Période d’essai (1 septembre 2016) de Asimov,Isaac

Les sept premières missions qui se sont posées sur Callisto n’ont plus jamais donné signe de vie. Pourquoi en irait-il autrement de la huitième ? Peut-être parce qu’il s’y trouve un certain passager clandestin… Des ouvriers extraterrestres, ayant entendu parler de la légende du père Noël, exigent – sous peine d’une grève qui paralyserait Ganymède – que le merveilleux bonhomme à barbe blanche descende du ciel pour leur apporter des cadeaux. Imaginez des chats à quatre dimensions, d’irrésistibles félins vivant dans une dimension temporelle différente de la nôtre, ronronnant la veille d’une caresse, miaulant à contretemps. Ce recueil regroupe vingt-sept nouvelles d’Isaac Asimov publiées au début de sa carrière. Les longs commentaires de l’auteur qui accompagnent ces textes apportent un éclairage inédit sur la genèse d’un génie de la science-fiction et sur l’âge d’or du genre.

Critique : Voici un recueil des œuvres de jeunesse d’Isaac Asimov regroupé en un gros volume de 1088 pages et qui regroupe des superbe récits.  27 nouvelles au total couvrant la période 1939 — 1950(hors les cycles des « Robots » et « Fondation »). La plupart nous semblent aujourd’hui surannées, parfois mal écrites, souvent naïves et plutôt stéréotypées. Alors, quel est l’intérêt de ces recueils ? D’abord, ils ravire les fans absolus de l’auteur en leur offrant des textes issus des magazines restés longtemps inaccessibles. Et même si certaines de ces nouvelles sont plutôt faibles, c’est une bonne introduction à l’œuvre. La lecture en est rapide, facile et peu coûteuse. Chaque nouvelle est suivie d’un texte court d’Asimov expliquant la genèse de la nouvelle dans sa création.Dans les nouvelles certaine retienne l’attention :  Homo Sol et   Une donnée imaginaire et Bon sang ne saurait mentir .  Pour le reste, difficile de juger réellement du contenu, certains seront amusés par les intrigues décalées, voire loufoques, du maître  avec une menace de grève extraterrestre si le Père Noël ne descend pas du ciel pour apporter des cadeaux , d’autres seront vite horripilés par tant de légèreté. Certains seront sensibles à l’imagination débridée du créateur des « Robots », quand d’autres se lamenteront du peu d’humanité et d’émotion de ses personnages. En tout cas, le maître ne laisse pas insensible.

Note : 9/10

 

  • Poche: 1088 pages
  • Editeur : Folio (1 septembre 2016)
  • Collection : Folio SF

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La nuit des égrégores (1 avril 2016) de Hervé Jubert

Le tournoi des ombres entraîne Georges Beauregard en Egypte où un canal va être inauguré, à Suez, en présence des dirigeants des plus grandes puissances. Un étrange phénomène est en effet signalé dans le désert. Se peut-il qu’une menace pèse sur l’événement, voire sur le monde ? Et tout cela pourrait-il avoir un rapport avec les tragiques incidents qui menacent la Féerie, à Paris ? Beauregard, aidé de ses compagnons, ne va pas chômer. Surtout s’il souhaite, en plus, découvrir enfin la vérité sur ses origines. La nuit des égrégores conclut brillamment les aventures de Georges Beauregard, digne héritier de Rocambole et de Sherlock Holmes. Cette trilogie est, assurément, un des joyaux du steampunk.

Critique : Suite et fin des aventures de l’ingénieur-mage Beauregard et de son apprentie Jeanne.Dans ce tome, comme dans le précédent, le narrateur est omniscient même si le personnage principal est beauregard. Nous avons donc plusieurs histoires qui s’entremêlent pour enfin se réunir pour la conclusion de ce tome. Nous suivons ainsi plusieurs personnages dans leurs enquêtes ou leurs méfaits, comme par exemple Beauregard et son homologue New Londonien John Dee, leurs assistants . Nous avons ainsi différents éléments qui se connectent petit à petit au gré des découvertes et aventures de chacun.
Un superbe tome qui dépasse le second et qu’on espère pouvoir retrouver Beauregard dans de nouvelles enquêtes dans ce monde mi humain, mi-féérique. Mais comme on a l’impression que ce tome clôture la « série » concernant les aventures de Beauregard. Dommage donc ! On commence finalement à bien connaître celui-ci et ses amis, ainsi que les nouveaux personnages présentés dans ce tome.
Ce tome est moins axé sur la description de la ville que le précédent, et donc beaucoup plus sur l’intrigue et sa résolution. Ce qui n’est pas plus mal car c’est avant tout une enquête policière en milieu féérique. La lecture se fait donc plus facilement et à aucun moment on ne s’imagine une fin pareille. On se fait donc balader tout le long du Roman par l’auteur et c’est pour cette raison qu’on espère qu’il y aura une suite.
On ne dira rien de plus de l’intrigue en elle-même sinon qu’elle pousse à dévorer le livre en quelques heures tellement ont veut connaître le fin mot de l’histoire. Tout en étant bien écrite et bien imaginée, si le lecteur est attentif il peut deviner à l’avance certains des éléments du dénouement mais il y a tellement de choses qui ont lieu qu’on a ses moments d’étonnement tout autant que d’ah je l’avais deviné! »
Un livre a plongé dedans; du grand art pour une série qui sort de l’ordinaire!

Note : 10/10

 

  • Broché: 304 pages
  • Editeur : Folio (1 avril 2016)
  • Collection : Folio SF

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Le tournoi des ombres (1 avril 2016) de Hervé Jubert

L’ingénieur-mage Georges Beauregard est envoyé à New London par le ministère des Affaires étranges afin de sécuriser la visite prochaine de l’empereur Obéron III et de son épouse. Ceux-ci doivent, en effet, inaugurer le tunnel récemment creusé sous le Détroit. Avec l’aide de John Dee, le psychomancien de la reine albionaise, Victoria, Beauregard va devoir s’assurer qu’il n’y a aucun lien entre l’étrange smog qui s’abat sur la ville, les centaines de cadavres retrouvés ces derniers jours et la venue de l’empereur séquanais. Et il ne désespère pas de pouvoir en découvrir un peu plus sur son propre passé. Toujours aussi fin et brillant, Le tournoi des ombres poursuit les aventures de Georges Beauregard et nous en apprend plus sur ce digne héritier de Rocambole et de Sherlock Holmes. Les enquêtes de Georges Hercule Bélisaire Beauregard sont, assurément, un des joyaux du steampunk

Critique : Après un premier tome complexe qui présente l’univers de Georges Beauregard, cette suite s’avère à la hauteur de des espérances puisqu’on profite pleinement du récit et du texte. Georges Beauregard se retrouve sur une nouvelle affaire, ou plutôt il va devoir protéger Obéron et Titania lors d’une visite à New London. Ce passage dans cet autre endroit nous permet de mieux comprendre les exubérances et la tyrannie exercée par Obéron, car New London est le parfait opposé de Sequana. Alors que cette dernière persécute les fées, la seconde les laisse vivre en parfaite harmonie avec sa population. de quoi étonner mais rendre aussi un peu mal à l’aise notre héros.
Cette mission de protection va finalement se transformer en course-poursuite, car des meurtres en série envahissent New London, tout comme un smog étrange qui semble être leur allié. Qui les commet? Pourquoi? Titania et Obéron sont-ils en danger? Ou alors la reine Victoria? Georges, Jeanne et leurs acolytes auront fort à faire pour s’en sortir et dénouer la toile sinueuse dans laquelle ils se sont empêtrés et qui risque de leur coûter très cher.

Ce tome deux est à la hauteur du premier voire meilleur que celui-ci car maintenant que nous sommes familiers avec l’univers, nous pouvons prendre le temps de déguster l’histoire. le récit s’avère palpitant et rythmé, avec une enquête qui nous fait croiser une fois de plus des personnes réels et imaginaires connus, nous permettant de revisiter l’histoire une fois de plus, le tout avec le sourire aux lèvres car Georges, Jeanne et Condé sont irrésistibles avec leur humour.

Ce tome permet de montrer tout le talent de l’auteur  pour nous conter des histoires passionnantes en mélangeant les univers et les époques. La fin quant à elle est à la hauteur du reste, aussi inattendue et loufoque que cette série en général.

Un tome devrait plaire davantage que le premier à tous ceux qui ont découvert cette série. L’auteur précise sont univers et nous plonge dans une nouvelle enquête toute aussi passionnante que la première. du grand art pour une série qui sort de l’ordinaire!

Note : 9,5/10

  • Broché: 336 pages
  • Editeur : Folio (1 avril 2016)
  • Collection : Folio SF

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Magies secrètes (1 avril 2016) de Hervé Jubert

L’empereur Obéron III, aidé du préfet Hoffmann, souhaite débarrasser Sequana des êtres féeriques qui la peuplent. Georges Beauregard, ingénieur-mage au service du ministère des Affaires étranges, recueille toutefois certaines de ces créatures dans son hôtel particulier. C’est ainsi qu’il découvre et prend sous son aile Jeanne, une jeune fille amnésique aux étranges pouvoirs. Ensemble, aidés de la déesse Isis et de condé, l’automate, ils vont devoir enquêter sur la disparition du neveu de l’empereur, menacé d’être démembré par son mystérieux ravisseur. Arpentant la ville-lumière, ils iront de surprise en surprise afin de découvrir qui menace l’équilibre délicat entre êtres humains et féeriques. Exubérant, érudit et drôle, Magies secrètes entraîne le lecteur dans des aventures improbables, dignes d’un Rocambole ou d’un Sherlock Holmes. II a été récompensé par le Grand Prix de l’Imaginaire, catégorie jeunesse, en 2013. C’est la première des Enquêtes de Georges Hercule Bélisaire Beauregard, assurément un des joyaux du steampunk.

Critique : L’auteur nous projette dans un univers féérique. Il met en scène la ville de Sequana dans laquelle se mêle humains et non humains. Le côté fantastique développé par l’auteur est juste superbement bien mis en place, il sème par-ci, par-là des éléments fantasy sans nous noyer sous une avalanche de détails qui ne freinent pas la lecture. Sequana est une ville qui apparaît sombre, pleine de recoins et peuplée de créatures en tous genres: elfes, gobelins, magiciens, etc…

Le personnage principal, le mage Beauregard, appartient au ministère de l’étrange et il a pour mission de faire régner la paix entre humains et non humains. Tâche qui s’avère difficile quand une étrange malédiction semble peser sur les êtres magiques. Il va mener son enquête dans les bas fonds mais aussi les plus hautes sphères de Sequana. Il faut dire que Beauregard est un bon vivant et qu’il a ses entrées partout: il aime boire, manger et il aime les femmes, ce qui ralentit pas mal son enquête policière mais il est vraiment attachant, encore plus quand il est accompagné de Jeanne son « assistante ». Il tente de mener son enquête du mieux qu’il peut tout en assistant aux horreurs qui sont faites aux créatures de la Féerie qu’il essaie de sauver de son mieux, mais il a fort à faire… et son combat est presque perdu d’avance. Son amour pour eux est beau et touchant, et découvrir les persécutions dont ils font l’objet est horrible. Obéron est vraiment fou, tout comme sa femme, et le lecteur craint le pire à chacune de leurs apparitions, tant pour Georges que pour les habitants de Sequana.

L’enquête en elle-même est très intéressante et nous permet de bien découvrir le fonctionnement de la cité et les différentes créatures qui vivent ou vivaient dans ce monde. L’auteur réunit un grand nombre d’entre elles en ce roman, pour notre plus grand plaisir. Il est enrichissant de voir ces différentes mythologies se rejoindre dans ce récit et l’alimenter de belles façons, nous donnant envie d’en découvrir toujours plus, surtout que les ténèbres s’étendent et que le temps presse de plus en plus… Le roman est d’ailleurs truffé de références aux mythologies grecques, latines mais aussi à la littérature française comme ce poète maudit qui se pend dans une ruelle et qui fait diablement penser à Gérard de Nerval.

Magies Secrètes est un roman de fantasy riche, foisonnant, drôle à certains moments. Le lecteur est plongé au cœur de Sequana avec réalisme. Les personnages sont attachants et intelligents. Une très bonne lecture fantasy.

Note : 8/10

 

  • Broché: 320 pages
  • Editeur : Folio (1 avril 2016)
  • Collection : Folio SF

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