Tue-moi si tu peux (11 janvier 2017) de James Patterson

New York. Matthew Bannon, un étudiant en art sans le sou, est le témoin d’une fusillade dans la gare de Grand Central. Dans la confusion, il s’empare d’une mallette en cuir contenant des millions de dollars en diamants et s’enfuit. Le jeune homme imagine déjà la vie de nabab qu’il va mener avec sa petite amie. Mais les mafieux russes à qui appartiennent ces diamants n’ont pas envie de laisser cette petite fortune s’évaporer. Ils se lancent à sa poursuite. La vie de Matthew ne tient désormais plus qu’à un fil…

Critique : Voici le nouveau James Patterson et comme à chacun de ses livres ont se retrouve face à un superbe thriller haletant et sans temps mort .Le roman nous offre une ouverture avec la situation depuis plusieurs points de vue. Le personnage principal est ainsi présenté et on entre dans un cheminement de thriller traditionnel jusqu’à un rebondissement de l’histoire qui nous fait entrer dans de l’action pur et simpleUne écriture simple avec des phrases courtes et des chapitres qui ne contiennent qu’une seule séquence d’action .
Certains chapitres sont écrits à la première personne pour bien rappeler au lecteur qu’il est maintenant dans la peau du personnage principal. Pas de structure complexe on est dans un enchainement d’intrigue qui se laisse lire sans effort maïs avec beaucoup de plaisir. Une lecture estivale !

Note : 8,5/10

 

  • Broché: 380 pages
  • Editeur : Archipel (11 janvier 2017)
  • Collection : Suspense

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Pas de Deux (19 janvier 2017) de Aubard Sophie

Saint-Barth le 24 décembre 1997. Un voyage de rêve qui vire au cauchemar. Un accident rarissime, collision d une automobile et d un avion. Sur les quatre occupants de la voiture deux ont trouvé la mort. Comment peut-on survivre après un tel drame ? Manon et Solyne tentent de trouver les réponses et surtout reprendre le cours normal de leurs vies. Sophie Aubard nous offre un roman sur l’Amour, celui qui guérit tout, détruit tout, transporte et qui rend fou.

Critique :

Critique= Nous sommes ici face à livre qui dès les premières pages pourrait laisser penser à un livre de Michael Bussi, mais loin s’en faut et c’est tant mieux ! Plus on tourne les pages, et plus on se rend compte que l’on est dans une autre dimension.  L’histoire est racontée du point de vue de plusieurs personnage qui nous raconte le quotidien de  Manon et Solyne  . On vit avec elles, au point de trembler pour elles, et de se demander comment on réagirait en pareille situation.Immédiatement happé par les premières pages, le lecteur est plongé aux côtés des protagonistes.La construction du roman est parfaite, les points positifs sont nombreux, c’est un sans faute concernant le scénario. Pour ce qui est de l’écriture, il n’y a aucune lourdeur, le style de Aubard reste simple, rythmé et efficace. Aucun de ses personnages n’est stéréotypé, chacun a ses ambiguïtés, là aussi le travail est époustouflant.Quant aux décors et aux descriptions, on n’est pas déçu. On visualise les scènes.Mais ce n’est pas tout, impossible de révéler un des gros rebondissements de l’histoire, mais il nous fait basculer dans une autre dimension, tel un triller paranoïaque, il nous fait vibrer et nous questionner encore plus.Le livre est un vrai turn-over, on le dévore d’une traite, pour assécher cette soif de savoir qui nous conduit vers la fin.`Les points négatifs, il y en a un petit; si l’on devine rapidement l’élément clé qui explique tout, cela gâchera un peu le plaisir. Néanmoins, la mise en place de l’intrigue est tellement parfaite et bien ficelée qu’à la fin, même si vous veniez à deviner  il y a toujours les explications des différents indices semés tout au long du roman, et que l’on avait manqué.Un super roman à lire, où on ne s’ennuie jamais. Hâte de lire le prochain livre de cet auteur et Merci au Atelier Mosesu pour les goodies qui on accompagner le roman.

Note : 9,5/10

 

  • Poche: 209 pages
  • Editeur : Mosesu (19 janvier 2017)
  • Collection : ROMA

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French Uranium (11 janvier 2017) de Eva Joly et Judith Perrignon

En France, le lendemain d’un premier tour serré entre le Président sortant et son challenger d’extrême-droite, le ministre de l’Industrie est retrouvé pendu dans son bureau. La presse invoque le chagrin. Ce fidèle du chef de l’état aurait été inconsolable après la mort de son fils dans un accident de moto. Malgré l’évidence, sa fille refuse ce scénario. Au Nigéria, des groupes islamistes sèment la terreur et attaquent les ouvriers d’une mine d’uranium. A New York, un trader prépare sa sortie pour rejoindre son ami, petit prince déchu de Wall Street, emporté dans un scandale. A Paris, c’est la fin d’un règne, la fin d’un monde. Un thriller puissant et formidablement construit : vous ne verrez plus jamais le pouvoir comme avant.

Critique : L’auteur de ce livre qu’est Éva Joly est surtout connue pour être ancienne juge d’instruction. Ce livre est la deuxième collaboration Éva Joly/Judith Perrignon. Bien écrit, il se lit vite et sans beaucoup d’efforts de compréhension pour une intrigue pourtant aux multiples ramifications et aux implications nombreuses.
Les trois personnages principaux qui, bien sûr, vont se connaissent évoluent dans cette affaire bien décidée à faire la lumière sur cet imbroglio politique .Ce polar tient bien son lecteur tout au long de ses 500 pages, parce que ses héros sont assez ordinaires, proches de nous, crédibles et ensuite parce que l’intrigue nous rappelle nombre de scandales dont on a entendu parler ces dernières années;
Divertissant et instructif !

Note : 9/10

 

  • Broché: 500 pages
  • Editeur : Les Arènes (11 janvier 2017)
  • Collection : AR.POLAR

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Lux (6 octobre 2016) de Maud Mayeras

2016. Antoine Harelde débarque à Ceduna, dans les terres arides du sud de l’Australie.
Vingt ans auparavant, il a passé un été dans cette petite ville perdue et, en l’espace de trois mois qui l’ont vu quitter l’adolescence, il a connu la joie, l’amitié, l’amour et l’horreur.
Aujourd’hui il est un homme. Il n’a pas oublié, il n’a rien pardonné.
Mais la justice prend d’étranges et inquiétantes couleurs à la lumière de l’apocalypse.

Chronique : On n’est pas vraiment dans un thriller mais sans doute pas loin, difficile de classer et même de juger le livre de Maud Mayeras qui surprend
C’est un livre court mais  intense, compliqué à résumer et délicat à critiquer tant il dérange, bouscule, envoûte et repousse à la fois.
Pffiou l’auteure nous a soigné un sacré moment de lecture qui ne laisse pas indifférent mais je me demande encore si j’ai aimé ou pas cette histoire.Lux est un roman en trois parties que l’on pourrait intituler pour la première : Ant , l’Australie et l’élément détonateur , la seconde : Antoine l’homme , le retour et la vengeance et enfin la dernière qui pourrait ressembler à : le chaos , la réserve.
Dans Lux on chemine avec Antoine, français d’origine qui revient à Ceduna en Australie après vingt ans d’absence dans un but bien précis. Antoine est un homme assez solitaire et il semble imprégné d’une souffrance liée à des événements qui se sont déroulés quelques vingt années auparavant et qui l’ont marqué définitivement. Hunter, est un adolescent qui a laissé une empreinte inaltérable dans la vie d’Antoine durant cette année 1996 ou celui-ci a vécu en Australie avec sa mère. C’est un jeune homme au rire et sourire communicatif avec une personnalité forte et dont on sent dans la description de l’auteur, la fascination et l’influence qu’il exerce sur les autres.
Hunter a une soeur Lark , qui est très attirée par Antoine et qui retrouve cet élan du coeur des années plus tard lorsqu’ Antoine revient .
Le récit alterne entre aujourd’hui et l’année 1996 où ; ce qu’ Antoine, Hunter et Lark vont vivre aura des répercussions inexorables quelques vingt années après , ceci mêlé à leurs sentiments exacerbés ainsi qu’aux événements cataclysmiques qui se déroulent autour d’eux.
Les chapitres de ce livre sont très courts, les lieux sont parfaitement décrits et on ressent l’ambiance, les couleurs de ce coin d’Australie très facilement. Puis quand la fin de livre approche, alors là toute l’histoire est vue d’un œil nouveau !
Et on comprend que l’auteur. gère parfaitement le choix de ses mots !
Un livre qui ne ressemble à aucun autre.

Note : 10/10

  • Broché: 252 pages
  • Editeur : Anne Carrière (6 octobre 2016)
  • Collection : THRILLER

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La loi des Sames (14 novembre 2016) de Lars Pettersson

Anna Magnusson, jeune substitut du procureur à Stockholm, mène une existence à mille lieues de ses origines sames, que sa mère a reniées en venant vivre en Suède… Jusqu’au jour où sa grand-mère l’appelle à l’aide : son cousin Nils Mattis est accusé de viol. Chargée de trouver un arrangement avec la plaignante, Anna accepte de retourner à Kautokeino, qui n’évoque pour elle que de lointains souvenirs d’enfance.
Une fois sur place, rien ne se passe comme prévu. Traitée comme une étrangère, Anna se trouve confrontée aux lois implicites qui règnent dans ces contrées reculées. Entre les menaces qu’elle subit et les vérités qu’on lui cache, la jeune femme se rend compte que cette affaire de viol n’est que la partie émergée d’une situation bien plus complexe. Commence pour elle une périlleuse enquête, qui lui fera redécouvrir ses racines et l’univers de ses ancêtres.
Originellement conçu comme un scénario, La loi des Sames est un thriller qui se vit, se voit, se ressent.

Critique : Les Sames sont un peuple de Laponie norvégienne. Cet excellent thriller dont il faut souligner l’excellent français de la traduction met en relief les coutumes ancestrales de ce peuple éleveur de rennes et la modernité la plus crue. L’enquêtrice, substitut du procureur, est d’origine Same mais vit à Stockholm. Sa mère fut considérée comme une traîtresse par la famille en préférant une autre vie plus douce à celle, rude et impitoyable du Grand Nord. L’enquêtrice répond donc à un appel de sa grand-mère Same qui lui demande de venir au plus tôt apporter ses conseils pour défendre un de ses jeune cousins poursuivi pour viol. Nous suivons le périple de 3 semaines de cette femme de la grande ville plongée dans une dure réalité, celle des clans Sames, des non-dits, des conditions de vie extrêmes. Ce voyage ne sera pas une partie de plaisir mais à l’issue, après de multiples rebondissements et des mises en situation ambigües où ses choix seront difficiles, la jeune femme ne sera jamais plus la même, aura renoué avec un sentiment d’appatenance enfoui au plus profond, aura par sa détermination vengé et réconcilié ses hôtes avec la mémoire de sa mère. Au-delà de l’intrigue il y a dans ce livre comme une révélation d’une identité d’un peuple autochtone minuscule,fier mais pas exempt de membres corrompus. Il faut souligner enfin l’aptitude de l’auteur à décrire cette région du Finnmark, bien au-delà du Cercle polaire, son environnement, ses animaux (les rennes) sources de vie et de mort

Note : 9,5/10

 

  • Poche: 528 pages
  • Editeur : Folio (14 novembre 2016)
  • Collection : Folio Policier

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Le pic à glace (16 novembre 2016) de Philippe Candeloro

Davos, fin du congrès de la Fédération internationale des sports de glace. Durant la nuit précédant l’élection du président, Lorena, chef de la sécurité de l’hôtel, est informée de la disparition de Norton, ex-champion visant la direction de la Fédération. Elle découvre près des poubelles un patin à glace maculé de sang.
Elle fouille l’établissement en vain ; mais ne peut se rendre à l’extérieur : la tempête fait rage. Mais déjà, Lorena soupçonne un meurtre. Elle prévient la police de Zürich qui ne peut intervenir à cause du mauvais temps. Et commence à mener l’enquête avec pour principal souci d’éviter un autre meurtre.
La dernière personne à avoir croisé Norton est Rosalie Sélavy, également candidate au fauteuil de président. Rosalie dira un peu plus tard que Norton  se sentait menacé.
Au fil des interrogatoires menés par Lorena, les langues se délient. Lorena découvre que le milieu des sports de glace est un univers où règnent des méthodes dignes de la mafia.

Critique : Philippe Candeloro en tant qu’écrivain et en plus dans le registre du polar est plus qu’étonnant et a cette demande comment ce livre va être; mais Candelero est accompagné de Serge Filippini. À la lecture de ce livre on retrouve bien sûr le monde du patinage et le lecteur est placé dans un huis clos à Davos. L’exercice d’écriture n’est pas simple et pour un premier roman aborder le huis clos est culotté mais il est réussi et répond à la fois aux figures imposées par le genre, le lecteur est toujours sous pression et ne peut s’empêcher de tourner les pages, se perdant de chapitre en chapitre, afin de savoir jusqu’où ils devront aller dans l’horreur. La construction du roman est parfaite, et lors du huis clos, il s’agit d’une prouesse remarquableAinsi, les points positifs sont nombreux, c’est un sans-faute concernant le scénario. Pour ce qui est de l’écriture, il n’y a aucune lourdeur, le style de Candelro reste simple, rythmé et efficace. Aucun de ses personnages n’est stéréotypé, chacun a ses ambiguïtés, là aussi le travail est époustouflantQuant aux décors et aux descriptions, on n’est pas déçu, malgré le peu d’horizons qui nous sont offerts dans cet espace clos. On visualise les scènesMais ce n’est pas tout, impossible de révéler un des gros rebondissements de l’histoire, mais il nous fait basculer dans une autre dimension, tel un triller paranoïaque, il nous fait vibrer et nous questionner encore plusLe livre est un vrai turn-over, on le dévore d’une traite, pour assécher cette soif de savoir qui nous conduit vers la fin. Un super roman à lire, où on ne s’ennuie jamais.

Note : 9/10

  • Broché: 240 pages
  • Editeur : Archipel (16 novembre 2016)
  • Collection : Suspense

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Vipère noire (2 novembre 2016) de Boris Starling

Banlieue d’Aberdeen. Le corps d’une femme est retrouvé dans les fourrés. Poignardée. Sur sa gorge, fixée par un arceau métallique, une vipère noire. Vivante.
En mer du Nord, quelque part entre la Norvège et l’Écosse, un car ferry sombre. Des centaines de passagers étaient à son bord…

Critique : Voici un thriller psychologique avec des meurtres symboliques et ésotériques. On ce retrouve dans une ambiance de film à la Seven, voir le silence des agneaux avec un peu d’Agatha Christie modernisée où les cadavres se ramassent à la petite cuillère. Tout un symbole. L’exploitation qui en est faite par l’auteur nous emmène sur des chemins métaphysiques. Avec ses faux aires de ressemblance avec des films, d’autres auteurs celui ci  vous n’oubliez pas une fois refermé. Plusieurs raisons à cela, d’abord la structure très bien construite et qui vous tient en haleine à chaque page en distillant des bribes de solutions qui s’avèrent parfois justes et d’autres fois qui vous mène sur une fausse piste.
Ensuite l’histoire est vraiment bien vue avec une intrigue super originale qui évite les ressorts éculés des polars avec serials killer et meurtres en série.
Enfin les personnages qui sortent là encore des stéréotypes habituels et chacun à ses propres zones troubles et n’est en tous les cas pas le héros de roman habituel.
Pas d’hésitation, à lire d’urgence !

Note : 9/10

 

  • Poche: 480 pages
  • Editeur : Archipoche (2 novembre 2016)
  • Collection : Suspense

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Samedi 14 novembre (2 novembre 2016) de Vincent Villeminot

 

Vendredi, 13 novembre 2015. B. était à la terrasse d’un café, quand les terroristes ont tiré. Son frère est mort, lui s’en sort indemne.
Il quitte l’hôpital au matin, monte dans le métro. Son regard croise celui d’un passager.
Il reconnaît le visage de l’un des tueurs et décide de le suivre.

Critique : Voici un livre qui ne laissera personne indifférant et qui est un vrai choc tant dans le sujet aborder sur ce qu’est le terrorisme tant que par la superbe écriture de l’auteur qui signe ici un livre que peu d’éditeurs auront le courage de publier. Alors que les Éditions Robert Laffont ont sorti À la place du cœur d’Arnaud Cathrine, dans la collection R, sur les attentats de janvier 2015, Vincent Villeminot et les Éditions Sarbacane sortent, dans la collection Exprim’ Samedi 14 novembre. Le roman se lit en quelques heures tant on est pris dans le fil du récit qui confronte le pouvoir de la fiction au réel de ses atrocités. Le roman est construit en actes et entractes, comme des scènes, des flashs, qui se succèdentLe personnage principal qu’est B. est présent à cette terrasse et va y perdre son frère . La scène de la fusillade y est décrite de façon poignante en introduction du livre. Ce personnage va nous montrer l’après. Que se passe-t-il dans chez B pour arriver à la conclusion de suivre cet homme .Ici le livre va prendre la trajectoire d’un thriller psychologique avec la victime et son bourreau dans un huis clôt des plus oppressants et insoutenables ce qui nous permet de comprendre la souffrance des victimes et de ce qu’ils ressentent face à un tel drame. Tel Misery de Stephen King on va suivre l’enfer d’un homme prés à tout pour obtenir ce qu’il souhaite quitte à se détester pour les actes qu’il va faire . Un livre magnifique à acheter où lire et en reprenant les mots de Vincent Villeminot : pour qu’on y croie.

Note : 10/10

  • Editeur : Editions Sarbacane (2 novembre 2016)
  • Collection : Exprm’

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Glacé comme la mort (5 octobre 2016) de James Hayman

Elaine Goff est une jeune et brillante avocate de Portland à qui tout  réussit. Jusqu’à ce qu’on retrouve son corps nu et gelé dans le coffre de sa BMW, abandonnée sur un quai du port. Dans sa bouche, un bout de papier sur lequel le tueur a inscrit une étrange citation biblique.
À mesure que l’enquête de l’inspecteur Mike McCabe et de sa partenaire Maggie Savage progresse, la liste des suspects s’allonge : l’un des associés du cabinet, qui était également l’amant de la défunte, un ancien prêtre qui dirige à présent un foyer pour adolescents fugueurs, un beau-père violent, le propriétaire d’Elaine, qui semble en savoir long sur sa vie privée…
Quand McCabe apprend qu’il y a eu un témoin du meurtre, il se précipite pour l’interroger. Mais la jeune femme a disparu. S’est-elle enfuie ? Ou, pire, le tueur l’a-t-il retrouvée ?
Car ce dernier n’a pas fini sa croisade sanglante…

Critique : Un roman a suspense qui pourrait avoir la ressemblance à un fait divers de notre temps : un macchabé de femme retrouvé dans le coffre d’une voiture de luxe avec dans sa bouche, un morceau de papier où est écrit un sibyllin message… L’inspecteur Mike McCacbe le personnage principal mène l’investigation avec une grande dextérité très engageant et attachant, arcanes dédales et énigmes omniprésents, plus on s’avance dans l’intrigue menues de fausses pistes, plus elle nous prend aux tripes…et nous tient en haleine jusqu’au dernier chapitre, Concomitant James haydan nous fait découvrir les attrayants ilots de Portland sous la forme de flocons blancs. Bien écrit, d’un style clair, direct, et bien ficelé.

Note : 8,5/10

 

  • Broché: 450 pages
  • Editeur : Archipel (5 octobre 2016)
  • Collection : Suspense

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Balle perdue (1 juin 2016) de Mary-Louise Kelly

Caroline Cashion, professeure de littérature française l’université de Georgetown, apprend avec stupéfaction, lors d’une IRM, qu’une balle est logée à la base de son crâne. Comment est-ce possible, alors que Caroline n’a jamais essuyé aucun tir, et qu’elle n’a aucune cicatrice ? La jeune femme apprend alors qu’elle a été adoptée après le meurtre de ses parents biologiques, tués alors qu’elle avait trois ans. Victime d’un coup de feu, la fillette a survécu, mais la balle n’a pas pu être retirée. Une balle qui est restée dans son crâne pendant 34 ans. Caroline retourne dans sa ville natale, déterminée à découvrir pourquoi ses parents sont morts. Elle y apprendra que l’enquête n’a jamais été bouclée, et que le tueur court toujours. Caroline est en danger : la balle logée dans son cou pourrait permettre d’identifier le meurtrier, qui fera tout pour que la police ne mette pas la main dessus. Elle devra alors faire un choix : fuir et rester en vie, ou persévérer et se battre.
Un thriller aux accents de mystère médical mené d’une main de maître. « Ce livre est autant le récit d’une métamorphose qu’un thriller et il doit moins à Lee Child ou Alfred Hitchkock qu’à Albert Camus. A la fin, vous saurez qui a commis le crime et pourquoi, mais vous restera le sentiment légèrement irrésolu de ne pas savoir comment s’achèvera l’histoire de Caroline. » The Washington Post

Critique : Voici un premier roman parfaitement abouti et mené de main de maître. Si l’intrigue n’a rien d’exceptionnel, le fait que cette situation soit liée à une balle reçue dans la tête , il y a plus de trente ans, est assez extraordinaire. D’ailleurs, qui est le personnage principal : Caroline ou le projectile qu’elle a à la base de la nuque ? La jeune femme qui menait jusqu’à cette découverte, une vie linéaire et bien classique, va se retrouver confronter à l’inconnu. C’est tout un pan de son existence qui n’est plus ce qu’elle croyait. Dans l’écriture de l’auteur, on sent très bien, le mal-être de Caroline qui augmente au fur et à mesure des découvertes déstabilisantes qu’elle fait. La professeure n’a, d’un coup, plus de racines, plus de bases solides sous les pieds et c’est terrifiant pour elle. Le lecteur prend alors fait et cause pour elle tant ses questions nous interpellent. Comment aurions-nous réagi à sa place, qu’aurions-nous fait ? Lorsque ce que qu’on croit vrai depuis plus de tente ans, se révèle faux, que faire, que dire ? A peine les premières pages voir même les premières lignes on est happé et on ne peut plus s’arrêter de lire. Le style est vif, la traduction excellente. On assiste à « la destruction » de l’héroïne qu’elle était, comme si sa personnalité qui a été faussée et qu’il lui faille repartir autrement…. Et de ce fait, on la verra petit à petit, tout en souffrant, « se reconstruire » pour devenir celle qu’elle décidera d’être, au plus profond d’elle-même. Pour cela, il lui faudra du temps. Que ce soit sa famille, son médecin ou ceux qui vont apparaître dans sa vie suite à ses recherches, chacun se devra de respecter son rythme, ses silences, ses colères, son cheminement ….. Un thriller vraiment super et très bien écrit. Une histoire qui ne manque pas d’action et de rebondissements.

Note : 9/10

 

  • Broché: 374 pages
  • Editeur : Marabout (1 juin 2016)
  • Collection : Marabooks

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