Les Animaux Fantastiques : Décors et personnages à colorier (5 octobre 2016)

Partez à la découverte du monde des Animaux fantastiques avec un large choix d’illustrations présentant une galerie de personnages et de scènes du film, ainsi que des dessins préparatoires, sous licence officielle Warner Bros Consumer Products. Des rues animées et des buildings du trépidant New-York des années vingt, aux élégants bureaux de la famille Shaw, en passant par l’appartement de Tina et de Queenie et par les prodiges du MACUSA, ce livre vous invite à mettre l’aventure à vos couleurs – jusque dans la valise de Norbert Dragonneau ! Vous y trouverez également de nombreux accessoires et objets de magie, dont des baguettes, des signes et des symboles, et peut-être même un animal fantastique.

Critique : Le livre contient à peu près 80 coloriages différents.
Il représente l’univers des décors et personnages des « Animaux fantastiques » et vous fait plonger dans l’ambiance du film.
Les pages sont de bonne qualité, assez épaisses.
Pour dessiner sur ses pages les feutres fins ne posent pas de problème à condition de ne pas appuyer comme une brute épaisse mais des crayons de couleur sont parfaits et sûrs.
Pour les couleurs, vous pouvez vous inspirer des reproductions en fin de livre, ce sont quelques photos issues du film. Vous pouvez au contraire ne pas vous laisser influencer.
Si certains dessins sont plutôt quelconques, d’autres sont particulièrement réussis et travaillés.
C’est un livre de coloriages que l’on conseille à des enfants et à des super fans.

Note : 8/10

 

  • Broché: 80 pages
  • Editeur : HarperCollins (5 octobre 2016)
  • Collection : FANTASTIC BEASTS

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A l’ombre des cerisiers (4 mai 2016 )de Dörte Hansen

C’est au printemps 1945 que la petite Vera voit pour la première fois la vieille ferme perdue au cœur d’un immense verger. Sa mère et elle viennent de  traverser à pied une Allemagne en ruines.
Soixante-dix ans plus tard, Vera, qui occupe toujours la maison, voit débarquer à son tour sa nièce, Anne, en pleine rupture amoureuse, et son jeune fils Leon.
Les deux femmes, fortes têtes et solitaires, vont affronter ensemble une histoire familiale traversée de secrets et de non-dits.  Sauront-elles redonner vie à ces murs hantés par les chimères du passé ? Pour cela, il faudra d’abord apprivoiser les habitants du village qui ne manquent ni de caractère ni d’originalité…
Avec beaucoup de tendresse et un humour mordant, ce premier roman brosse le portrait de deux femmes indépendantes qui vont trouver ce qu’elles ignoraient chercher : une famille.

Critique : A l’ombre des cerisiers est un roman surprenand car ce n’est pas ce à quoi on s’attend en le lisant. Il n’est nul question de roman historique traitant de la seconde guerre mondiale, il s’agit plutôt d’un roman contemporain dans lequel on va suivre une multitude de personnages tous plus farfelus les uns que les autres. Certains un peu sauvages et rustres, comme le sont souvent les habitants de la campagne, mais néanmoins dotés pour la plupart d’un grand cœur.

Vera qui a été recueilli très jeune par Ida se familiarise peu à peu avec ce monde rural où elle s’est réfugiée avec sa mère à la fin de la guerre. Dans la maison d’Ida elle a pu grandir comme toutes les petites filles de son âge, protégée des dangers extérieurs. Bien des années plus-tard c’est ce que vient chercher également sa nièce Anne lorsqu’elle apparaît sur le pas de sa porte avec son petit garçon Léon. Ces deux femmes en mal d’amour qui semblent plus proches qu’elles en ont l’air, vont petit à petit s’apprivoiser. Vera se reconnait dans Anne et vice versa. Chacune ont fui afin de trouver un avenir meilleur et surtout une famille.

Vera est une femme qui m’a beaucoup interloqué. Elle est solitaire, garçon manqué, un peu folle, mais elle ne m’en a pas moins profondément touché, par ce qu’elle a vécu notamment à cause du comportement de sa mère, des conséquences choquantes de la guerre qu’elle a vu durant sa fuite, et la mort qu’elle a côtoyé très tôt. Je regrette d’ailleurs que l’on ai pas eu plus de détails sur ce que sa mère et elle ont vécu avant d’arriver chez Ida.
Quoi qu’il en soit on sent que c’est une femme qui a du se débrouiller seule et qui a mi sa vie personnelle entre parenthèses. Elle n’a ni mari ni enfants, alors sa rencontre avec le petit Léon va apporter un peu de bonheur dans cette maison sinistre. Il va peu à peu l’attendrir, ce qui va être aussi l’occasion pour elle de se remettre en question, de réfléchir sur les choix qu’elle a fait, et d’avoir une nouvelle vision du monde qui l’entoure.

Anne quant à elle est une jeune mère indépendante, libre qui a toujours fait ses propres choix, que se soit au niveau professionnel ou personnel. Trompée par son mari, et ayant de mauvaises relations avec sa mère, elle est décidée à prendre un nouveau départ pour elle et pour son fils, qu’elle souhaite protéger plus que tout.

A travers ses nombreux personnages Dörte Hansen nous dépeint également la vision un peu négative qu’ont les citadins de la campagne, qu’ils considèrent souvent comme sale et ennuyante. Ainsi les villageois sont de plus en plus isolés et incompris, comme Ida et ensuite Vera. C’est un roman plein de charme, sur les relations sociales et familiales, qui aborde les thèmes de la solitude ou encore du deuil. et qui nous montre avec beaucoup de justesse la vie à la campagne. Un monde un peu à part, simple mais chaleureux pour peu que l’on s’y intéresse vraiment.

Un roman un peu insolite mais plein de simplicité et de douceur, qui mêle une multitude de personnages très charismatiques dans la campagne allemande en 1945 et de nos jours. Deux portraits de femmes blessées, aux vies similaires, unies par la même détermination, celle de se reconstruire

Note : 9/10

 

  • Broché: 304 pages
  • Editeur : Kero (4 mai 2016)
  • Collection : KER.LITTERAT.ET

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La 2 CV verte de Manu Causse

Isaac est un petit garçon vide. Il a un corps, des yeux, mais à l’intérieur, rien. Parfois seulement, il hurle. Depuis sa naissance, ses parents se sont lentement détruits, à coups d’amertume et de culpabilité. Le père, Eric Dubon, est épuisé et désemparé. Mais lorsque, à la mort de son oncle, il hérite d’une vieille 2CV, tout s’emballe. Au volant de la petite voiture, il décide de retirer son fils de la clinique où il est gardé, puis de s’échapper. Entourés de fantômes et de vieux souvenirs, les deux fugitifs se lancent alors dans un étrange voyage. Mais quel est vraiment le passé d’Eric Dubon, et que compte-t-il faire de son fils ? Aidés par une adolescente lunatique, traqués par un gendarme amateur de champignons et accompagnés par un chaton bavard et arrogant, le père et son fils poursuivent leur route, et nous plongent dans un conte initiatique envoûtant. L’étrange balade à bord de la 2CV verte promet d’être mouvementée.

Critique : Voici un roman touchant, qui fait penser à au livre : Autobiographie d’une courgette de Gilles Paris dont il n’a pas à rougir tant le livre est original. L’auteur se penche sur les relations père-fils et les secrets de famille avec des personnages secondaires des plus hauts en couleurs qui sont autour de cette relation. Les personnages sont vraiment bien travaillés et on souhaite rester avec eux plus de temps hormis celui de sa mère où son personnage est absolument détestable.

Le style de la narration est fluide, ce qui donne envie de ne pas s’arrêter, et le fait de changer de point de vue peut paraître au début étrange mais par la suite c’est ce qui nous fait entrer au cœur de ces personnes bien plus qu’attachante.

L’intrigue est simple mais elle nous entraine dans une histoire d’émotion si forte que l’on ne s’ennuie à aucun instant et auquel notre cœur s’emballe sur cette si belle fin.

Note : 9,5/10

 

  • Broché: 304 pages
  • Editeur : Denoël (10 mars 2016)
  • Collection : ROMANS FRANCAIS
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