Dérivations (8 juin 2017) de Fredrik OLSSON

Peu après, à différents endroits du globe, des sites stratégiques subissent des attaques électroniques sans qu’aucune revendication soit faite.
Les autorités sont sur les dents et rapidement le mathématicien et cyber spécialiste William Sandberg apparaît comme le principal suspect.
Or, William est un homme brisé : depuis la disparition de sa fille, son couple est au bord de l’implosion. Maintenant on l’accuse du pire. Il va pourtant mettre tout en œuvre pour découvrir l’origine de ces actes terroristes.
Car peu de temps avant le black-out, il a reçu un e-mail anonyme.
Et William sait que seule la découverte de l’identité de son expéditeur lui permettra de prouver son innocence.
Mais son ennemi semble toujours avoir un coup d’avance sur lui..

Chronique : Ce long roman de près de 750 pages ne laisse aucun répit et ses multiples rebondissements surprennent par leur caractère parfois improbable. Mais le lecteur le sait : on ne lui dit pas tout dans la fiction comme dans la vraie vie ! L’auteur suédois nous livre une intrigue qui surfe entre l’espionnage et le polar, en plus d’être une réflexion sur notre mode de communication actuel, les limites de l’usage abusif de la haute technologie et la hiérarchisation de nos valeurs. L’écriture est machiavélique, le style est diablement efficace avec des fins de chapitres annonçant à l’avance certains événements qui ne seront détaillés que plus tard. Les scènes d’action sont très visuelles et riches en détails nourrissant un rythme enlevé. Une coupure de courant générale,un attentat?C’est ce que vont chercher William et ses compagnons qui se retrouvent impliqués dans cette situation bien malgré eux pour éviter un désastre et en découvrir l’origine.Une écriture agréable et fluide qui nous entraîne au fils des pages dans un récit passionnant.

Note : 9/10

 

  • Broché: 768 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (8 juin 2017)
  • Collection : Fleuve noir

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Ultimatum (9 février 2017) de Anders DE LA MOTTE

Un mystérieux corps sans identité. Une enquête entravée. Un secret très bien gardé…
Lorsqu’un cadavre sauvagement mutilé est retrouvé dans la baie de Stockholm, le cas atterrit sur le bureau de Julia Gabrielson, inspectrice de la brigade criminelle. Mais son enquête tourne court : on lui confisque le corps. Il semble que même ainsi défigurée, la victime avait encore des choses à dire… Qui est ce mort et pourquoi quelqu’un s’est-il donné autant de mal pour le rendre non identifiable ? Et pourquoi Julia n’est-elle pas libre de poursuivre son enquête comme elle l’entend ?

Chronique : Un thriller psychologique dans une ambiance du film à la Seven, voir le silence des agneaux avec un peu d’Agatha Christie modernisé. Tout est un symbole. L’exploitation qui en est faite par Anders DE LA MOTTE nous emmène sur des chemins métaphysiques. Avec ses faux airs de ressemblance avec des films et d’autres auteurs, avec ce roman vous n’allez pas l’oublier pas une fois refermée. Plusieurs raisons à cela, d’abord la structure très bien construite et qui vous tient en haleine à chaque page qui en distillant des bribes de solutions qui s’avèrent parfois justes et d’autres fois qui vous mènent sur une fausse piste. Ensuite l’histoire est vraiment bien vue avec une intrigue originale qui évite les ressorts éculés des polars avec serials killer et meurtres en série. Enfin les personnages qui sortent là encore des stéréotypes habituels et chacun à ses propres zones troubles et n’est pas en tous les cas pas le héros de roman habituel. Pas d’hésitation, à lire d’urgence !

Note : 9,5/10

  • Nombre de pages  : 352 pages
  • Editeur : 12-21 (9 février 2017)

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