L’île interdite de James Rollins, Gare aux piqûres

On ne va pas y aller par quatre chemins pour parler de cette lecture, c’était fun, c’était divertissant, c’était tout à fait le genre de lecture de  décompression dont on a besoin lorsque l’on s’apprête à partir en vacances.

N’attendez rien du style ni de la psychologie des personnages. On lit un James Rollins avant tout pour l’action et ses intrigues pseudo scientifiques improbables mais captivantes. On en profite au passage pour glaner quelques éléments de culture générale. Dans ce volume des aventures de la force Sigma l’auteur évoque la route de l’ambre, les mines de sel de Wieliczka, un endroit qu’il m’a donné envie de visiter mais aussi les mystères entourant James Smithson et le Smithsonian.

La formule Rollins consiste à appliquer à la lettre la formule du Blockbuster hollywoodien. L’action frénétique y est juste entrecoupée de passages explicatifs, les méchants sont très méchants, voire même stupide par moments, comme le vénérable Takashi qui fait preuve de beaucoup de légèreté dans la communication de son plan diabolique, comme quoi la sagesse ne vient pas forcément avec l’âge. Les gentils sont altruistes, volontaire mais il ne faut pas trop les chercher non plus et l’intrigue est une profusion d’incohérences qui finissent par être gênantes, surtout vers le dénouement mais encore une fois la vraisemblance n’est pas ce que l’on recherche avec ce genre de lecture.

Si l’on est capable d’accepter ces défauts inhérents à ce genre de roman d’aventures on passe plutôt un bon moment. Il manque peut-être juste une pointe d’humour qui permettrait à l’intrigue de prendre un peu de recul sur cette crise mais le comic relief c’est tout un art que ne maîtrisent pas forcément les blockbuster.

Résumé: Au large des côtes du Brésil, une équipe de scientifiques découvre une île où toute vie a été éradiquée par une espèce inconnue et extrêmement dangereuse. Avant d’avoir pu rapporter leur découverte, ils sont tous éliminés par une force mystérieuse. Seul un expert des créatures venimeuses en réchappe. Mais face à une espèce qui s’adapte à son environnement au risque de devenir de plus en plus incontrôlable, le commandant Gray Pierce et son équipe vont devoir affronter leurs plus grandes peurs pour éviter que le monde que nous connaissons soit entièrement détruit.

  • Éditeur ‏ : ‎ Fleuve éditions (8 avril 2021)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 480 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2265143952
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2265143951
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 560 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 15.6 x 3.1 x 22.6 cm

Le 7e Fléau de James ROLLINS| 11 juin 2020

Résumé : Deux ans après avoir disparu dans le désert soudanais, le professeur Harold McCabe, à la tête d’une expédition archéologique britannique, réapparaît au milieu des sables, mais s’effondre avant de pouvoir raconter son histoire. L’autopsie met au jour une étrange découverte : quelqu’un aurait commencé à momifier le corps du professeur, alors qu’il était encore en vie.

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Chronique : Le moins que l’on puisse dire c’est que la crise sanitaire que nous traversons à porter un coup fatal au blockbuster au cinéma, mais comme la nature a horreur du vide les blockbusters sont toujours présents, le nouvel ouvrage de James Rollins en est la preuve.

Au vu de la quatrième de couverture, je m’attendais à une lecture distrayante et pas grand chose d’autres pourtant j’ai eu le plaisir de me retrouver face à une lecture entraînante. James Rollins est un baroudeur expérimenté dans le domaine du thriller d’action. Il sait mener sa barque tout au long des 500 pages du récit. Son style est propre, sans éclat mais efficace mis à part son utilisation répétitive et inutile des points d’exclamation hors des dialogues. Le rythme effréné maintient l’attention du lecteur, l’action est sans temps mort. Les scènes d’actions sont contées de manières claires et carrées. Les personnages sont suffisamment décrits et incarnés pour qu’ils soient plus que des êtres de papiers mais pas non plus pour en faire des héros inoubliables. À ce titre l’antagoniste principal manque de stature pour faire en sorte qu’il rejoigne le rang des industriels mégalomanes qui émaillent les pages de ces récits d’action-espionnage. L’immersion dans l’intrigue est immédiate, en une cinquantaine de pages on sait que l’on est face à un thriller solide qui va tenir ses promesses.

Les éléments scientifiques disséminés tout au long de l’ouvrage, en plus d’être passionnant pour quiconque possède un esprit curieux, accordent un crédit au récit. L’auteur expose ces éléments de manière simple sans être pompeux. Évidemment la fin du récit verse dans le crypto-scientifique mais c’est le jeu dans ce genre d’ouvrage. L’action se divise en deux zones géographiques, et si celle qui se déroule au Groenland m’a moins convaincu, toute celle qui se déroule en Afrique m’a rappelé les meilleurs moments de la saga Indiana Jones ou les heures de jeu devant Tomb raider ou Uncharted. Le style visuel et cinématographique de l’auteur aide beaucoup.

James Rollins livre ici un récit solide, qui ravira tous les lecteurs amateurs de thriller d’action qui veulent se distraire et s’instruire au passage. Il manque peut-être juste un soupçon de style pour faire de cette nouvelle aventure de la force sigma autre chose qu’un épisode standard qui s’oubliera vite.

Note: 8/10

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  • Broché : 544 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (11 juin 2020)
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2265143944