Demain les chats (28 septembre 2016) de Bernard Werber

Pour nous une seule histoire existait : celle de l’Humanité. Mais il y a eu LA rencontre. Et eux, les chats, ont changé à jamais notre destinée.

Critique : Si vous connaissez Werber et ses fourmis; ce nouveau roman que sont Demain les chats n’a rien à voir avec si ce n’est qu’on lit d’un point de vue d’un animal et qu’une lutte de survie et de pouvoir sera engagée.
Ce livre ne plaira pas à tout le monde, c’est un roman d’anticipation. C’est l’histoire de “Bastet” une chatte au nom de déesse égyptienne , avec un caractère bien trempé, vivant dans un appartement Parisien avec sa “servante”. C’est la façon dont Bastet voie l’humaine qui lui donne à manger et s’occupe d’elle.
Bastet veut communiquer, avec tout être vivant car elle considère que pour s’élever en tant qu’espèce elle doit avoir le savoir de toutes choses, elle va croiser le chemin d’un chat voisin) intelligent et snob au grand nom de “Pythagore” qui va l’aider dans sa quête !
C’est un livre à classer en anticipation, postapocalyptique voire même science-fiction.
On est surpris par les événements, les déductions philosophiques des chats, le rythme qui s’emballe, par les récits historiques, par la facilité à ingurgiter le thème de la science-fiction . Un roman vraiment passionnant ! Comment les chats nous perçoivent ? Comment vit-on quand on est un chat ? On est dans leur tête leur corps leur esprit et à partir de là, on remarque que la vie d’un chat n’est pas si facile ! On apprend aussi comment le chat était considéré au fil du temps, des siècles.

Note : 7,5/10

  • Broché: 320 pages
  • Editeur : Editions Albin Michel (28 septembre 2016)
  • Collection : LITT.GENERALE`

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Latium (Tome 1) (3 octobre 2016) de Lucazeau,Romain

Dans un futur lointain, l’espèce humaine a succombé à l’Hécatombe. Reste, après l’extinction, un peuple d’automates intelligents, métamorphosés en immenses nefs stellaires. Orphelins de leurs créateurs et dieux, esseulés et névrosés, ces princes et princesses de l’espace attendent, repliés dans l’Urbs, une inéluctable invasion extraterrestre, à laquelle leur programmation les empêche de s’opposer. Plautine est l’une d’eux. Dernière à adhérer à l’espoir mystique du retour de l’Homme, elle dérive depuis des siècles aux confins du Latium, lorsqu’un mystérieux signal l’amène à reprendre sa quête. Elle ignore alors à quel point son destin est lié à la guerre que s’apprête à mener son ancien allié, le proconsul Othon. Pétri de la philosophie de Leibniz et du théâtre de Corneille, Latium est un space opera aux batailles spatiales flamboyantes et aux intrigues tortueuses. Un spectacle de science-fiction vertigineux, dans la veine d’un Dan Simmons ou d’un Iain M. Banks

Critique : Un Space Opera post-apocalyptique assez dingue pour ce roman de Romain Lucazea qui nous offre un livre avec de profondes réflexions psychologiques et philosophiques inspiré par de nombreux grands-maîtres de la SF dont on reconnais la pate à la lecture = Banks, Simmons, Asimov, Clarke. L’auteur va développer une histoire qui  place des milliers d’années après la disparition de l’homme. Des intelligences artificielles dont les corps sont des vaisseaux vastes comme des petits pays – et contiennent des automates qui constituent des parties de leur personnalité et continuent de vivre en vénérant l’Homme mais parce qu’ils sont programmés. Durant la lecture on s’attache à Plautine, cette intelligence qui s’est elle aussi isolée des autres automates et a créé en son sein une version biologique d’elle-même, si proche de l’Homme, une sorte de Blade Runner . On a hâte de lire le tome 2.

 Note: 9/10

  • Broché: 464 pages
  • Editeur : Denoël (3 octobre 2016)
  • Collection : Lunes d’encre

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Période d’essai (1 septembre 2016) de Asimov,Isaac

Les sept premières missions qui se sont posées sur Callisto n’ont plus jamais donné signe de vie. Pourquoi en irait-il autrement de la huitième ? Peut-être parce qu’il s’y trouve un certain passager clandestin… Des ouvriers extraterrestres, ayant entendu parler de la légende du père Noël, exigent – sous peine d’une grève qui paralyserait Ganymède – que le merveilleux bonhomme à barbe blanche descende du ciel pour leur apporter des cadeaux. Imaginez des chats à quatre dimensions, d’irrésistibles félins vivant dans une dimension temporelle différente de la nôtre, ronronnant la veille d’une caresse, miaulant à contretemps. Ce recueil regroupe vingt-sept nouvelles d’Isaac Asimov publiées au début de sa carrière. Les longs commentaires de l’auteur qui accompagnent ces textes apportent un éclairage inédit sur la genèse d’un génie de la science-fiction et sur l’âge d’or du genre.

Critique : Voici un recueil des œuvres de jeunesse d’Isaac Asimov regroupé en un gros volume de 1088 pages et qui regroupe des superbe récits.  27 nouvelles au total couvrant la période 1939 — 1950(hors les cycles des « Robots » et « Fondation »). La plupart nous semblent aujourd’hui surannées, parfois mal écrites, souvent naïves et plutôt stéréotypées. Alors, quel est l’intérêt de ces recueils ? D’abord, ils ravire les fans absolus de l’auteur en leur offrant des textes issus des magazines restés longtemps inaccessibles. Et même si certaines de ces nouvelles sont plutôt faibles, c’est une bonne introduction à l’œuvre. La lecture en est rapide, facile et peu coûteuse. Chaque nouvelle est suivie d’un texte court d’Asimov expliquant la genèse de la nouvelle dans sa création.Dans les nouvelles certaine retienne l’attention :  Homo Sol et   Une donnée imaginaire et Bon sang ne saurait mentir .  Pour le reste, difficile de juger réellement du contenu, certains seront amusés par les intrigues décalées, voire loufoques, du maître  avec une menace de grève extraterrestre si le Père Noël ne descend pas du ciel pour apporter des cadeaux , d’autres seront vite horripilés par tant de légèreté. Certains seront sensibles à l’imagination débridée du créateur des « Robots », quand d’autres se lamenteront du peu d’humanité et d’émotion de ses personnages. En tout cas, le maître ne laisse pas insensible.

Note : 9/10

 

  • Poche: 1088 pages
  • Editeur : Folio (1 septembre 2016)
  • Collection : Folio SF

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Je suis Adèle Wolfe (7 septembre 2016 )de Ryan Graudin

Afin de commémorer la victoire des forces de l’Axe sur le Royaume-Uni et la Russie, Hitler et l’empereur Hirohito organisent chaque année une grande course de moto entre leurs deux continents. Le gagnant remporte une entrevue privée avec le Führer lors du bal de la Victoire.

Critique : Voici un roman absolument époustouflant où Hitler en serait devenu le maître… L’histoire se déroule dans un univers sombre et de désolation. 1944, la très jeune Yael vit l’horreur des camps de concentration, elle subit chaque jour des expériences scientifiques douloureuses qui l’ont dotée de pouvoirs hors normes… 1956 marque un tournant pour la résistance, Yael va prendre la place de la gagnante du tournoi de moto de l’année précédente. La première femme a avoir gagné la grande course organisée une fois par an par les deux puissances qui gouvernent le monde. Son objectif, gagner cette course et tuer Hitler le jour du bal de la victoire.
L’exercice de ce roman est difficile car il nécessite de jouer avec l’Histoire  sur le devenir du monde si un événement n’avait pas eu lieu. l’auteur réussit cette exercice avec brio. L’univers qu’il a créé entre fait historiques et fiction est extrêmement complexe et fascinant..Les personnages sont vraiment intéressants. A force de se métamorphoser, Yael perd son identité. Elle est sans cesse à la recherche d’elle même, toujours en train de se souvenir du passé pour ne pas le perdre. Les différents personnages qu’elle côtoie au sein de la résistance montrent que même en voulant faire le bien, on peut très vite basculer du mauvais côté et ses concurrents lors de la course lui feront découvrir des aspects d’elle même qu’elle ne connaissait pas. Yael est quelqu’un de très faible .Le récit est rempli d’actions, de rebondissements, de surprises. La lecture en est prenante. La fin a un côté inattendu .
Une lecture prenante, un récit intense en découverte, rebondissements et détermination.

Note : 9/10

 

  • Poche: 250 pages
  • Editeur : Le Masque (7 septembre 2016)
  • Collection : MsK

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Super Loup fait un super rêve (25 août 2016) de Prisca Le Tandé et Jean Leroy

Même les rêves de Super Loup sont super ! Cette fois, Super Loup va pouvoir montrer ses forces…dans l’espace ! Car la terre est devenue trop petite pour ses exploits…

Critique :Un nouveau tome de Super Loup qui n’a peur de personne et va ici se prendre pour un super héros intergalactique.
Un texte court, rythmé et répétitif qui nous permet, à la suite de Super Loup, de vouloir faite des exploits; on croisera Giga Souris, des Martiens etc. Et puis de l’humour tout simple et qui fait du bien… Les illustrations enfantines très colorées enrichissent le texte en en développant les points forts. Super Loup le fanfaron a des mimiques irrésistibles en toutes circonstances. Un moment plaisir dont il serait dommage de se passer.

Note : 9/10

  • Album: 28 pages
  • Editeur : Editions Frimousse (25 août 2016)
  • Collection : Tralala Itou

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Cinémonstres : menace d’outre-espace (24 août 2016) de Stéphane Tamaillon et Laurent Audouin

Harry et son équipe préparent un film de science-fiction en Alaska. Soudain, voilà qu’Edward, le rôle principal, a un drôle d’air, tout bleu, et un étrange comportement. Brooks elle-même ne se reconnaît plus ! Que se passe-t-il ?

Critique : Après : la créature du lagon maudit, c’est la toute deuxième aventure de Brooks dans la série Cinémonstres créée par Stéphane Tamaillon et Laurent Audouin . Après les monstres aquatiques nous voici dans la science-fiction, les parents reconnaîtront sûrement les nombreuses références, à commencer par le film qui a inspiré cette seconde aventure : The Thing de John Carpenter, quant aux plus jeunes, ils auront tout simplement le plaisir de découvrir une histoire complètement folle, une jeune héroïne pleine de courage qui est de retour, des adultes colériques, trouillards et pas très débrouillards, et un alien terrifiant… Cette suite ravira les amateurs de mystère et de science-fiction. L’écriture de Stéphane Tamaillon est efficace et énergique, les jeux de typographies et de bulles façon BD donnent encore plus de pep’s et les inventions de mots du père de Brooks enrichissent l’humour déjà bien présent de l’histoire et des personnages. Les illustrations de Laurent Audouin, riches et colorées, souvent en pleine page, se marient parfaitement. Un duo qui fonctionne à merveille et que l’on a hâte de retrouver pour un tome 3.

Note : 9,5/10

 

  • Editeur : Editions Sarbacane (24 août 2016)
  • Collection : CINEMONSTRE
  • Prix : 12 euros

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Les Enfants d’Eden de Chris BECKETT

La race humaine s’est étendue sur Eden, la planète sans lumière : après s’être affrontés, les partisans de John ont fini par traverser Monde-Étang tandis que ceux de David occupent le continent originel. Parallèlement, certains groupes se sont écartés des combats pour former de nouvelles petites communautés sur des îles paisibles. Parmi eux, une jeune fille, Étoile, décide de rejoindre le continent. Là, elle découvre avec émerveillement une culture bien plus avancée que la sienne, mais tombe aussi amoureuse du descendant de John Lampionrouge, Pierreverte, qui souhaite l’épouser et lui offre l’anneau d’Angela, la  » Mère d’Eden « . Un anneau extrêmement convoité. Étoile n’a aucune idée des ennemis qu’elle va se faire en l’acceptant, et ne peut encore moins imaginer que viendra un temps où elle devra choisir entre tuer ou mourir..

Critique : Voici la suite de Dark Éden qui est résolument estampillé Science-Fiction. Et on le comprend car nous sommes sur une planète différente, visitée un moment par des Terriens. On bascule carrément dans un récit quasi biblique et si vous ne vous attendiez pas à une métaphore du paradis et d’Adam et Ève, eh bien vous aurez un air surpris.
L’idée de cette suite est plus que sympa. Elle est géniale. Car cela vous donne pleins de pistes de lecture pour un seul roman. Et c’est cette richesse nous fait emporter le coup de cœur. Chris Beckett donne la parole à plusieurs personnages dans ce romance qui illustre un nouveau regard sur la société et avec leurs mots quelques situations clefs du récit. Le lecteur a ainsi un tout petit tour d’horizon de cette micro-société et ce n’est pas plus mal.
Les chapitres sont donc rédigés à la première personne du singulier ce qui, en plus de leur relative brièveté, offre un rythme de lecture et une immersion assez forte. Les pages se tournent très très vite, on est pressé de connaître le dénouement :  Cette petite société va-t-elle prendre les bonnes décisions et évoluer positivement ou s’enraciner dans ses mauvaises habitudes ?
En effet, le schéma narratif joue énormément dans ce romanCette pépite avec son vocabulaire bien particulier et à la narration franche et simple vous ravira. C’est un livre à lire, à reprendre de temps en temps et à analyser. Dans tous les cas, il vous permettra de vous évader totalement. Un chef d’œuvre.

Note : 10/10

 

  • Broché: 496 pages
  • Editeur : Presses de la Cité (7 avril 2016)

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Vostok de Laurent Kloetzer

Vostok, Antarctique. L’endroit le plus inhospitalier sur Terre. Des températures qui plongent jusqu’à -90°C. En 1957, les Russes y ont installé une base permanente, posée sur un glacier de 3 500 mètres d’épaisseur, ignorant alors qu’à cet endroit, sous la glace, se cache un lac immense, scellé depuis l’ère tertiaire. Pendant des décennies, équipe après équipe, puits après puits, ils ont foré la glace. Pour trouver, peut-être, des formes de vie jusque-là inconnues. Vingt ans après la fermeture de la base, un groupe d’hommes et de femmes y atterrit, en toute illégalité. Ils vont réchauffer le corps gelé de Vostok, réveiller ses fantômes. Ils sont là pour s’emparer du secret du lac. S’ils échouent, il ne leur sera pas permis de rentrer vivants chez eux. Situé dans le même futur qu’Anamnèse de Lady Star, Vostok narre l’incroyable aventure d’une très jeune femme, Leonora, condamnée à laisser les derniers vestiges de son enfance dans le grand désert blanc.

Critique : Vosotok un livre où vous ne serez pas déçu de l’avoir entre vos mains. Un livre fascinant de Laurent Kloetzer qui va vous fasciner dès sa lecture finie. Dès les premiers chapitres on plonge directement dans cette base russe où l’on va suivre Leonora. Cette héroïne est plus qu’attachante et qui va devoir se révéler de plus en plus forte plus l’histoire avance. La première partie sert d’introduction sur les personnages, l’univers et sur l’intrigue qui nous permet de préparer l’arrivée de nos héros à Vostok. La seconde partie se passe sur la base où l’auteur va nous offrir un magnifique dans un monde fait de neige où les personnages vont se dévoiler au fil du récit. On y suit leurs péripéties dans cet enfer blanc, on se retrouve aussi angoisser que dans le film: The Thing de John Carpenter. Ici point de créature extraterrestre mais une base; un lieu qui fait bon de ne pas y vivre face à une certaine beauté qui s’en dégage, ce lieu devient un des personnages les plus importants du récit. Laurent Kloetzer sait décrire les situations les plus fortes pour nous entrainer au plus loin dans le livre avec ses descriptions sur les techniques et historique. La fin est ouverte ce qui laissera le lecteur choisir l’avenir des personnages.

Note : 9/10

 

  • Broché: 432 pages
  • Editeur : Denoël (17 mars 2016)
  • Collection : Lunes d’encre

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L’infernale comédie de Mike Resnick

Dans un futur lointain, l’humanité a essaimé dans toute la galaxie, nouant des liens avec les espèces extraterrestres qu’elle a rencontrées, au gré de guerres et d’alliances commerciales.
Sur Peponi, malgré la richesse de la faune et de la flore, l’installation des colons aboutit à un désastre.
Sur Karimon, les émissaires humains doivent, eux, composer avec un roi local qui entend bien tirer profit de leur venue.
Et sur Faligor, un idéaliste veut faire en sorte d’intégrer la planète dans la République galactique d’une manière harmonieuse et rapide… mais sans tenir compte des rivalités tribales.
Avec son Infernale Comédie, Mike Resnick signe trois récits grandioses et redoutablement intelligents, étroitement entrelacés, qui dressent un portrait sans complaisance de l’être humain, entre grandeur d’âme et mesquinerie.

Critique : Superbe réédition des romans de Mike Resnick. La planète Peponi (le Kenya), appelée ainsi mais pas par ses habitants, est légendaire dans la galaxie pour sa faune sauvage, dont des espèces disparues comme les félidémons (éléphants) et autres cornesabres (rhinocéros), qui en a fait une destination prisée des safaris. Pour les pionniers humains qui y avaient débarqué, ce devait décidément être le paradis… Un paradis qui a disparu à cause des colons, des touristes, des indigènes, ou de la simple marche du temps. Même si la révolte très violente et sanguinaire menée par le groupe des Kalakalas (Mau-Mau), membre de la principale tribu de l’espèce autochtone, les Bogodas (Kikuyus), a pu être endiguée, la République (l’Empire britannique) a dû accorder son indépendance à cette planète grâce au combat de Buko Pepon (Jomo Kenyatta). Après la mort du leader charismatique, comment mettre fin au tribalisme et à la corruption qui gangrènent ce monde autrefois si merveilleux ? Et surtout… ce paradis perdu auquel chacun fait référence, a-t-il vraiment existé ?

– Les chefs traditionnels de la planète Rocaille (la Rhodésie) sont méfiants à l’heure de négocier avec les explorateurs humains. Mais la puissance de la Société du Bras Spiral (British South Africa Company) dirigée par Violette Jardinier (Cecil B. Rhodes) lui permet de prendre le contrôle de ce monde qui sera modelé sans pitié pour les besoins économiques, notamment par la création d’un grand barrage qui forme le lac Zantu (lac Kariba) sur le Karimona (Zambèze) et signe l’arrêt de mort d’une tribu. Peu à peu, la République s’offusque du peu de droits qu’ont les autochtones, et les colons, présidés par John Blake (Ian Smith), coupent les ponts avec la communauté galactique et subissent l’embargo de tous sauf la planète Chrysalide (Afrique du Sud). Néanmoins, les indigènes sont majoritaires et leur prise de pouvoir est inéluctable. Rocaille devient Karimon (Zimbabwe), du nom de la grande civilisation dont elle était autrefois le siège, et la capitale Athènes (Salisbury) devient Talami (Harare). Comment gérer les conséquences de la guerre de libération ? Mis en garde par son ami Mordecaï Kiichana (Samora Mechel), dirigeant d’Alpha Bednares II (Mozambique), contre le danger d’un départ brutal des colons, le président Thomas Paka (Robert Mugabe) tente d’abord de pratiquer une politique pragmatique, mais pourra-t-il lutter longtemps contre la volonté populaire d’une réforme agraire qui expulserait trop brutalement les propriétaires terriens et ruinerait l’économie ? Son pays n’est-il pas en purgatoire ?

– Sur Faligor (en Ouganda), aucune des erreurs commises ailleurs n’a été répétée. L’exploration humaine s’est faite sans colonisation de peuplement. Les humains (Européens) sont restés discrets et l’unique main d’œuvre importée a été les taupes (Indiens) venus initialement travailler dans les mines, et ensuite reconvertis dans le commerce. Mais le dernier sitat (kabaka), chef traditionnel de la tribu des Entoki (Baganda), Robert Tantram (Frederick Mutesa), est trop empressé d’imiter les humains. Il perd les élections contre William Barioke (Milton Obété), un membre de la tribu minoritaire des Rizzali (Lango) qui devient le premier président de la république indépendante. Celui-ci est renversé par le coup d’état militaire du tristement célèbre Gama Labu (Amin Dada) qui se révèle bien vite un dictateur fou qui multiplie les exécutions et expulse les taupes, avant de perdre le pouvoir dans une guerre contre un voisin (la Tanzanie), ce qui provoque le retour de Barioke. L’histoire de Faligor est ainsi un enfer, une succession de massacres, où les dirigeants accueillis en libérateurs rivalisent de cruauté dans l’exercice du pouvoir. Mais d’où vient l’erreur ? Tout destinait ce monde à la prospérité et les humains voulaient en faire un exemple, un modèle de bienveillance. Mais ne dit-on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions…

Vous l’aurez compris, à travers trois histoires d’arrivée de l’homme sur trois planètes fictives, Mike Resnick conte sans se cacher l’histoire de trois pays africains. « Pourquoi utiliser la science-fiction », peut-on se demander. Effectivement, le fait de décrire trois espèces différentes (reptilienne, etc) change fondamentalement les données par rapport à la colonisation de l’Afrique, même si on pourra objecter que les premiers colons considéraient les « Noirs » comme une espèce, ou plutôt une « race », différente. Ceci dit, l’intérêt de la parabole est qu’elle permet de comprendre plus directement l’essentiel et nécessite de faire un travail de recul.

Ce recul et cette ouverture d’esprit, inhérents à tout bon roman de science-fiction, c’est une des grandes qualités de Mike Resnick. Mais le fait qu’il use de la parabole n’est-il pas révélateur et ne signifie-t-il pas que le sujet est trop sensible pour être abordé directement ? Le thème de la colonisation est en effet rarement épargné par les a priori et paradigmes aveuglants qui entravent le débat.

Dans Paradis, Resnick se construit ainsi un alter ego écrivain chargé d’écrire l’histoire de Peponi et qui se fixe comme mot d’ordre absolu l’objectivité. Il retranscrit ainsi avec honnêteté et en tentant de les comprendre les avis des uns et des autres. Cette difficulté à saisir l’opinion de l’auteur fait le charme indéfinissable de Resnick, et comme le Kenya est le pays qu’il connaît le mieux, ce premier volet est le plus subtil. En comparaison, Purgatoire est trop droit, trop linéaire, trop factuel, alors qu’Enfer est celui où l’auteur est le plus subjectif et laisse libre cours à sa thèse qui prend corps alors que se complète la trilogie.

Si l’on fait abstraction du contexte extra-terrestre comme Resnick a fait abstraction du contexte africain, on aurait tort de sous-estimer ses romans qui peuvent de prime abord paraître utiliser des raccourcis. En réalité, les titres Paradis, Purgatoire et Enfer sont trompeurs et ne désignent pas de bons ou de mauvais exemples. La conclusion de Paradis paraît même la plus pessimiste tandis que celle d’Enfer semble porteuse d’espoir, probablement parce que tout est relatif.

La conclusion finale est l’antithèse du manichéisme que suggèrent les titres, et amène à penser qu’il n’y a pas de « bonne » colonisation ni d’ingérence « bénéfique ». Se pose alors la question de savoir dans quelle mesure il est utopique de croire en une société préservée d’une influence extérieure et ainsi capable de conserver sa culture…

Note : 9/10

  • Relié: 688 pages
  • Editeur : ACTUSF (1 avril 2016)
  • Collection : Perles d’épices

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Mon tout premier livre de berceau – Bonne nuit ! de Fiona Watt

Bébé sera fasciné par ce joli livre en tissu tout doux qui s’ouvre en accordéon. Il aura plaisir à le découvrir des yeux et du bout des doigts et à le partager avec ses parents au moment du coucher. Une fois déplié, le livre devient une frise réversible qui pourra décorer sa chambre grâce à des attaches en tissu.
Présenté dans une jolie boîte illustrée, ce livre fera un beau cadeau.

Critique: Voici un livre pour les bébés  qui cumulent les critères qui semblent essentiels pour cet âge : un format en tissu agréable au toucher, un recto veso que l’on peut accrocher sur le berceau avec des dessins hyper colorés et contrastés, pas de texte, ce qui est très bien pour les parents et y inventer une histoire. D’un coté la forêt et de l’autre l’espace pour un univers plus science fiction.
Un livre en accordéon pour  stimuler les sens de bébé, surtout la vue.                                           Un beau cadeau pour bébé où qui fera un bien joli cadeau de naissance.
A choisir sans hésiter.

Note 10/10

 

  • Album: 8 pages
  • Editeur : Usborne (10 mars 2016)
  • Collection : LIVRE EN TISSU

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