Test DVD : The Deuce (14 février 2018) avec James Franco, Maggie Gyllenhaal

L’essor de l’industrie pornographique du début des années 70 au milieu des années 80. Dans les magasins spécialisés, un autre cinéma se vend sous le manteau. Des films pornographiques un peu cheap, tournés à la chaîne, avec de minuscules moyens. Mais bientôt, tout cela va changer… Aux premières loges de cette révolution culturelle, deux frères jumeaux propriétaires de bars servant de couverture aux mafieux du coin, Vincent et Frankie Martino et Candy, prostituée en quête de liberté, visionnaire courageuse à l’écoute des évolutions de son époque.

Chronique : Dans un New York des seventies magnifiquement reconstitué, The Deuce est la nouvelle merveille des auteurs de « The Wire ». (Simon et Pellecanos). Entre violence et drames, The Deuce narre la vie des habitants d’un quartier de New York. Mais pas n’importe quel quartier Cette première saison nous plonge dans l’univers de la 42ème rue (the deuce), ses maquereaux, ses prostituées, ses sex shops, ses peepshow, sous fond de début du cinéma porno. James Franco, en tenancier de bar qui s’acoquine avec des affranchis tout en essayant de canaliser son frère jumeau dingo, livre une prestation de très haute volée. Il passe aussi de l’autre côté de la caméra, et c’est très bien. Le fil directeur est parfois un peu lâche, certaines scènes sont parfois sordides, mais la qualité des personnages et de l’écriture en général, l’excellente réalisation, l’humour salvateur et le talent de tous les acteurs font pencher la balance vers le chef d’oeuvre.

Note : 9,5/10

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TEST DVD :

Vidéo: La première saison complète est livré avec un excellent transfert et est présenté en format 1,78: 1. Ce spectacle est impressionnant d’être une série grincheuse qui se déroule dans la Big Apple des années 1970. HBO livre toujours de superbes présentations vidéo et celle-ci n’est pas différente avec des détails exceptionnels et des couleurs vives qui mettent en valeur l’époque. Les couleurs dans les armoires sauvages sont vives et audacieuses, en particulier sur les différents manteaux et costumes de proxénète. Les vêtements révélateurs des prostituées parviennent également à se démarquer. Les enseignes au néon à Times Square illuminent toujours l’écran tout comme les intérieurs des bars et des cinémas crasseux. Dans certaines scènes extérieures, un léger filtre bleu est appliqué alors que dans certains des endroits intérieurs bien éclairés, un filtre ambre clair diffuse le contraste de la chaleur et du froid de la société dans les années 70. Cela fonctionne bien ici et accentue chaque couleur primaire sur chaque acteur. Les niveaux de noir sont constamment profonds et d’encre et les tons de peau sont tous naturels ici. Les détails sont vifs et vifs, ce qui révèle des poils faciaux individuels dans les barbes et même des cicatrices, des rides et des blessures bien sur tout le monde. D’autres pores du visage, des taupes et des vergetures peuvent être facilement observés ainsi que le corps de tout le monde est exposé à un moment donné. Les plans plus larges du Times Square, recréé dans les années 70, sont remarquables avec des détails dans les bâtiments à l’aspect trash, ainsi que des coutures individuelles dans les vêtements en dentelle et les manteaux de fourrure. Il n’y a également aucun problème avec les bandes, les alias ou le bruit vidéo, laissant cette présentation vidéo filmique, mais propre.

Audio: Cette version est livrée avec un fantastique mélange DTS  sans perte et capture parfaitement la période avec la musique iconique des années 70. La liste des chansons et le score sont la clé de tous les éléments de la série qui, heureusement, se révèle aussi robuste et complet dans chaque transition et grande scène. Ça ne surpasse jamais non plus. Les effets sonores sont également musclés dans la vie de la grande ville lorsque les véhicules circulent avec leurs vieux moteurs cliquetis, qui font un peu de bruit au son. Les coups de feu sont forts, tout comme les coups de poing et les coups de pied que les prostituées endurent. Tout semble réaliste. Les basses grondent lorsque la bande sonore rugit et les bruits ambiants des bars bondés, des immeubles d’appartements et des promenades dans les rues sonnent tous excellents avec une directionnalité incroyable. Vous pouvez sentir l’immersion pendant les scènes bondées, ce qui est agréable. Le dialogue est clair et facile à suivre avec et est libre de tous les pops, fissures, sifflements, et des aigus.

Bonus :

Commentaires audio – Il y a deux pistes de commentaire ici. Une piste est sur Ep. 1 et l’autre est sur Ep. 8, mettant en vedette David Simon, James Franco, Maggie Gyllenhaal, et divers autres membres d’équipage. Les morceaux consistent en des discussions sur comment donner vie aux années 1970 en construisant réellement les décors, leurs recherches sur l’industrie du sexe, les histoires vraies sur lesquelles ces personnages sont basés, et plus encore.

Dans les épisodes (HD, 15 minutes) – Chaque disque contient une petite pièce promo de type EPK sur chaque épisode où les acteurs et l’équipe parlent de faire l’épisode spécifique. 

Le New York des années 1970 (HD, 12 mins.) – Ici, nous avons les acteurs et l’équipe qui parlent de New York dans les années 1970 et comment ils ont recréé ces jours et ces lieux. Des images d’époque sont également montrées tout au long de la période.

Le Point sur The Deuce (HD, 8 Mins.) – Voici d’autres interviews avec les acteurs et l’équipe qui discutent de la période, de la culture à l’époque, et plus encore.

 

  • Acteurs : James Franco, Maggie Gyllenhaal, Gbenga Akinnagbe, Chris Bauer, Gary Carr
  • Format : PAL
  • Audio : Anglais (Dolby Digital 5.1)
  • Sous-titres : Français
  • Région : Région 2
  • Nombre de disques : 3
  • Studio : HBO
  • Date de sortie du DVD : 14 février 2018

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Poppy et les métamorphoses (11 mai 2017) de Laurie FRANKEL

Après quatre garçons, Rosie et Penn, couple aussi atypique que chaleureux, rêvent d’avoir une fille. Rosie, surtout, ne recule devant rien afin d’influencer le sort, mais au fond personne n’esst supris d’apprendre la naissance du petit Claude.
Pourtant, dès son plus jeune âge, le dernier de la tribu se distingue : il préfère les robes aux pantalons, veut pouvoir s’asseoir sur ses cheveux longs et s’identifie plus aux princesses des contes de fées qu’aux princes charmants.
Dans son corps de garçon, Claude, désormais nommé Poppy, se sent fille.
Alors que sa famille essaie de composer avec cette nouvelle donne, son entourage le rejette. Commence alors un long chemin pour Poppy et les siens, au cours diquel la vraie nature de chacun va être révélée et parfois mise à rude épreuve.
Toutefois, si chaque changement apporte son lot de difficultés, il produit aussi ses petits miracles…

Chronique :  Laurie Frankel a déclaré avec ce livre une belle histoire que certains pourraient considérer comme controversés. Frankel a elle-même une fille transgenre.
Tout enfant aurait de la chance de grandir dans le ménage de Walsh et Adams parce qu’ils sont une  des familles les plus inhabituelles. Composé de parents qui s’aiment et se respectent, cinq garçons nés dans une période de dix ans, tous uniques et toujours confortables dans leur propre peau. C’est une famille entièrement fonctionnelle.
En tant que cinquième enfant de Rosie et Penn, Ils ont appris à prendre les bêtises de leurs enfants dans les foulées de la vie quotidienne. Quand il est devenu évident que l’envie de Claude n’est plus qu’une phase, ils ne se sont pas mis en panique autant de parents pourraient fait le contraire. Au lieu de cela, Rosie et Penn ont fait tout leur possible pour aider Claude à être la personne qu’il se sentait, Poppy. Quand c’est devenu trop difficile dans la petite communauté du Wisconsin où ils vivaient, ils ont déménagé leur famille à Seattle pour un nouveau départ. La façon dont la famille entière prend tout sur Poppy dans la foulée est admirable et ses frères sont incroyablement déracinés à ce sujet, mais jamais au point où il ne semblait pas vrai. Poppy est juste une autre partie de leur vie.
Tous les membres de la famille Walsh-Adams ont gardé le secret de Poppy sans qu’on lui demande expressément de le faire.  Un tel secret familial est extrêmement difficile pour tout le monde, de même que pour toute famille qui cache quelque chose de si grand. Frankel a particulièrement exploré le stress des frères en cachant la vérité de Poppy. De même, les différents côtés de ce qu’il faut faire pour un enfant transgenre lorsqu’ils abordent la puberté ont été clairement étudiés et expliqués.
Deux éléments supplémentaires ont été utilisés pour déplacer l’histoire. L’un était un conte de fées que Penn raconte aux enfants tout au long de leur vie. Alors que Claude / Poppy vieillissait, il devenait trop dur pour lui expliquer des aspects de la vie et aider Poppy à se sentir plus normal. Dans l’ensemble, on aime vraiment aimé cette partie de l’histoire, Mais il y a quelques fois que on veux que Rosie et Penn parlent à Poppy plus ouvertement. Frankel fait un travail incroyable pour construire une puissante unité familiale. Voici un livre à lire pour une très belle histoire et sa sagesse.

Note : 9,5/10

  • Broché: 576 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (11 mai 2017)

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Crazy in love (28 avril 2016) de Lauren CHAPMAN

Mélodie, 22 ans, quitte son Paris natal pour partir étudier à New York. Elle rêve d’y décrocher un diplôme à la hauteur de ses ambitions. Son avenir semble tout tracé. Oui, mais… la rencontre avec Ryan, un célèbre acteur américain, va bouleverser ses plans. Dès le premier regard, Mélodie tombe follement amoureuse. Aux prises avec cette passion dévorante, elle néglige son travail, ses amis, et commence à fréquenter le gotha mythique d’un monde de paillettes où se dissimulent perfidies et trahisons. Ryan la désire, la jette. Elle se donne, s’abandonne, se rebelle…
Jusqu’où leur attrait charnel incontrôlable les entraînera-t-il ? Par quelles joies et quelles souffrances devront-ils passer pour ne pas perdre pied ? Le terrible secret qu’elle réussira à percer sera-t-il la clé de leur dernière chance ?

Critique : Crazy in love” est un roman qui scrute la passion sous toutes ses facettes. L’histoire n’a rien d’original mais les personnages sont intéressants, l’héroïne qu’est Mélodie est bien entendu très attachante et les lectrices peuvent presque parfois se reconnaître à travers elle. On a aussi parfois envie de la secouer pour lui remettre les idées en place ou de la serrer dans nos bras pour la consoler des déboires que lui fait subir Ryan. Ryan qu’on adore et qu’on déteste à la fois. Leur histoire ne sera donc pas facile, on assistera à des scènes tendres, passionnées entre eux mais on subira presque avec Mélodie les déconvenues ou les déceptions.
La plume de Lauren Chapman est quant à elle très agréable, on lit ce roman très facilement, les émotions font ressentir sont cependant très contradictoires. On est dans des 50 nuances de Gray avec une romance érotique, il y a donc pas mal de sexe dans ce roman, des scènes sensuelles, osées, parfois assez provocantes. Mélodie découvrira un monde de plaisir insoupçonné à ses yeux. Dans l’ivresse de leur désir elle se perdra, laissant son libre arbitre de côté. C’est un roman vif, plein de verve, aux chapitres courts. Peu de respiration mais une action proliférante qui est appelée à se poursuivre pendant plusieurs saisons.

Note : 8/10

 

  • Broché: 464 pages
  • Editeur : Le Cherche Midi (28 avril 2016)
  • Collection : New Romance

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Le coma des mortels (1 juin 2016) de Maxime Chattam

Qui est Pierre ? Et d’ailleurs, se nomme-t-il vraiment Pierre?Un rêveur ? Un affabulateur ? Un assassin ?Une chose est certaine, on meurt beaucoup autour de lui. Et rarement de mort naturelle.Rebondissements incessants, métamorphoses, humour grinçant… un livre aussi fascinant que dérangeant, en quête d’une vérité des personnages qui se dérobe sans cesse. Un roman noir virtuose dont l’univers singulier n’est pas sans évoquer celui d’un cinéma où David Lynch filmerait Amélie Poulain.

Critique : Le nouveau roman de Maxime Chattam commence dès les premières pages déstabilisantes pour le genre du maître. Il ne s’agit pas en effet par là d’un thriller mais d’un roman. L’histoire débute par la fin et on suit à la file des pages l’histoire de Pierre, de ses errances philosophiques et psychologiques, de ses rencontres toutes plus barrées les unes que les autres émaillées de sexe, de questionnement, de beaucoup d’humour et tout de même de morts. Ce livre c’est le sens de la vie, le destin, le bien et le mal, les choix de nos existences, les pourquoi du quotidien, les moments de grâce, de doute, de peur, de désespoir qui fait la vie … le tout sur un ton cynique, noir, humoristique et philosophique. Le tout n’est pas parfait, mais le récit, apporte une fluidité à la lecture.
Un bon roman, qui ne marquera pas mais qui a le mérite de nous apporter du bon temps.

Note : 7/10

 

  • Broché: 388 pages
  • Editeur : Editions Albin Michel (1 juin 2016)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Maestra de L. S. HILTON

Le jour, Judith Rashleigh est assistante dans un hôtel de ventes aux enchères londonien qui l’exploite malgré ses diplômes et son talent. La nuit, elle officie dans un bar à hôtesses où elle séduit sans effort.
Judith sait qu’elle doit jouer le jeu. Pour faire carrière et pour charmer les hommes, elle a appris à être une gentille fille… Jusqu’à ce qu’elle découvre une gigantesque escroquerie autour d’une fausse toile de maître. Licenciée avant d’avoir pu faire éclater le scandale, Judith décide de fuir avec un riche client sur la Côte d’Azur. Là-bas, un monde décadent et corrompu les attend. Là-bas, elle goûtera à la vengeance. La gentille fille deviendra femme fatale

Critique: Le roman au cent millions d’exemplaires vendus est désormais traduits en français. « Maestra » est un roman non identifié qui déchire le ciel de l’édition. A la fois polar, thriller et roman érotique, il bouscule le genre et déstabilise le lecteur en se jouant des codes littéraires du roman noir. Le récit se déroule sur fond de marché de l’art que L.S Hilton semble très bien connaître. Judith Raleigh l’héroïne du roman donne un grand coup de pied dans le mode phallocratique qui l’entoure, c’est une femme qui assume ses envies et ses désirs, elle aime le sexe et l’auteur ne se prive pas d’explorer sa vie intime. Le roman en choquera plus d’une car il propose une violence nouvelle car très crue mais cette fois assumée par une femme sans état d’âme qui rejette le romantisme dans le grenier d’un sentimentalisme hors d’actualité. « Maestra » est un roman diabolique qui risque de scandaliser mais qui après tout souligne une évolution des mœurs qui accorde aux femmes la même capacité à aimer autant le mal que les hommes… Brutal, sans pitié et libidinal, le cocktail est envoûtant….

Note : 9/10

 

  • Broché: 384 pages
  • Editeur : Robert Laffont (10 mars 2016)
  • Collection : La Bête noire

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