La Dernière Licorne (24 mai 2017) de Tobby ROLLAND

Un thriller ambitieux au rythme effréné. Une intrigue historique diaboliquement séduisante qui embarque le lecteur dans une course folle, de Bordeaux à Erevan en passant par le Vatican et Hong Kong, à la poursuite d’un secret qui n’est rien de moins que celui de l’humanité tout entière.  Turquie, marché d’Igdir. Aman, la fillette kurde dont la famille est gardienne millénaire du mystère de l’Ararat, n’aurait pas dû accepter cette licorne en bois… Elle savait que c’était interdit.

Chronique : Ce roman de Tobby ROLLAND est tout aussi surprenant que fascinant, l’auteur nous propose un thriller contemporain avec un dénonciation sur la folie des hommes qui prennent le risque de perdre le contrôle de leur destin. La lecture de ce superbe roman présente les dérives d’une logique de progrès poussé à l’extrême avec de nombreux personnages qui nous offre ne histoire passionnante et pleine de rebondissements.L’auteur nous transporte ici aux quatre coins du monde à la recherche d’une fable : la célèbre arche de Noé. Mais justement, si ce n’était pas une fable ou un récit évangélique mais bel et bien une histoire vraie et que nous pourrions en démontrer l’existence ?Et si la violence n’est pas un problème pour lui, le lecteur passe de bons moments, ne serait-ce que par l’interaction explosive entre Zak et Cécile, sous le regard bienveillant du vieil Arsène Parella… Le livre se lit facilement, et on est embarqué dès les premières lignes dans une histoire passionnante. On attend impatiemment, la parution du prochain livre de Tobby ROLLAND.

Note : 9/10

 

  • Broché: 594 pages
  • Editeur : Presses de la Cité (24 mai 2017)
  • Collection : HORS COLLECTION

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Mon ennemi Arnie (11 mai 2017) de Jeremy Behm

Arnie Spencer est un adolescent extraordinaire, un héros. Personne, à Ithaca, n’est près d’oublier cette nuit d’été durant laquelle il est venu à bout d’un serial killer qui terrorisait la petite ville depuis des mois. Seulement, tout le monde n’est pas dupe. Deux de ses camarades de lycée étaient avec Arnie la fameuse nuit. Fox et Cliff savent qu’il n’est pas le sauveur au destin tragique, mais plutôt un psychopathe en puissance, celui qui se fait appeler le « Chat de Schrödinger ».

Chronique : Arnie s’est distingué en éliminant un dangereux criminel. Ça, c’est la version officielle, celle rapportée par l’intéressé, et confirmée par Fox et Cliff. Mais la réalité est bien différente !
Fox et Cliff, malgré leur récente brouille, considèrent Arnie de la même manière : comme un psychopathe en puissance. Ne parle-t-il pas de lui à la troisième personne, s’identifiant au « chat de Schrödinger », à la fois mort et vivant ? le retour d’Arnie dans la petite ville d’Ithaca après quelques mois d’absence ne manque donc pas d’inquiéter les deux ex-copains. Ce retour coïncide d’ailleurs à une recrudescence de morts violentes… Quand cessera le carnage ? Qui sera la prochaine victime ? Ce roman est un polar adolescent qui permet aux plus jeunes de découvrir le genre mais il pourrait aussi plaire aux lecteurs habituels du genre. Il emmène ces lecteurs dans un jeu de piste machiavélique tout en gardant un ton badin sur fond d’histoire banale d’adolescent. Un mélange qu’on n’attend pas… Un second volet qui garde le bon tempo de ce vrai thriller. Les chapitres s’égrainent à une vitesse affolante, car il n’est pas possible pour le lecteur d’arrêter un moment sa lecture.
Un roman qui alterne les voix ce qui ajoute du suspense et de l’intérêt au récit. Nous nous amusons à devenir tour à tour, fille et garçon, gros dur et peureux, tueur en série ou lycéen.
Arnie revient. Plus angoissant, plus flippant et plus original.

Note : 9/10

 

  • Broché: 288 pages
  • Editeur : Syros Jeunesse (11 mai 2017)
  • Collection : GRAND FT SYROS

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Obsessions (4 mai 2017) de Luana Lewis

Suicide tragique ou meurtre parfait ? Belle à se damner, mère de famille comblée, Vivien fascine les hommes autant que les femmes. Pourtant, sous les apparences se cache une personnalité rongée par les TOC. Poids, amis, famille, Vivien contrôle tout d’une main de fer. Le jour où on retrouve son corps sans vie dans Regent’s Canal à Londres, tout porte à croire qu’il s’agit d’un suicide. Comme si de jolis mensonges cachaient de bien vilaines réalités…

Chronique : Perdre votre enfant est la chose la plus dévastatrice possible pour quelqu’un. Rose perd sa seule fille, la police soupçonne un suicide possible. Sa fille parfaite avait tout, une maison parfaite, un mari parfait, une petite fille parfaite. Mais était-il suffisant pour le bonheur? Pourquoi voudrait-elle se tuer?
Le seul espoir de Rose dans la vie est maintenant le petit Lexi. Elle se reproduit pour le suicide de sa fille et prendre soin de sa petite-fille la rend moins coupable. Mais son beau-fils, Ben, ne pense pas que Rose soit une bonne personne pour être autour de Lexi. Il a besoin de temps pour le deuil. Ils le font tous les deux. Ou peut-être y a-t-il une autre raison pour qu’il la garde loin de sa fille?
Vivien était parfaite. Elle avait un regard étonnant, les hommes tournaient la tête après elle. Elle a toujours eu ce qu’elle voulait. Elle marchait sur les cadavres juste pour obtenir ce qu’elle voulait. Son mari, Ben, était le copain de son meilleur ami. Il n’y a pas d’amis en guerre et en amour. Elle a toujours pris soin de son apparence, se demandant toujours quelle sorte d’impression elle a laissée. Elle avait la famille parfaite, mais était-elle assez parfaite pour elle?
Rose a des doutes sur la mort de Vivien. Elle soupçonne que quelque chose se passe dans la maison où vit la famille de sa fille. Inquiet pour la sécurité de Lexi, elle commence sa propre enquête. Elle est vraiment surprise quand elle voit Cleo, l’ex-meilleure amie de Vivien et l’ex-fiancé de Ben en visite à Ben dernièrement la nuit. Quelque chose se passe.
Mais Rose est-elle prête pour la vérité, la vérité sur sa belle fille? Pour chaque parent, son enfant est parfait. L’amour des parents est inconditionnel et très souvent un parent ne peut pas voir le vrai visage de son enfant. En cherchant la vérité sur la mort de sa fille, Rose essaie de faire face à son propre échec en tant que mère. Être grand-mère est juste une tentative de réparer les choses qu’elle a malmenées depuis longtemps. Elle essaie de découvrir la vérité. Sa victime était-elle victime? Ou sa famille était-elle la victime? Qui est le véritable prédateur ici?
Le style d’écriture capture dès le premier moment. Ce roman à beaucoup du style d’écriture de Paula Hawkins. C’est une histoire brillante, avec des moments très sombres. L’auteur créé des personnages avec des masques, avec deux visages, un pour la foule, celui qui s’affiche lorsqu’il n’y a personne là-bas à regarder. Vous ne savez jamais ce qui se passe derrière les portes fermées. Nous avons juste quelques personnages ici, mais chacun d’entre eux a un squelette dans le placard. L’auteur nous empêche de deviner le récit jusqu’à la fin et, à un moment ou à un autre, on ce méfie de tous les personnages de l’histoire. Le suspense dans ce livre est presque tangible et on sent comme si on est là avec les personnages dans la salle de bain froide de Vivien ou dans sa sombre cuisine au sous-sol. À la fin, quand la vérité a finalement été révélée on est prit par surprise.

Note : 9/10

 

  • Broché: 336 pages
  • Editeur : Denoël (4 mai 2017)
  • Collection : Sueurs froides

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Epiée (10 mai 2017) de Michael Robotham

Marnie Logan a souvent la sensation d’être épiée. Comme une sensation diffuse  : un souffle sur sa nuque, une ombre au coin de l’œil, et voilà que son existence se fige.
Son mari Daniel a disparu depuis plus d’un an. Toujours déprimée et désespérée, elle décide de demander l’aide du psychologue Joe O’Loughlin.
Alors que Joe s’interroge sur la répugnance de Marnie à évoquer son passé, celle-ci découvre un livre rempli de photos et de témoignages d’anciens amis, collègues et professeurs, que Daniel lui préparait pour son anniversaire. Ce cadeau était censé célébrer sa vie, mais il raconte une toute autre histoire…
Un roman qui joue avec votre esprit, un thriller psychologique qui vous emporte dans une course effrénée et palpitante, par l’un des meilleurs auteurs de suspense d’aujourd’hui.
ChroniqueUne fois de plus, Michael Robotham prouve qu’il est à son meilleur quand au moins un de ses personnages est écrit en première personne. Cette fois, nous sommes à la tête du protagoniste, que Robotham utilise pour amener le lecteur sur un chemin qui a des torsions, des virages et enfin un léger probléme.
Le mari de Marnie Logan a disparu et elle va voir Joe O’Loughlin pour la thérapie. Cela met Joe et son policier retraité, Vincent Ruiz, au milieu de l’histoire. Quelqu’un élimine ou harcèle les gens dans la vie de Marnie qui l’ont maltraitée, et la question de savoir qui fait cela conduit l’intrigue.
Au milieu du livre, un secret sur Marnie est révélé et Robotham veut que le lecteur pense que ce sera la réponse au mystère, mais les retournements commencent. Avec ses faux airs de ressemblance avec des films et d’autres auteurs, avec ce roman vous n’allez pas l’oublier pas une fois refermée. Plusieurs raisons à cela, d’abord la structure très bien construite et qui vous tient en haleine à chaque page qui en distillant des bribes de solutions qui s’avèrent parfois justes et d’autres fois qui vous mènent sur une fausse piste. Ensuite l’histoire est vraiment bien vue avec une intrigue originale qui évite les ressorts éculés des polars avec serials killer et meurtres en série. Enfin les personnages qui sortent là encore des stéréotypes habituels et chacun à ses propres zones troubles et n’est pas en tous les cas pas le héros de roman habituel. Pas d’hésitation, à lire d’urgence.
Note : 09/10
  • Broché: 420 pages
  • Editeur : JC Lattès (10 mai 2017)
  • Collection : Thrillers

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Forçats tome 2 : Le Prix de la liberté (10 mai 2017) de Pat Perna et Fabien Bedouel

En France Albert Londres se démène pour innocenter son ami Eugène Dieudonné, qui s’évade à nouveau. En 1927, la presse annonce sa mort en mer, mais Londres est persuadé qu’il est encore en vie. Il part pour le Brésil et retrouve par hasard Dieudonné à Rio.

Chronique : Excellent second tome de Forçat, qui vient clore le cycle consacré à Albert Londres et qui mérite vraiment à être connue. Le dessin et la mise en couleur sont parfaits, très esthétiques. Le découpage est lui aussi d’une grande qualité et donne un rythme au récit qui n’est ni trop lent ni trop rapide.On ne retrouve pas dans ce second tome les petites incohérences du premier tome dans le dessin. Il faut dire que l’on a moins de scènes qui se déroulent dans le même endroit.Le plus difficile pour les adaptations des œuvres littéraires en BD est sans doute de rester fidèle à l’ambiance de la réalité autobiographique des personnages. De ce point de vue, le challenge est plus que réussi. Belle série qui retranscrit à merveille le récit de ce journaliste . Fabien Bedouel et Patrice Perna offrent au catalogue des éditions Arênes une magnifique œuvre.

Note : 9/10

 

  • Editeur : Les Arènes (10 mai 2017)
  • Collection : AR.HORS COLLECT

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Sharko (11 mai 2017) de Franck THILLIEZ

Eux, c’est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons.
Lucie n’a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d’être confiée au 36, car l’homme abattu n’avait semble-t-il rien d’un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure.
Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l’enquête et s’enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu’à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu’ils s’étaient efforcés de bâtir

Chronique : Si vous aimez le  style de Franck Thilliez, foncez sans hésiter car vous serez comblés. C’est vraiment un très bon roman, un vrai page turner. Ne vous fiez pas au 576 pages, vous ne les verrez pas passez.
On retrouve les deux personnages principaux, et toute l’équipe du 36, quai des orfèvres deux ans après les événements de Pandémia, en septembre 2015. Après une restructuration, l’équipe est désormais dirigée par Grégory Manien. Sont également présents Robillard, Levallois ,Bellanger toujours très affecté par le décès de Camille ou encore Chénaix, le légiste.
Sharko, qui nous livrera tout du long deux enquêtes en une.
Et on le sait, tout peut arriver dans les romans de Thilliez. Ses personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, ne sont jamais totalement épargnés.
Les deux enquêteurs ont la même importance au sein de l’enquête, mais de ce livre ce seront surtout des images de Sharko qui resteront en mémoire. Il faudra attendre l’épilogue pour être convaincu que le titre de ce roman est adapté.
La peur, qu’elle soit génétique ou liée à un apprentissage sera un des thèmes exploités par le roman. Cette émotion si incontrôlable, parfois lâche, est pourtant prioritaire pour notre survie.
Franck Thilliez nous propose un thriller extrêmement documenté, très riche en informations de toutes sortes. Très complexe, l’histoire ne cesse de rebondir et de nous offrir de nouvelles pistes tout en enrichissant notre culture, sur des sujets aussi divers que la balistique ou le bio-art. Alors qu’au début, l’enquête est très portée sur l’ésotérisme, la sorcellerie ou le satanisme le roman revient rapidement à une trame scientifique . Son thème principal, c’est cette fois le sang. Ce roman impose immédiatement un rythme infernal, et la tension ne fera que croître tout au long des pages.

Note : 9/10

  • Broché: 576 pages
  • Editeur : Fleuve éditions (11 mai 2017)

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Test Blu-ray : Nocturnal Animals ( 9 mai 2017) de Tom Ford avec Amy Adams, Jake Gyllenhaal

Susan Morrow, s’ennuie dans l’opulence de son existence. Alors que son mari s’absente, Susan reçoit un colis inattendu : un manuscrit signé de son ex-mari Edward Sheffield dont elle est sans nouvelles depuis des années. Edwards se met en scène en père de famille aux prises avec un gang de voleurs de voiture ultraviolents, mené par l’imprévisible Ray Marcus. Après lui avoir fait quitter la route, le gang l’abandonne impuissant sur le bas-côté, prenant sa famille en otage. Susan, émue par la plume de son ex-mari, ne peut s’empêcher de se remémorer les moments les plus intimes qu’ils ont partagés. Elle trouve une analogie entre le récit de fiction de son ex-mari et ses propres choix cachés derrière le vernis glacé de son existence.

Chronique film : « Nocturnal Animals » nous prouve que Tom Ford compose son cinéma comme il le ferait avec un vêtement ! C’est en effet la haute couture du septième art, tant dans sa construction époustouflante que dans son esthétisme abouti et particulièrement soigné… C’est presque un travail de peintre dont il s’agit ici, par des prises de vue, des photographies d’espaces incroyables, aussi bien d’intérieurs purs et contemporains, presque glacés qui s’opposent à de magnifiques paysages bruts d’un profond Texas. Mais tout cela est sans compter son scénario habile, qui fait se confronter, et même se bousculer une fiction violente et incontrôlée à une réalité ordonnée, rangée et mesurée, dont l’interaction devient troublante et envoûtante ! Passer de l’une à l’autre en devient presque une expérience en soi, tant le retentissement du roman a un impact sur la réalité qui perd pied, qui vacille complètement, ce que traduit parfaitement Amy Adams en femme déstabilisée, plus convaincante cette fois en galeriste désabusée, rattrapée par des valeurs qu’elle refusait et fuyait de toutes part, formatée dans un monde factice… C’est en effet, ce roman écrit par Edward son ex-mari, qui sera avec le recul, un révélateur essentiel à ses yeux… Pour faire le portrait de cet homme qui réapparaît dans sa vie, Tom Ford use de mécanismes terriblement ingénieux. Il le met en scène à travers deux personnages, réel et fictionnel dont ces deux facettes retentiront avec fracas dans la vie de Susan, tel un jeu du chat qui malmène sa souris. Jake Gyllenhaal est tout simplement fabuleux dans une composition qui va de l’abattement total à une folie furieuse et désespérée, sans oublier Michael Shannon qui dans cette quête mutuelle, l’accompagne en lui donnant le change de manière incroyable ! Un très beau film assez magique et aux multiples questions, qui prend des risques audacieux et certains au point de nous perturber, mais ici dans le bon sens du terme !

Note : 9,5/10

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Test Blu ray :

Image :Une image au piqué affûte, extrêmement détaillée et aux couleurs profondes affichant un rendu HD soigné, des contrastes solides et une définition exemplaire. La précision des séquences nocturnes est d’ailleurs remarquable. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support se révèle d’une grande efficacité.

Son : Le son bénéficie d’une grande qualité sonore, la VO s’illustre en DTS-HD Master Audio 5.1 et offre au spectateur une immersion parfaite d’un bout à l’autre. La VF DTS 5.1 est elle aussi très efficace coté surround mais le doublage FR de l’actrice Amy Adams est par contre totalement indigeste ce qui est vraiment dommage.

Bonus : Côté Bonus, les making of sont très intéressant ce qui nous permet de découvrir de l’intérieur la création du film et des avis des acteurs et le module : Le regard du réalisateur est superbe pour tout les fan du film et Tom Ford y donne une vrai leçon de cinéma.

  • Acteurs : Amy Adams, Jake Gyllenhaal, Andrea Riseborough, Michael Sheen, Michael Shannon
  • Réalisateurs : Tom Ford
  • Audio : Anglais (DTS-HD 5.1), Français (DTS 5.1)
  • Sous-titres : Français, Néerlandais
  • Sous-titres pour sourds et malentendants : Anglais
  • Région : Toutes les régions
  • Rapport de forme : 2.40:1
  • Nombre de disques : 1
  • Studio : Universal Pictures France
  • Date de sortie du DVD : 9 mai 2017
  • Durée : 116 minutes

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Récidive (6 avril 2017) de Sonja Delzongle

Saint-Malo, hiver 2014. Du haut des remparts, sorti de prison, Erwan Kardec contemple la mer en savourant sa liberté. Il y a trente ans, il a tué sa femme à mains nues, devant leur fille, Hanah.
Jamais il n’aurait été démasqué si la fillette n’avait eu le courage de le dénoncer. Malade, nourri d’une profonde haine, il n’aura de cesse de la retrouver avant de mourir.
À New York, au même moment, Hanah qui a appris la libération de l’assassin de sa mère est hantée par le serment qu’il lui a fait de se venger. De cauchemars en insomnies, son angoisse croît de jour en jour.
Pourquoi a-t-il tué sa mère ? Quand surgira-t-il ? Quels sont ces appels anonymes ?La confrontation est inévitable.Quand on est traqué, mieux vaut-il se cacher, ou regarder la mort dans les yeux ?

Chronique : Un thriller psychologique dans une ambiance du film à la Seven, voir le silence des agneaux avec un peu d’Agatha Christie modernisé. Tout est un symbole. L’exploitation qui en est faite par Sonja Delzongle nous emmène sur des chemins métaphysiques. Avec ses faux airs de ressemblance avec des films et d’autres auteurs, avec ce roman vous n’allez pas l’oublier pas une fois refermée. Plusieurs raisons à cela, d’abord la structure très bien construite et qui vous tient en haleine à chaque page qui en distillant des bribes de solutions qui s’avèrent parfois justes et d’autres fois qui vous mènent sur une fausse piste. Ensuite l’histoire est vraiment bien vue avec une intrigue originale qui évite les ressorts éculés des polars avec serials killer et meurtres en série. Enfin les personnages qui sortent là encore des stéréotypes habituels et chacun à ses propres zones troubles et n’est pas en tous les cas pas le héros de roman habituel. Pas d’hésitation, à lire d’urgence !

Note : 9,5/10

 

  • Broché: 416 pages
  • Editeur : Denoël (6 avril 2017)
  • Collection : Sueurs froides

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Zoo station (13 avril 2017) de David DOWNING

Berlin, 1939. Ancien communiste, John Russell, travaille pour la presse anglo-saxonne. Lorsqu’un agent russe lui commande une série d’articles élogieux sur l’Allemagne nazie, destinés à la Pravda, dans le but de préparer le pacte de non-agression, Russell se montre d’abord réticent, puis accepte. Ses contacts avec Moscou et Berlin attirent bientôt l’attention des services secrets anglais. Après la mort mystérieuse d’un journaliste, Russell se retrouve possesseur d’un terrible secret. Pourra-t-il rester neutre face à l’horreur qui s’annonce ?

Chronique :  Zoo Station est le premier livre d’une série de David Downing. Situé dans l’Allemagne nazie à la fin des années 1930, il trace une image sombre et un suspens d’un pays qui se déplace de manière constante vers la guerre et la solution finale. Le personnage principal, John Russell, est un journaliste indépendant d’Angleterre vivant à Berlin. Il lutte avec sa conscience avec tout compromis qu’il prend en couvrant le régime nazi, puisque son amant et son fils d’un mariage précédent sont des Allemands et veut rester en Allemagne pour eux.  Ce n’est pas un roman d’action de type Bourne avec des évasions audacieuses et des fusillades toutes les quelques pages; Plutôt, une histoire tranquille en suspens vers une conclusion éclatante. Les personnages sont assez ordinaires dans des moments extraordinaires, et l’auteur fait un très bon travail avec ses mystères, intrigues et tours d’intrigue à faible touche aident le roman à présenter l’atmosphère de la fin des années 1930.
Et à la différence de LeCarre ou de Simenon dans les périodes ultérieures, le personnage central est moins englobant dans son autorité morale ou ses dilemmes d’attitude.

Note : 9/10

  • Broché: 352 pages
  • Editeur : Le Cherche Midi (13 avril 2017)

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Quand la neige danse ( 6 avril 2017)de Sonja Delzongle

2014. L’hiver est le plus froid que Crystal Lake ait jamais connu. Cette petite ville paisible proche de Chicago semble pétrifiée, mais la neige et le blizzard ne sont pas les seuls coupables. Depuis un mois, quatre fillettes se sont volatilisées. Les habitants sont sous le choc. Ce matin-là, Joe Lasko s’équipe pour une énième battue dans les bois gelés lorsqu’on lui dépose un paquet. Dedans repose une poupée, une magnifique poupée aux cheveux longs et roux, comme sa fille Lieserl disparue. Comble de l’horreur : la poupée est vêtue exactement comme Lieserl le jour où elle s’est volatilisée. Ce matin de février 2014, toutes les familles des fillettes vont recevoir une poupée… C’en est trop pour Joe. Ce jeune divorcé n’a plus que Lieserl dans sa vie. Il décide de mener sa propre enquête, aidé par Eva Sportis, une détective privée dont il était secrètement amoureux des années plus tôt. Eva comprend très vite que l’affaire la dépasse et appelle à l’aide Hanah Baxter, son ancienne prof de fac, la célèbre et charismatique profileuse et son inséparable pendule. Hanah réalise au fil de l’enquête que quelque part, dans Crystal Lake, quelqu’un s’en prend aux enfants depuis très longtemps. Les détient-il prisonniers ? Sont-ils encore en vie ? Un criminel maintes fois condamné semble être le coupable tout indiqué, pourtant Hanah, Eva et Joe sont persuadés que la police se trompe de coupable. Dans un décor impressionnant de froid et de glace, Sonja Delzongle mène de main de maître une histoire trépidante dont les rebondissements et les fausses pistes trouvent leur sens dans le passé et nous mènent inexorablement vers un final terrifiant.

Critique : Un autre magnifique roman policier sorti de chez les Éditions Denoël avec un livre au mystère complet ou l’auteur va nous faire entrer dès le début face à une histoire complexe autour de laquelle s’articulent des personnages énigmatiques et un drame des pires avec l’enlèvement de fillettes, le roman ne donne pas l’impression de déjà-vu. Les éléments qui viennent s’y greffer rendent inquiétante la lecture. Par l’écriture à la troisième personne l’auteur nous change le point de vue des personnages et nous fait entrer dans plusieurs flashbacks, on y découvre beaucoup de choses sans vraiment y comprendre. Sonja Delzongle nous met des fragments de réponses au fur et à mesure du récit pour être de plus en plus dérangeant, tout en gardant le suspens intact. Les thèmes abordés comme choisit comme la maltraitance des enfants, les pathologies psychologiques mettent mal à l’aise. L’auteur prend plaisir à brouiller les pistes et le choix des lieux, et la saison donnent à cette histoire un côté surréaliste. Arrivé à la fin on se prend à reprendre souffle tellement l’histoire est prenante. Un superbe livre à lire dans s’ennuyer.

Note : 9,5/10

  • Poche: 496 pages
  • Editeur : Folio (6 avril 2017)
  • Collection : Folio Policier

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