Anouck Faure

Un conte d’amour et de mort

J’attendais depuis si longtemps de trouver un récit qui saurait capter l’essence des jeux From software que j’avais fini par désespérer puis j’ai commencé à entendre parler de la cité diaphane, un roman de fantasy qui serait le digne héritiers de la dark fantasy façon Miyazaki.

Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Anouck Faure est parfaitement parvenu à retranscrire l’imaginaire sombre et mélancolique du studio. Visuellement d’abord, avec cette cité de Roche- Étoile à l’architecture vertigineuse, aux ruelles labyrinthiques où seules règnent la désolation et la folie. Les gravures incluses dans l’ouvrage aident à se faire une idée de l’univers dantesque dans lequel l’autrice nous entraîne.

Mais le récit ne se contente pas d’emprunter la folie graphique de From Software. La narration, portée par une plume délicate et poétique, se joue du lecteur, se veut cryptique, en dit parfois trop sans jamais en dire assez. Au lecteur de faire la part des choses avec cette narration qui se joue de lui tout comme la destinée se joue des personnages. Il faudra échafauder ses propres hypothèses sur les mystères de cet univers enchanteur qui demeurent nombreux une fois la dernière page refermée.

L’autrice brode sur les mêmes thèmes que ceux développées tout au long de la saga From software. Le destin dans tout ce qu’il peut avoir de fatal, la malédiction de l’héritage, la corruption du pouvoir, l’obsession pour ce même pouvoir, la folie, les transformations physiques monstrueuses, la question du genre, sans oublier un petit morceau d’horreur lovecraftienne parce que cela fait toujours du bien. Tant de thèmes que l’autrice est parvenu à condenser sans que cela ne fasse de son récit une œuvre scolaire.

La cité diaphane apparaît comme un récit maîtrisé, référencé mais aussi personnel, astucieux dans sa narration et empreint d’une plume poétique. La première pierre d’un édifice littéraire que l’on espère majestueux.

Résumé :

Merveille architecturale élancée vers le ciel, Roche-Étoile a connu la splendeur et la chute. La cité sainte de la déesse sans visage est maudite, réduite à l’état de nécropole brumeuse depuis que les eaux de son lac et de ses puits se sont changées en poison mortel.

Sept ans après le drame, l’archiviste d’un royaume voisin se rend dans la cité défunte avec pour mission de reconstituer le récit de ses derniers jours. Mais il s’avère bientôt que Roche-Étoile abrite encore quelques âmes, en proie à la souffrance ou à la folie, et celles-ci ne semblent guère disposées à livrer leur témoignage.

Un jeu de dupe commence alors entre l’archiviste et ces esprits égarés, dans les dédales d’une cité où la vérité ne se dessine qu’en clair-obscur, où dénouer la toile du passé peut vite devenir un piège cruel.

Éditeur ‎Argyll éditions; Illustrated édition (3 février 2023)
Langue ‎Français
Broché ‎272 pages
ISBN-10 ‎2492403696
ISBN-13 ‎978-2492403699

Le chien du forgeron de Camille Leboulanger

Fin de race

Versez-vous une bonne bière dans une immense chope et laissez-vous porter par l’histoire que va vous conter Camille Leboulanger. Une histoire qui prend des airs de légende brumeuse où résonnent la fureur guerrière, la sueur des hommes et les pleurs silencieux des femmes.

Le peuple Celte utilisait plus volontiers la tradition orale que l’écrit, raison pour laquelle peu de choses les concernant nous sont parvenus. La légende de Cuchulainn, ou chien du forgeron, est sans doute la plus connue. Véritable héros de légende, la figure mythique de ce guerrier se voit réinventé par l’auteur au cours d’un récit inventif, brutal où la légende se voit sérieusement écornée.

Comme tout bon conte, celui-ci nous est narré par un conteur qui ne nous dit que ceux qu’il a envie, dissimulant certains faits qui pourraient éclairer l’intrigue de manière éblouissante. Mais l’intérêt du récit n’est pas de faire toute la lumière sur la lignée de Sualtam mais bien de conter la destinée d’un guerrier né.

Et quel guerrier, personnage central de l’histoire, Setanta, bientôt renommé le chien, sera aussi le plus détestable. Et pour cause : Orgueilleux, fier, impulsif, doté d’un caractère ombrageux qui le pousse à frapper d’abord et à ne pas questionner ensuite, Setanta est l’archétype du guerrier sûr de lui qui n’hésite pas à asservir les plus faibles que lui de la manière qui l’arrange le mieux. Féministe, passez votre chemin, ce récit sublime tout ce que vous combattez.

Pourtant en creux ce conte terrible narre les errances d’un homme qui ne se définit que par ses prouesses guerrières et interroge le lecteur sur son rapport à la virilité et la masculinité. L’ascension fulgurante du chien parmi le peuple Celte entraîne par la suite une série de tragédies personnelles qui finissent par creuser en lui un puits insondable de tristesse et de culpabilité. Jusqu’à la fin inexorable.

Le chien du forgeron allie trois atouts non négligeables, une narration malicieuse, une intrigue palpitante et une réflexion sur un sujet d’actualité. Trois bonnes raisons de prêter l’oreille à ce conte sorti des tréfonds des légendes.

Résumé : Approchez, approchez ! Alors que tombe la nuit froide, laissez-moi vous divertir avec l’histoire de Cuchulainn, celui que l’on nomme le Chien du Forgeron ; celui qui s’est rendu dans l’Autre Monde plus de fois qu’on ne peut le compter sur les doigts d’une main, celui qui a repoussé à lui seul l’armée du Connacht et accompli trop d’exploits pour qu’on les dénombre tous.
Certains pensent sans doute déjà tout connaître du Chien, mais l’histoire que je m’apprête à vous narrer n’est pas celle que chantent les bardes. Elle n’est pas celle que l’on se raconte l’hiver au coin du feu. J’en vois parmi vous qui chuchotent, qui hésitent, qui pensent que je cherche à écorner l’image d’un grand homme. Pourtant, vous entendrez ce soir la véritable histoire du Chien. L’histoire derrière la légende. L’homme derrière le mythe.
Approchez, approchez ! Venez écouter le dernier récit d’un homme qui parle trop

Éditeur ‎Argyll éditions (19 août 2021)
Langue ‎Français
Broché ‎246 pages
ISBN-10 ‎249240319X
ISBN-13 ‎978-2492403194

Ring shout de P. Djèli Clark

Latempét arrivé bientot…

Il était grand temps que des auteurs Issus des minorités ethniques martyrisés pendant des siècles s’empare du domaine du fantastique pour exorciser les démons de leur histoire. P. Djèli Clark le fait avec brio dans ce court roman. Lovecraft n’a qu’à bien se tenir.

Le récit est une aventure à part entière. Son intrigue, d’une part, nous fait suivre un trio féminin haut en couleur, sabre au clair et bâton de dynamite à la bouche, face à une horde de démons hargneux. C’est dynamique, c’est haletant, ça se lit d’une traite. 

D’autre part, la plume de l’auteur nous heurte à un patois, mélange d’anglais et de créoles, qui enrobe le récit d’une mélodie irrésistible fait d’argot et d’accent sudiste. Un dialecte secondé par un autre, encore plus surprenant, le gullah-geechee, qui demande un petit effort de la part du lecteur pour être compris. Une démarche lexicale réjouissante qui renforce l’immersion tout en apportant de la vraisemblance au récit. Une expérience réussie.

Un récit intense, une mise en bouche idéale pour qui voudrait partir à la découverte de cet auteur prometteur.

Résumé : Macon, 1922. En 1915. le film Naissance d’une nation a ensorcelé l’Amérique et gonflé les rangs du Ku Klux Klan. qui depuis s’abreuve aux pensées les plus sombres des Blancs. A travers le pays, le Klan sème la terreur et se déchaîne sur les anciens esclaves, déterminé à faire régner l’enfer sur Terre. Mais les Ku Kluxes ne sont pas immortels. Sur leur chemin se dressent Maryse Boudreaux et ses compagnes de résistance : une tireuse d’élite à la langue bien pendue et une Harlem Hellfighter. Armées de fusils, de bombes et d’une épée imprégnée de magie ancestrale, elles chassent ceux qui les traquent et renvoient les démons du Klan tout droit en enfer ; alors qu’un complot effroyable se trame à Macon et que la guerre contre le mal est sur le point de s’embraser. Phenderson Djèli Clark nous offre un récit où il mêle habilement histoire, magie et horreur lovecraftienne.

ASIN ‎B096HRZT8C
Éditeur ‎ATALANTE (21 octobre 2021)
Langue ‎Français
Broché ‎176 pages
ISBN-13 ‎979-1036000928

Meute de Karine Rennberg, colore le monde

Colore le monde

Parvenir à évoquer les loups-garous, la synesthésie et la naissance de liens de meute, tels étaient les défis auxquels s’est confronté Karine Rennberg dans ce roman atypique qui prend le contre-pied de la tendance actuelle.

Là où les auteurs de fantastique vont s’attacher à développer un univers et une intrigue addictive, l’autrice a préféré se concentrer sur les personnages en faisant fi du reste. Des personnages attachants, qui sous une fourrure rêche de violence,  cachent un besoin d’être aimés, d’être acceptés, d’être entendus. 

Le récit met en avant trois personnages principaux que l’on ne peut qu’apprécier. Nat le solitaire, au caractère ombrageux, inadapté à la vie en société qui va découvrir qu’il peut compter pour quelqu’un. Val, le tueur muet, sans doute le plus mature et réfléchi et enfin Calame, le louveteau brisé, hanté par une terreur que nul ne peut apaiser, petit être fragile au talent immense qui mélange couleurs et émotions.

Ces trois personnages soutiennent le récit de tous leurs traumatismes et de toute leur amitié, si vous ne vous attachez pas à eux, difficile d’apprécier la lecture. Mais il est encore plus difficile de ne pas s’attacher à eux. La synesthésie, ce trouble neurologique très complexe à expliquer, font des passages consacré à Calame les plus beaux que j’ai pu lire. Ce mariage de couleur et d’émotions rend le texte poétique et intense, tel une flamme ardente qui éclaire les ténèbres.

Meute est donc un récit sur la création de liens puissants, qui transcendent l’amour, l’amitié et le respect. Pauvre en worlbuiding il offre une palette d’émotions rarement vues dans la littérature fantastique, il aurait juste gagné à être plus concis.

Résumé : Roman atypique lycantrope, Meute suit Nathanaël, Val et Calame. Si le premier est un loup-garou né de la violence et la solitude, le second est un humain à qui l’on a volé la voix alors que le troisième est un loupiot traumatisé, incapable d’accéder à la moindre autonomie. Ce récit fantastique est avant tout celui d’une tranche de vie, de ce moment où tout bascule entre le noir et la lumière. Karine Rennberg est une autrice nantaise. Elle taille ses personnages dans la pierre en nuance de gris, de ceux à porter du sang en parure pour vous emmener dans les recoins sombres de l’imaginaire lupin

Éditeur ‎ACTUSF (4 mars 2022)
Langue ‎Français
Broché ‎320 pages
ISBN-10 ‎2376864380
ISBN-13 ‎978-2376864387

Galeux de Stephen Graham Jones, Sociologie du loup-garou

Imprégné d’une aura de sauvagerie et de violence, le thème du loup-garou est aussi un appel à la liberté, à un style de vie alternatif. Une liberté qui a aussi un coup comme l’auteur s’est efforcé de nous l’expliquer dans cet ouvrage passionnant.

En choisissant comme narrateur le benjamin de ce clan à fourrure, l’auteur nous invite à découvrir progressivement les règles et fondamentaux qui le régisse. Car se métamorphoser en créature canine possède ses contraintes que l’auteur va nous détailler. L’auteur s’ingénie à livrer un précis de ce que serait le quotidien d’un lycanthrope, et c’est loin d’être une partie de plaisir.

Car leur condition d’être surnaturelle oblige le narrateur, son oncle et sa tante qui l’élève à vivre en marge d’une société uniformisée. Le récit est donc aussi celui de ce clan hors normes, marginal par choix et par contrainte. Une vie précaire, faite d’errances routières, de petits boulots et de solitude. Soudés dans l’adversité, le clan est soumis à une certaine solitude inhérente à leur condition de lycanthrope .

Si le quotidien du narrateur s’apparente à une lutte acharnée pour conserver un semblant de normalité le lecteur devra aussi lutter pour dépasser ses attentes de lecture classique. Il faut faire fi du sempiternel schéma narratif situation de départ, élément perturbateur, péripéties et résolutions. L’auteur ne raconte pas tant une intrigue qu’une errance sans fin. Un destin ordinaire et miséreux de créatures extraordinaires.

La plume de Graham Jones est également un atout non négligeable. Un style acéré, nerveux comme l’état d’esprit de ses personnages, toujours sur la corde raide. La tendresse et l’amour que se portent ses personnages sont retranscrites par petites touches, des gestes, des attentions, des remarques et bien sûr le soutien indéfectible dont il faut savoir faire preuve dans un monde où prédateur et proie se confondent rapidement. 

Galeux est un ouvrage complet, aussi bien dans le fond que dans la forme. Un ouvrage qui gagne à être lu et relu pour en apprécier toutes les subtilités.

Résumé : Les loups-garous existent-ils ? En tout cas, son grand-père en connaît, des anecdotes et des histoires fantastiques sur eux. Mais lui, l’enfant de dix ans, ne parvient pas encore à savoir s’il s’agit de légendes familiales issues des divagations de son Grandpa ou la réalité. Pourtant, la nature sauvage de son oncle Darren, la protection animale de sa tante Libby et les événements étranges qui les ont jetés sur la route semblent hurler le contraire.
À mesure que les années passent, le jeune narrateur anonyme sent que derrière les contes se cache la vérité de sa condition. Alors, pourquoi lui ne se transforme-t-il pas ? Et comment trouver sa place dans cette société américaine qui rejette à la marge les pauvres, les anormaux… les galeux ?

Éditeur ‎Pocket (7 avril 2022)
Langue ‎Français
Poche ‎400 pages
ISBN-10 ‎2266324101
ISBN-13 ‎978-2266324106

Capital du sud tome 2 trois lucioles, un festin pour les lecteurs

Le second volume de la trilogie de Capital du sud avait fort à faire pour consolider les promesses faites durant le premier volume. Nul souci à se faire de ce côté-là, l’auteur a passé le cap du second volume avec brio.

Trois lucioles est avant tout une lecture qui va solliciter tous vos sens. La plume de Guillaume Chamanadjian convoque nos 5 sens, enrobant son univers d’un charme irrésistible. Ainsi la ville de Gemina prend vie à chaque ligne avec ses ruelles tortueuses, son port animé qui sent le retour de pêche et les harangues des camelots des rues pendant que les murs en pierres se gorgent des rayons du soleil.

Sans oublier les multiples spécialités culinaires qui affolent le palais, gâteau au miel et aux amandes, pâtés et vins enrichissent le récit de leurs saveurs inoubliables. Comment ne pas céder à cette invitation à se plonger dans cet univers qui stimule tous les sens du lecteur ?

L’intrigue, quant à elle, se muscle dangereusement dans ce second volet. Fini les livraisons de denrées pour Nox. Notre brave épicier se retrouve au centre d’une toile d’intrigues dont chaque fil pourrait bien entraîner sa perte. Nox se voit obligé de prendre les devants s’il veut que lui et ses proches puissent s’en sortir vivant. Même s’il fait parfois preuve d’une grande naïveté, Nox a mûri et devient peu à peu le héros que l’on attend tous.

L’auteur n’oublie pas de développer son intrigue au-delà de la seconde enceinte de la bouillonnante Gemina, le spectre de la guerre s’invite dans l’univers de la tour de garde, ce qui laisse présager un récit tout aussi haletant pour la suite.

Résumé : Nox, l’ancien commis d’épicerie, est désormais seul maître à bord de l’échoppe Saint-Vivant. Il a pris ses distances avec la maison de la Caouane qui, enfant, l’avait recueilli. Mais personne n’est à l’abri des intrigues de la Cité. Dès la fin de l’hiver, tout ce que la ville compte d’opposants au duc Servaint s’est mis en tête que le duc devait mourir, et que la main qui le frapperait serait celle de Nox. Celui-ci consentira-t-il à tuer l’homme qui l’a élevé ? De sa décision dépendra le destin de Gemina.

Éditeur ‎FORGES VULCAIN (8 avril 2022)
Langue ‎Français
Broché ‎416 pages
ISBN-10 ‎2373051095
ISBN-13 ‎978-2373051094