Pas de Deux (19 janvier 2017) de Aubard Sophie

Saint-Barth le 24 décembre 1997. Un voyage de rêve qui vire au cauchemar. Un accident rarissime, collision d une automobile et d un avion. Sur les quatre occupants de la voiture deux ont trouvé la mort. Comment peut-on survivre après un tel drame ? Manon et Solyne tentent de trouver les réponses et surtout reprendre le cours normal de leurs vies. Sophie Aubard nous offre un roman sur l’Amour, celui qui guérit tout, détruit tout, transporte et qui rend fou.

Critique :

Critique= Nous sommes ici face à livre qui dès les premières pages pourrait laisser penser à un livre de Michael Bussi, mais loin s’en faut et c’est tant mieux ! Plus on tourne les pages, et plus on se rend compte que l’on est dans une autre dimension.  L’histoire est racontée du point de vue de plusieurs personnage qui nous raconte le quotidien de  Manon et Solyne  . On vit avec elles, au point de trembler pour elles, et de se demander comment on réagirait en pareille situation.Immédiatement happé par les premières pages, le lecteur est plongé aux côtés des protagonistes.La construction du roman est parfaite, les points positifs sont nombreux, c’est un sans faute concernant le scénario. Pour ce qui est de l’écriture, il n’y a aucune lourdeur, le style de Aubard reste simple, rythmé et efficace. Aucun de ses personnages n’est stéréotypé, chacun a ses ambiguïtés, là aussi le travail est époustouflant.Quant aux décors et aux descriptions, on n’est pas déçu. On visualise les scènes.Mais ce n’est pas tout, impossible de révéler un des gros rebondissements de l’histoire, mais il nous fait basculer dans une autre dimension, tel un triller paranoïaque, il nous fait vibrer et nous questionner encore plus.Le livre est un vrai turn-over, on le dévore d’une traite, pour assécher cette soif de savoir qui nous conduit vers la fin.`Les points négatifs, il y en a un petit; si l’on devine rapidement l’élément clé qui explique tout, cela gâchera un peu le plaisir. Néanmoins, la mise en place de l’intrigue est tellement parfaite et bien ficelée qu’à la fin, même si vous veniez à deviner  il y a toujours les explications des différents indices semés tout au long du roman, et que l’on avait manqué.Un super roman à lire, où on ne s’ennuie jamais. Hâte de lire le prochain livre de cet auteur et Merci au Atelier Mosesu pour les goodies qui on accompagner le roman.

Note : 9,5/10

 

  • Poche: 209 pages
  • Editeur : Mosesu (19 janvier 2017)
  • Collection : ROMA

part_1483642555012

 

Déserteur (17 août 2016) de Boris Bergmann

Qui se cache derrière le « je » de ce journal intime aux allures de fable postmoderne, nous l’ignorons. Il nous ouvre néanmoins les yeux jusqu’à en frôler la brûlure. « Je » est avant tout un jeune homme en quête d’engagement et d’action mais incertain quant à son ancrage dans un monde informe. Génie de l’informatique, il met son talent au service d’une pensée radicale, utilisant son clavier comme arme pour hacker les actions de l’État et de ses suppôts. Une déconvenue amoureuse va cependant le faire basculer idéologiquement : pour contrarier l’être aimé, il s’engage dans l’armée française. Son savoir-faire plaît et il se voit aussitôt confier la programmation des drones qui survolent nos conflits, les ratissant « cliniquement ». Après avoir passé quelque temps derrière un écran parisien à manier à distance les armes du futur, il est envoyé en mission sur le terrain. Le voilà alors propulsé vers une base militaire du Moyen-Orient, aux côtés de jeunes soldats dont la ferveur se fissure vite face à l’inaction de leur fonction. Les drones mènent désormais la guerre à leur place ; la chair à canon n’a plus lieu d’être. Ils errent dans l’ennui en espérant la blessure, alors que notre « je », ostracisé, pianote à l’infini la défense d’un pays qui déshumanise le combat pour mieux tuer.

Critique : Boris Bergmann a un style et sait écrire, c’est indéniable.En nous plongeant dans les entrailles d’une jeunesse aux causes floutées, Boris Bergmann nous livre un roman aussi dompté qu’agile. Une lecture ardente servie par un style vif et ingénieux qui nous transporte dans une fascinante expérience de terrain où le sol ne fait que se dérober. Déserteur signe le retour fracassant d’un jeune prodige, et l’arrivée d’un grand roman dessinant les nouveaux contours de l’engagement et de la résistance. Ainsi, les points positifs sont nombreux, c’est un sans faute concernant le scénario. Pour ce qui est de l’écriture, il n’y a aucune lourdeur, le style de Bergmann reste simple, rythmé et efficace. Aucun de ses personnages n’est stéréotypé, chacun a ses ambiguïtés, là aussi le travail est époustouflant.Quant aux décors et aux descriptions, on n’est pas déçu, on visualise les scènes.Mais ce n’est pas tout, impossible de révéler un des gros rebondissements de l’histoire, mais il nous fait basculer dans une autre dimension, tel un triller paranoïaque, il nous fait vibrer et nous questionner encore plus.Le livre est un vrai turn-over, on le dévore d’une traite, pour assécher cette soif de savoir qui nous conduit vers la fin.Un super roman à lire, où on ne s’ennuie jamais.

 Note : 9/10

  • Broché: 278 pages
  • Editeur : Calmann-Lévy (17 août 2016)
  • Collection : Littérature Française
  • Prix : 17 euros

4127HBQBJNL._SX324_BO1,204,203,200_.jpg