Ton fils de Miguel Angel Vivas / Netflix

On reproche souvent à Netflix de mettre à disposition de ses utilisateurs des films à la qualité moyenne digne d’un téléfilm d’après-midi pluvieux. Pourtant en cherchant bien il existe sur la plateforme de streaming des films qui méritent l’attention des abonnés.

Ton fils est un film espagnol dont Netflix a acheté les droits de diffusion et l’a discrètement mis en ligne en mars 2019. L’acteur principal a été nominer pour les Goya pour son interprétation d’un père perclus de douleur et de rage.

Le film est un drame humain, empruntant quelques éléments au thriller mais également au vigilante movie américain, celui d’un homme qui voit sa vie voler en éclat après l’agression sauvage dont son fils a été victime. Le film est centré sur lui, la caméra le suit tout le long au plus près, conférant au film un sentiment d’étouffement qui résonne avec la détresse de ce père qui a perdu toutes illusions en la justice de son pays.

Certains reprocheront au film un rythme lent mais ce rythme est calculé sur le pouls de son personnage principal qui prend peu à peu conscience de sa solitude et que la rage prend le pas sur la raison jusqu’à l’irréparable.

Le film est une réflexion astucieuse sur notre rapport à l’image, il agit comme un rappel nécessaire à une époque qui privilégie la réaction sur la réflexion. Les deux scènes les plus insoutenables du film sont des vidéos. Quelques minutes où l’humanité déserte l’écran et où la cruauté règne. Une cruauté qui finira par envahir le quotidien de manière irrémédiable.

Note: 7/10

1 mars 2019 sur Netflix / 1h 43min / Policier
Nationalité Espagnol

The naked director saison un (Netflix)

Découvrez le parcours hors du commun de Toru Muranishi, que l’on surnomma le pape du porno, dans la première saison de cette série débridée.

Un tel pitch de départ pourrait en repousser plus d’un, pourtant la série mérite le coup d’œil à plus d’un titre. Tout d’abord son côté loufoque permet d’aborder le sujet principal de manière décontracté. L’aspect pornographique reste soft et moins vulgaire que ce à quoi on pourrait s’attendre. Les coulisses et les astuces de l’industrie sont dévoilés au fil des épisodes permettant de désacraliser un propos loin d’être aisé à traiter.

La série comporte également un aspect sociologique. Au fil des épisodes on voit la société japonaise changée, coincé entre une pudibonderie héritée des siècles passés où le rôle de la femme était plus effacé et l’arrivée de technologie qui désinhibe une population plus vite que ses dirigeants ne peuvent l’accepter.

Si le personnage principal est un homme et que le casting ne comporte qu’un seul rôle principal féminin, la série n’en est pas moins une ode féministe. Toru Muranishi a articulé toute son œuvre autour du plaisir féminin, il a ainsi pris le contre-pied de la production pornographique de l’époque où les actrices n’étaient que des réceptacles au plaisir masculin. En accordant à ses actrices une place centrale, le réalisateur participe à sa manière à la libération des femmes, du moins sur le plan de la sexualité.

Il est dommage que le ton léger et loufoque empêche la série de développer plus profondément ses personnages. Dès que le ton se fait plus sérieux, les créateurs évacuent la tension sans fioritures. Même si l’on peut comprendre qu’ils aient voulu conserver une unité de ton, il est regrettable que cela se fasse au détriment de la psychologie des personnages. Du fait de cette légèreté les personnages ont l’air de se sortir des épreuves trop facilement et sans conséquence. En témoigne le passage en prison de Muranishi.

Malgré ce léger défaut la série est un concentré d’énergie originale doublé d’un pari osé pour Netflix qui a du porter ses fruits puisque la série a apparemment été renouvelé pour une saison deux.

Note : 8/10

Depuis 2019 / 40min / Comédie, Drame, Biopic

Nationalité Japon

Aj and the queen saison 1

Synopsis : Ruby Red, célèbre drag queen New-yorkaise, s’apprête à réaliser son rêve ouvrir son propre bar mais rien ne va se passer comme prévu et il va bientôt se retrouver sur les routes dans son vieux camping car avec un passager clandestins.

Basé sur le thème bien connue du duo improbable la série de la star des drag queen américaines offre un show plaisant et flamboyant.

Précisons d’emblée que le show n’offre pas grand chose d’original, mis à part une plongée dans l’univers drag la série valide toutes les balises de ce genre de série. Un duo improbable d’étrangers qui n’ont rien à faire ensemble et qui embarquent pour un road trip haut en couleur c’est un pitch que l’on retrouve dans nombre de films. C’est même un genre à part dans le cinéma hollywoodien, le buddy movie. Ajoutons à cela un ton naïf qui va en repousser certains et un nombre d’incohérences qui s’accumulent d’épisodes en épisodes on pourrait penser que l’on fait face à un nouveau programme Netflix bancal et oubliable comme la plateforme en sort une dizaine par mois.

Mais il n’en est rien la série fonctionne malgré, ou grâce à, ses défauts. Le duo formé par AJ et Robert nous offre de bons moments de complicité et de scènes burlesques qui nécessitent une suspension de crédibilité de la part du spectateur pour être apprécié pour ceux qu’elles sont, de purs moments de comédie où RuPaul déploie tout son talent de performeur. Le ton est volontairement naïf, les bons sentiments sont légion et les situations se règlent un peu trop facilement mais le but de la série est d’apporter des paillettes, rouges de préférence, dans les yeux des spectateurs et non de brosser un portrait réaliste de l’Amérique profonde.

Un duo qui trouve rapidement son rythme

Chaque épisode est l’occasion de découvrir un aspect du monde des drags queen, les représentations dans les bars miteux, la concurrence entre drags, mais aussi l’entraide et même les concours de beauté. RuPaul offre une prestation unique à chaque épisode, mention spéciale à l’infirmière antillaise, et nous montre ainsi que l’univers des drags n’est pas uniquement composé de glamour et de play-back maîtrisé.

Les performances de RuPaul sont souvent bluffantes

Les seconds rôles trouvent également leurs places entre deux prestations de la divine Ruby Red. Damien, l’escroc pas si cupide, régalera les yeux des téléspectatrices mais pas uniquement. La perfide Danger tient le rôle de la garce flamboyante et Louis, le colocataire aveugle de Robert, aura l’occasion de prouver qu’il n’est pas qu’un ressort comique.

Le reste du casting qui tient la route

La série aurait gagné à soutenir un rythme plus resserré, mais c’est un reproche que l’on pourrait faire à nombre de série Netflix, mais elle offre un divertissement léger et émouvant pour tous ceux qui sont prêts à grimper dans un camping qui affiche six zéros à son kilométrage.

Depuis 2020 / 60min / ComédieDe RuPaulMichael Patrick KingAvec RuPaulIzzy G.Michael-Leon WooleyNationalité U.S.A.

Critique : Sex Education Saison 2 NETFLIX

Salut à tous !
Critique de la série TV de Laurie Nunn Sex education Saison 2 avec Asa Butterfield (Otis Milburn), Emma Mackey (Maeve Wiley) sur Netflix le 17 janvier 2020
#Netflix #SexEducation #SexEducationNetflix

https://www.youtube.com/watch?v=TEOPFbugHAA&feature=youtu.be

Critique Irishman de Martin Scorsese avec Robert De Niro, Al Pacino, Joe Pesci, Ray Romano, Bobby Cannavale, Harvey Keitel, Jesse Plemons, Anna Paquin sur Netflix

Nouvelle critique où je donne mon avis critique sur le film Irishman de Martin Scorsese avec Robert De Niro, Al Pacino, Joe Pesci, Ray Romano, Bobby Cannavale, Harvey Keitel, Jesse Plemons, Anna Paquin
Propriétaire : Netflix

https://www.youtube.com/watch?v=8Fp4f4D4g_M&feature=youtu.be