Les damnés de l’asphalte (3 janvier 2017) de Laurent Whale

Quinze ans après avoir contribué à stopper l’invasion qui menaçait la France ravagée par la violence, Tom Costa est porté disparu. Miki, son jeune frère désormais responsable de la petite communauté installée à Port Leucate, aidé de Cheyenne, l’ancien hors-mur, se lance à sa recherche et va devoir affronter les périlleuses routes d’Espagne pour retrouver sa trace. Il ne se doute pas qu’il va faire face à une menace bien plus grande que toutes celles qu’il a pu imaginer, une menace qui va, de chemins tortueux en routes défoncées, le transformer ainsi que ses compagnons en damnés de l’asphalte. Roman d’aventures post-apocalyptiques, suite de Les étoiles s’en balancent mais qui peut se lire indépendamment, Les damnés de l’asphalte offre un divertissement intelligent où la poursuite de la vérité et la fidélité sont les maîtres mots.

Critique :  15 ans se sont écoulés depuis le livre « les étoiles s’en balancent ».
La situation, les personnages ont continué leur bonhomme de chemin. Le lecteur doit se réajuster.
Après l’épopée en avion, voici celle à cheval.
Tom, principal héros du premier livre, et son copilote partis en avion trouver une terre plus hospitalière, sont portés disparus. Miki son jeune frère décide de partir à sa recherche accompagnée du fils de Tom, de Toni l’autre pilote, de Cheyenne l’Hors Murs devenu leur meilleur ami. Comme ils n’ont plus d’avion, ils doivent partir à cheval à travers des contrées désormais plus ou moins sauvages et inconnues. Ils vont rencontrer des fous/fanatiques de « Dieu », des bateaux roulants, des enfants esclaves et des êtres bizarres venus des fonds marins et qui semblent bien menaçants…
Un superbe périple, plein de rebondissements, de péripéties de belles et moins belles actions, de morale, de tristesse et de joies. On frémit pour les héros et l’auteur qui nous fait traverser, cette fois, l’Espagne postapocalyptique et ses causes sur l’effondrement de notre civilisation au fur et à mesure de la lecture.
L’univers mis en place est très bien décrit.

Note : 8,5/10

 

  • Poche: 576 pages
  • Editeur : Folio (3 janvier 2017)
  • Collection : Folio SF

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La fin d’une imposture (19 janvier 2017)de O’Riordan,Kate et Devaux,Laetitia

La veille de Noël, deux policiers frappent à la porte d’une jolie maison située dans une banlieue cossue de Londres. Rosalie est déjà lancée dans les préparatifs de cette fête de famille, comme pour oublier que Luke l’a trompée, lorsque les policiers leur annoncent le décès de leur fils aîné. Des mois de descente aux enfers s’ensuivent pour les parents et Maddie, leur deuxième enfant en pleine adolescence. Une chute qui semble brusquement s’interrompre lorsque mère et fille rencontrent Jed dans un groupe de parole. Jeune homme au charme envoûtant, il sait vite se rendre indispensable à la famille. Mais la vulnérabilité qu’a créée ce deuil n’est-elle pas la porte ouverte à toute forme d’emprise ?

Critique : Alors que dans leur couple en crise rien ne va plus très bien, Rosalie et Luke apprennent la mort tragique en Thaïlande de leur fils Rob . Leur fille Maddie, une ado de 15 ans, très proche de son frère, part à la dérive, s’accusant de l’avoir tué. Au cours d’une thérapie du groupe où sa mère l’accompagne, elle fait connaissance avec Jed, un jeune homme en plein désarroi également et auquel elle s’attache. Peu à peu, il s’immisce dans la famille qui apprécie son influence sur leur fille qui semble reprendre goût à la vie. Rosalie va même chercher à retrouver son fils à travers lui . En l’absence de Luke que son travail retient à l’étranger, Rosalie va se retrouver dans un piège. Jed – mais est-ce vraiment son nom – se révèle un manipulateur pervers . L’angoisse monte au fil des pages . Le dénouement apporte sa dose de suspense, On passe donc du drame-témoignage au thriller sans être averti. Un superbe thriller.

Note : 9/10

  • Poche: 448 pages
  • Editeur : Folio (19 janvier 2017)
  • Collection : Folio Policier

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Quelques minutes après minuit (21 novembre 2016) de Patrick Ness

Depuis que sa mère est malade, Conor redoute la nuit et ses cauchemars. Quelques minutes après minuit, un monstre vient, qui apporte avec lui l’obscurité, le vent et les cris…Le roman original de Patrick Ness, magnifiquement illustré par Jim Kay et récompensé par les plus grands prix littéraires (dont le Prix Imaginales 2013, le Jugendliteraturpreis 2012 et la Carnegie Medal 2012). Une histoire bouleversante qui sait toucher le cœur des lecteurs de tous âges.Découvrez également la grande aventure du film : interviews des acteurs (Liam Neeson, Sigourney Weaver…), témoignage du réalisateur J.A. Bayona, révélations sur la création du monstre et les effets spéciaux, photographies et dessins inédits… Une édition exceptionnelle qui dévoile les coulisses du tournage.

Critique : Avec le film qui est adapté du roman c’est l’occasion de se plonger dans cette magnifique édition avec « quelques minutes après minuit » nous voila dans un conte à la beauté sombre. Les illustrations de Jim Kay qui parsèment l’intrigue sont magnifiques . .
Mélange de rêves et de réalité, Quelques minutes après minuit est un livre gorgé d’amour qui parle du combat que sont la vie et la reconstruction de soi. Patrick Ness possède un vrai talent pour ce qui est de conter des histoires. Certains passages sont drôles, comme ceux où Conor et le Géant se font face, d’autres sont terriblement émouvants, notamment les échanges entre Conor et sa mère. Le récit est dur, Ness ne se cache pas derrière et fait face avec brio à la douleur et aux interrogations de son jeune personnage à la fois poétique et plein de pudeur, fait qu’on se laisse emporter sans peine dans l’étrange univers du Monstre .Une histoire sur le combat d’un enfant en train de perdre sa maman en phase terminale d’un cancer. Un enfant qui ne sait plus quoi penser, comment mettre de l’ordre dans tout ce marasme de sentiments contradictoires qu’il éprouve et qui l’étouffent.
Quelques minutes après minuit est un livre qui apprend à ses lecteurs que si les histoires existent, c’est qu’elles ont pour but de faire réfléchir et grandir ceux qui les lisent. Ici une très belle édition si vous avez aimer le film où le livre.

Note : 9,5/10

  • Broché: 368 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse (21 novembre 2016)
  • Collection : ROMANS ADO

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Hammerklavier (03 Janvier 2017) de Yasmina Reza

« N’est-il pas temps, au seuil de la mort, d’en finir avec ces simagrées humaines que sont l’art et la culture ? » Hammerklavier n’a rien de la douce confession qu’on aurait pu attendre d’un recueil de souvenirs ou d’une petite « étude » autobiographique. L’auteur préfère asséner à son clavier des petites notes sèches et courtes, cruelles et cyniques.

Critique : De très courts petits textes, 20 ou 30 lignes. Sur une grande variété de sujets. Superbement écrits, avec rythme, élégance. Certains, très profonds. À relire plusieurs fois, à voix haute. Mériterait une lecture en public. Beaucoup de récits ont une touche autobiographique. Deux textes, en particulier, sont superbes: « Trente secondes de silence », temps respecté par un public de théâtre avant d’applaudir à la fin d’une pièce magnifique ; et « Horreur de la patience », sorte d’éloge indirect du dynamisme et de la joie de vivre. Cet ouvrage doit être lu comme un recueil de poèmes en prose, comme l’indique la quatrième de couverture. Yasmina Reza apparaît comme une femme brillante, parfois dure, exigeante et d’un grand sens de la poésie.

Note : 9/10

 

  • Broché: 144 pages
  • Editeur : Folio (3 janvier 2017)
  • Collection : FOLIO

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«Art» (3 janvier 2017 de Reza,Yasmina

MARC Comment peux-tu dire, devant moi, que ces couleurs te touchent ? YVAN Parce que c’est la vérité. MARC La vérité ? Ces couleurs te touchent ? YVAN Oui. Ces couleurs me touchent. MARC Ces couleurs te touchent, Yvan ?! SERGE Ces couleurs le touchent ! Il a le droit ! MARC Non, il n’a pas le droit. SERGE Comment, il n’a pas le droit ?

Critique : « Art » est une pièce de théâtre courte, intense et soutenue, qui voit trois amis se questionner sur leurs relations amicales autour d’un tableau blanc sur fond blanc, qui est une évocation des bleus de Klein, ou des tableaux de Malévitch.
Cette pièce demande au spectateur et lecteur quelle est la place de l’amitié entre deux personnes, est-ce qu’on est ami avec quelqu’un pour lui-même ou pour soi-même, pour l’image réelle qu’il nous renvoie ou pour l’image que l’on se fait de lui et qui doit toujours être celle-ci. Peut-on accepter l’excentricité d’un ami ? Peut-on accepter ce que nous considérerions comme un gâchis, de vie, ou d’argent ? Peut-on accepter les critiques acerbes d’un ami en restant lié à lui, ou peut-on critiquer un ami en lui témoignant toujours cette amitié ?
Le tableau est un personnage en lui-même, autour de lui gravitent Serge, Marc et Yvan, et le flux et le reflux de ces amitiés tendues et distendues.
Une pièce qui nous fait passer un très bon moment, entre rire et ahurissement. Une belle observation de la psychologie humaine de la part de Yasmina Reza.

Note : 10/10

 

  • Poche: 128 pages
  • Editeur : Folio (3 janvier 2017)
  • Collection : Folio

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Double faute (14 novembre 2016) de Isabelle Pandazopoulos

Depuis leur plus jeune âge, Ulysse et Ludovic sont entraînés par leur père pour devenir champions de tennis. À tout prix. Un jour, Ulysse craque et décide de tout arrêter. Dès lors, Ludo n’a plus le droit de perdre. Et tout vient séparer les deux frères. Jusqu’au drame.

Critique : Les héros de ce roman subissent la tyrannie de leur père des années durant avant qu’une catastrophe ne fasse éclater cette famille bancale. Ce drame provoque des prises de conscience qui permettent de faire évoluer tous les protagonistes à l’exception du père. Ulysse s’accorde enfin le droit de façonner sa vie à la hauteur de ses envies. Pandazopoulos traite de la tyrannie d’un père qui se projette dans ces fils pour atteindre par procuration l’aura du champion, les ravages du dopage qui guette ces sportifs obsédés par la performance, les difficultés de communiquer dans une famille, les relations amour/haine dans une fratrie…L’écriture contribue à accrocher le lecteur dans cette histoire captivante avec une atmosphère souvent oppressante qui ne laissera personne indifférent.

Note :  9,5/10

 

  • Broché: 208 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse (14 novembre 2016)
  • Collection : Cart Post Voile

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Chroniques de Bob Dylan

Bob Dylan replonge avec délices dans le Village de 1961, quand, jeune homme introverti, il découvrait Manhattan. Pour le chanteur folk débutant né dans le Midwest, New York est la ville de tous les possibles, de toutes les passions : nuits blanches enfumées, découvertes littéraires, amours fugaces, amitiés indestructibles. Les souvenirs de l’enfance reviennent ici comme autant d’illuminations, composant l’histoire d’un musicien de génie qui aspirait à la gloire mais ne la supportait pas. Le premier volume d’une autobiographie en roue libre qui devrait comporter trois volets.

Critique :Avec Tarentula, son roman douloureusement accouché au début des années 70, la critique n’avait pu que constater que le plus grand parolier du rock n’était pas vraiment un écrivain.
Oui, mais voilà, Dylan est un homme bourré de contradictions qui défie absolument toutes les analyses. Quand vous croyez l’avoir compris, il change de visage et devient un autre.
Ce « Chroniques, volume 1 » démontre ainsi qu’il est capable de tenir un lecteur en haleine sur plus de 300 pages en racontant sa vie, ou plutôt, de toutes petites parcelles de sa vie.
Si l’essentiel de ce livre parle de la période newyorkaise du début des sixties, les chapitres sautent du coq-à-l’âne avec une grande désinvolture… et une réelle élégance, car on accepte très vite de passer d’une époque à l’autre en compagnie d’un tel guide.
Personnellement, le passage que j’ai préféré – et que je trouve le plus révélateur – est celui consacré à l’enregistrement de l’album « Oh mercy » avec le producteur canadien Daniel Lanois. Dylan explique alors ses interrogations, ses motivations, ses sources d’inspiration et ses techniques de composition. On a parfois vraiment l’impression de regarder par-dessus son épaule tandis qu’il crée l’un de ses meilleurs albums de « maturité ».
Mais, le paradoxe des paradoxes, c’est que Dylan se révèle exactement comme on pouvait l’imaginer: un menteur génial, manipulateur né, qui nous donne brièvement l’impression d’être notre meilleur ami, avant de nous laisser à la porte des lieux où tout se fait réellement.
Car si l’auteur nous dit beaucoup de choses, il ne révèle finalement rien – ou presque – sur sa vie privée, ses amours, ses emmerdes.
Que voulez-vous, Dylan restera toujours Dylan.

Note : 10/10

 

  • Broché: 400 pages
  • Editeur : Folio
  • Collection : Folio

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La loi des Sames (14 novembre 2016) de Lars Pettersson

Anna Magnusson, jeune substitut du procureur à Stockholm, mène une existence à mille lieues de ses origines sames, que sa mère a reniées en venant vivre en Suède… Jusqu’au jour où sa grand-mère l’appelle à l’aide : son cousin Nils Mattis est accusé de viol. Chargée de trouver un arrangement avec la plaignante, Anna accepte de retourner à Kautokeino, qui n’évoque pour elle que de lointains souvenirs d’enfance.
Une fois sur place, rien ne se passe comme prévu. Traitée comme une étrangère, Anna se trouve confrontée aux lois implicites qui règnent dans ces contrées reculées. Entre les menaces qu’elle subit et les vérités qu’on lui cache, la jeune femme se rend compte que cette affaire de viol n’est que la partie émergée d’une situation bien plus complexe. Commence pour elle une périlleuse enquête, qui lui fera redécouvrir ses racines et l’univers de ses ancêtres.
Originellement conçu comme un scénario, La loi des Sames est un thriller qui se vit, se voit, se ressent.

Critique : Les Sames sont un peuple de Laponie norvégienne. Cet excellent thriller dont il faut souligner l’excellent français de la traduction met en relief les coutumes ancestrales de ce peuple éleveur de rennes et la modernité la plus crue. L’enquêtrice, substitut du procureur, est d’origine Same mais vit à Stockholm. Sa mère fut considérée comme une traîtresse par la famille en préférant une autre vie plus douce à celle, rude et impitoyable du Grand Nord. L’enquêtrice répond donc à un appel de sa grand-mère Same qui lui demande de venir au plus tôt apporter ses conseils pour défendre un de ses jeune cousins poursuivi pour viol. Nous suivons le périple de 3 semaines de cette femme de la grande ville plongée dans une dure réalité, celle des clans Sames, des non-dits, des conditions de vie extrêmes. Ce voyage ne sera pas une partie de plaisir mais à l’issue, après de multiples rebondissements et des mises en situation ambigües où ses choix seront difficiles, la jeune femme ne sera jamais plus la même, aura renoué avec un sentiment d’appatenance enfoui au plus profond, aura par sa détermination vengé et réconcilié ses hôtes avec la mémoire de sa mère. Au-delà de l’intrigue il y a dans ce livre comme une révélation d’une identité d’un peuple autochtone minuscule,fier mais pas exempt de membres corrompus. Il faut souligner enfin l’aptitude de l’auteur à décrire cette région du Finnmark, bien au-delà du Cercle polaire, son environnement, ses animaux (les rennes) sources de vie et de mort

Note : 9,5/10

 

  • Poche: 528 pages
  • Editeur : Folio (14 novembre 2016)
  • Collection : Folio Policier

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Paris est une fête (4 novembre 2016) de Ernest Hemingway et Seán Hemingway

Au cours de l’été 1957, Hemingway commença à travailler sur les «Vignettes parisiennes», comme il appelait alors Paris est une fête. Il y travailla à Cuba et à Ketchum, et emporta même le manuscrit avec lui en Espagne pendant l’été 59, puis à Paris, à l’automne de cette même année. Le livre, qui resta inachevé, fut publié de manière posthume en 1964. Pendant les trois années, ou presque, qui s’écoulent entre la mort de l’auteur et la première publication, le manuscrit subit d’importants amendements de la main des éditeurs. Se trouve aujourd’hui restitué et présenté pour la première fois le texte manuscrit original tel qu’il était au moment de la mort de l’écrivain en 1961. Ainsi, «Le poisson-pilote et les riches», l’un des textes les plus personnels et intéressants, retrouve ici ces passages, supprimés par les premiers éditeurs, dans lesquels Hemingway assume la responsabilité d’une rupture amoureuse, exprime ses remords ou encore parle de «l’incroyable bonheur» qu’il connut avec Pauline, sa deuxième épouse. Quant à «Nada y pues nada», autre texte inédit et capital, écrit en trois jours en 1961, il est le reflet de l’état d’esprit de l’écrivain au moment de la rédaction, trois semaines seulement avant une tentative de suicide. Hemingway y déclare qu’il était né pour écrire, qu’il «avait écrit et qu’il écrirait encore »…

Critique : C’est de manière poétique, légère et plutôt détaillée que l’auteur relate des souvenirs qui se sont déroulés durant les années 1920. Des souvenirs qui mettent en scène de nombreuses amitiés célèbres (Gertrude Stein ou encore Francis Scott Fitzgerald), amitiés furtives ou durables, dans des lieux plus ou moins connus (Paris, Lyon, ou encore l’Autriche). Cependant, la vie d’Hemingway et de son épouse n’est pas particulièrement rose, et les débuts de l’écrivain sont plutôt difficiles: ainsi, les thèmes de la faim, du manque d’argent, voire de la souffrance du froid reviennent assez régulièrement. Mais le livre laisse au lecteur une morale plutôt optimiste : la vie se doit d’être vécue au jour le jour, de la meilleure des manières, car tout finit un jour par s’arranger. Dans un texte sensible Hemingway évoque la rencontre avec sa seconde femme et sa vie partagée entre deux femmes qu’il aime.

Note : 10/10

 

  • Poche: 352 pages
  • Editeur : Folio; Édition : édition revue et augmentée (6 septembre 2012)
  • Collection : Folio

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Qui es-tu Alaska ? (21 novembre 2016) de John Green et Julien Allou

Premier verre, premiers amis, première fille… Dernières paroles. Miles Halter est fasciné par les dernières paroles célèbres et impatient de quitter sa vie protégée dans le cocon familial. Il part en pensionnat en quête de ce que Rabelais, mourant, appelait son « Grand Peut-être ». Beaucoup de découvertes attendent Miles à Culver Creek, notamment Alaska Young. Intelligente, drôle, écorchée et mortellement sexy, Alaska va attirer Miles dans son labyrinthe et le propulser dans le Grand Peut-être.

Qui es-tu Alaska ? témoigne brillamment de l’influence indélébile qu’une personne peut avoir sur une autre.

Critique :  Julien Allouf nous fait plonger durant 7H30 d’écoute sur le nouveau roman de l’auteur de Nos étoiles contraires  avec ce livre audio qu’est : Qui es-tu Alaska ? Vous ne serez pas déçu de ce voyage auditif parce que Julien Allouf avec sa voix est maître dans l’art de vous faire passer des émotions d’un tel livre.
On y écoute son talent de conteur et en particulier grâce à la force de présence des personnages écrit par John Green. Toutes les émotions sont décrites avec une incroyable justesse. Comme avec Nos Etoiles Contraires, on peut passer du rire aux larmes en un clin d’œil.
Au départ,on ne pense pas apprécier les personnages. Des jeunes faisant la fête, aimant l’alcool, faisant des blagues aux autres,  et pourtant on les aime tous. Takumi va vous faire sourire voir rire avec l histoire de renard…                                                 Et bien sur Alaska qui est un personnage tout en justesse qu’on essaye de comprendre mais qui semble toujours nous glisser entre les doigts. Comme Miles, on ne la comprend jamais alors qu’elle est le point gravitationnel du groupe. Miles, quand à lui, est de plus en plus attachant durant l’histoire. Ce lieu clos exacerbe les désirs et les passions : les amitiés sont fusionnelles, la perte devient ainsi une épreuve intolérable et douloureuse. Ce qu’il se trame à Culver Creek est secret. Les adolescents entre eux adoptent des noms de code, ils dégagent aussi une image plutôt positive avec leurs réussites scolaires et leur érudition exemplaire. .
Tout semble tellement disproportionné dans cette histoire, voilà qui peut marquer sa singularité.                                                                                                                                           Pour les personnes qui on déjà lu le livre où ce qui souhaite le découvrir ce livre audio est passionnant, flamboyant par ses excès, et grâce à Julien Allouf  on passe facilement du rire aux larmes, sans rien y comprendre ! Une grande réussite.

Note : 9,5/10

  • Durée : 7 heures et 30 minutes
  • Type de programme : Livre audio
  • Version : Version intégrale
  • Editeur : Gallimard
  • Date de publication : 21 novembre 2016
  • Langue : Français

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