Une voix dans l’ombre (8 juin 2017) de Andrea CAMILLER

Rude journée pour le commissaire Montalbano : d’abord agressé dans sa cuisine par un poulpe haineux, il l’est ensuite dans sa voiture, à coups de clé à molette, par un jeune chauffard. Étrange coïncidence, la compagne de son agresseur est retrouvée assassinée peu après.
Pendant ce temps, un directeur de supermarché est victime d’un cambriolage, mais ce dernier paraît surtout terrorisé par la possible réaction de ses propriétaires – en l’occurrence la mafia.
Derrière ces deux affaires que rien ne réunit, de puissants hommes politiques semblent vouloir la peau du Maigret sicilien. Malgré l’aide de toute la tribu du commissariat de Vigàta, et celle d’une mystérieuse voix dans la nuit, Montalbano parviendra-t-il à venir à bout des pièges qu’on lui tend ?

Chronique :  Lire Camilleri, c’est partir en voyage et traverser toute l’Italie en quelques minutes afin de rejoindre cette île.
Un commissaire Montalbano qui vieillit, qui s’en rend compte et qui doute. L’intrigue est tortueuse, heureusement que Montalbano est là pour nous l’expliquer.
C’est souvent drôle, parfois grinçant (Camilleri n’est jamais avare de coups de griffes sur le monde qui l’entoure) et à chaque fois un plaisir de lecture. On se prend définitivement d’affection pour ce commissariat et les agents qui l’animent. Andréa Camélléri sait captiver son lecteur, l’amuse, l’entraîne dans son récit sans le lasser. Les personnages secondaires sont savoureux, fragiles, éprouvent les mêmes affres de la vie que tout un chacun, des humains en somme….
Montalbano, parfait anti-super héros, nous fait partager ses doutes, ses joies et ses peines, nous fait partager ses goûts culinaires, ses problèmes familiaux, ses émotions… Ce livre satisfera tous ceux qui aiment le style de Camilleri. On attend le suivant.

Note : 9/10

  • Broché: 256 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (8 juin 2017)
  • Langue : Français

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Sharko (11 mai 2017) de Franck THILLIEZ

Eux, c’est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons.
Lucie n’a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d’être confiée au 36, car l’homme abattu n’avait semble-t-il rien d’un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure.
Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l’enquête et s’enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu’à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu’ils s’étaient efforcés de bâtir

Chronique : Si vous aimez le  style de Franck Thilliez, foncez sans hésiter car vous serez comblés. C’est vraiment un très bon roman, un vrai page turner. Ne vous fiez pas au 576 pages, vous ne les verrez pas passez.
On retrouve les deux personnages principaux, et toute l’équipe du 36, quai des orfèvres deux ans après les événements de Pandémia, en septembre 2015. Après une restructuration, l’équipe est désormais dirigée par Grégory Manien. Sont également présents Robillard, Levallois ,Bellanger toujours très affecté par le décès de Camille ou encore Chénaix, le légiste.
Sharko, qui nous livrera tout du long deux enquêtes en une.
Et on le sait, tout peut arriver dans les romans de Thilliez. Ses personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, ne sont jamais totalement épargnés.
Les deux enquêteurs ont la même importance au sein de l’enquête, mais de ce livre ce seront surtout des images de Sharko qui resteront en mémoire. Il faudra attendre l’épilogue pour être convaincu que le titre de ce roman est adapté.
La peur, qu’elle soit génétique ou liée à un apprentissage sera un des thèmes exploités par le roman. Cette émotion si incontrôlable, parfois lâche, est pourtant prioritaire pour notre survie.
Franck Thilliez nous propose un thriller extrêmement documenté, très riche en informations de toutes sortes. Très complexe, l’histoire ne cesse de rebondir et de nous offrir de nouvelles pistes tout en enrichissant notre culture, sur des sujets aussi divers que la balistique ou le bio-art. Alors qu’au début, l’enquête est très portée sur l’ésotérisme, la sorcellerie ou le satanisme le roman revient rapidement à une trame scientifique . Son thème principal, c’est cette fois le sang. Ce roman impose immédiatement un rythme infernal, et la tension ne fera que croître tout au long des pages.

Note : 9/10

  • Broché: 576 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (11 mai 2017)

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Aliss (11 mai 2017) de Patrick SENÉCAL

Alice a dix-huit ans. Curieuse, intelligente et fonceuse, elle décide un jour de quitter sa province pour s’installer à Montréal. La métropole. La ville de tous les possibles.
À son arrivée, suite à une rencontre inattendue, Alice débarque dans un quartier peuplé d’excentriques. Comme Charles, mathématicien dandy et tourmenté ; Verrue, fumeur de joints et amateur de chansons populaires ; Andromaque, poétesse et tenancière d’un club de strip-tease un peu  » spécial  » ; ou les inquiétants Bone et Chair, fascinés par la torture.
Alice mord la vie à pleines dents, prête à tout pour entrer dans le mystérieux Palais, où les hôtes privilégiés de la Reine Rouge se réunissent pour laisser libre cours à leurs fantasmes les plus extravagants, ou les plus cruels…

Chronique : Patrick Sénécal nous offre sa propre version du conte « Alice » avec des personnages qui ont bercé notre enfance, mais dans un rôle plus sombre, plus glauque, plus violent. A la différence que l’histoire se déroule de nos jours, au canada, dans une banlieue imaginaire. Charles n’est autre que le lapin blanc, Verrue la chenille, Chess le chat du Cheshire, Bone le chapelier toqué, Mario le valet de cœur, Chair le lièvre Mars, etc.
L’histoire est plus que rondement menée. On se délecte des expressions canadiennes, ça change et ça fait du bien. L’écriture est telle que le lecteur est littéralement absorbé dans le livre, plus seulement un simple lecteur mais réellement acteur de l’histoire.
Une histoire incroyable peuplée de gens tous plus tordus les uns que les autres, de sexe, de drogues, de perversions en tout genre sous fond de conte de fée. La jeune Alice Rivard qui veut « aller plus loin », voir si le monde « . Le quartier de Montréal où elle « débarque » par hasard du métro est un enfer, mais çà, elle ne s’en rendra compte qu’au fil de son expérience qui prend, petit à petit, des allures de désastre ! Elle parvient à s’en échapper parce que, là où règne la « Reine rouge », ne règne que le malheur, dans toutes ses formes  ; elle est témoin de meurtres, de choses absurdes, grotesques ; il n’y a pas de police, d’hôpital, de médecins, de bus et autres moyens de transport, de banques et rien de ce qui faisait son monde « normal ». Dans cet univers complètement déjanté, elle finira par comprendre que sa place n’est pas dans cet « anti-monde » terrifiant. Les détails qui y sont apportés, et la folie qui y est imaginée en est bouleversante. C’est un livre que l’on n’oublie pas. On y appose des images sur ces mots qui resteront gravées a jamais dans notre mémoire.

Note : 9/10

  • Broché: 560 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (11 mai 2017)
  • Collection : Thriller fantastique

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Poppy et les métamorphoses (11 mai 2017) de Laurie FRANKEL

Après quatre garçons, Rosie et Penn, couple aussi atypique que chaleureux, rêvent d’avoir une fille. Rosie, surtout, ne recule devant rien afin d’influencer le sort, mais au fond personne n’esst supris d’apprendre la naissance du petit Claude.
Pourtant, dès son plus jeune âge, le dernier de la tribu se distingue : il préfère les robes aux pantalons, veut pouvoir s’asseoir sur ses cheveux longs et s’identifie plus aux princesses des contes de fées qu’aux princes charmants.
Dans son corps de garçon, Claude, désormais nommé Poppy, se sent fille.
Alors que sa famille essaie de composer avec cette nouvelle donne, son entourage le rejette. Commence alors un long chemin pour Poppy et les siens, au cours diquel la vraie nature de chacun va être révélée et parfois mise à rude épreuve.
Toutefois, si chaque changement apporte son lot de difficultés, il produit aussi ses petits miracles…

Chronique :  Laurie Frankel a déclaré avec ce livre une belle histoire que certains pourraient considérer comme controversés. Frankel a elle-même une fille transgenre.
Tout enfant aurait de la chance de grandir dans le ménage de Walsh et Adams parce qu’ils sont une  des familles les plus inhabituelles. Composé de parents qui s’aiment et se respectent, cinq garçons nés dans une période de dix ans, tous uniques et toujours confortables dans leur propre peau. C’est une famille entièrement fonctionnelle.
En tant que cinquième enfant de Rosie et Penn, Ils ont appris à prendre les bêtises de leurs enfants dans les foulées de la vie quotidienne. Quand il est devenu évident que l’envie de Claude n’est plus qu’une phase, ils ne se sont pas mis en panique autant de parents pourraient fait le contraire. Au lieu de cela, Rosie et Penn ont fait tout leur possible pour aider Claude à être la personne qu’il se sentait, Poppy. Quand c’est devenu trop difficile dans la petite communauté du Wisconsin où ils vivaient, ils ont déménagé leur famille à Seattle pour un nouveau départ. La façon dont la famille entière prend tout sur Poppy dans la foulée est admirable et ses frères sont incroyablement déracinés à ce sujet, mais jamais au point où il ne semblait pas vrai. Poppy est juste une autre partie de leur vie.
Tous les membres de la famille Walsh-Adams ont gardé le secret de Poppy sans qu’on lui demande expressément de le faire.  Un tel secret familial est extrêmement difficile pour tout le monde, de même que pour toute famille qui cache quelque chose de si grand. Frankel a particulièrement exploré le stress des frères en cachant la vérité de Poppy. De même, les différents côtés de ce qu’il faut faire pour un enfant transgenre lorsqu’ils abordent la puberté ont été clairement étudiés et expliqués.
Deux éléments supplémentaires ont été utilisés pour déplacer l’histoire. L’un était un conte de fées que Penn raconte aux enfants tout au long de leur vie. Alors que Claude / Poppy vieillissait, il devenait trop dur pour lui expliquer des aspects de la vie et aider Poppy à se sentir plus normal. Dans l’ensemble, on aime vraiment aimé cette partie de l’histoire, Mais il y a quelques fois que on veux que Rosie et Penn parlent à Poppy plus ouvertement. Frankel fait un travail incroyable pour construire une puissante unité familiale. Voici un livre à lire pour une très belle histoire et sa sagesse.

Note : 9,5/10

  • Broché: 576 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (11 mai 2017)

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Lettres de chair (13 avril 2017) de Peter JAMES

Le commissaire Roy Grace comptait se consacrer à son déménagement, mais ses projets sont bousculés : une jeune femme de Brighton vient de se volatiliser et son cas émeut la ville entière. Le seul indice : un téléphone, retrouvé sur les lieux de sa disparition.

Chronique :Peter James est de retour pour créer un mystère réfléchi. Cette histoire continue quelques-unes des lignes du précédent roman , surtout en ce qui concerne la longue femme disparue de Roy, Sandy, et les personnages continuent également d’être présent . Norman Potting est aussi attachant que jamais, Glen, le grand ami de Roy revient, et l’épouse de Roy, Cleo, a encore un rôle.Même la brève description de Marlon – le poisson rouge est intéressant,on peut le voir nager autour. De nouveaux personnages sont introduits et le nouvel administrateur adjoint Cassian Pewe nouvellement nommé est réuni avec Grace. Lui et Grace ont une histoire difficile, et nous n’avons aucune idée de la façon dont tout cela fonctionnera. Le rythme est rapide, les crimes horribles, les nouveaux personnages fascinants et l’intrigue ont été remis à l’auteur par un détective d’un crime qu’il avait couvert. L’histoire est racontée sous trois angles différents, du point de la victime, Logan Somerville et l’auteur. Nous voyons cette histoire de tous les côtés. Et, comme toujours, le mystère toujours présent de la femme disparue de Sandy, Sandy, est au premier plan. Elle a disparu il y a dix ans et a été déclarée morale. Excellent.

Note : 9/10

Nombre de pages : 430 pages

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Djinn (13 avril 2017) de Jean-Louis FETJAINE

Au XII e siècle, au pays du Levant, le trône d’Antioche et les trésors de l’Orient attisent les convoitises. Mais l’arrogance des hommes venus de l’Occident et leurs ambitions sont bien peu de choses face aux sortilèges ancestraux, aux pouvoirs des Djinns et à la secte des Assassins…

Chronique :  Si l’intrigue met du temps à trouver son rythme de croisière, on est conquis par la sensualité distinguée et mystérieusement du XII e siècle. Ceux qui ont lu la trilogie des elfes du même auteur vont être étonnés, car là, pas de fantasy à la « Seigneurs des anneaux », mais un pur roman historique, sur une époque plutôt méconnue.Les héros du romans ne sont pas vraiment des personnes pour lesquelles on peut se prendre d’affection, mais leurs tribulations en partie véridiques accrochent facilement l’attention. La plume de Fetjaine est une pure merveille et vous envoute sans que vous puissiez vous en défaire, l’hémoglobine ne manque pas.
Les héros sont entiers, attachants, un vrai plaisir de se retrouver avec eux.
Les descriptions des combats sont époustouflantes et les détails gore ne manquent pas, même un peu trop pour certaines âmes sensibles…

Fetjaine sait donner vie à ces personnages si éloignés de nous et tout simplement il rend l’histoire vivante.

Note : 9/10

 

  • Broché: 288 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (13 avril 2017)
  • Collection : Rendez-vous ailleurs

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Zanzara (9 mars 2017) de Paul COLIZE

Fred, 28 ans, est journaliste. Membre d’une team de jeunes pigistes web, il rêve de gloire et de signer un article papier qui fera date.
La nuit venue, Fred mène une double, voire une triple vie.
Avant tout, il aime une femme mariée. Une liaison passionnelle, mais sans espoir. Ensuite, il aime le risque, les paris et l’adrénaline. Fred se sent vivre quand il flirte avec les limites.
Ces savants cloisonnements vont voler en éclats le jour où il reçoit un coup de fil à la rédaction. Rendez-vous lui est donné le lendemain pour recueillir des révélations fracassantes.
Arrivé sur les lieux, Fred va faire une rencontre qui le poussera à enquêter sur un fait divers apparemment anodin. Son obstination va provoquer une réaction en chaîne, jusqu’au final, inattendu et époustouflant.

Chronique : Voici un roman sorti de nul part et merci au édition Fleuve pour cette belle découverte ; on ce retrouve face à un superbe roman à suspens moderne, on se retrouve en totale immersion. Le lecteur est tout de suite dans le bain et si vous ajoutez à cette enquête qui prend des proportions inattendues le menant à un fait historique proche : un massacre mystérieux alors vous vous trouvez à ne plus pouvoir lâcher le livre. Le mélange journalistique et du thriller est vraiment parfait et ajoute quelque chose de très agréable à l’histoire. Le personnage principal qu’est Fred est très fort et on s’habitue à lui direct, un homme sympa. Le style de l’auteur est très fort, il a su mêler habilement les genres pour le plus grand plaisir du lecteur. L’aventure est aussi passionnante par les personnages  rencontrés. Sous nos yeux se déroule l’incroyable, l’inédit, l’inconcevable. L’auteur réussit à nous tenir en joue, à nous berner avec une extraordinaire maîtrise.Un jeu diabolique et surprenant qui entraîne dans sa chute tous ces participants. Un thriller-choc qui ce lit d’une traite.

Note : 9/10

  • Broché: 320 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (9 mars 2017)
  • Collection : Fleuve noir

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Underground (9 mars 2017) de SL GREY

Un virus mortel s’abat sur l’Asie et décime les populations en un temps record. Alors que l’épidémie s’étend et plonge le monde entier dans le chaos, une minorité – des survivalistes – s’est préparée à cette menace. Ils sont cinq familles à avoir investi dans ce qu’on appelle le Sanctuaire, un luxueux complexe souterrain de survie et d’autosuffisance, censé les protéger de tout danger mortel.
Les portes se referment sur eux, verrouillées et sécurisées par un code, connu d’un seul homme.
Mais qui sont vraiment ces privilégiés, reclus dans leur bunker haut gamme ?
Et qu’est-ce qui les lie à part une volonté féroce de survivre ?
Car entre les obsessions racistes et religieuses des uns, les délires et phobies des autres, cette communauté paraît au bord de l’implosion. Pourtant un équilibre semble se maintenir.
Jusqu’à ce qu’un corps soit découvert dans le bunker…

Chronique : Vous voici face à un livre sur la claustrophobie, si vous en avez peur ne vous y aventurer pas sinon ce livre est une vrai pépite. Le Sanctuaire est un système de bunker souterrain conçu pour être utilisé si le monde fait face à une apocalypse Ce roman explore des thèmes de la survie et la personnalité dans le contexte d’un mystère magnifiquement bien fait. Un casting éclectique arrive dans ce sanctuaire, désespéré d’être à l’abri d’un virus rampant qui est sur le point d’essuyer l’humanité. Mais les choses ne sont pas comme prévu, rien ne fonctionne comme il se doit et plutôt que de vivre dans le luxe, tandis que tous ceux qui sont laissés mourir horriblement, le groupe se trouvent face à un obstacle après l’obstacle. Quand il devient clair qu’ils sont littéralement enfermés dedans, Les habitants de ce livre sont un groupe très large et incluent un survivant fou de l’arme à feu, avec son intimidateur raciste et vicieux d’un fils, une épouse souffrant d’une sorte de manie religieuse et sa fille Gina, Jae-Lin Park et ses parents, Tyson Gill, sa jeune fille, Sarita et sa fille au pair sud-africaine, Vicki Maddox riche et autoritaire et son mari James, couple de personnes âgées les Dannhauser et leur fille Trudi et Will Boucher, qui sont arrivés pour aider Greg. Dès le début, ce groupe mal assorti – avec leurs secrets et les questions personnelles – ne sont pas destinés à s’entendre. Cependant, quand l’un d’entre eux est retrouvé mort, le meurtre est soupçonné, et la peur les traque sous terre. Car, bien que recherchant la sécurité, le groupe se trouve dans une situation plus dangereuse qu’ils ne l’auraient imaginé .Under Ground rappelle un peu de ces films d’horreur de la vieille école – des personnages divers se promenant dans l’obscurité, traqués par un tueur, jouant le jeu du blâme – choisissez votre survivant, choisissez votre méchant …  Les auteurs  Sarah Lotz et Louis Greenberg ont réussi à écrire un drame de personnages vraiment troublant qui montre le côté plus sombre de l’humanité avec des subtilités et des relations entre nos protagonistes ce qui est joliment dessinée comme des loyautés reflux et flux, il est immensément amusant, profondément fascinant comme un instantané de l’existence humaine et toujours toujours sur l’argent quand il s’agit de frapper le lecteur de son jeu. Un de ces romans que vous aimeriez voir traduits en film.

 Note : 9/10

  • Broché: 400 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (9 mars 2017)

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Ténébreux samedi (9 mars 2017) de Nicci FRENCH

Le destin brisé d’une femme bouleverse Frieda, qui se lance corps et âme dans une périlleuse quête de justice
Lorsqu’une ancienne relation de travail lui demande d’établir le bilan psychiatrique de Hannah Docherty, Frieda Klein se retrouve dans une situation délicate.
Elle ne peut refuser de rendre service à ce collègue influent, or elle éprouve un véritable choc en rencontrant la jeune femme. Incarcérée depuis treize ans dans une institution douteuse pour avoir assassiné sa famille, Hannah n’est plus que l’ombre d’elle-même.
En dépit des preuves écrasantes, pour Frieda, la jeune femme, traumatisée par des années de maltraitance et d’abus, se trouve plutôt du côté des victimes que des bourreaux.

Chronique :  Ce roman va suivre les pas de Frieda qui est une femme réfléchie et intelligente qui écoute souvent ses instincts et est généralement correcte. Les auteurs, ont écrit une série Frieda Klein basée sur les jours de la semaine, et ici nous sommes avec le sixième roman Samedi. Frieda est psychothérapeute avec sa propre pratique. Elle vit seule dans sa petite maison à Londres. Dans ce roman, Frieda a été demandé par Walter Levin, un homme qui avait sauvé Frieda et un ami du grand ennui et qui veut qu’elle évalue une femme pour savoir si cette femme va lui causer des ennuis. Il s’avère que cette femme, Hannah Dougherty a été accusée de tuer sa famille et est incarcérée dans un établissement psychiatrique. Ce que Frieda trouve est une femme qui est très médicamenteuse avec des ecchymoses sur tout son visage. Comme Frieda enquête, elle se rend compte que cette femme est en difficulté et les choses peuvent ne pas être comme ils semblent. Ce n’est pas ce que tout le monde veut entendre, mais Frieda ne peut pas être dissuadé. Frieda Klein a des amis très intéressants, et les personnages qui entrent et sortent de sa vie ont tous leurs propres histoires. Josef l’un des personnages les plus fascinants est un constructeur qui est un partisan et prend soin de Frieda. Elle a un ennemi qui se manifeste parfois, parfois utile, parfois non. Tout cela mène à l’une des meilleures séries policière. À partir de Comme elle se connecte avec des témoins possibles et des entrevues de nombreuses personnes avec lesquelles la police a parlé il y’a des années, elle rencontre la résistance de presque tout le monde.  Twists et tours de passe passe sont un euphémisme pour le chemin Frieda qui suit pour trouver une solution. Mais va-t-elle bientôt découvrir la vérité?  Un très bon roman policier où l’on à hâte d’arriver à dimanche.

Note : 9/10

  • Broché: 480 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (9 mars 2017)

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La chute de la Maison aux Flèches d’Argent (12 janvier 2017) de Aliette BODARD

Paris n’est que ruines et décombres depuis la Grande Guerre magique qui a opposé les Maisons régnant sur la capitale. Et celles-ci n’ont pas été épargnées : elles ne sont plus que l’ombre de leur splendeur d’antan. La Maison aux Flèches d’Argent fut la plus puissante parmi toutes. Mais sa position est précaire dans l’équilibre fragile qui s’est instauré. Et en son cœur, au sein de Notre-Dame, une malédiction terrible est dissimulée, prête à se déchaîner sur elle.
Son destin est désormais lié à celui d’un jeune homme aux mystérieux pouvoirs et d’une nouvelle Déchue.
La puissante magie de l’ange suffira-t-elle à les sauver de la chute ?

ChroniqueMagnifique couverture pour un superbe roman de J’ai tout simplement adoré ce roman Aliette de Bodard qui nous offre un univers riche et merveilleux dans une histoire postapocalyptique. Elle écrit avec une prose riche et élégante sur un récit de survie avec un mystère de meurtre.
Il y a de nombreuses histoires qui se passent dans ce roman. L’élément fantastique ce sont les anges déchus dont les corps mêmes peuvent être récoltés pour la magie sont bien développé et bien utilisé, et complété par des éléments d’autres mythologies du monde. Le cadre est Paris brisé par des guerres surnaturelles et gouverné par des maisons rivales au bord d’un autre conflit. Le livre a deux niveaux de personnages par lesquels l’auteur explore son monde et développe le récit. Dans le plus haut anneau, nous avons les déménageurs comme Selene, le chef de maison Silverspires, et d’autres courtiers de puissance des Maisons de Paris. Dans l’échelon ci-dessous sont nos principaux personnages avec qui nous passons le plus de temps, et ce sont ces personnages qui sont au cœur du roman: Madeline, un alchimiste tourmenté mais talentueux et Isabelle, Puissante dans sa jeunesse, naïve et sans formation, si fraîchement jetée du ciel. Enfin, nous avons Philippe qui est originaire d’Indochine et est jeté à la dérive, un étranger dans une terre étrangère, avec des capacités et une position très incertaine dans un monde où il n’est pas un ange déchu, ou un humain, mais plutôt autre chose. Le soin de l’auteur et la main ferme pour la caractérisation rendent tous ces très différents protagonistes extrêmement bien, et ils viennent à la vie comme ils interagissent les uns avec les autres, leurs supérieurs.
Une fois commencer ce roman on ne peut tout simplement pas le faire tomber. Ce roman est plein de magie, mystère et mythologie, et il est tout simplement merveilleux.

Note: 9/10

 

  • Broché: 512 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (12 janvier 2017)
  • Collection : Outre Fleuve
  • Langue : Français

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