Runner (1 juin 2016) de Patrick Lee

Tout ce dont elle se souvient,
c’est qu’elle ne doit pas s’arrêter de courir…
Une fillette terrorisée, traquée par des hommes armés aux moyens considérables.
Un ex-agent des forces spéciales à la dérive.
Deux êtres traumatisés qui n’auraient jamais du se rencontrer, propulsés dans une course-poursuite infernale dont les enjeux les dépassent.

Critique : Patrick Lee écrit ici un très bon thriller. Runner est un thriller au rythme rapide, avec des personnages qu’on aime immédiatement. Les personnages que sont Sam et Rachel vous vous émouvoir à travers ce roman, où il y a beaucoup d’action à grande vitesse, de sorte que le livre se lit très rapidement. C’est le type de roman où on n’arrive pas à le lâcher.
Runner est le début d’une incroyable série. C’est comme un film d’action qui a suffisamment de choses intéressantes pour qu’on reste accroché et qui nous donne envie de lire plus d’une histoire impliquant Sam Dryden et RachelUn très bon page-turner où l’écriture de Lee est lisse et sans artifices, et avec ce livre, il entre dans les rangs des meilleurs écrivains de thriller d’action.
Le livre parfait pour les vacances.

Note : 8,5/10

 

  • Broché: 400 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL (1 juin 2016)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Joyeuses Retrouvailles: Les mystères de Tana T02 (11 mai 2016) de Franco CLERC

Vaness, fille d un richissime homme d affaires, fait l objet d une tentative d enlèvement en plein coeur de Tananarive. Sauvée par hasard par Ed, un jeune marginal plein de ressources, elle s enfuit avec lui vers la campagne, loin de la capitale. Obligés de se débrouiller par eux-mêmes pour survivre, les deux jeunes vont apprendre à se connaître pendant que le danger se rapproche… Avec ce deuxième volet des Mystères de Tana, Franco Clerc fait découvrir aux lecteurs un Madagascar luxuriant bien loin des clichés habituels sur ce pays surnommé «  »l île rouge » ».

Critique : Dans ce deuxième tome de la série Les Mystères de Tana, l’auteur Franco Clerk raconte l’histoire de Vanessa, une fille pas comme les autres. Cette suite de 62 pages fascinera les lecteurs par la singularité de l’histoire de Franco Clerc. Le scénario, hollywoodien à certains égards nous fait entrer dans une aventure entre suspens et aventure qui plongera le lecteur, averti ou non, dans les odeurs et la nuit de de Madagascar, et ce peu importe qu’on aime ou pas son trait. . récit haletant, personnages découpés au couteau, suspense et surprises une suite qui ce lit d’un trait.

Note : 9/10

 

  • Poche: 62 pages
  • Editeur : Harmattan BD (11 mai 2016)
  • Collection : HA.BD AFRICAINE

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Kuai, ou l’affaire du Shanghai Taxi 001 (1 avril 2016) de Gilles Rouverand

Shanghai, 2014.
Il y a trente ans, Monsieur Song recevait l’insigne du « Taxi 001 » des mains du Premier ministre chinois, Deng Xiaoping. Au volant du premier taxi de Shanghai, il est sorti de la misère, et a assisté aux premières loges au développement fulgurant de son pays.
Après trente années de service irréprochable, le paisible Monsieur Song est à la veille de goûter une retraite méritée, lorsque son véhicule est violemment percuté par une voiture officielle.
Injustement condamné à une lourde amende et menacé de représailles s’il venait à rendre l’affaire publique, Monsieur Song décide de se battre pour prouver son innocence, sans se douter de la menace qu’il fait désormais peser sur un haut personnage d’État. L’Officier Shen, ambitieux et sans scrupule, prend l’affaire en main.
S’engage alors une course poursuite qui nous transporte sur les routes de Chine, entre ville et campagne, dans les entrailles d’un pays écartelé entre traditions et modernité, passant de golfs pour milliardaires à des villages ancestraux, avec toujours l’ombre oppressante du Parti Communiste qui rôde, de ses luttes de pouvoir et de sa surveillance informatique totalitaire.

Critique : Excellente image de la Chine depuis la chute partielle du communisme sur fond de thriller sympathique! Le roman est envoutant, dont la puissance provient avant tout d’un récit particulièrement bien construit plus que du style de son auteur. Derrière une coursez poursuite  s’élabore une convaincante métaphore de la chine actuel Le livre est écrit d’ailleurs comme un film sources de nombreux rebondissements au fil de ses actes. Le lecteur, comme les personnages de l’histoire, frôlent plusieurs fois le K.O., mais se relèvent sans hésiter pour tenir jusqu’à la dernière page.

A lire absolument pour le plaisir et la carte postale de cette Chine mystérieuse.

Note : 9/10

 

  • Broché: 264 pages
  • Editeur : Marabout (1 avril 2016)
  • Collection : Marabooks

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La Reine et l’assassin (9 mars 2016) de David Morrell

La guerre de Crimée fait rage. L’incompétence de l’état major britannique provoque la chute du gouvernement en place. L’empire vacille.
C’est dans ce contexte troublé que le sulfureux opiomane Thomas de Quincey et son «équipe» (sa fille et leurs deux acolytes de Scotland Yard) affrontent un tueur d’un genre bien particulier. Ses victimes, toutes des membres de l’aristocratie, sont autant de jalons vers un objectif  ultime : l’assassinat de la reine Victoria elle-même.
Alors que de Quincey et sa fille se démènent pour protéger la reine, ils mettent au jour les secrets tragiques du passé d’un homme rongé par sa soif de vengeance

Critique : Un roman foisonnant, intéressant et très bien documenté que nous le découvrons. L’auteur mêle habilement faits réels et imaginaires. Il place son intrigue dans un contexte ayant existé et qu’il a soigneusement étudié. Les renseignements que l’auteur a rassemblés sont insérés avec intelligence au cœur des événements présentés et on croirait presque lire un roman  historique. L’ambiance de l’époque très bien retranscrite, les lieux, les événements ont la saveur et le vocabulaire du passé. On s’y croirait tant les personnages évoluent dans une atmosphère victorienne de cette période. Ce qui est parfaitement habile, c’est le fait que les situations s’intègrent dans le contexte sans qu’on le sente. L’auteur plante un décor historique  basé sur ce qu’il a glané et qu’il va petit à petit insérer des faits dans ce qu’il présente.mais la grande habilité est de démêler ce qui est de la fiction, du réel

Les personnages sont  en haut en couleurs , Thomas De Quincey est très présent dans les pages. Il apporte un regard plus fantaisiste sur ce qu’il observe et on accès au journal intime d’Emily, sa fille, qui offre un regard exacerbé sur ce qu’elle voit. Ils vont s’allier et aider d’autres protagonistes pour tout faire, ensemble, pour coincer le tueur et empêcher le plus possible de meurtres. C’est une course conte la montre qui s’engage. Il est intéressant de décomposer les raisonnements de Thomas De Quincey. Son esprit, qui pourrait être embrumé par la drogue, est relativement vif et ses déductions valent le détour. Avec lui, les faits s’enchaînent en suivant une logique qui lui est propre et qui paraît évidente lorsqu’il la présente.

C’est un roman  très surprenant où l’écriture complète et raffinée fait que  le style est de qualité et le contenu très complet.

Note : 9,5/10

 

  • Broché: 384 pages
  • Editeur : Marabout (9 mars 2016)
  • Collection : Marabooks

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Les Secrets de l’Ile (4 mai 2016) de Viveca Sten

Une froide journée de septembre, l’étudiant Marcus Nielsen est retrouvé mort dans son appartement de Nacka. Tout semble indiquer un suicide. Mais sa mère, convaincue qu’il a été assassiné, supplie la police de ne pas classer l’affaire. Quand l’inspecteur Thomas Andreasson commence à enquêter, les pistes semblent mener à la base militaire de Korsö, devant l’île de Sandhamn, où le corps d’un autre homme vient d’être retrouvé. Contactée par Thomas, Nora Linde, qui depuis sa séparation passe beaucoup de temps sur l’île, essaie d’en savoir plus sur cette base fortifiée où, pendant des décennies, ont été formées les unités d’élite des chasseurs côtiers. Y a-t-il dans ce passé-là quelque chose qui ne doit à aucun prix surgir au grand jour ? N°1 sur la liste des best-sellers en Suède, la nouvelle enquête de l’inspecteur Thomas Andreasson et de Nora Linde, le couple qui a inspiré la célèbre série télévisée Meurtres à Sandhamn diffusée sur Arte. « On aime ses héros positifs mais on frémit en découvrant la face sombre des personnages qui hantent son île trop tranquille pour être honnête. »

Critique : Les auteurs suédois sont devenu des maitres en matière de thriller et ce livre de Viveca Sten ne fait pas exception à la règle de haute qualité de ce pays. Dans ce roman on suit les aventures de l’inspecteur Thomas Andreasson et de son amie juriste Nora Linde. L’auteur va nous offrir un livre qui navigue dans les eaux troubles d’un passé qui prend racine sur une ancienne base de l’armée  Les cadavres s’accumulent dans cette histoire d’eau, et pas seulement en ce qui concerne les grandes étendues marines, le roman nous donne un aperçu historique d’une période avec celle des chasseurs côtier de l’île de Sandhamn et ses beaux paysages,
Les personnages principaux sont plus qu’intéressant parce que on va y suivre cette enquête au quotidien et les personnages sont vraiment attachants et avec Viveca Sten, telle une Agatha Christie scandinave nous concocte une enquête précise et efficace bien écrite et bien développée  qui prend le temps de poser l’enquête, sans qu’il n’y ait la moindre longueur pour autant. L’importance de la mer et des bateaux pour cette population du monde qui navigue et pêche comme elle respire, en symbiose avec la mer depuis la nuit des temps, émerge du récit,pour mieux nous surprendre à la fin qui est magnifique de précision.

Une atmosphère  à la Simenon, une petite île loin d’être paradisiaque.. tous les ingrédients sont là pour faire un policier bien agréable à lire.

Note : 9/10

 

  • Broché: 448 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL (4 mai 2016)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Hors cadre de Stefan Ahnhem

Près des corps sauvagement mutilés de deux victimes, une photo de leur classe de 3e sur laquelle leur visage a été raturé. Cette classe a aussi été celle de l’inspecteur Fabian Risk de la police de Helsingborg. Pour arrêter la spirale infernale et éviter d’être la prochaine cible, il s’enfonce dans les méandres de son propre passé. Au risque de s’y perdre. Best-seller partout où il est publié, ce roman troublant et cruel qui interroge la violence de la société, impose Stefan Ahnhem comme un des auteurs de thrillers scandinaves les plus prometteurs.

Critique : Un thriller mystérieux avec une ambiance glauque où un tueur inconnu s’en prenden prends à une classe entière, un policier, ancien élève de cette fameuse classe maudite impliqué dans l’enquête, des secrets, des fausses pistes…voici un livre rempli de suspense.
Le personnage principal qu’est Fabien Risk, un policier qui vient s’installer dans la ville d’avec sa femme et ses enfants, il va s’apercevoir que l’enquête que l’on lui donne va le toucher de plus prés. C’est un roman addictif et l’on veut absolument ce besoin connaitre la fin. L’histoire offre plusieurs points de vu ce qui nous permet de suivre et apprendre à connaitre plusieurs personnages à la fois et surtout le point de vue du tueur ce que l’auteur s’amuse à nous amener sur de fausse piste et jouer avec le lecteur . Toute la mise en scène est bien orchestrée avec une écriture fluide, des chapitres sont courts et un dénouement auquel on ne s’attend pas et auquel le personnage principal nous entraine avec son équipe afin de démasquer le meurtrier.
Voici un très bon thriller avec une intrigue prenante. À lire !

Note : 9,5/10

 

  • Broché: 576 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL (30 mars 2016)
  • Collection : LITT.GENERALE

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Innocenti de Eric Descamps

Imaginez qu’un fléau aussi horrifique qu’Ebola sévisse en plein Paris. Imaginez qu’il choisisse ses victimes. Paris, le 13 janvier 2013. Au cours de la manifestation contre le mariage pour tous, six femmes s’écroulent, et meurent dans les minutes qui suivent, saignées à blanc. Hantée par l’idée d’un attentat politique, la police mène une enquête dans la plus grande discrétion. Rien ne relie les victimes les unes aux autres, si ce n’est que chacune est enceinte de son premier enfant. Deux semaines plus tard, durant la manifestation en faveur du mariage pour tous, d’autres femmes meurent, laissant les enquêteurs sans la moindre piste.

Critique : Nous sommes ici face à thriller qui dès les premières pages pourrait laisser penser à un adaptation de la série « Person Of Interest », mais loin s’en faut et c’est tant mieux ! Plus on tourne les pages, et plus on se rend compte que l’on est dans une autre dimension.  Dés le début nous sommes dans le vif du sujet, avec des événements qui ne manquent pas de nous surprendre avec des femmes enceintes qui tombent comme des mouches dans la rue, lors de manifestations, mourant subitement d’une hémorragie interne.Le décor est vite planté pour moi; une énorme machination, des flics tendus comme des strings et un jeune homme, consultant informatique, qui va jouer un rôle clé, impliqué malgré lui jusqu’au cou. Un vrai malade mental semble vouloir arriver à ses fins; à ce stade on se demande évidemment qui? Le lecteur est toujours sous pression et ne peut s’empêcher de tourner les pages, se perdant de chapitre en chapitre, afin de savoir jusqu’où ils devront aller dans l’horreur, pour survivre…La construction du roman est parfaite.                                                                                                                                                         Ainsi, les points positifs sont nombreux, c’est un sans faute concernant le scénario. Pour ce qui est de l’écriture, il n’y a aucune lourdeur, le style de Descamps reste simple, rythmé et efficace. Aucun de ses personnages n’est stéréotypé, chacun a ses ambiguïtés, là aussi le travail est époustouflant.Quant aux décors et aux descriptions, on n’est pas déçu. On visualise les scènes.Mais ce n’est pas tout, impossible de révéler un des gros rebondissements de l’histoire, mais il nous fait basculer dans une autre dimension, tel un triller paranoïaque, il nous fait vibrer et nous questionner encore plus.Le livre est un vrai turn-over, on le dévore d’une traite, pour assécher cette soif de savoir qui nous conduit vers la fin. La mise en place de l’intrigue est tellement parfaite et bien ficelée qu’à la fin, même si vous veniez à deviner (chose qui m’étonnerait) il y a toujours les explications des différents indices semés tout au long du roman, et que l’on avait manqué.                                 Un super roman à lire, où on ne s’ennuie jamais.

Note :9,5/10

  • Broché: 332 pages
  • Editeur : Atine Nenaud (23 janvier 2015)

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La fille de Brooklyn de Guillaume Musso

Je me souviens très bien de cet instant. Nous étions face à la mer.
L’horizon scintillait. C’est là qu’Anna m’a demandé :  » Si j’avais commis le pire,
m’aimerais-tu malgré tout ? « 

Vous auriez répondu quoi, vous ?
Anna était la femme de ma vie. Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l’aimerais quoi qu’elle ait pu faire.
Du moins, c’est ce que je croyais, mais elle a fouillé dans son sac d’une main fébrile, et m’a tendu une photo.
– C’est moi qui ai fait ça.
Abasourdi, j’ai contemplé son secret et j’ai su que nos vies venaient de basculer pour toujours.
Sous le choc, je me suis levé et je suis parti sans un mot.
Lorsque je suis revenu, il était trop tard : Anna avait disparu.
Et depuis, je la cherche.

Critique: Dans ce nouveau roman on retrouve vraiment les codes de Musso. L’enquête, déjà, sur une histoire sombre, floue. Qui est Anna ? Est-elle vraiment coupable de ce qu’elle montre en photo à son futur époux ? Pourquoi aurait-elle fait une chose pareille ? Et surtout pourquoi avoir si soudainement disparu ? Aucune trace d’elle non plus à Paris, Raphaël ne va être obligé de remonter loin le passé de la jeune femme pour connaître sa réelle identité et son terrible passé. L’enquête ne laisse aucun temps mort. Alternant les avancées de Raphaël et de son voisin, Marc, nous apprenons beaucoup de choses pages après pages. Certains autres passages, consacrés à d’autres personnages qui nous livrent alors leur histoire, enrichissent encore l’enquête et les découvertes. Nos deux enquêteurs recoupent régulièrement leurs informations et petit à petit les pièces du puzzle s’emboîtent. Ici, une nouvelle fois, Musso nous prouve l’amour de la France mais aussi celui des États-Unis qu’il nous fait parcourir dans de nombreux romans. Raphaël, écrivain, y a déjà ses repères mais de là à connaître Brooklyn, c’est autre chose et il est vraiment loin d’imaginer que sa recherche va le plonger loin, très loin du passé de certaines personnes et le moins qu’on puisse dire c’est que cela ne plaira pas à tout le monde. Et si Anna était liée à beaucoup plus lourd que ce qu’ils pensaient au départ . Les personnages sont comme toujours chez Musso assez attachants. Raphaël est un homme dévoué, amoureux, qui s’occupe à merveille de son fils (dont les comportements sont bien détaillés et ce petit bout de chou est mignon) et qui est prêt à tout pour sauver Anna. Il ne la croit pas responsable de ce qu’elle lui a montré. Marc, son voisin ex-flic, est un personnage un peu plus bourru qui a su garder ses entrées où il faut (pratique dans ce genre d’enquête) et qui va se montrer d’une aide incroyable auprès de Raphaël. Il est également très proche du petit Théo dont il s’occupe régulièrement. Quant à Anna, bien qu’elle soit le coeur central de cette enquête, nous n’aurons pas vraiment l’occasion de la connaître. Nous avons juste sa vie, vue par les autres et elle nous est présentée sous une forme très attachante, on ne peut que ressentir de l’empathie pour cette femme. La rencontre avec sa famille est un véritable choc pour Raphaël comme pour la famille et il est pourtant alors loin d’imaginer tous les fils qu’il va lui falloir démêler. Il est difficile de vous en dire plus sans vous dévoiler des points-clés de l’histoire. Musso a vraiment bien travaillé son intrigue et nous allons de surprises en surprises, de rebondissements en révélations scandaleuses, on passe par de l’angoisse, de l’horreur, de l’empathie et puis d’un coup, comme toujours avec notre cher écrivain, les dernières pages qui vous donnent une claque monumentale. Alors que vous pensiez le tout résolu, une nouvelle page s’ouvre…

Le roman est addictif, difficile de le reposer avant de savoir qui est Anna, qui est cette mystérieuse Fille de Brooklyn. Il faut dire qu’à mesure que l’enquête avance, les secrets se déterrent et pas des moindres. C’est du très lourd que nous sert Musso ici. Un roman à la hauteur de son succès qui confirme qu’il n’a pas son pareil pour ménager le suspens et qu’il sait entraîner son lecteur dans une course haletante entre la France et les Etats Unis, le passé mystérieux d’une femme et l’urgence présente de la retrouver.

Note : 8,5/10

 

  • Broché: 473 pages
  • Editeur : XO (24 mars 2016)
  • Langue : Français

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Fabrika de Cyril Gély

Blessé au cours d’une fusillade entre Russes et séparatistes, Charles Kaplan, photographe de guerre, se retrouve dans un hôpital de Kiev. L’homme qui l’accompagnait est mort et son cadavre s’est mystérieusement volatilisé. Tout comme sept autres corps… Kaplan se lance dans une enquête effarante hantée par l’ombre d’un homme : Terek Smalko, chirurgien auréolé d’une légende noire. Et par deux mots sibyllins : Fabrika böbrekler,  » l’usine à reins « . Un thriller remarquablement orchestré et documenté qui nous plonge, de Prague à Bucarest, de Shanghai à Ankara, au coeur d’une réalité aussi terrifiante que vraisemblable.

Critique : Fabrika est un livre  dérangeant et surtout d’une grande originalité. Ce n’est pas tant l’histoire en elle-même qui sublime cette originalité car elle pourrait être contée de manière médiocre et sans intérêt par un auteur quelconque mais ici le style de Cyril Gely et son parti pris narratif font de ce roman une excellente surprise parmi l’abondance de pavés se voulant thrillers.
Le lecteur est immédiatement plongé dans une ambiance différente, dérangeante parfois et sans réel suspens au sens traditionnel du terme et on se laisse prendre, capturer même, par cette plongée crescendo dans les profondeurs malsaines de cette histoire où l’auteur est  particulièrement vicieux, tant dans ses pratiques que dans son habileté à manipuler subtilement le lecteur pour l’amener sur de fausse piste et se servir de lui pour le prendre dans son piège.
Un thriller noir et malsain, une remise en question des notions de bien et de mal, un roman sur la vie, la mort et la manipulation des âmes à lire de toute urgence.

Note :19/20

 

  • Reliure inconnue: 410 pages
  • Editeur : Editions Albin Michel (2 mars 2016)
  • Collection : LITT.GENERALE
  • Langue : Français

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L’ENJEU de WENDALL UTROI

Élisabeth, femme sensible, se réveille droguée et à moitié nue dans un entrepôt en ruine, froid et humide. Elle va y découvrir trois autres personnes : José, jeune caïd de banlieue, Mary infirmière et Karl militaire en retraite. Pourquoi eux ? Qui est derrière tout ça ? Comment sont-ils arrivés là ? Mais surtout dans quel but ? Prisonnière de cet endroit et de ses peurs, elle va devoir trouver des réponses.

Critique:

Nous sommes ici face à thriller qui dès les premières pages pourrait laisser penser à un remake du film Saw, mais loin s’en faut et c’est tant mieux ! Plus on tourne les pages, et plus on se rend compte que l’on est dans une autre dimension.  L’histoire est racontée du point de vue d’Élisabeth, l’héroïne. On vit avec elle, au point de trembler pour elle, et de se demander comment on réagirait en pareille situation.Immédiatement happé par les premières pages, le lecteur est plongé aux côtés des protagonistes. On se demande, tout comme eux : pourquoi ? Qui les a placés là ? Comment ont-ils atterri là, dans quel but, et quelle est cette histoire d’enjeu ? Et tant d’autres questions… Le lecteur est toujours sous pression et ne peut s’empêcher de tourner les pages, se perdant de chapitre en chapitre, afin de savoir jusqu’où ils devront aller dans l’horreur, pour survivre…La construction du roman est parfaite, et lors du huis clos, il s’agit d’une prouesse remarquable.Ainsi, les points positifs sont nombreux, c’est un sans faute concernant le scénario. Pour ce qui est de l’écriture, il n’y a aucune lourdeur, le style de Utroi reste simple, rythmé et efficace. Aucun de ses personnages n’est stéréotypé, chacun a ses ambiguïtés, là aussi le travail est époustouflant.Quant aux décors et aux descriptions, on n’est pas déçu, malgré le peu d’horizons qui nous sont offerts dans cet espace clos. On visualise les scènes.Mais ce n’est pas tout, impossible de révéler un des gros rebondissements de l’histoire, mais il nous fait basculer dans une autre dimension, tel un triller paranoïaque, il nous fait vibrer et nous questionner encore plus.Le livre est un vrai turn-over, on le dévore d’une traite, pour assécher cette soif de savoir qui nous conduit vers la fin.`Les points négatifs, il y en a deux petits pour moi.Le premier, et c’est l’inconvénient de toute construction en huit clos (un lieu, peu de personnages, une seule intrigue) : si l’on devine rapidement l’élément clé qui explique tout, cela gâchera un peu le plaisir. Néanmoins, la mise en place de l’intrigue est tellement parfaite et bien ficelée qu’à la fin, même si vous veniez à deviner (chose qui m’étonnerait) il y a toujours les explications des différents indices semés tout au long du roman, et que l’on avait manqué.Ce qui est aussi frustrant, est que la seconde partie du roman est intense, mais je ne peux pas en parler et ça, c’est dur, sinon je risque de briser l’intrigue principale. Un super roman à lire, où on ne s’ennuie jamais. Hâte de lire le prochain livre de cet auteur.

Note : 9,5/10

 

  • Format : Format Kindle
  • Taille du fichier : 1404 KB
  • Nombre de pages de l’édition imprimée : 358 pages
  • Utilisation simultanée de l’appareil : Illimité
  • Editeur : WENDALL UTROI (3 février 2016)
  • Vendu par : Amazon Media EU S.à r.l.

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