Bye Bye Bollywood (13 avril 2017) de Hélène Couturier

Quand ma mère nous a annoncé qu’on partait en vacances en Inde, ma sœur s’est direct imaginée en mode  » Bollywood « , façon princesse indienne. Plus mesurée, j’ai pensé que j’avais la meilleure maman du monde, ce qui n’arrive pas souvent. Puis j’ai compris qu’elle nous emmenait dans un ashram. Traduction : délire yoga-méditation, riz complet et partage des tâches ménagères ! Ça m’a anéantie. Et encore, j’ignorais qu’une fois là-bas, il n’y aurait pas de réseau et que le seul jeune de mon âge, Jésus, serait un matheux sans pitié. Mais…
… Comme le dit le proverbe indien :  » Tant qu’il y a de l’amour, tout est possible  » !

Chronique : L’héroïne Nina de Bye bye Bollywood est une adolescente de quinze ans et l’histoire se déroule en Inde. Pas dans l’Inde touristique hormis un passage au Taj Mahal, mais dans un ashram.Nina est la parfaite, quasi caricaturale adolescente «  travaillée par ses hormones ». Elle est connectée, hyper connectée avec ses copines, timide avec les garçons, énervée par Garance sa petite sœur (la préférée de leur mère), en opposition avec sa mère et en admiration pour son père qui lui vit en Irlande et continue de faire la fête et d’aller dans tous les concerts rock qu’il trouve. Tandis que sa mère, elle a renié son passé, bride sa fille par principe, et s’est mise au yoga. La parfaite adolescente chiante et très attachante.
Toutes les trois partent en vacances dans un ashram au fin fond de l’Inde. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette destination est loin de plaire à la jeune fille. Non seulement les positions de méditation lui font mal, mais surtout il est quasiment impossible de se connecter sur la toile pour communiquer avec ses amies. En plus, le seul jeune de son âge est un garçon, Jésus, qui horripile Nina car il représente tout ce qu’elle rejette : un fort en maths.De fait Nina est comme beaucoup d’adolescents ou de jeunes adultes occidentaux qui arrivent en Inde. Le contraste entre leur mode de vie et celui du sous-continent est tel qu’ils s’aperçoivent vite que leurs récriminations contre notre « société pourrie qui ne les comprend pas », ne sont dues qu’au confort dans lequel ils vivent. L’Inde un pays qui fait grandir.On se laisse porter sans mal par cette touchante histoire qui se savoure avec plaisir.
Une bonne écriture est une histoire bien écrite pour ce roman de Hélène Couturier.

Note : 9/10

 

  • Broché: 224 pages
  • Editeur : Syros Jeunesse (13 avril 2017)
  • Collection : GRAND FT SYROS

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Comment tu parles de ton père ? (17 août 2016) de Joann Sfar

« Papa est né l’année où tonton Adolf est devenu chancelier : 1933. C’est l’année où pour la première fois on a découvert le monstre du Loch Ness. C’est l’année, enfin, où sortait King Kong sur les écrans. Mon père, c’est pas rien. »
Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir et un père comme André Sfar. Ce livre pudique, émouvant et très personnel, est le Kaddish de Joann Sfar pour son père disparu. Entre rire et larmes.

Critique :  On ne présente plus Joann Sfar, ici on le découvre dans une autobiographie où le sujet est plutôt triste, il s’agit de la mort de son père « né l’année où tonton Adolf est devenu chancelier en  1933 ».                                                                                                                Avec cette lecture le lecteur va se laisser porter par les mots de l’auteur qui parle de son père et de son grand-père aux personnalités fortes l’un comme l’autre, mais aussi de souvenirs, d’enfance, de famille, de parents, d’amis, de sa vie et de ses amours. Il évoque la souffrance de n’avoir pas su que sa mère était morte lorsque à trois ans et demi, son père a préféré lui dire qu’elle était partie en voyage, on y voit la souffrance inutile de l’enfant qui attend et qui ne comprend ce qui ce passe. Ce livre se lit rapidement et avec bon sens même si l’on reviens régulièrement sur la tristesse et la perte d’un être cher. À travers la lecture on y voit le respect et l’amour d’un fils pour son père. Un livre un peu court mais qui est aussi un vrai bonheur de lecture.

Note : 9/10

  • Nombre de pages : 160 pages
  • Editeur : Albin Michel (17 août 2016)
  • Prix : 15 euros

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