Le bois dormait (2 novembre 2016) de Rébecca Dautremer

Deux personnages, dont l’un semble un prince, s’engagent sur un chemin. Ils bavardent, remarquent un papillon, une grenouille, un lièvre, un éléphant… un cavalier – tous endormis.

Critique: Les superbes illustrations parlent d’elles mêmes! de plus le très beau papier et le format atypique font de cet ouvrage un beau livre. Quelle superbe façon de faire découvrir ou redécouvrir ce grand classique où l’auteur a trouvé inutile de raconter ce conte à la lettre. On va ici jouer avec le lecteur sur les codes du conte et par la même occasion de nous présenter les personnages qui dorment et d’offrir de somptueux dessins sur ses personnes endormies, où le temps s’est figé en un temps indéfini et c’est là où Rebecca Dautremer est très forte, elle nous en offre des peintures si belles que tourner chaque page est un émerveillement pour les yeux. Une vraie surprise visuelle qui dès le livre refermer on souhaite revenir chez ces personnes.  

Note : 9,5/10

  • Album: 64 pages
  • Tranche d’âges: 3 années et plus
  • Editeur : Editions Sarbacane (2 novembre 2016)
  • Collection : ALBUMS (HORS CO

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Samedi 14 novembre (2 novembre 2016) de Vincent Villeminot

 

Vendredi, 13 novembre 2015. B. était à la terrasse d’un café, quand les terroristes ont tiré. Son frère est mort, lui s’en sort indemne.
Il quitte l’hôpital au matin, monte dans le métro. Son regard croise celui d’un passager.
Il reconnaît le visage de l’un des tueurs et décide de le suivre.

Critique : Voici un livre qui ne laissera personne indifférant et qui est un vrai choc tant dans le sujet aborder sur ce qu’est le terrorisme tant que par la superbe écriture de l’auteur qui signe ici un livre que peu d’éditeurs auront le courage de publier. Alors que les Éditions Robert Laffont ont sorti À la place du cœur d’Arnaud Cathrine, dans la collection R, sur les attentats de janvier 2015, Vincent Villeminot et les Éditions Sarbacane sortent, dans la collection Exprim’ Samedi 14 novembre. Le roman se lit en quelques heures tant on est pris dans le fil du récit qui confronte le pouvoir de la fiction au réel de ses atrocités. Le roman est construit en actes et entractes, comme des scènes, des flashs, qui se succèdentLe personnage principal qu’est B. est présent à cette terrasse et va y perdre son frère . La scène de la fusillade y est décrite de façon poignante en introduction du livre. Ce personnage va nous montrer l’après. Que se passe-t-il dans chez B pour arriver à la conclusion de suivre cet homme .Ici le livre va prendre la trajectoire d’un thriller psychologique avec la victime et son bourreau dans un huis clôt des plus oppressants et insoutenables ce qui nous permet de comprendre la souffrance des victimes et de ce qu’ils ressentent face à un tel drame. Tel Misery de Stephen King on va suivre l’enfer d’un homme prés à tout pour obtenir ce qu’il souhaite quitte à se détester pour les actes qu’il va faire . Un livre magnifique à acheter où lire et en reprenant les mots de Vincent Villeminot : pour qu’on y croie.

Note : 10/10

  • Editeur : Editions Sarbacane (2 novembre 2016)
  • Collection : Exprm’

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L’ogre à poil(s) (7 septembre 2016) de Joëlle Dreidemy et Marion Brunet

Coup de tonnerre au foyer d’enfants : Yoan et Abdou apprennent que La Boule est en danger, comme tous les habitants de la forêt : ogres, loups, sorcières… Accompagnés de L’Ogre, les deux copains partent à l’aventure pour éradiquer l’usine qui empoisonne la forêt. Abdou et Yoan, ils sont futés et courageux. N’empêche, ce coup-ci, la mission est drôlement périlleuse. Si ni les sorcières, ni les ogres, ni les loups, n’ont pu venir à bout des empoisonneurs, qui le pourrait ? Le dernier dragon, peut-être ?

Critique : Voici le retour de l’ogre au pull vert moutarde pour un tome 3 des plus rigolos et des plus écologiques avec cette attaque à l’usine polluante qui fera réfléchir les petits lecteurs de la sagaLa plume de Marion Brunet s’adapte très bien à ce sujet, qui se mettra sans mal dans ce risque qui rend malade les habitants de la forêt et le lecteur aura même droit à une guest star en la qualité d’un…dragon. Le vocabulaire est simple et les tournures de phrases sont dynamiques .Les dessins, quant à eux, apportent une bonne touche d’humour et convaincront ceux qui ne sont pas habitués à sauter sur ce roman. Avec à peine 150 pages, le format est vraiment idéal pour le public ciblé. On a hâte d’un tome 4 aussi bon et de replonger vite dans des aventures.

Note : 9/10

 

  • Broché: 163 pages
  • Editeur : Editions Sarbacane (7 septembre 2016)
  • Collection : Pépix

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Le zoom des z’animo (7 septembre 2016 )de Gonzague Lacombe et Laure du Faÿ

Devine à quel animal, connu ou exotique, appartient chacun des éléments zoomés. Découvre en entier 50 animaux Z’INCONNUS, pour devenir incollable sur la faune la plus Z’EXOTIQUE de la planète

Critique : Un livre jeu pour apprendre à reconnaitre les caractéristiques des animaux qui sont sur chaque planche « découpé » par catégorie et qui permettent à l’enfant se cherche à qui cela appartient, un jeu ludique pour le plus grand plaisir des parents avec des planches graphiques beaucoup de surprises où le cherche et trouve prend tout son sens à travers ses animaux familiers et exotiques; le plus étant qu’on les retrouve à la fin présenté en entier. Le petit point négatif est que c’est trop court et que dès que le livre fini on souhaiterait prolonger l’aventure bien plus longuement.

Note : 8/10

 

  • Editeur : Editions Sarbacane (7 septembre 2016)
  • Collection : ALBUMS (HORS CO

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Les oiseaux (couleurs) (7 septembre 2016) de Elo

Élo, designeuse pleine d’énergie crée des pliages malins pour jouer avec les couleurs grâce à une nuée d’oiseaux farceurs aux plumages riches en surprises !

Critique : Après « Les chiens » voient les oiseaux sur le même concept sur les contraires où les rabats et pliages à travers les pages qui sont plus malins que d’autres pour jouer, ce qui fait réfléchir l’enfant et qui l’entraine avec les couleurs à devoirs les différencier et découvrir les différents oiseaux tous plus rigolos que le suivant. Le graphisme est comme « les chiens » ce ne sont pas de vrais décors mais des couleurs afin de faire ressortir l’attraction des jeux proposer.

Note : 10/10

 

  • Editeur : Editions Sarbacane (7 septembre 2016)
  • Collection : EVEIL

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Va jouer avec le petit garçon (7 septembre 2016) de Clémentine Beauvais et Maisie Paradise Shearring

Sa maman lui lance l’injonction : « Va jouer avec le petit garçon ! » mais il se rebelle, occupé à jouer dans son mon à lui :
« Et moi, je te demande d’aller jouer avec la dame qui donne à manger aux pigeons ? Et si ce petit garçon était en fait un monstre déguisé ? »

Critique : Un album sur les peurs de l’enfant face aux autres mais traiter de manière drôle avec un scénario des plus loufoques et qui nous envoie dans un conte imaginaire à la Disney mais croquer à la Roald Dahl qui nous présente pourquoi certains enfants nés vent pas faire ceci où cela sans leur volonté et que l’enfant peu s’imaginer des choses qui ne sont peut-être pas vrai mais réalisable. Les parents qui lisent avec leurs enfants vont comprendre les subtilités de l’écriture ainsi que le trait du dessin à la fois simple et croquant nous fait rire à travers cette aventure drôle.

Note : 8/10

 

  • Album: 32 pages
  • Editeur : SARBACANE (7 septembre 2016)
  • Collection : ALBUMS (HORS CO

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Cours ! (7 septembre 2016) de Davide Cali et Maurizio Quarello

Les grands champions de boxe, Ray les connaît bien. Mais devenir comme eux, même pas en rêve ! Ce qui ne l’empêche pas de se battre à tout bout de champ… Une main tendue va le mettre sur un chemin imprévu – et transformer sa vie.

Critique :  Un album surprenant qui est plus destiné au grand enfant et aux adultes avec pour fond un univers que sont la boxe et la course. On est dans une histoire ou un proviseur va donner la chance à un enfant d’éviter de faire des bêtises par le sport et où ce garçon va trouver une figure paternelle inattendue et où il va donner le meilleur de lui-même. On comprend aussi le partenariat avec Amnesty International pour ce qui est de cette narration où il se passe une vraie rédemption. Le dessin de Quarello aide à nous faire entrer dans ce beau récit de transmission.

Note : 9/10

 

  • Editeur : Editions Sarbacane (7 septembre 2016)
  • Collection : ALBUMS (HORS CO

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Les évadés du bocal (7 septembre 2016 ) de Bruno Lonchampt

Ils sont trois à s’évader d’un hôpital psychiatrique. Trois « Pieds-nickelés » qui s’unissent pour contrer le complot mondial qu’ils sont certains d’avoir découvert. Evidemment, ils sont quand même bien allumés. Evidemment, ils sont gavés de médocs depuis des années. Evidemment, leur cavalcade n’est peut-être qu’une gigantesque face loufoque. N’empêche : et s’ils avaient raison ?…

Critique : À l’intérieur de cette histoire nous allons suivre trois personnes internées dans un service psychiatrique. Enfermés, ils vivent retranchés du monde avec la télé pour seule compagnie et leurs voisins d’infortune.
Yves, un altermondialiste persuadé de vivre dans un monde conspirationniste va s’enfuir avec Sandro qui ressent le monde extérieur comme infecté et en état de pourrissement et de Lisa, adepte du striptease. Nous trois héros ou plutôt antihéros vont faire un départ précipité qui vise à tenter de retrouver un de leurs amis disparus soudainement car ils suspectent leur médecin d’être impliqué dans un trafic d’organe. Nous nous retrouvons ici face à une histoire hors d’haleine et très drôle où se trouve un combat contre les autres, mais aussi contre eux-mêmes, l’écriture de Bruno Lonchampt à un style à part maïs qui détonne et nous fait rentrer au sein de la lecture avec ses protagonistes qui tentent de laisser des traces à leur manière comme Lisa et son carnet. Fous nos trois héros montrent une société violente il faut se battre pour réussir.

Note : 9/10

 

  • Broché: 173 pages
  • Editeur : Editions Sarbacane (7 septembre 2016)
  • Collection : Exprim’

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Super Vanessa et la crique aux fantômes (24 août 2016) de Florence Hinckel

La petite ville de Cygne-sur mer est perturbée par des événements inquiétants : une lueur dans la maison vide sur la falaise, des esprits frappeurs qui exigent qu’on se brosse les dents, un tout petit monstre qui pousse des hurlements terrifiants, des parents aux allures d’ogres, et maintenant des fantômes d’affreux pirates morts ! Brrrr… Vanessa, la fille la plus super des terres du sud-est, mobilise sa petite bande de copains pour faire face à ces épreuves. Rejoignez avec elle (Super-)Louis, Gustave-Brutus, Marius-la-ficelle et Adam-le-roux, pour une aventure effrayante… mais aussi très tendre et drôle !

Critique: Dans la même veine que » Super Louis et l’île aux 40 crânes » qui est aussi plus ou moins une nouvelle aventure de la bande mais ici du point de vue de Vanessa. Un tournage arrive dans la région et seulement Vanessa et Louis seront retenus. Mais le tournage sera perturbé par un fantôme… L’histoire ancré dans un univers à la scoubidou et à des moments proche de Peggy Sue de Brussolo.  Les illustrations qui accompagnent le récit sont vraiment splendides et illustrent à merveille cette belle histoire. La narration à la première personne qu’utilise si justement l’auteure permet une fois encore de rentrer dans cette histoire très rapidement et on y découvrira que Vanessa où Louis détournent à merveille toutes les petites expressions populaires de la langue française comme le font souvent les enfants de cet âge l’auteure sait aussi distiller de l’émotion et de la sensibilité sous l’humour. Tout d’abord avec les sentiments cachés de Louis envers Vanessa qui dans ce tome sont plus présents. Ce roman court et de qualité est une réussite. Le vocabulaire, l’histoire, le langage sont parfaitement choisis pour le public ciblé et rendent la lecture très accessible. L’écriture de Florence Hinckel est aérée et drôle. `

Note : 9/10
Nombre de pages: 224 pages
Parution: 4 mai 2016
Collection: Pépix
Prix: 10,90 €

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Songe à la douceur (24 août 2016) de Clémentine Beauvais

Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse, et lui, semblerait-il, aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il ne peut plus vivre loin d’elle. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ? Songe à la douceur, c’est l’histoire de ces deux histoires d’amour absolu et déphasé – l’un adolescent, l’autre jeune adulte – et de ce que dix ans, à ce moment-là d’une vie, peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaïkovski – et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.

Critique : Songe à la douceur est une merveille qui laisse son lecteur hébété parce qu’il s’agit d’un roman comme on n’en a jamais lu, un mélange exquis de classicisme et de modernité. L’ écriture en vers est bien loin de constituer un obstacle, au contraire, elle ne fait que faciliter la lecture avec son rythme entraînant. Ses personnages sont touchants et  authentiques.Un roman où les mots jouent sur la page afin de nous faire ressentir les déplacements des personnages et leurs émotions. Un opéra du langage qui donne à voir et à sentir.
C’est à la fois moderne et désuet, romantique et physique, mais dans tout les cas entraînant et vivifiant. Songe à la douceur ne se contente pas de la prouesse d’être un roman en vers, il demeure au-delà de ça un roman exceptionnel en lui-même. On y plonge dès le début, les phrases défilent sous nos yeux comme spectateur d’une bel opéra, on s’attache à ses personnages très rapidement, on se laisse émouvoir par cette si belle histoire d’amour, aussi  déchirante et émouvante qu’elle peut être. On voudrait que cela continue, que rien ne s’arrête et qu’on ne soit pas obligé de tourner cette dernière page, c’est un roman qui demande a être lu et relu, c’est une histoire qu’on ne peut abandonnée comme ça, le genre de livre qu’on sait déjà qu’il restera gravé à jamais dans nos esprits et qui sera repris pour encore se délecter de cette lecture.
Une histoire d’amour à l’écriture poétique et aux personnages attachants que je vous recommande d’autant plus si vous voulez une lecture différente des autres.

Note : 9,5/10

 

  • Broché: 248 pages
  • Editeur : Editions Sarbacane (24 août 2016)
  • Collection : Exprim’
  • Prix : 15,50 euros

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